Musée d'Art Contemporain - 4 étages

Un projet comparable a été réalisé en Afrique du Sud pour construire un musée dans un silo. Toutefois, niveau coût de réalisation, couper/démolir des grands volumes de béton c’est très, très cher.

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C’est ou?

C’est le musée Zeitz à Cape Town n’est ce pas?

Le MAC 2.0 coûtera plus de 110 millions


Valérian Mazataud Archives Le Devoir
Des ouvriers s’affairaient sur le chantier du projet d’agrandissement, en février 2019.

Stéphane Baillargeon et Boris Proulx
19 h 25
Arts visuels

Une nouvelle mouture du projet de rénovation et d’agrandissement du Musée d’art contemporain de Montréal (MAC) hausse la prévision des coûts de construction à plus de 110 millions de dollars, selon les informations obtenues par Le Devoir. Le budget avait été évalué à 51 millions au lancement du projet en avril 2018, révisé à 57 millions en 2021, puis à 85,3 millions en 2022.

Québec et Ottawa vont annoncer ce vendredi midi le gonflement de leurs participations respectives dans ce chantier culturel majeur. Le ministre du Patrimoine, Pablo Rodriguez, et le ministre de la Culture et des Communications du Québec, Mathieu Lacombe, présenteront le dossier révisé dans une conférence de presse conjointe à la Place des arts (PdA) de Montréal.

Le MAC, une société d’État, occupe la section ouest de la PdA, une autre société d’État. L’immeuble est généralement jugé peu gracieux, avec son long mur aveugle longeant la rue Jeanne-Mance, en plus d’offrir trop peu d’espaces pour les différentes fonctions muséales, à commencer par l’exposition des oeuvres.

Les premiers rêves de transformation remontent au début de la dernière décennie. Une première incarnation projetée prévoyait carrément de détruire l’immeuble datant de 1992 pour construire un nouveau MAC plus grand et plus audacieux. Un projet présenté comme plus modeste avait finalement mené à un concours d’architecture remporté en 2018 par les firmes Saucier + Perrotte Architectes et GLCRM&Associés.

Le chantier, qui devait ouvrir l’an dernier, a finalement été stoppé net par la Société québécoise des infrastructures, en accord avec le ministère de la Culture, la PdA et le MAC. « Les soumissions reçues après le lancement de l’appel d’offres de construction lancée au printemps 2022 dépassaient largement les prévisions des experts », avait expliqué le bras immobilier du Québec.

Les bailleurs de fonds ont donc plus généreusement encore bonifié leurs participations. La proposition architecturale prévoit une nouvelle façade extérieure pour enjoliver et agrandir l’entrée principale. Les plans annoncent « près de 100 % d’augmentation des espaces et salles d’exposition ».

Cette formulation ne permet pas de distinguer précisément les espaces muséaux (par exemple, pour l’éducation des publics) des aires consacrées aux collections. Selon les informations obtenues par Le Devoir, le nouveau MAC ne proposera qu’environ 800 mètres carrés d’espaces d’exposition supplémentaire, dont une partie grugée sur une ancienne salle d’entreposage des collections en sous-sol.

« C’est beaucoup de bruit pour rien », a dit une personne liée à l’administration du musée qui désire conserver l’anonymat. Une autre personne liée à la gestion du projet a parlé d’un chantier qui visait essentiellement à « transformer un garde-robe ».

Quoi qu’il en soit, l’immeuble est fermé depuis deux ans. Le musée occupe une petite galerie installée à la Place Ville Marie. L’échéancier initial prévoyait une occupation du MAC 2.0 en 2025. Les planifications optimistes parlent maintenant de 2027.

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Honnêtement, 110 millions c’est rien du tout pour un musée aussi important. Montréal dépense presque 200 millions par année pour le déneigement.

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Agrandissement du Musée d’art contemporain Québec et Ottawa ajoutent 56 millions

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

L’exposition consacrée à Leonard Cohen, en 2017, avait attiré des foules record au MAC.

Les deux ordres de gouvernement, fédéral et provincial, injecteront 56 millions additionnels dans le projet d’agrandissement du Musée d’art contemporain, finançant les travaux à hauteur de 105 millions, a appris La Presse. Une annonce qui permettra à la direction du musée de retourner en appel d’offres avec un budget total de 116,5 millions.

Publié à 1h30 Mis à jour à 7h00

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Jean Siag
Jean Siag La Presse

Le projet d’agrandissement du Musée d’art contemporain de Montréal (MAC), en arrêt depuis un an, reprendra vie grâce à l’injection de nouveaux fonds publics. L’annonce sera faite ce vendredi par le ministre du Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez, et le ministre de la Culture et des Communications du Québec, Mathieu Lacombe.

Le ministère de la Culture et des Communications, qui s’était déjà engagé à investir 30 millions dans ce chantier, augmentera sa mise de 25 millions pour un total de 55 millions. De son côté, Patrimoine canadien, qui avait mis un peu plus de 18 millions sur la table (provenant du fonds Chantiers Canada), ajoute 31 millions (du Programme d’infrastructure Investir dans le Canada), pour un total de 50 millions.

