224, Place D’Youville

Je viens de finir l’article de Ricochet. Quel horrible personnage cet individu. Clairement n’a que le profit en tête.

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Je vous invite à aller voir les avis sur son “cabinet” d’avocats (Benamor Avocats). Ça donne aussi une bonne idée du genre d’homme à qui on a à faire.

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Dans cette photo publiée par Radio-Canada, on dirait une mezzanine bricolée de façon artisanale…

Et que dire de ceci… un banc de parc?

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C’est tellement sketchy… Je ne comprend pas comment ça a passé les inspections (s’il y en a eu bien sur).

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Airbnb La maison des fous (et des morts)

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

En raison des risques d’effondrement, les équipes d’intervenants indiquaient mardi matin ne pas être en mesure de pénétrer à l’intérieur du bâtiment patrimonial ravagé par les flammes jeudi dernier dans le Vieux-Montréal.


Maxime Bergeron
Maxime Bergeron La Presse

C’est un chassé-croisé pathétique auquel on a assisté ces derniers jours entre la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec dans le dossier de l’hébergement à court terme.

Publié à 5h00

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Qui, entre les deux, devrait garder un œil sur les milliers de logements qui se louent illégalement sur la plateforme Airbnb ?

Encadrer cette jungle ?

Sévir contre les récalcitrants ?

Toi ! Non, toi !

Il aura fallu un incendie dévastateur dans le Vieux-Montréal et sept victimes, dont la jeune Charlie Lacroix, 18 ans, pour que les failles gigantesques du système soient exposées au grand jour1.

Et pour que Québec se dégourdisse et s’engage enfin à mieux encadrer les plateformes comme Airbnb.

Lundi, c’était le défilé des politiciennes devant les ruines de l’immeuble patrimonial du Vieux-Montréal, où plusieurs appartements se louaient sur Airbnb.

Valérie Plante, mairesse de Montréal, puis Caroline Proulx, ministre du Tourisme, sont passées à tour de rôle devant les caméras.

Elles ont exprimé leur effroi par rapport à la tragédie, bien sûr. Mais elles ont aussi (et surtout) illustré de façon éclatante toute la confusion qui règne dans le dossier de l’hébergement à court terme.

Les inspecteurs de Revenu Québec, chargés de faire respecter la Loi sur l’hébergement touristique, n’ont pas à sanctionner ceux qui louent illégalement des appartements là où c’est interdit, a déclaré la ministre Proulx.

Finalement… oui, a rectifié son cabinet quelques heures plus tard.

Assez étourdissant.

Les règles entourant la location à court terme sont pourtant claires, sur papier.

Les villes (ou les arrondissements) décident où elles acceptent la location à court terme.

Ceux qui souhaitent offrir un logement en location, à l’intérieur des zones permises, demandent un certificat à la Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ).

Revenu Québec récolte des taxes sur toutes les locations faites par l’entremise des plateformes comme Airbnb.

Tout ce beau monde communique et détient un portrait clair de la situation.

En théorie, donc, tout baigne, mais dans la réalité, les villes ont toutes les misères du monde à faire appliquer leur propre réglementation.

Sur les 14 000 hébergements à court terme offerts dans l’île de Montréal, 92,5 % ne détiennent aucun permis, selon le site Inside Airbnb.

Seulement dans le Vieux-Montréal, où la location à court terme à des touristes est pourtant interdite, on trouve des centaines de logements illégaux affichés sur Airbnb2.

La loi du marché prévaut, et au diable les règlements.

Débusquer les délinquants relève d’un véritable jeu du chat et de la souris. Valérie Plante a parlé d’un « parcours du combattant », lundi, et sa description semble malheureusement assez proche de la réalité.

J’en ai discuté avec Alain Barabé, ancien inspecteur-chef de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, un arrondissement montréalais où la location à court terme est interdite sur presque tout le territoire.

Il m’a expliqué les écueils énormes auxquels lui et son équipe de sept inspecteurs ont dû se buter, sur le terrain.

Premièrement, rappelle-t-il, les adresses des logements à louer ne sont pas inscrites sur le site Airbnb. On voit seulement un emplacement approximatif, sur une carte, et rarement une photo de la façade.

Pour démarrer une enquête, les inspecteurs doivent recevoir une plainte, ou encore constater une infraction flagrante, comme des déchets qui s’empilent ou une fête trop bruyante.

Une fois le logement identifié, le vrai chemin de croix commence.

Il faut convaincre des voisins de venir témoigner, ce qui n’est jamais facile. Créer un faux profil sur Airbnb, dans le but de faire une location et prouver qu’une transaction a eu lieu. Monter une « preuve », en somme, pour démontrer devant un éventuel tribunal que le logement a bel et bien été loué illégalement.

« On n’a jamais été capable de faire condamner quelqu’un », résume Alain Barabé, retraité depuis un an et demi.

Le Plateau-Mont-Royal employait déjà ces techniques d’enquête peu fructueuses il y a 10 ans, m’a raconté l’ancien maire Luc Ferrandez.

Ces méthodes sont encore utilisées aujourd’hui, confirme le maire actuel, Luc Rabouin. Il m’a mentionné un cas réel, où un employé de l’arrondissement a dû effectuer une location fictive et déposer un dossier contenant pas moins de 17 documents et rapports différents, afin de prouver un cas de location illégale.

Un temps fou consacré à un seul dossier.

Une goutte dans l’océan, surtout : le Plateau-Mont-Royal à lui seul compte près de 3000 logements offerts sur Airbnb, pour la plupart sans permis.

Mieux vaut (très) tard que jamais : Québec changera finalement ses règles pour forcer Airbnb et les autres plateformes du genre à vérifier la conformité des logements offerts en location à court terme.

Caroline Proulx entend déposer d’ici l’été un projet de loi qui viendra forcer ces sites à exiger un numéro d’enregistrement de la CITQ avant de publier une annonce. La vérification sera « double », m’a-t-elle dit en entrevue, puisque Québec les obligera aussi à publier une photo du certificat.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Caroline Proulx, ministre du Tourisme

« Peu importe quelle plateforme, quel moyen de communication vous utilisez, vous allez devoir avoir un double enregistrement », a-t-elle martelé au bout du fil.

Québec veut aussi multiplier et rendre plus salées les amendes, qui peuvent déjà se chiffrer en milliers de dollars. « Si le locateur a 10 portes à Montréal et qu’il n’est pas légal, il aura 10 amendes, et la plateforme, elle aussi, aura 10 amendes. »

Cette modification réglementaire était déjà dans les plans depuis décembre, soutient la ministre, mais son annonce a certainement été bousculée par l’incendie horrible de jeudi dernier.

Le grand coup de barre promis par Québec fera sans aucun doute suer la multinationale Airbnb et tous ceux qui comptaient sur la location à court terme pour engraisser leur compte en banque. Ça risque de ruer dans les brancards.

Cette réforme pourrait avoir un effet bénéfique corollaire.

Celui de faire réapparaître, comme par magie, des milliers d’appartements dans le marché locatif traditionnel, en pleine crise du logement.

Lisez la chronique « Pour Charlie »

Lisez le texte « Des centaines de logements Airbnb illégaux dans le Vieux-Montréal »

Plus les journalistes enquêtes sur le proprio, plus l’histoire est sombre :expressionless:

Le proprio du bâtiment incendié n’était pas étranger au TAL


Valérian Mazataud Le Devoir
Jeudi dernier, des pompiers inspectaient la façade du bâtiment patrimonial du Vieux-Montréal ravagé par les flammes trois jours plus tôt.

