Notre Quartier latin, ce joyau culturel et historique au cœur de Montréal, fait face à plusieurs défis importants. Parmi eux, l’espace vert adjacent à la Grande Bibliothèque est actuellement envisagé pour accueillir un nouveau poste de transformation électrique d’Hydro-Québec.
À titre de candidat à la mairie de Montréal, je crois qu’il s’agit d’une décision dommageable pour le secteur. Je souhaite que d’autres sites soient explorés et que les résultats techniques de ces analyses soient présentés publiquement.
Le Quartier latin représente un symbole de notre identité francophone, un carrefour exceptionnel de culture et de savoir. Il évoque les soirées festives rue Saint-Denis, les années d’études à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) ou au cégep du Vieux Montréal, les découvertes à la Cinémathèque québécoise, les heures de recherche et de lecture dans la magnifique Bibliothèque nationale. On y retrouve en concentré tout ce qu’on aime de notre ville.
Ce quartier unique traverse une période de transformation et il mérite toute notre attention. Chaque projet qui s’y installe doit contribuer à son dynamisme, améliorer la qualité de vie des résidents et faire rayonner le cœur francophone de notre métropole. En aucun cas, on ne peut y créer une verrue urbaine.
Je reconnais la nécessité de remplacer le poste Berri et l’importance d’assurer l’approvisionnement électrique du centre-ville. Hydro-Québec a une mission essentielle à remplir. Cependant, je constate qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale pour ce projet, notamment parce que la population n’a pas accès à toute l’information qui lui permettrait de conclure qu’aucun autre site ne serait disponible.
La récente décision de Michael Sabia, p.-d.g. d’Hydro-Québec, de prendre un pas de recul pour réexaminer le projet est fort positive. Hydro-Québec est une grande institution québécoise dont nous sommes fiers. Au fil des décennies, elle a toujours su innover et réaliser des prouesses techniques et scientifiques. Je l’invite à faire preuve d’innovation une fois de plus pour explorer d’autres sites et mettre en place un processus d’examen public exemplaire pour ce projet nécessaire, situé dans un quartier très sensible qui, comme Hydro-Québec, fait partie de notre identité québécoise.
Notre Quartier latin mérite ce qu’il y a de mieux. Dans ce contexte de revitalisation du quartier, il est essentiel que tous les acteurs publics et privés mettent la main à la pâte et contribuent de manière positive à sa relance. Je salue d’ailleurs l’engagement de l’UQAM et de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), les investissements majeurs à l’Espace St-Denis, ainsi que l’arrivée imminente de l’ADISQ, de la Maison de la chanson et de l’École nationale de l’humour.
J’ai la conviction profonde qu’Hydro-Québec saura trouver une solution qui lui permettra de répondre aux besoins énergétiques de la population tout en s’intégrant de manière harmonieuse dans le secteur. Dans ce cas-ci, le processus est aussi important que le résultat. Je réitère ma demande à Hydro-Québec de réaliser une démarche d’analyse publique exemplaire du projet.
Pendant que la ville a tergiversée des années pour l’îlot Voyageur Sud… elle aurait pu céder une partie de son terrain, si elle trouve vraiment que le site actuel est inacceptable…
Le chef de Projet Montréal, Luc Rabouin, demande formellement à Hydro-Québec que « d’autres sites soient explorés » pour son projet de poste de transformation électrique dans le Quartier latin, afin de préserver le terrain situé à côté de la Grande Bibliothèque.
« L’espace vert adjacent à la Grande Bibliothèque est actuellement envisagé. […] Je crois qu’il s’agit d’une décision dommageable pour le secteur. Je souhaite que d’autres sites soient explorés et que les résultats techniques de ces analyses soient présentés publiquement », a fait valoir M. Rabouin, dans une lettre ouverte publiée vendredi dans les pages du Devoir.
