Sylvain Côté de l’Association citoyenne du Village de Montréal (ACVMtl) signe une lettre d’opinions dans Le Devoir
Nous croyons fermement qu’il existe une solution viable qui permettrait de répondre aux exigences d’Hydro-Québec sans compromettre notre patrimoine culturel. Nous suggérons avec insistance que le site du viaduc Berri, entre les rues Ontario et Sherbrooke, soit sérieusement envisagé comme une solution de remplacement. Ce site avait été considéré par Hydro-Québec comme pouvant répondre à ses besoins. Il offre suffisamment d’espace et pourrait même, si nécessaire, s’étendre jusqu’à la rue Cherrier pour satisfaire aux besoins d’Hydro-Québec.
Nous demandons à la Ville de Montréal de revoir la position qu’elle a prise, lorsqu’elle a indiqué à Hydro-Québec que ce site n’était pas une option envisageable, car, selon elle, « ce scénario nécessite l’élargissement du viaduc et la fermeture de la rue Berri et a un impact sur les rues adjacentes, ce qui n’est pas envisageable pour la Ville ». Cette position de la Ville a fait que les études n’ont pas été poursuivies par Hydro-Québec pour la possible construction du poste électrique sur ce site.
En résumé, on prend un pas de recul pour s’assurer de faire un projet exemplaire, le tout dans le respect des besoins techniques et des enjeux budgétaires. Comme quoi c’était possible!
Une belle nouvelle, et une belle humilité de la part d’Hydro-Québec.
Et une belle leçon sur l’importance de la mobilisation des professionnels et des citoyens. Alors que certains s’applaventrisent devant la médiocrité et la facilité, d’autres défendent une ville meilleure.
Un projet qu’il faudra continuer de suivre attentivement
“3) enfin, accomplir le projet au coût le plus abordable possible.”
Je me permet de corriger M. Sabbia:
“3) enfin, accomplir le projet au coût les plus optimaux possibles. Dans les coûts, j’inclu les coûts directs et indirects, dont les coûts sociaux, patrimoniaux.”
Selon moi, à la lecture de la lettre, le site retenu demeurera le même, mais il devra y avoir acceptabilité sociale. Et cette petite phrase retient mon attention:
“Il s’impose d’investir dans un projet de développement urbain qui ira beaucoup plus loin que la construction d’un poste”.
On peut donc penser à l’intégration d’un nouveau bâtiment culturel à même le site du nouveau poste électrique, par exemple.
Constatant que le projet de construire un nouveau poste électrique sur le terrain de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) au centre-ville de Montréal se heurte à de la résistance, Michael Sabia prend un pas de recul et annonce que « de nouvelles hypothèses » sont actuellement « examinées ».
Dans une lettre publiée sur le site web d’Hydro-Québec, jeudi, le président-directeur général de la société d’État reconnaît que l’acceptabilité sociale – une condition fondamentale à la réalisation du projet, souligne-t-il – n’est pas au rendez-vous.
Dans sa missive, cela dit, M. Sabia n’aborde pas explicitement la question du terrain choisi pour accueillir le futur poste électrique.
L’emplacement du projet est pourtant au cœur du mouvement de contestation qui, depuis plusieurs mois, s’oppose à ce que les installations d’Hydro-Québec au centre-ville soient déménagées sur le terrain de BAnQ, au sud-ouest de l’intersection des rues Berri et Ontario.
M. Sabia insiste toutefois sur le fait que le poste actuel, au nord du lot convoité, doit absolument être remplacé par un autre, plus adapté aux besoins actuels et futurs du quartier.
Mais c’est quoi cette article, sorti de nul part, sans aucun contexte ? On dirait que la ville sors de sous sa roche ? Si la ville aurait vraiment été si choqué car ‘‘ça va à l’encontre de tout ce pour quoi on travail…’’ elle aurait cédée une partie de l’îlot Voyageur sud…
Bah exactement, il n’y pas de meilleure solution que l’actuelle, alors est-ce qu’on peut être plus dans l’option de trouver des moyens d’améliorer le projet, au lieu de juste critiquer comme si on avait jamais été mis au courant…
Yooooo l’hypocrisie ça fait quasiment quatre mois que ça déchire sa chemise sur se dossier sans qu’elle ne dise rien et maintenant sorti de nulle part elle s’oppose au projet, alors que le débat s’était calmé et que la ville à refuser plusieurs sites à Hydro. Je ne dis pas qu’elle n’a pas tenter d’améliorer le projet avant, mais elle ne s’était jamais réellement opposer publiquement. Permettez moi d’appeler ça de l’opportunisme politique.
Bah qu’elle change d’approche et énumère publique ce qu’elle désire et ce qu’elle a recommandée à Hydro, au lieu de dire : ça vraiment pas d’allure mettre ça là.