Zacharie Goudreault
21 mars 2023
Société

Plusieurs anciens locataires du bâtiment incendié dans le Vieux-Montréal ont témoigné au Devoir du « climat de peur » qui aurait régné au cours des dernières années entre les murs de cet édifice patrimonial, qui offrait jadis des loyers abordables, avant de laisser place à des locations à court terme et à des baux onéreux.

Mardi après-midi, une deuxième victime a été extirpée des décombres de l’édifice, portant à deux le nombre de morts confirmés à la suite de cet incendie, qui a fait neuf blessés jeudi dernier. On ignore l’identité de la deuxième victime, dont le corps sera analysé par le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale.

Cinq personnes manquent par ailleurs toujours à l’appel. Parmi les personnes disparues se trouveraient des résidents du Québec, de l’Ontario et des États-Unis. La recherche dans les décombres est toutefois complexifiée par le piètre état du bâtiment incendié, a indiqué en matinée l’inspecteur David Shane, du Service de police de la Ville de Montréal.

« Il y a des endroits où la toiture est effondrée sur les étages et où les étages sont empilés les uns par-dessus les autres. On fait face à une scène de destruction », a-t-il résumé en point de presse.

Intimidation et menaces

Le propriétaire du bâtiment de la rue du Port incendié jeudi dernier a eu plusieurs démêlés avec des locataires dans les dernières années. Il est par ailleurs propriétaire d’une quinzaine d’immeubles dans la métropole.

Ainsi, depuis 2020, Emile-Haim Benamor a accumulé plus d’une vingtaine de décisions du Tribunal administratif du logement (TAL) concernant des locataires de huit de ses bâtiments situés à Montréal et à Westmount, a constaté Le Devoir. Certains dossiers au TAL font état de locataires ayant poursuivi ce propriétaire pour réclamer des diminutions de leur loyer ou encore des dommages moraux et punitifs pour des « troubles et inconvénients » ou le « harcèlement » qu’ils allèguent avoir subi.

Catherine Joyal est demeurée pendant trois ans dans le bâtiment incendié du Vieux-Montréal. L’année où elle a emménagé dans cet édifice de 14 logements, en 2009, l’immeuble a été acquis par Emile-Haim Benamor pour la somme de 1,65 million de dollars. À ce moment-là, « ça a vraiment changé. Le climat qui a commencé à régner, c’était un climat de peur, d’intimidation, de harcèlement », affirme Mme Joyal, qui a quitté ce bâtiment en 2012.

Pendant son séjour dans cet édifice, la locataire s’est battue devant le TAL contre le propriétaire qui, soutient-elle, souhaitait la voir quitter son appartement pour lequel elle déboursait un loyer « vraiment pas cher ». Elle dit s’être sentie menacée. « Il est entré chez nous plusieurs fois, sans préavis, à 6 h du matin », affirme Mme Joyal, qui demeurait alors avec son ancien conjoint. « Éventuellement, je suis partie, je n’étais plus capable. »

Le 6 septembre 2012, M. Benamor a d’ailleurs perdu une cause devant le TAL après avoir tenté d’évincer l’ex-conjoint de Mme Joyal, Piotr Torbiki, sous motif qu’un bail avait été cédé à ce dernier par un ancien locataire sans l’autorisation du propriétaire. Or, « la résiliation du bail demandée est apparue davantage importante pour évincer le locataire pour disposer des lieux dans un but autre », a constaté la juge administrative Jocelyne Gascon, qui a validé la cession de bail en faveur du locataire. Le loyer mensuel de ce logement s’élevait alors à 400 dollars.

Un autre locataire, qui a requis l’anonymat par crainte de représailles de son ancien propriétaire, a quant à lui quitté « en plein milieu de la nuit » en février dernier son logement qu’il occupait depuis plusieurs années, inquiété par la pression incessante de la part d’Emile-Haim Benamor. Ce dernier lui aurait fait savoir qu’il souhaitait l’évincer pour louer ce logement sur Airbnb. Comme le locataire refusait de partir, il aurait vu son loyer gonfler rapidement dans les dernières années pour atteindre 1800 dollars, comme en témoigne son dernier renouvellement de bail.

Buster Fraum a pour sa part vécu à deux reprises dans ce bâtiment, soit pendant quatre mois à l’été 2015 et de nouveau pendant un an à partir de l’été 2020. Lui aussi affirme avoir eu maille à partir avec le propriétaire de ce bâtiment, qui, affirme-t-il, était en bien mauvais état. « J’ai appris à cesser de prendre ma douche le matin, parce que si le propriétaire était là, il cognait sur ma porte en criant pour me demander de cesser de prendre ma douche parce que ça créait une fuite d’eau dans l’escalier », confie-t-il.

« Je suis sûre que s’ils avaient fait des inspections, il n’aurait pas laissé ça comme ça », lance pour sa part une ancienne locataire du bâtiment, en référence aux inspecteurs de la Ville de Montréal. La dame, qui a demandé à conserver l’anonymat, avait aussi constaté en 2021 que ce bâtiment était mal entretenu. « La police, la Ville de Montréal, ils pouvaient lui donner des amendes, quelque chose pour éviter ce qui s’est passé. Mais ils n’étaient pas là. »

Au moment où ces lignes étaient écrites, la Ville n’avait pas répondu aux questions du Devoir concernant le nombre d’inspections réalisées dans ce bâtiment depuis son acquisition par Emile-Haim Benamor en 2009, ni sur le nombre de permis qui lui ont été octroyés.

Le propriétaire et son avocat n’ont pour leur part pu être joints par Le Devoir, mardi.

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Les journalistes du Ricochet continuent leur enquête sur le propriétaire

Fatal fire: Landlord knew about illegal rentals, ignored safety issues


The owner of the Old Montreal building that burned down in a deadly fire last week, Emile-Haim Benamor, covering his face with his jacket at a Viger St. East building today which still houses illegal Airbnbs. Photo by Zachary Kamel

At least sixteen units across three of Emile-Haim Benamor’s buildings were part of two separate Airbnb operations

News by
Zachary Kamel
MARCH 23, 2023

Feature investigation by Zachary Kamel and Ethan Cox.

Aformer employee of Emile-Haim Benamor, the owner of the Old Montreal building that burned down in a deadly fire last week, confirmed to Ricochet by phone that Benamor was aware units in at least three of his buildings were being rented on Airbnb.

Two separate entrepreneurs who ran short-term rental operations in Benamor’s buildings were “up front about their intention to use his units for Airbnb,” she said.

Meanwhile, a former housekeeper for Tariq Hasan, one of those entrepreneurs, said they cleaned 16 short-term rental units across three of Benamor’s buildings. They confirmed to Ricochet that Benamor was aware of the operation.

They also said that Benamor refused to spend money on repairs, including critical fixes to safety and fire hazards like a faulty electrical system, an unstable emergency stairway and a lack of emergency exits in the du Port building.

A former tenant named Buster Fraum who lived at the du Port building in 2020 and 2021 also told Ricochet that there were no functional smoke detectors at any point during their eleven month stay.

Four bodies have been recovered in the wake of the deadly fire that ripped through the Old Montreal building last Thursday morning. At least three others are still missing, while nine people were injured.

Earlier this morning, Ricochet was at one of Benamor’s buildings on Viger St. East, which still houses illegal Airbnbs, when the landlord and several associates exited the apartment.

Covering his face with the hood of his jacket as he came down the front stairs, he ran over to a nearby police car and began banging on the trunk, gesturing towards the journalist taking photos, but they drove off and Benamor walked briskly back to his apartment.

