Faillite de Northvolt en Suède : des milieux humides au Québec « perdus à jamais » | D’abord l’info
Le fabricant de cellules de batteries Northvolt déclare faillite en Suède. L’entreprise était en difficulté financière depuis plusieurs mois. Quelles seront les conséquences sur le projet d’usine en Montérégie?
Les explications de Chantal Rivest et d’Étienne Leblanc, journaliste spécialisé en environnement.
Pour plus d’informations, lisez notre article : Northvolt déclare faillite en Suède, mais pas en Amérique du Nord | Radio-Canada
Consultez notre dossier sur la filière batterie pour plus d’informations : La filière batterie | Dossier | Radio-Canada
Consultez notre dossier sur le climat pour plus d’informations : Climat : où en sommes-nous? | Dossier | Radio-Canada
Quel niaisage cette histoire.
Le Québec a cette manie de vouloir choisir ce qui prospère ou pas. Des fois ça fonctionne (ex: Ubisoft, quoi que ça a trop durée), mais souvent non (Lion, C-Series, Northvolt, etc.).
Je serai pas surpris que l’usine de batterie de VW a London se plante aussi. Volskwagen ne va tellement bien non plus ces temps-ci.
Remarquez, ce n’est pas la première fois que les Québécois perdent des sommes colossales dans un projet qui ne mène nulle part. Souvenez-vous seulement de l’usine de pâte de bois de la Gaspésia et de celle de magnésium de Magnola.
L’histoire nous prouve que le gouvernement n’a pas le don de miser sur le cheval gagnant. À la place, pourrait-il juste se contenter d’établir les conditions gagnantes pour l’ensemble des entreprises et laisser le jeu de la concurrence déterminer les gagnantes ?
Pour l’instant, Québec fait tout le contraire. Il fournit beaucoup d’aide à la carte.
Québec est d’ailleurs le champion canadien de la subvention aux entreprises, si on exclut la Saskatchewan1. Et toutes proportions gardées, il fournit de deux à trois fois plus de crédits d’impôt aux entreprises que l’Ontario2.
c’est pas mal ça…
Le seul qui a fait beaucoup d’argent avec cette histoire est Luc Poirier qui a vendu les terrains…
Le 270 millions investis par le Québec dans la maison mère de Northvolt en Suède est perdu, confirme le gouvernement.
« On estime que la valeur de ce montant est perdue », a confirmé mercredi la ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Christine Fréchette.
Ce montant faisait partie du 2,9 milliards investi par Québec et Ottawa. La Caisse de dépôt et placement du Québec avait aussi investi 200 millions dans la société suédoise
Québec avait aussi consenti 240 millions à Northvolt pour l’achat du terrain en Montérégie. Selon Mme Fréchette, cette somme est garantie par des sûretés sur le terrain et les actifs de la filiale Northvolt Amérique du Nord.
Et il est prêt à racheter si Environnement Québec et les pas-dans-ma-cour le laissent bâtir.
Quel désastre toute cette histoire. Avec toute l’incertitude aux États-Unis, c’est sûr et certain qu’une usine de la sorte ne verra pas le jour bientôt. Moi qui était enthousiaste…
At this point, vend lui le terrain pis exige un seuil minimum de logement sociaux. Au moins la on peut récupérer quelque chose.
Au point où nous en sommes, il n’y a pas de vente de feu à faire pour satisfaire un quelconque promoteur. Ce terrain industriel pourrait servir pour attirer une autre entreprise. Alors tout doux dans les décisions précipitées, nous avons déjà assez perdu dans l’aventure.
L’usine principale de Northvolt à Skelleftea, qui emploie quelque 3000 personnes, conservera 1200 employés, selon le média économique Affarsvarlden.
Northvolt a perdu une grande partie de ses têtes dirigeantes du Québec, ces dernières semaines, ce qui ajoute un peu plus d’incertitude quant à l’avenir du projet. Des cadres importants démissionnent les uns après les autres, au moment où l’entreprise cherche un repreneur à qui vendre ses actifs.
La directrice des finances de Northvolt Amérique du Nord, Arielle Ring, a quitté son poste au début d’avril, abandonnant aussi son siège au conseil d’administration du fabricant de batteries.
Le site de Northvolt a laissé fuir des contaminants, y compris des substances cancérigènes, dans les eaux qui s’écoulent du terrain vers la rivière Richelieu, a appris Le Devoir. Le ministère de l’Environnement du Québec a délivré deux avis de « non-conformité » pour des dépassements des normes de rejet par l’entreprise. Sa faillite soulève d’ailleurs des questions sur la gestion du site en cas d’abandon du projet d’usine.