Pour ce qui est des deniers publics, on parle d’une bonification de 56 millions. Le reste proviendra du secteur privé, comme c’était déjà prévu, grâce à la Fondation du Musée, qui contribuera à hauteur de 11,5 millions. Au total, le budget du projet de transformation du MAC passe donc de 57 millions à 116,5 millions.

Plans du nouveau MAC

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Dans un entretien accordé à La Presse il y a quelques mois, le ministre Mathieu Lacombe avait indiqué que le dossier du MAC était prioritaire et qu’il allait s’en occuper « personnellement ». « On ne peut pas se permettre d’avoir une institution muséale aussi importante que le MAC fermée depuis deux ans sans que les travaux ne prennent leur envol », avait-il dit.

Ce nouveau montage financier devrait permettre au MAC de retourner en appel d’offres, probablement à l’automne. Dans un scénario idéal, les travaux pourraient ainsi débuter au printemps 2024. Il faudrait compter 28 mois avant qu’ils ne soient terminés. Six autres mois seraient nécessaires pour rapatrier la collection permanente. Dans ce cas, la réouverture aurait lieu vraisemblablement en 2027.

Les travaux de transformation du MAC visent à doubler la surface d’exposition du musée et à mettre en valeur sa collection permanente. Le but de la réorganisation des espaces intérieurs est aussi d’améliorer l’accessibilité du bâtiment et bien sûr de le moderniser.

Appel d’offres annulé en 2022

Au printemps 2022, le Musée d’art contemporain avait procédé à un appel d’offres avec un budget total de 85,3 millions – son budget de 57 millions avait été bonifié par Québec de 25 millions quelques mois avant grâce à une réserve spéciale provenant du Plan québécois des infrastructures.

Malgré cela, les soumissions reçues dépassaient les prévisions « de plus de 50 % », d’après ce que nous avait dit le directeur général et conservateur en chef du MAC, John Zeppetelli. L’appel d’offres fractionné en 25 lots avait alors été annulé au mois de juin, avant même que l’ensemble des soumissionnaires n’aient pu répondre.

Depuis, le projet a été mis en suspens. La Société québécoise des infrastructures (SQI), qui gère le projet, avait alors indiqué que le MAC, qui est une société d’État, allait devoir « réexaminer les conditions de réalisation du projet ».

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Le directeur général et conservateur en chef du Musée d’art contemporain de Montréal, John Zeppetelli, relancera le processus d’appel d’offres dans les prochains mois.

John Zeppetelli a préféré voir ses bailleurs de fonds institutionnels pour leur demander d’augmenter leur mise, afin de réaliser le projet tel qu’élaboré par la firme d’architectes Saucier+Perrotte. Les deux ordres de gouvernement ont finalement répondu favorablement à sa demande.

La décision de quitter la Place des Arts dès le printemps 2021, avant d’achever l’appel d’offres et d’avoir une date de début des travaux, a tout de même soulevé des questions. Le MAC a établi son quartier général temporaire dans un espace beaucoup plus restreint de la Place Ville Marie, qui ne peut évidemment accueillir aucune exposition d’envergure.

Sa collection permanente, entreposée en grande partie au musée même, n’est plus accessible au public non plus. Un moratoire sur l’achat de nouvelles œuvres est également en vigueur.

La version actuelle du projet d’agrandissement du MAC avait été présentée pour la première fois au printemps 2018. Il était doté d’un budget de 44 millions. Mais les travaux, qui devaient débuter en 2019, ont été reportés. Le budget est passé à 57 millions, mais la pandémie a suivi et les reports aussi.

Le projet d’agrandissement en quelques dates

2012 Un premier projet d’agrandissement de 88 millions est soumis par le Musée d’art contemporain, dirigé par Paulette Gagnon. Il est finalement rejeté par le gouvernement libéral de Jean Charest.

2014 Une nouvelle version de l’agrandissement, à 44 millions, est proposée par le directeur général John Zeppetelli, nommé en 2013. Le gouvernement minoritaire de Pauline Marois l’approuve, mais le projet est finalement abandonné.

2017 Le projet d’agrandissement du MAC renaît, toujours évalué à 44 millions. Il est détaillé dans des plans réalisés par la firme Saucier+Perrotte. Il sera dévoilé en avril 2018. Avec la promesse d’un chantier en 2019.

2019 Le projet est reporté, le budget est insuffisant, forçant la direction à refaire des représentations auprès des gouvernements. Le budget passe à 57 millions. Mais la pandémie qui suit repousse de nouveau le projet.

2021 Le MAC déménage à la Place Ville Marie dans l’espoir de voir les travaux débuter l’année suivante, en 2022. La direction fait son appel d’offres au printemps 2022 avec un montant de 85,3 millions. Mais les soumissions des premiers lots sont trop élevées. Le projet est stoppé.