Despite persistent questions about the role of Airbnb in the tragic fire, and the announcement today of the provincial government’s intention to change the law to hold platforms like Airbnb accountable, some elements of the illegal business appear to be undisturbed. Ricochet can report that new Airbnb guests were seen arriving at the same Viger street building this evening. They are guests of the other entrepreneur, whose first name is Isabel according to a source.


New Airbnb guests arriving at the Viger street building owned by Emile-Haim Benamor on the evening of March 23rd.
RICOCHET MEDIA

System designed ‘so he could say he had no clue’

According to the 2021 Montreal tax assessment roll, Benamor owns at least 22 buildings across the island, including the building in Old Montreal that burned down last week.

Tariq Hasan, the man identified Tuesday by Ricochet as the entrepreneur running at least seven Airbnb units in 135 Rue du Port at the time it caught fire, declined to comment today by phone, and directed all further communication to his attorney, Alexandre B. Romano. Romano also declined to comment by email.

“Tariq had the vast majority of [Benamor’s] apartments for several years, but there were other ‘Tariqs’ before him. He would get rid of them after a few years and just continue the same scheme with other young guys,” wrote a former long-term tenant by email.

The housekeeper requested anonymity out of fear of retaliation, saying they believe Benamor to be dangerous. “He’s a bad person. I don’t think he cares about people. I think he has the responsibility for [these deaths].”

This was “designed precisely so that in the event that something like this would happen, he would be several steps removed and could say he had no clue,” he wrote, referring to the owner’s plausible deniability of responsibility with the fatal fire in Old Montreal.

All but one of the sources quoted in this story have requested anonymity due to a fear of reprisals, but Ricochet has verified their identities and in two cases their employment history with Benamor and Hasan, respectively, via pay stubs and public records.

Benamor’s lawyer, Alexandre Bergevin, has said in interviews that the landlord had no involvement in the Airbnb business. Neither Benamor nor Bergevin responded to requests to comment for this story.

‘Rats, mice, bed bugs and electrical problems’

The housekeeper, who worked for Hasan’s company Avenoir Inc. for several months last year, told Ricochet that in addition to seven or eight apartments located in the now destroyed building on Rue du Port, they also cleaned three short-term rentals at a building on Viger St. East, and five short-term rentals at another building on Notre-Dame St. East. All were run by Hasan in buildings owned by Benamor.

“Rats, mice, bed bugs and electrical problems,” plagued the buildings, they said. “The electric system was terrible. By plugging in two appliances at the same time, the electricity would go out for the whole building,” referring to 135 Rue du Port.

The housekeeper, who was friends with Camille Maheux, a long-term tenant of the building who died in the fire, said that Camille warned them not to go on the fire escape because it was dangerously unstable. She also corroborated previously reported accounts of windows nailed shut and insufficient emergency exits.

In a recent interview in French with Mario Dumont on 98.5 FM, Benamor’s lawyer claimed that there are smoke detectors in the apartments, but changing the battery was the tenant’s responsibility.


Property owner Emile-Haim Benamor asking police to remove a journalist from the sidewalk outside one of his buildings.
ZACHARY KAMEL

However, according to the housekeeper, none of the short-term rentals they cleaned had functional smoke detectors. “I never felt safe working there.”

The housekeeper requested anonymity out of fear of retaliation, saying they believe Benamor to be dangerous. “He’s a bad person. I don’t think he cares about people,” they said, “I think he has the responsibility for [these deaths].”

Over in Westmount, Benamor was running a rooming house, with an ad posted to Facebook Marketplace advertising rooms for rent as recently as January. As the Montreal Gazette has reported, legal proceedings against him over improper leases, safety issues and a lack of cleanliness have been brought by the city and are currently ongoing.

Alonso Martinez Pena, a 40-year-old chef and roofer who came to Montreal from Mexico a little over a year ago signed one of those improper leases. He lived at the rooming house located at 3011 Saint-Antoine Street West for five months with his dog, eventually moving out March 1. He said it was a nightmare.

This was “designed precisely so that in the event that something like this would happen, he would be several steps removed and could say he had no clue,” referring to the owner’s plausible deniability of responsibility with the fatal fire in Old Montreal.

He described a bait and switch in which he was promised a room on an upper floor, but when he arrived there on move in day, was told he’d be living down below. A former employee confirmed that Benamor unexpectedly forced him into a basement room on the day he arrived.

Pena shared photos and videos with Ricochet, including a sink backing up with what he claims is raw sewage and an emergency exit door that he claims was screwed shut. The former employee didn’t want to answer when asked if the basement room was fit for human habitation.

In one video provided by Pena, he attempts to hand Benamor a letter of formal notice, which Benamor swats out of Pena’s hand while saying “give it to your mother.” He kicked it once it landed on the floor.

Pena has an open case at the Tribunal administratif du logement, an administrative tribunal in Quebec that deals with housing issues. According to a recent report in Le Devoir, Benamor has had at least 20 cases before the tribunal since 2020 brought forward by his tenants across eight different buildings.

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Incendie dans le Vieux-Montréal L’empire Benamor

PHOTO ÉDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Émile Benamor, en 2014

Le drame de la place D’Youville a fait connaître au grand public Émile Benamor, le propriétaire controversé de l’immeuble incendié. Tour à tour actionnaire d’un marché aux puces, avocat hyperactif au Tribunal de la jeunesse et représentant de poids lourds du crime organisé, l’homme a écrasé de nombreux orteils au fil de sa carrière. Son fonds de retraite : un empire immobilier qui inclut une auberge de jeunesse, des commerces, des résidences de luxe, de nombreux immeubles dont les logements sont proposés sur Airbnb et un immeuble où l’argent tombe littéralement du ciel.

Publié à 5h00

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Vincent Larouche
Vincent Larouche Équipe d’enquête, La Presse


Philippe Teisceira-Lessard
Philippe Teisceira-Lessard La Presse


Tristan Péloquin
Tristan Péloquin Équipe d’enquête, La Presse


Daniel Renaud
Daniel Renaud Équipe d’enquête, La Presse

En juin 2020, à la faveur d’une intervention d’urgence, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a récupéré un sac contenant presque 200 000 $ en argent liquide, dissimulé dans le local de service d’un petit immeuble de Côte-des-Neiges acquis par l’avocat trois ans plus tôt. Le petit débarras était inaccessible aux locataires.

« Ce montant-là n’a jamais été relié à qui ce que soit », a expliqué Me Alexandre Bergevin, l’avocat d’Émile Benamor, qui affirme que son client n’était absolument pas au courant de l’existence de ce magot dissimulé. Toutefois, étant donné qu’il a été trouvé dans son immeuble, « ce montant-là devrait lui être retourné ». « Ce n’est pas l’argent de M. Benamor, mais cet argent-là a été trouvé dans l’un de ses immeubles », a-t-il continué.

Ce n’était pas la première fois dans le parcours de Me Benamor que la provenance d’importantes sommes d’argent suscitait des questions. En 2021, la Cour du Québec l’a condamné à une amende de 136 000 $ pour évasion fiscale, après une reconnaissance de culpabilité. Il avait omis de déclarer près de 470 000 $ reçus dans un compte bancaire personnel et provenant d’un mystérieux « stratagème frauduleux ». « La preuve de l’Agence du revenu du Canada ne démontre pas que lors de l’encaissement des traites, M. Benamor avait connaissance que l’origine des fonds provenait d’un tel stratagème », précise l’agence fédérale. Son avocat souligne qu’il s’agit du seul problème que le fisc a trouvé malgré une enquête de trois ans dans ses comptes.