Lors d’une mêlée de presse à l’hôtel de ville, il a réitéré sa demande envers la société d’État – faite il y a quelques semaines – de tenir un « processus d’analyse public et exemplaire » pour s’assurer que « toutes les options alternatives » soient explorées.
La ville a annulée les appels d’offre pour l’ilot Voyageur en octobre 2024, le projet est public depuis novembre 2023… qu’on vienne pas me dire que la ville l’a apprise tout récemment… elle aurait pu, à l’annulation des appels d’offre repenser son terrain et littéralement donner une parcelle en échange de concession d’Hydro.
Selon le Syndicat des travailleuses et des travailleurs unis de BAnQ-CSN, le terrain adjacent à la Grande Bibliothèque a délibérément été laissé inoccupé dès son origine pour permettre l’agrandissement des lieux. Sa vente se ferait ainsi au détriment de sa vocation culturelle et sociale, en plus de mettre en péril les archives de la bibliothèque, a précisé la présidente du syndicat sur place.[/u]
La députée solidaire de la circonscription, Manon Massé, ainsi que la députée péquiste de Terrebonne, Catherine Gentilcore, étaient également présentes à la manifestation afin de rencontrer les citoyens et de leur apporter leur appui.
Peu importe le site qu’on choisirais on va arriver au même résultat, les gens vont se plaindre et on va pas avancer faisant perdre du temps et de l’argent limitant la capacité électrique du centre-ville. On va trouvé une autre excuse à chaque fois pour s’oppose au projet en soi, genre dans le fonds on veut pas de poste électrique, mais on se montre raisonnable en acceptant qu’il faut un nouveau poste sans accepter qu’inévitablement cette infrastructure va avoir des impacts peu importe où on la mets. La question c’est de savoir si le projet les minimise assez sans les éliminer parce que c’est impossible, mais on a rien de à quoi ça va ressembler encore.
Il n’est pas question de «vouloir» ou pas un poste électrique.
Le poste est nécessaire, et tout le monde le sait.
La question est de savoir comment l’implanter dans un milieu existant.
La question est simple: Hydro-Québec doit soit:
A. Considérant le site Berri:
a. Faire la démonstration que le site choisi est le seul possible (on sait déjà que non); et
b. Illustrer l’ensemble des mesures proposées pour en minimiser l’impact; ou
B. Proposer un autre site.
Ça me semble assez raisonnable et louable comme demande.
On comprends à travers le texte de Luc Rabouin que dans le dernières semaines, la ville a eu accès à des documents qui démontrent que d’autres sites sont, à certaines conditions, parfaitement possibles, contrairement à ce qui avait été dit jusqu’à maintenant. En plus d’illustrer une fois de plus le manque de transparence dans ce projet, il est évident qu’un exercice sérieux et complet doit être fait pour envisager ces autres sites, dont l’impact négatif serait potentiellement beaucoup moins importants.
Il s’agit d’un projet majeur pour le siècle à venir. S’il faut attendre un an de plus et payer collectivement 20% plus cher, on va le faire.
Hydro-Québec n’est que le symbole d’un système plus large où l’on manque de transparence dans les infrastructures publiques, au Québec et au Canada. C’est pratiquement impossible d’avoir des détails sur les choix qui sont faits et comment ils sont faits. L’idée n’est pas de passer en mode référendum, mais surtout d’informer. C’est, après tout, des investissements payés par l’argent des contribuables.
100% d’accord avec vous! Peu importe l’endroit choisi ça va chialer. On va encore attendre et pendant ce temps les coûts vont continuer à augmenter et mettre à risque notre réseau électrique.
Je sais que ce n’est pas sexy un poste électrique mais c’est une infrastructure essentielle. Que l’on mette Hydro au défi de nous faire quelque chose de beau au lieu de tergiverser.
Je trouve aussi bizzare cet amour soudain
@ScarletCoral ops je ne voulais pas répondre à votre message! Ma réponse était plutôt pour Sacha2000.