Je crois que c’est 3 informations erronées selon l’article:
C’est une réponse à une question citoyenne dans un conseil d’arrondissement.
Le débat n’a jamais été réglé et les opposants s’y opposent autant.
La ville a fait un seul refus clair à Hydro: ne pas céder l’îlot voyageur.
Valérie Plante s’en va. Je ne vois pas quelle opportunité elle vient chercher ici. Visiblement elle s’exprime juste honnêtement sur son opinion. Pendant ce temps, on a vu que la ville est assez résignée. Elle peut gérer une ville tout en choissant ses croisades. Hydro peut agir sans la ville.
Franchement, il y a quelqu’un ici qui est enthousiaste pour ce poste? Nécessaire, moins pire, peut-être, mais fondamentalement bon?
C’est tout ce qui s’exprime ici. La ville travaille avec le scénario le moins pire, mais ça reste de construire un poste électrique sur un parc.
Prendre un temps d’arrêt « était la bonne chose à faire », a dit M. Rabouin. « On sait qu’Hydro-Québec est capable d’innover. On est confiants qu’elle va trouver des solutions créatives pour son projet de poste de transformation », a-t-il insisté.
Le nouveau chef de Projet Montréal estime qu’il faudra réaliser « le meilleur projet possible au meilleur endroit possible ». « Moi, je ne sais pas encore. La démonstration reste à faire », a-t-il dit lorsqu’interrogé sur le site idéal du futur projet.
« C’est sûr qu’un poste de transformation, ce n’est pas le type de projet qu’on a en tête quand on rêve à l’avenir du quartier, mais on va tous convenir d’une chose ; on a besoin d’électricité, on a besoin d’un nouveau poste », a souligné M. Rabouin.
Avec les milieux de nouveaux résidents attendus dans le quartier, notamment en raison du développement immobilier de l’Îlot voyageur, le projet est d’autant plus inévitable, a noté l’élu municipal. La construction d’un nouveau poste de transformation de 315 000 V est rendue nécessaire en raison de la désuétude du poste Berri, un bâtiment brutaliste situé dans la côte du même nom.
Dans sa forme actuelle, le projet « va à l’encontre de tout ce pour quoi on travaille », avait quant à elle affirmé la mairesse Valérie Plante, mardi, au conseil d’arrondissement de Ville-Marie. Mme Plante était particulièrement remontée contre la suggestion d’Hydro-Québec voulant que ce soit la Ville qui avait suggéré ce site. Dans ses discussions avec la société d’État, l’administration s’est limitée à écarter la possibilité de céder l’îlot Voyageur pour y faire un transformateur électrique, a-t-elle assuré.
Les représentantes et représentants des médias sont priés de noter que Manon Massé, députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques, tiendra une conférence de presse demain 10h à Montréal. Elle sera accompagnée d’une coalition de personnes de la société civile pour faire front commun sur le manque d’acceptabilité sociale du projet de mégaposte de transformation électrique d’Hydro-Québec sur le terrain vert de la BAnQ.
AIDE-MÉMOIRE
Date :
17 avril 2025
Heure :
10h00
Lieu :
Salle principale de l’Afromusée, situé au 533 rue Ontario Est (coin Berri et Ontario)
La doyenne des revues d’idées au Québec, L’Action nationale, prend elle aussi position contre le projet d’Hydro-Québec de coloniser les jardins de la Grande Bibliothèque pour les fins de la construction d’un immense poste de transformation électrique aux dimensions industrielles. Son numéro du printemps, lancé jeudi à un jet de pierre de la Grande Bibliothèque, est un cri de protestation, indique son directeur, Robert Laplante. « Ce n’est pas seulement une bêtise, mais c’est une faute, immense, sous le rapport de la culture. » Et L’Action nationale la dénonce vivement.
En entrevue au Devoir, Robert Laplante use les mots « saccage » et « gâchis » pour qualifier ce qui est en jeu — c’est-à-dire, selon lui, « la signification de la contribution d’une institution phare de la culture au Québec qui se voit dénaturée dans sa fonction même ». Depuis plusieurs mois, ce projet d’Hydro-Québec fait l’objet d’une fronde contre lui.
Présente pour l’occasion, Lise Bissonnette, la fondatrice de la Grande Bibliothèque, compte au nombre de ceux et celles qui ont écrit dans ce numéro. Celle qui fut la présidente-directrice générale de Bibliothèque et Archives nationales du Québec de 1998 à 2009 dénonce « des années de secret initial, suivies de désinformation quand s’ébruitent les manœuvres, puis de communications enfin publiques, mais trompeuses quand la protestation éclate ».