Depuis cette condamnation, son droit de pratique est limité : il ne peut plus faire de droit fiscal. Et il ne peut plus accueillir de stagiaires du Barreau du Québec, a confirmé l’organisation par courriel, jeudi.

« Un fonds de retraite »

« Moi, je commence ma journée à 6 h 30 dans mes immeubles, parce que j’en ai une quinzaine à vérifier », a déclaré Émile Benamor en décembre dernier, devant la cour municipale de Montréal, ajoutant avoir largement délaissé la pratique du droit. Les pompiers de Montréal lui reprochaient le mauvais état d’un escalier de secours. Il a été acquitté.

Aujourd’hui, l’homme de 60 ans est à la tête d’un petit empire immobilier constitué d’une vingtaine de propriétés, concentrées dans le Vieux-Montréal et dans l’ouest de l’île. Ensemble, elles sont évaluées à 27 millions par la Ville. « Comme tant d’autres, il a acheté des immeubles. C’est un travailleur autonome, alors il n’a pas de fonds de pension », a continué Me Alexandre Bergevin, l’avocat d’Émile Benamor. « Il a pensé à se constituer un fonds de retraite, ça tombe sous le sens. »

PHOTO ULYSSE LEMERISE, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE

Bureau de Benamor Avocats, en 2012

La propriété la plus onéreuse : un manoir à Dorval, directement sur le bord du Saint-Laurent, qui frôle les 4 millions selon l’évaluation municipale. Au tournant des années 2010, Me Benamor était connu parmi les criminalistes de Montréal pour les grandes fêtes qu’il y organisait (les Emile’s Mansion Parties), parfois commanditées par une marque de boissons énergétiques. « Sécurité à l’entrée. Pas de drogue », avertissait l’avocat sur une invitation, récupérée sur un site d’archivage virtuel.

Les photos débordantes de soleil, de corps sculptés et de cigares faisaient aussitôt le tour du palais de justice. La personnalité clivante de Me Benamor aussi faisait jaser, reconnaît Me Bergevin.

Une personnalité caustique

« C’est vrai qu’Émile a un tempérament un peu méditerranéen. C’est vrai qu’il a le sang chaud un peu. Mais vous allez trouver autant de personnes qui l’adorent que de monde qui le déteste », a assuré son avocat. Il a ajouté que son client est impliqué en philanthropie, qu’il « aide au quotidien des organismes, je pourrais vous fournir une liste ». « C’est le genre de personne qui va se présenter pour toi, si tu es son ami et que tu es dans le trouble. C’est de plus en plus rare dans le monde dans lequel on vit. »

Cette personnalité semble toutefois lui avoir attiré des ennuis. Une ancienne locataire, qui a habité un des immeubles avant la pandémie et qui a requis l’anonymat par crainte de représailles, affirme que M. Benamor faisait régulièrement la tournée de ses appartements, souvent tôt le matin. Il cognait occasionnellement aux portes de façon insistante pour pouvoir entrer et inspecter les lieux.

En octobre 2019, un couple qui louait un de ses appartements de la rue Viger a déposé une plainte pour harcèlement contre M. Benamor au Tribunal administratif du logement (TAL), réclamant 2000 $ en dommages punitifs. Le couple se plaignait d’être la cible de « menaces constantes » d’être évincé, que les serrures soient changées, que l’eau et l’électricité soient coupées et que le nombre de visiteurs soit limité par le propriétaire.

« Nous nous faisons menacer, intimider, harceler et nous ne sommes pas d’accord », ont indiqué les deux plaignants dans le formulaire de demande déposé au TAL. Le couple, qui n’a pas répondu à nos demandes d’entrevue, s’est toutefois désisté du recours en mars 2020.

Buster Freum, un ancien locataire qui a habité l’immeuble incendié sur la place D’Youville en 2015 puis à nouveau en 2020, affirme avoir été en conflit avec son propriétaire au sujet de l’état de ce qu’il appelle un « bâtiment absolument horrible ».

« Émile a toujours été abusif et radin », estime M. Freum. Il s’était plaint à la Régie du bâtiment, qui a toutefois estimé ne pas être habilité à étudier la requête.

Des immeubles moins chics

En plus du manoir de Dorval, le parc immobilier d’Émile Benamor compte aussi deux condos au 1000, rue de la Commune, un immeuble de luxe du Vieux-Montréal avec vue sur l’eau. L’avocat a ses habitudes dans les restaurants des environs, notamment au chic Muscadin, rue Saint-Vincent, où il a son rond de serviette.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Le 1000, rue de la Commune

La plupart de ses autres propriétés sont autrement moins prestigieuses. Le mois dernier, la Ville de Westmount a traîné l’avocat devant la justice pour avoir tenu une maison de chambres illégale sur la rue Saint-Antoine Ouest, dans des conditions sanitaires « de nature à mettre à risque la santé et la sécurité des occupants ». Une « forte odeur d’excréments » flottait dans le bâtiment au passage de l’inspecteur municipal, qui a constaté un refoulement d’égout persistant. Les procédures sont toujours en cours.

Dans l’immeuble sinistré de la place D’Youville, les autorités tentent de déterminer si Me Benamor a mis la vie de ses locataires ou sous-locataires en danger. Des survivants de la tragédie ont indiqué n’avoir jamais entendu d’alarme incendie et ont révélé l’existence d’au moins une chambre sans fenêtre.

PHOTO YVES TREMBLAY, LES YEUX DU CIEL, COLLABORATION SPÉCIALE

Vue aérienne de l’immeuble de la place D’Youville ravagé par un incendie le 16 mars dernier

Ils tenteront aussi de faire la lumière sur ses liens avec les locataires qui offraient certains des logements du bâtiment de la place D’Youville sur Airbnb. Me Benamor assure – par l’entremise de son avocat – qu’il tentait de les mettre au pas.

Or, ce cas est loin d’être unique. Entre 2018 et 2020, M. Benamor a loué plus d’une dizaine de ses appartements patrimoniaux du Vieux-Montréal aux deux mêmes locataires, selon des baux consultés par La Presse. Ces deux personnes, qui n’ont pas voulu nous accorder d’entrevue, sous-louaient ensuite les appartements sur Airbnb, selon nos informations.

Son avocat, Me Bergevin, souligne que la signature de nombreux baux avec une même personne ne signifie pas automatiquement que les appartements finiront sur Airbnb. La sous-location est parfaitement légale, a-t-il fait valoir.

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Le 402, rue Notre-Dame Est, qui abrite une auberge de jeunesse

Un autre des immeubles de M. Benamor, situé sur la rue Notre-Dame, dans le Vieux-Montréal, est exploité depuis quelques mois par une auberge de jeunesse. Lors d’une visite cette semaine, La Presse a pu constater qu’au moins une chambre offerte en location n’avait aucune fenêtre donnant sur l’extérieur.

Sur Booking.com, deux visiteurs qui ont loué la chambre s’en sont plaints dans des commentaires laissés sur le site. « Je considère que c’est un risque en cas d’incendie. Ce serait impossible d’être secouru de l’extérieur si un feu se déclarait à l’intérieur de l’immeuble », s’est plaint un des voyageurs, avec deux photos à l’appui. Me Bergevin fait valoir que ces commentaires concernent l’exploitant de l’auberge et pas le propriétaire de l’immeuble : « La Ville a donné le permis ! Tout est conforme ! »

Le roi du Tribunal de la jeunesse

Il y a quelques années encore, c’est comme avocat plutôt que comme propriétaire immobilier qu’Émile Benamor était surtout connu. Après des études à l’Université de Sherbrooke, il a accédé au Barreau en 1987.