Je me demande quelle sorte de débat (et de proposition) on aurait eu si le poste d’HQ devait être bâti dans le Mille Carré Doré, entre le MBAM et la salle Bourgie.
On ne le sait pas, comme vous dites vous-même il y a un problème de transparence pour savoir si le terrain de la BaNQ est le seul possible et c’est une critique qui est tout à fait possible. En revanche, de plus en plus ce que je vois, c’est beaucoup de blocage sur l’infrastructure en soi qui serait problématique, même si elle est essentiel pour le futur du centre-ville et ça je doute fortement qu’un autre site changerait quoi que se soit aux critiques fondamentales qui semblent dire que tout poste défigurerait le quartier.
Ce n’est que des suppositions, il y a rien qui confirme ou infirme ce que vous affirmez, dire que « je pense que » en fonction du non verbal d’un article de journal n’est pas une preuve.
D’accord, mais est-ce qu’Hydro va être prêt à faire ça? Est-ce que le gouvernement va vraiment vouloir mettre de l’argent pour compenser les pertes d’Hydro? Est-ce que Hydro va être prêt à prendre le risque d’un site plus compliqué? Est-ce que les citoyens vont accepter les nuisances d’un chantier plus complexe où il faudra probablement ouvrir la rue pour passer les câbles à hautes tensions? Je veux dire c’est ben beau dire ça comme ça, mais concrètement comment on va faire avaler la pilule à Hydro et même les citoyens qui je vous garantis vont aussi protester si tu leurs dis qu’ils vont êtres encore plus dérangé par la construction du poste. Le narratif va simplement être changé pour argumenter que le nouveau site ne serait pas adéquat et on va encore demander un nouveau site tout en assurant que ce n’est absolument pas contre le poste électrique en soi et encore et encore pour qu’au final rien ne se fasse.
Pourquoi ne pas mettre hors tension le poste actuel, le démolir, et reconstruire le nouveau poste au même endroit? Le nouveau poste ne va pas s’additionner au poste actuel, il va le remplacer. C’est donc dire qu’on se retrouverait, une fois le nouveau poste construit sur le site de BAnQ, avec un site vide dans la côte Berri. Il doit bien y avoir une façon pour Hydro de pouvoir mettre hors tension le poste actuel pendant 2-3 ans le temps d’une reconstruction, en faisant des manoeuvres de contournement.
Ça m’étonnerait fortement qu’il y ait assez de capacité résiduelle suffisante dans les autres postes aux alentours du centre-ville pour compenser la perte de celui sur Berri, surtout que ce poste alimente directement le métro, autant dire que je ne sais pas si on pouvait vraiment s’en passer.
Ils ont affirmés peur eux que ça ne serait pas possible, mais ça serait une question pertinente à soulever au lieu d’être dans une approche du tout ou rien. De mon avis en revanche, il y a ce que j’appelle le doute raisonnable et le doute maladif, à un moment il ne faut pas non plus douter d’absolument tout, surtout quand ce n’est pas notre domaine de compétence.
Le poste doit être reconstruit pour augmenter la capacité et le modernisé, c’est clairement impossible de le démolir pour reconstruire par-dessus un nouveau, si on avait déjà la capacité de faire sans le poste Berri, on serait pas à vouloir le reconstruire
Il faut cesser de surinterpréter, de déformer et de diaboliser les critiques.
Oui, évidemment, chaque site entraînera inévitablement son lot de critiques. Mais il est essentiel de faire preuve de sensibilité et de discernement pour distinguer la nature des critiques formulées.
Lorsqu’une ville, appuyée par une grande diversité d’organismes et de groupes de professionnels crédibles, remet en question les fondements d’un projet, ce n’est pas la même chose que lorsque des citoyens expriment une inquiétude quant à l’impact de ce projet sur leur quiétude quotidienne.
Il y a l’acceptation raisonnable, et l’acceptation maladive.
À un moment il ne faut pas non plus accepter absolument tout, surtout quand ce n’est pas notre domaine de compétence.