Lorsque des données récoltées par des groupes environnementaux et publiées en décembre dernier par Le Devoir avaient fait état de fuites de contaminants industriels vers la rivière, Northvolt avait nié que celles-ci soient imputables à ses activités. L’entreprise avait affirmé sans détour que ses installations « ne présent[ai]ent pas d’enjeu de fuite de contaminants vers la rivière Richelieu ».
Or, des informations obtenues par Le Devoir auprès du ministère de l’Environnement du Québec démontrent que des fuites dépassant les normes environnementales avaient alors bel et bien eu lieu.
La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) s’inquiète des risques que représentent les fuites de contaminants industriels du site de Northvolt dans la rivière Richelieu, une source d’eau potable pour des milliers de citoyens. Elle demande au gouvernement d’agir en cas d’abandon du projet, mais ce dernier rappelle que l’entreprise est toujours « responsable ».
Le Devoir a révélé lundi que le terrain de Northvolt, qui a coûté 240 millions de dollars au gouvernement, a laissé fuir divers contaminants à plusieurs reprises au cours des derniers mois, dont des substances cancérigènes. Le ministère de l’Environnement du Québec a d’ailleurs délivré deux avis de « non-conformité » à l’entreprise aujourd’hui en faillite pour ces manquements à la Loi sur la qualité de l’environnement.
Ces fuites, que Northvolt niait en décembre dernier, inquiètent la CMM. Le projet d’usine de batteries désormais menacé se trouve en effet sur son territoire et la rivière Richelieu le traverse. « La CMM est assurément préoccupée par ces fuites de contaminants et par les conséquences qu’ils peuvent avoir sur la rivière Richelieu », souligne d’ailleurs le regroupement de 82 municipalités, dans une réponse écrite.
La CMM avoue du même souffle qu’elle n’a « pas de prise sur ce qui se passe », puisque « les rejets de contaminants provenant du site de Northvolt et qui aboutissent directement dans la rivière Richelieu ne sont pas encadrés par le règlement de la CMM ».
Luc Poirier va faire des condos pareil si McMasterville utilise l’article spécial mais ça va coûter 50 millions en perte de valeur pour la décontamination.
Filière batterie: Lyten pas intéressée par le projet québécois de Northvolt
Filière batterie: Lyten pas intéressée par le projet québécois de Northvolt
La jeune pousse américaine a cependant de l’intérêt pour le Canada
PHOTO FRANCIS HALIN
Jeudi, 3 juillet 2025 09:36
MISE À JOUR Jeudi, 3 juillet 2025 09:36
La firme californienne de batteries lithium-soufre Lyten ne souhaite pas racheter le projet québécois de Northvolt même si elle vient de mettre la main sur la plus grande usine d’Europe.
• À lire aussi: Filière batterie: plus de 13,3 M$ de fonds publics dans un chemin inutile
• À lire aussi: Northvolt: «Il est trop tôt pour penser à la vente du terrain», selon Québec
«Nous sommes tout à fait ouverts à une expansion au Canada si les actifs adéquats sont en place. Pour l’instant, nous ne nous intéressons pas à l’usine québécoise de Northvolt», a indiqué au Journal Keith Norman, directeur du développement durable de Lyten.
Fondée en 2015, la même année que Northvolt, Lyten a plus de 500 brevets accordés ou en instance dans le graphène et les batteries lithium-soufre à San Jose, en Californie.
Alors que le fabricant suédois Northvolt vient de faire faillite en Europe et que sa branche nord-américaine espère toujours trouver un repreneur pour faire l’usine de 7 G$ au Québec, Lyten confirme que ce ne sera pas elle qui va la racheter.
«Actuellement, nous nous concentrons sur les actifs et les équipements de fabrication de batteries entièrement construits», explique Keith Norman, de Lyten.
Lyten a acheté l’usine polonaise de Northvolt en faillite le 1er juillet dernier. PHOTO LYTEN
Le gouvernement Legault a déjà perdu 270 M$ dans la maison mère de Northvolt en faillite. François Legault, Justin Trudeau et François-Philippe Champagne avec la batterie lors de l’annonce de la méga-usine suédoise Northvolt au Québec pour la fabrication de batteries au lithium-ion à Saint-Basile-le-Grand et à McMasterville, en septembre 2023. PHOTO PIERRE-PAUL POULIN
Plus grande usine
Début juillet, Lyten a acheté «la plus grande opération de fabrication de systèmes de stockage d’énergie en Europe», selon ses mots, à Gdansk, en Pologne.
L’an dernier, Lyten a obtenu des lettres d’intention de la Export-Import Bank of the United States (EXIM), l’équivalent de la Banque de développement du Canada (BDC) ici, pour un financement pouvant atteindre 885 M$.
La société ambitionne de fabriquer des batteries lithium-soufre dans la Silicon Valley, en Californie, et à Reno, au Nevada.