L’avocat a commencé sa carrière dans les corridors du grand palais de justice de la rue Notre-Dame, mais a rapidement monté vers le nord, au Tribunal de la jeunesse, coin Bellechasse et Saint-Denis. Pendant des années, il a fait partie des avocats qui y avaient une « chasse gardée », reconnaît Alexandre Bergevin.

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Siège du Tribunal de la jeunesse, à Montréal

Me Benamor et ses employés régnaient sur les corridors du bâtiment, menant un volume de dossiers très élevé. Selon nos informations, un juge a même porté plainte au Barreau contre l’avocat parce qu’il estimait que l’énorme quantité de dossiers qu’il assumait ne pouvait pas lui permettre d’offrir une défense adéquate à ses clients.

« Il arrivait le matin et il avait les dossiers avant les autres », a relaté l’avocat à la retraite Jean-Jacques Gagnon, chargé de faire enquête sur l’avocat pour le syndic du Barreau du Québec. « Il était occupé, ça n’avait pas de bon sens. Je me rappelle même, il se faisait engueuler, car il était dans la salle 1, il avait aussi des dossiers dans les salles 2 et 3. »

« Il en prenait, en prenait, en prenait, des dossiers, et il convainquait ses clients de plaider coupable. Ou bien [il faisait] des ententes, qui n’étaient pas correctes pour les clients », a continué M. Gagnon, qui a ajouté que le système de distribution de certains dossiers avait été modifié à la suite de son travail. Me Benamor n’a jamais fait face à des procédures disciplinaires.

En 2006 puis en 2013, la Cour d’appel a toutefois accepté d’invalider les reconnaissances de culpabilité de jeunes clients de Me Benamor. Dans le dossier le plus récent, la justice a reconnu l’existence de « pressions indues » envers les mineurs qui se plaignaient d’avoir été forcés par Me Benamor de plaider coupable. Il fallait « répondre oui à toutes les questions afin d’éviter que la juge se fâche », a rapporté l’un des jeunes.

« C’est assez isolé dans un parcours de 40 ans. Ça peut arriver à n’importe quel avocat, surtout dans une pratique à volume », a fait valoir l’avocat de Me Benamor. La pratique à volume constituait une décision d’affaires, a-t-il ajouté : « Ce n’est pas Me Benamor qui a inventé le modèle. C’est un modèle qui existait et qui existe encore. »

Marché aux puces et prêts privés

En parallèle, Me Benamor menait de front d’autres activités, liées au droit ou pas. Il a été actionnaire du Marché aux puces Métropolitain. Il a incorporé une entreprise de prêt avec un associé. En 2011, il a fait des prêts privés de 300 000 $ et de 200 000 $ à des firmes d’investissement, selon un document judiciaire qu’il a déposé pour répondre à une poursuite.

Certains de ses clients, qui étaient nombreux à vouloir exploiter une entreprise légale en parallèle avec leurs activités criminelles, ont commencé à « élire domicile » à son bureau afin que leur correspondance d’affaires y soit acheminée : la firme de remorquage d’un trafiquant d’héroïne turc, l’entreprise de camionnage d’un mafieux italien, le lave-auto d’un criminel lié au gang Wolf Pack de Québec, le tailleur d’un chef du crime organisé libanais.

Il s’agissait d’une simple formalité pour s’assurer que les formulaires de renouvellement du Registraire des entreprises atterrissent sur le bon bureau, a fait valoir Me Alexandre Bergevin. « Tout ça a tellement changé. Maintenant, ce serait difficile de trouver des avocats qui font ça, mais dans le temps, c’était pratique commune. Même les grands bureaux faisaient ça, a-t-il plaidé. Ça ne dit pas grand-chose, franchement. »

Pendant ce temps, Émile Benamor constituait son empire immobilier, achetant beaucoup et investissant le moins possible. Il est de « l’ancienne école, ça veut dire que tu essaies de minimiser les dépenses reliées à l’entretien de ton immeuble », a décrit Me Alexandre Bergevin. Est-ce que sa carrière de gestionnaire immobilier causera la perte de l’avocat Benamor ?

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On dirait un wannabe Saul Goodman.

5 des 7 victimes ont été identifiées

Les corps des deux dernières personnes disparues ont été retrouvés.


Incendie dans le Vieux-Montréal : les corps des dernières victimes retrouvés


Depuis plus d’une semaine, les équipes de pompiers et d’enquêteurs s’affairent à fouiller les décombres de l’immeuble incendié.
PHOTO : RADIO-CANADA / STEVE ROMPRE

Radio-Canada
13 h 11 | Mis à jour à 14 h 27

Les membres du groupe de sauvetage technique du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) ont extirpé des décombres les corps des deux dernières personnes qui manquaient encore à l’appel. Cette découverte porte à sept, le nombre de corps retrouvés à la suite de cette tragédie dans un immeuble patrimonial du Vieux-Port de Montréal.

Les dépouilles ont été confiées au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale pour procéder à leur identification.

De plus, les autorités ont formellement confirmé l’identité des quatre victimes retrouvées au cours des derniers jours. Il s’agit de An Wu, 31 ans, Dania Zafar, 31 ans, Saniya Khan, 31 ans, et de Nathan Sears, 35 ans.

La coroner permanente chargée de l’investigation, Madame Géhane Kamel, confirme l’identification et le décès des quatre dernières victimes qui ont été extirpées des décombres a déclaré David Shane, responsable des communications et porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Jusqu’alors, une seule victime avait été formellement identifiée. Il s’agissait de Camille Maheux, une femme de 76 ans, dont la dépouille a été retrouvée trois jours après l’incendie.

« Nous souhaitons exprimer nos plus sincères condoléances aux familles de mesdames Wu, Zafar, Khan et de monsieur Sears. Nous sommes de tout cœur avec vous. »

— Une citation de David Shane, responsable des communications et porte-parole du SPVM

Les autorités ont réaffirmé n’avoir « aucune information additionnelle » leur permettant de croire qu’il y ait d’autres victimes dans les décombres. Ça fait quand même depuis le 16 mars, il n’y a pas d’autres personnes rapportées disparues, a indiqué l’inspecteur Shane.

Martin Guilbault, chef de division du Service de sécurité incendie de Montréal, a indiqué que l’assistance de deux maîtres chiens de l’Association québécoise des bénévoles en recherche et sauvetage a permis de retrouver les dernières dépouilles.

Leur contribution nous a aidé à localiser les trois dernières victimes, trouvées samedi et aujourd’hui, a-t-il ajouté, précisant que leur collaboration ne pouvait avoir lieu plus tôt en raison de l’instabilité du bâtiment et des risques d’effondrement.

L’enquête suit son cours

M. Guilbaut a indiqué que les recherches allaient se poursuivre à l’aide des maîtres chiens, afin de s’assurer qu’il n’y ait pas d’autres victimes.

Il a expliqué que deux grues avaient été jusqu’ici utilisées dans les recherches : la première pour sécuriser les intervenants à l’aide de harnais […] et la deuxième sert de conteneurs pour extirper les débris.

Par ailleurs, le SIM pense qu’il ne sera pas nécessaire de démonter la structure patrimoniale du bâtiment qui abritait 14 logements résidentiels au total.

Les flammes ont pris naissance tôt le 16 mars dernier dans l’édifice William-Watson-Ogilvie, à l’intersection de la rue du Port et de la place d’Youville. La cause du brasier n’a pas encore été déterminée. On va poursuivre les recherches pour ce qui est de la cause et des circonstances, a précisé le porte-parole du SPVM.

De nombreux témoignages donnent à croire que l’édifice n’était pas sécuritaire, mais l’enquête, dirigée par le SPVM, n’est pas encore terminée. Aucune accusation n’a été portée contre le propriétaire des lieux, l’avocat Emile-Haim Benamor.

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L’incendie de la place d’Youville est le plus meurtrier en 48 ans

Photo: Capture d’écran - Twitter

Mateo Gaurrand-Paradot

27 mars 2023 à 15h00 - Mis à jour 27 mars 2023 à 17h21 2 minutes de lecture

La confirmation du décès de sept personnes dans l’incendie d’un bâtiment situé place d’Youville dans le Vieux-Montréal en fait l’incendie le plus meurtrier de la métropole en près de 50 ans.

Avant le 16 mars dernier, le jour de l’incendie, cela faisait depuis 1975 qu’un si lourd bilan n’avait pas été enregistré lors d’un feu à Montréal. Cette année-là, les flammes avaient ravagé le bar Gargantua, où avaient été enfermées 13 personnes, toutes décédées. Elles avaient été prises au piège par les individus qui avaient allumé volontairement l’incendie.

Dans toute la province, aucun incendie n’avait fait autant de morts que celui de la place d’Youville depuis la tragédie de L’Isle-Verte, survenue en 2014. Trente-deux personnes âgées de la résidence de L’Isle-Verte avaient alors péri dans les flammes.

En 1972, un autre incendie criminel a marqué le Québec, soit celui du Blue Bird, qui fut le dernier à Montréal avec un bilan très important de 37 morts. Trois personnes refoulées de ce club y avaient mis le feu.

L’incendie de la place d’Youville marque l’actualité ces dix derniers jours, car la valeur patrimoniale et le risque d’effondrement du bâtiment ont compliqué les recherches. Les deux derniers corps ont été retrouvés ce 27 mars.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) enquête encore sur l’origine de ce feu qui a fauché sept vies. Cinq de ces victimes ont été identifiées: An Wu, 31 ans, Saniya Khan, 31 ans, Nathan Sears, 35 ans, Dania Zafar, 31 ans et Camille Maheux, 76 ans.

D’autres incendies marquants

Depuis 1975, le site du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) ne répertorie que deux « incendies marquants » qui n’ont fait aucune victime: celui de l’Église unitarienne en 1987 et celui de la Plaza Alexis-Nihon en 1986.

Avant l’incendie du Gargantua, trois incendies ont fait de nombreuses victimes. L’incendie du cinéma Laurier Palace en 1927 a tué 78 enfants. L’année suivante, en 1918, un feu dans le pensionnat des Sœurs-Grises a fait 53 victimes, tous des enfants qui y vivaient.

L’incendie le plus meurtrier de l’histoire de la métropole a pris place en 1890 dans l’asile Saint-Jean-de-Dieu: environ 108 résidents – le bilan précis est incertain – y ont perdu la vie.

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L’édifice incendié du Vieux-Montréal, témoin d’une époque faste

L’édifice en 1891. Photo: Gracieuseté Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Dominion illustrated

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Francois Lemieux

29 mars 2023 à 15h59 - Mis à jour 29 mars 2023 à 16h00 5 minutes de lecture

L’incendie de la place d’Youville, dans le Vieux-Port, le 16 mars dernier a coûté la vie à sept personnes. Si l’édifice William-Watson-Ogilvie vient d’être le théâtre de l’incendie le plus meurtrier de la métropole en près de 50 ans, il aura été témoin, un siècle auparavant, d’une époque faste pour le quartier et Montréal. Pendant un moment, il fut le siège social de la plus grande minoterie de tout l’Empire britannique, alors que Montréal était pour sa part le plus important port céréalier en Amérique du Nord.

Si au moment de l’incendie, l’immeuble William-Watson-Ogilvie abritait les bureaux d’une firme d’architecture et des logements résidentiels, le site Web officiel du Vieux-Montréal nous apprend qu’en 1890 l’homme d’affaires William Watson Ogilvie achète la propriété. Elle était à ce moment le site de trois magasins construits au milieu des années 1850. Le quartier est alors en transformation depuis les années 1850.

«Avant 1850, c’était un quartier où il y avait encore énormément de résidences. Il y avait aussi des couvents, des communautés religieuses, etc. À partir des années 1850 et 1860, l’activité économique devient de plus en plus importante. Les membres de l’élite, car c’est eux surtout qui vivaient dans le Vieux-Montréal, vont quitter le Vieux-Montréal, pour aller dans des quartiers qui sont plus calmes et qui sont moins perturbés par l’activité économique», indique la professeure d’histoire à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Joanne Burgess.

Le quartier du Vieux-Montréal devient donc de plus en plus un centre important pour les affaires, pour les importateurs, pour les grossistes ainsi qu’un pôle financier autour des rues Saint-François-Xavier et Notre-Dame où on retrouve des banques.

D’abord le siège social d’une minoterie

C’est dans ce contexte que William Watson Ogilvie fait construire, par l’agence d’architectes Hutchison and Steele, l’immeuble qui portera par la suite son nom à l’angle de la place D’Youville et de la rue Port. Une partie de la façade d’un ancien magasin-entrepôt, qui donnait sur la rue du Port, sera intégrée à la nouvelle construction.

L’édifice est conçu pour loger les bureaux de la Ogilvie Milling Company, l’entreprise de la famille Ogilvie qui domine l’industrie meunière au Canada et qui est en voie de devenir la plus importante minoterie du Dominion.

Rappelons qu’une entreprise de minoterie consiste en un établissement industriel pour la transformation des grains en farine. Le commerce et la transformation de céréales en provenance de l’Ouest Canadien est en plein essor et au moment ou Ogilvie aménage son siège social dans l’immeuble William-Watson-Ogilvie, elle est la plus importante minoterie de Montréal.

Nombreuses installations

Outre son siège social, Ogilvie opère d’autres installations dans le secteur.

«Là où se trouve l’enseigne de Farine Five Roses à Montréal, la minoterie qui se trouve là, est l’ancienne minoterie d’Ogilvie», précise Mme Burgess.

À l’entrée du Canal de Lachine, dans le port de Montréal, il y avait à la fois des installations de minoterie pour transformer le blé et d’autres céréales en farine. Il y avait aussi d’immenses silos à blé à grains, comme le silo numéro 5, qui cachaient la vue du fleuve aux passants. Il y avait des installations très importantes pour entreposer, transborder et ensuite transformer la farine et le blé.

«Le commerce de la céréale à partir de Montréal débute au XIXe Siècle, mais devient beaucoup plus important autour de 1900 quand l’Ouest canadien commence à se développer. Des compagnies comme Ogilvie, il y en a d’autres, mais Ogilvie va développer tout un réseau de silos dans les Prairies, dans l’Ouest, au Manitoba, en Saskatchewan. Ils vont donc acheter du blé et le transporter par chemin et aussi par bateau sur les Grands Lacs jusqu’à Montréal», ajoute Mme Burgess.

Ce commerce commence à devenir très important à la veille de la Première guerre mondiale.

«C’est vraiment à ce moment-là qu’on va construire plus de silos. Progressivement, Ogilvie va accroître ses installations, va construire de nouvelles installations, va acheter de nouvelles compagnies», rappelle Mme Burgess.

Apogée

En 1915, en pleine Première Guerre mondiale, Ogilvie, qui en 1902, est devenue la Ogilvie Flour Mills Company Limited, devient la plus grande minoterie de l’Empire britannique.

«Puis, quand on arrive dans les années 1920, c’est un peu une sorte d’apogée de quelque chose qui a commencé plus tôt. Après la guerre, le marché international est vraiment perturbé à cause des effets de la guerre sur l’Europe. Sur les régions qui prennent beaucoup de temps à se remettre de la guerre», explique en outre Mme Burgess.

C’est alors le moment où les exportations canadiennes de blé et de farine qui passent par Montréal vont faire de la Ville le plus grand ou le principal port céréalier de l’Amérique du Nord, sinon du monde, soutient Mme Burgess. L’importance du port de Montréal comme port céréalier atteint son apogée entre 1923 et 1925 selon elle.

Après quoi, la concurrence internationale devient plus sévère, précise Mme Burgess. Le quartier des affaires, de son côté, commencera de se déplacer un peu plus vers le nord, autour de la Place du Canada, au Square Dominion, où on retrouve le siège social de la compagnie Sun Life, à l’époque.

Jusqu’aux années 1930 et 1940, le Vieux-Montréal demeure quand même le cœur, le secteur-clé de la vie économique, fait valoir l’historienne.

Pour des raisons de modernisation des installations portuaires ainsi que d’une expansion impossible à l’ouest, le port de Montréal déplacera ses activités plus à l’est de Montréal. Le quartier du Vieux-Port se transformera plus tard en quartier touristique. L’immeuble William-Watson-Ogilvie sera vendu par la Ogilvie Flour Mills Company Limited en 1946.

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Québec exige une enquête publique sur l’incendie du Vieux-Montréal


Jacques Nadeau Le Devoir
L’incendie qui s’est produit mi-mars place D’Youville a fait sept morts et neuf blessés.

François Carabin
à Québec
Correspondant parlementaire
12 h 00
Québec

Quelques jours après l’avoir écartée, le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, demande maintenant une enquête publique sur l’incendie qui a fait sept morts dans le Vieux-Montréal à la mi-mars.

Le Devoir a pu confirmer de source sûre ces informations, d’abord rapportées par Radio-Canada. M. Bonnardel s’adressera aux médias vers 14 h, à Québec. Il exigera aussi une enquête publique sur la mort dans l’exercice de ses fonctions de la policière Maureen Breau, à Louiseville.

Le ministre de la Sécurité publique est le seul élu du gouvernement du Québec à pouvoir demander une telle enquête au Bureau du coroner.

D’autres détails suivront.


Policière tuée et incendie du Vieux-Montréal | Québec demande la tenue d’enquêtes publiques


PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE
Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, en fera l’annonce plus tard cet après-midi, mardi, au Parlement.

(Québec) Le gouvernement Legault demande la tenue d’enquêtes publiques du coroner en lien avec le décès de la policière Maureen Breau de la Sûreté du Québec (SQ), poignardée à mort le 27 mars dernier, et de l’incendie de la Place d’Youville dans le Vieux-Montréal, qui a fait sept morts à la mi-mars.

Publié à 11h52
Hugo Pilon-Larose
LA PRESSE

L’information, d’abord relayée par Radio-Canada, a été confirmée par La Presse. Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, en fera l’annonce plus tard cet après-midi, mardi, au Parlement.

Plusieurs groupes exigeaient depuis quelques jours à Québec de demander de telles enquêtes. L’enquête publique du coroner « est un processus par lequel les faits et l’information pertinente sont présentés au coroner lors d’audiences publiques ». Ce type d’enquête « est ordonnée par le coroner en chef, de sa propre initiative ou à la demande du ministre de la Sécurité publique. Elle peut porter sur un décès ou sur plusieurs décès survenus dans des circonstances similaires ».

Rappelons que la sergente Maureen Breau est décédée le 27 mars dernier, poignardée dans le cadre de ses fonctions à Louiseville, en Mauricie. Le suspect dans cette affaire, Isaac Brouillard Lessard, a été abattu lors de l’opération. Depuis 2014, M. Brouillard Lessard a fait l’objet de cinq verdicts de non-culpabilité pour cause de troubles mentaux relativement à des voies de fait armées et des menaces de mort. Il était suivi par la Commission d’examen des troubles mentaux, qui jugeait en février 2022 que l’homme représentait « un risque important pour la sécurité ».

La coroner ordonne une enquête publique sur la tragédie du Vieux-Montréal

Un camion-nacelle, des grues et d’autres équipements ont été déployés pour faciliter l’intervention des policiers et des pompiers.

Photo : Radio-Canada / Charles Contant

Radio-Canada

2023-04-04 | Mis à jour hier à 18 h 44

À la suite de la demande du ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, la coroner en chef du Québec, Me Pascale Descary, a ordonné une enquête publique sur les sept décès survenus lors d’un incendie dans le Vieux-Montréal le 16 mars dernier.

Elle a désigné Me Géhane Kamel pour présider cette enquête, une coroner déjà bien connue pour son travail sur le décès de Joyce Echaquan et sur la gestion de la pandémie de COVID-19 dans les CHSLD

. Me Kamel sera assistée par Me Dave Kimpton, procureur aux enquêtes publiques.

De nombreuses voix s’étaient élevées dernièrement, notamment celles des trois partis d’opposition à Québec et de l’opposition officielle à Montréal, pour qu’une enquête publique soit déclenchée sur les circonstances et sur les éventuelles négligences qui ont mené à cette tragédie.

Au moins 22 personnes se trouvaient dans l’immeuble de la rue du Port, dans le Vieux-Montréal, près du Musée Pointe-à-Callière, lorsque l’incendie s’est déclaré le 16 mars, vers 5 h 45 du matin, dans l’immeuble patrimonial de trois étages.

L’immeuble abritait un bureau d’architectes au rez-de-chaussée et une quinzaine d’appartements aux deuxième et troisième étages.

Immeuble non conforme

Coincées dans les chambres et les couloirs par les flammes, plusieurs personnes ont dû sauter par les fenêtres pour sauver leur vie. Sept autres personnes n’auront pas eu cette chance. Leurs corps ont été retrouvés dans les décombres, certains plusieurs jours après l’incendie.

Les flammes ont pris naissance très tôt le matin dans un immeuble de la rue du Port, dans le Vieux-Montréal.

Photo : Radio-Canada / Simon-Marc Charron

Dès le lendemain du drame, plusieurs témoignages soulevaient d’importantes questions sur la conformité et la sécurité du bâtiment qui abritait des logements sans fenêtre ou issue de secours qui étaient affichés illégalement sur la plateforme de location à court terme Airbnb.

Non seulement ces logements n’étaient pas conformes en matière de sécurité incendie, mais il est également interdit par les règlements municipaux d’exploiter des immeubles de locations à court terme dans ce secteur. Or, cette tragédie a révélé qu’il n’y a pas que dans le Vieux-Montréal que c’était le far west dans le milieu de la location à court terme.

Selon un rapport du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ), sur les 30 000 annonces recensées le mois dernier sur la plateforme Airbnb pour des locations de logements et de chambres au Québec, 79 % n’étaient pas des logements certifiés, comme l’exige pourtant la Loi sur l’hébergement touristique.

Action collective

Le 31 mars dernier, le père d’une des victimes a déposé une demande d’action collective à la Cour supérieure du Québec de 22 millions de dollars en dommages et intérêts au nom des proches et des familles des victimes de l’incendie.

Le toit de l’immeuble s’est effondré dans l’incendie, ainsi que les étages intérieurs.

Photo : Radio-Canada / Jean-Philippe Hughes

La poursuite vise le propriétaire du bâtiment, Emile Benamor, le locateur des logements, Tarik Hassan, et la compagnie Airbnb, qui affichait sur son site les locations en contravention de la législation québécoise et municipale.

Montré du doigt pour son inaction dans ce dossier, le gouvernement Legault avait annoncé dans les jours suivants une modification imminente de la Loi sur l’hébergement touristique.

Le lendemain, Airbnb annonçait que toutes les annonces non conformes seraient désactivées. Elle a précisé par la suite que les propriétaires qui ne souhaiteraient pas s’enregistrer auprès de la CITQ

pourraient continuer à utiliser la plateforme pour proposer des locations de 31 jours et plus.

À lire aussi :

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Le propriétaire est vraiment de la pire espèce d’escrocs

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Once a crook always a crook.

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C’est horrible. Tout simplement horrible. C’est ce genre d’histoire qui nous rappelle pourquoi on a autant de réglementation et de lois. Ces crapules vont toujours trouver une faille à exploiter, et dans ce cas-ci il aura fallu que des personnes innocentes décèdent pour qu’on se réveille…

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Tragédie du Vieux-Montréal : des avis d’infraction depuis 2009

Le bâtiment patrimonial où s’est produit l’incendie mortel place d’Youville a fait l’objet de nombreux avis d’infraction du Service de sécurité incendie de Montréal depuis 2009, révèlent des documents obtenus par Radio-Canada.

L’édifice William-Watson-Ogilvie, un immeuble patrimonial de trois étages situé à l’intersection de la rue du Port et de la place d’Youville, a été lourdement endommagé par les flammes.

Photo : Radio-Canada / Charles Contant

Daniel Boily (accéder à la page de l’auteur)Daniel Boily

Mathieu Prost (accéder à la page de l’auteur)Mathieu Prost

Publié hier à 17 h 53

Au lendemain du brasier meurtrier à la place d’Youville, plusieurs témoignages soulevaient des interrogations liées à des logements sans fenêtre ou sans issue de secours.

Or, des documents obtenus par Radio-Canada en vertu de la Loi d’accès aux documents des organismes publics dévoilent de nouvelles informations sur l’inspection du bâtiment par les services incendie de la Ville de Montréal.

À l’automne 2020 par exemple, le bâtiment a fait l’objet d’un avis de non-conformité lié à la nécessité d’avoir un système d’alarme incendie conforme au Code du bâtiment et d’assurer un niveau de pression acoustique du signal d’alarme incendie d’au moins 85 dBa à l’intérieur des logements.

En 2011, une inspectrice du Service de sécurité incendie de Montréal a envoyé une plainte à la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) en raison d’un risque lié notamment à l’escalier de secours.


Extrait de textes.
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Extrait des dossiers du SIM.

Photo : Service de sécurité incendie de Montréal

En 2010, un autre avis d’infraction a été envoyé au propriétaire en raison de l’escalier de secours non-fonctionnel.

Escalier de secours sur le 135 rue du Port à Montréal.

Photo : Service de sécurité incendie de Montréal


Extrait de texte.
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Extrait d’un document du SIM.

Photo : Service de sécurité incendie de Montréal

Dès 2009, l’immeuble faisait l’objet de non-conformités.


Extrait de texte.
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Extrait de documents du SIM.

Photo : Service de sécurité incendie de Montréal

Au fil des ans, certaines rencontres et communications ont eu lieu avec le propriétaire Emile Benamor pour explication du rapport ou pour des fins de sensibilisation.

Certains passages des documents indiquent que des manquements ont été corrigés. Nous n’avons pu joindre le représentant du propriétaire.

La Ville de Montréal n’a pas souhaité commenter ces documents.

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Un escalier termine sur une fenêtre du 224 Place d’YouvillePhoto : Service de sécurité incendie de Montréal

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  • Un escalier termine sur une fenêtre du 224 Place d’YouvillePhoto : Service de sécurité incendie de Montréal

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  • Un corridor menant vers un extincteur.Photo : Service de sécurité incendie de Montréal

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  • Boîtes aux lettres dans un corridor.Photo : Service de sécurité incendie de Montréal

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  • Le sous-sol.Photo : Service de sécurité incendie de Montréal

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  • Un escalier intérieur du 224 Place d’YouvillePhoto : Service de sécurité incendie de Montréal

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  • Installation d’indicateur de sortie dans un corridor du bâtiment incendié. (Photo 30 novembre 2011)Photo : Service de sécurité incendie de Montréal

Enquête du coroner et action collective

Au début avril, à la suite de la demande du ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, la coroner en chef du Québec, Me Pascale Descary, a ordonné une enquête publique sur les sept décès survenus lors de l’incendie dans le Vieux-Montréal le 16 mars dernier.

Le 31 mars, le père d’une des victimes a déposé une demande d’action collective à la Cour supérieure du Québec de 22 millions de dollars en dommages et intérêts au nom des proches et des familles des victimes de l’incendie.

L’immeuble abritait un bureau d’architectes au rez-de-chaussée et une quinzaine d’appartements aux deuxième et troisième étages.

Téléjournal Montréal

Incendie mortel du Vieux-Montréal : nombreux problèmes de sécurité lors des inspections

L’édifice de la place d’Youville qui a brûlé dans le Vieux-Montréal, le 16 mars dernier, accumulait les non-conformités depuis dix ans. Sept personnes ont perdu la vie dans l’incendie. Inspection après inspection, le Service de sécurité incendie avait soulevé d’importants problèmes de sécurité au propriétaire du bâtiment, Emile Benamor. Reportage de Mathieu Prost.

Daniel Boily (accéder à la page de l’auteur)

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L’édifice au 224, Place D’Youville, où 7 personnes ont été assassinées lors d’un incendie criminel, est à vendre.

EMPLACEMENT! EMPLACEMENT! EMPLACEMENT! Grand terrain avec d’une superficie de 5,158 pc bien situé au coeur du Vieux-Montréal dans le site patrimonial de la Place de la fondation de Montréal. Il était autrefois l’Édifice William-W.-Ogilvie très conn qui a péri dans l’incendie. Il a besoin d’être nettoyé et reconstruit. À proximité du Musée Pointe-À-Callière, le Vieux-Port, la destination touristique la plus populaire. Il offre un fort potentiel avec les usages variés permis par la ville. Il peut être utilisé à 100 % à des usages commerciaux, à 100 % à des usages résidentiels ou à des usages mixtes.

2 950 000$

La Presse a eu de nouvelles informations sur le suspect:

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Ayoye, quelle horreur toute cette histoire qu’on dirait tirée d’un film :flushed:

Ils dévoilent aussi comment Bégin, un criminel de carrière aux lourds antécédents judiciaires, a réussi à vivre tranquillement à Montréal pendant des années et à créer une entreprise de maintenance d’immeubles sous une fausse identité après s’être échappé du pénitencier à sécurité minimum où il purgeait une peine à perpétuité pour meurtre.

« On y voit le sujet sortir dudit véhicule pour entrer dans l’édifice. Ce dernier en ressort environ 5 minutes plus tard suivi de l’incendie (visible quelques secondes plus tard), puis repart avec son véhicule », relate le rapport.

En interrogatoire, Bégin a admis qu’il se trouvait sur place lorsque l’incendie s’est déclaré. Mais il niait l’avoir allumé. Il disait avoir vu quelqu’un d’autre le faire et l’avoir photographié.

Puis ensuite lire la description de la vente du terrain qui banalise complètement ce qui s’est passé, c’est surréel.

EMPLACEMENT! EMPLACEMENT! EMPLACEMENT! Grand terrain avec d’une superficie de 5,158 pc bien situé au coeur du Vieux-Montréal

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