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Québec et Ottawa offrent 56 M$ de plus pour l’agrandissement du MAC de Montréal


Le MAC s’est installé temporairement à Place Ville Marie en 2021 en attendant la fin des travaux d’agrandissement à Place des Arts.
PHOTO : RADIO-CANADA / BRUNO DESCHÊNES

Radio-Canada
Publié à 16 h 59

Le projet d’agrandissement du Musée d’art contemporain (MAC) de Montréal, qui est à l’arrêt pour des raisons financières, vient de prendre du galon. Les gouvernements fédéral et provincial ont annoncé vendredi une nouvelle enveloppe de 56 M$ pour les travaux.

Au total, le financement public s’élève à 105 M$ (50 M$ d’Ottawa, 55 M$ de Québec) à disposition de cet ambitieux chantier, qui a forcé le MAC à déménager temporairement de ses locaux de la Place des Arts à Place Ville Marie il y a bientôt deux ans.

À cela s’ajoute un investissement de 11,5 M$ de la Fondation du musée, pour un total de 116,5 M$. Le MAC et ses partenaires espèrent ainsi avoir les coudées franches pour lancer un nouvel appel d’offres et démarrer les travaux pour de bon.

L’été dernier, la Société québécoise des infrastructures, qui dirige le projet, a annulé un appel d’offres lancé quelques mois plus tôt. Elle a expliqué que les soumissions reçues dépassaient largement les prévisions des spécialistes.

Depuis, le milieu de l’art contemporain tape du pied, car si les locaux dans lesquels le MAC a élu domicile à Place Ville Marie sont les bienvenus, ils ne permettent pas d’accueillir les expositions d’envergure qui ont fait la marque du musée.

Malgré ces nouveaux investissements, les adeptes d’arts contemporains devront attendre encore quelques années avant de découvrir les nouveaux espaces du MAC.

Le directeur général et conservateur en chef, John Zeppetelli, a déclaré il y a quelques semaines que le MAC devrait rouvrir ses portes après 2027, soit environ deux ans de plus tard que prévu.

Les travaux d’agrandissements du MAC en cinq moments clés

  • Février 2014 : le MAC annonce son projet d’agrandissement à 44 millions de dollars.
  • Janvier 2019 : le projet est officiellement lancé, puis rapidement mis sur pause par crainte de dépassement des coûts.
  • Été 2021 : le MAC déménage temporairement à Place Ville Marie.
  • Printemps 2022 : lancement d’un nouvel appel d’offres avec une enveloppe de 85 millions de dollars.
  • Juin 2022 : l’appel d’offres est annulé. Les coûts des travaux ont explosé en raison de la pandémie.
  • Juin 2023 : Québec et Ottawa annoncent 56 M$ pour un nouvel appel d’offres à plus de 116 M$.
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Projet de transformation du MAC Grosse facture, modeste agrandissement

MAQUETTE FOURNIE PAR LES FIRMES D’ARCHITECTES SAUCIER+PERROTTE/GLCRM

Vue extérieure du Musée d’art contemporain de Montréal (MAC) une fois transformé

Malgré cinq ans d’attente et une enveloppe qui dépasse maintenant les 116 millions, le nouveau Musée d’art contemporain de Montréal (MAC) n’augmentera la superficie de ses salles d’exposition que de 28 %, révèle Le programme de construction obtenu par La Presse en vertu de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels.

Publié à 1h02 Mis à jour à 7h00

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Jean Siag
Jean Siag La Presse

Les salles d’exposition du bâtiment actuel ont en effet une superficie totale de 2485 m⁠2. Une fois la transformation du musée terminée, leur superficie passerait à 3191 m⁠2, soit une hausse de 28 %, apprend-on dans le document, qui détaille l’ensemble du projet immobilier du MAC – l’équivalent du Programme fonctionnel et technique (PFT).

Quant à la collection permanente, impossible de savoir combien d’œuvres additionnelles pourront être intégrées dans ces nouveaux espaces.

La direction du MAC martèle pourtant depuis des années qu’elle cherche à « doubler au minimum l’espace d’exposition », peut-on lire dans le Programme de 130 pages – partiellement caviardé – obtenu de la Société québécoise des infrastructures (SQI), qui gère le projet.

Pour y parvenir, le MAC ajoute dans ses calculs les halls et autres espaces de circulation du futur bâtiment, qu’il a baptisés des « aires d’exposition », une nuance importante. La direction estime qu’une surface de 1525 m⁠2 de ces aires ouvertes publiques pourrait servir de lieux d’exposition.

« Une des raisons de la transformation du musée est de répondre aux demandes variées des démarches artistiques d’aujourd’hui, soutient Jennifer Dorner, directrice générale adjointe du MAC, qui supervise les travaux. Il y a beaucoup d’artistes qui travaillent en performance, qui créent des installations numériques, il y a plusieurs formes d’art contemporain ouvertes, donc on voulait créer des espaces avec plus de flexibilité, au-delà des salles traditionnelles. »

PHOTO FOURNIE PAR JENNIFER DORNER

La directrice générale adjointe du Musée d’art contemporain de Montréal, Jennifer Dorner

Expositions à aires ouvertes

Étrangement, le MAC évalue dans son Programme de construction qu’aucune « aire d’exposition » n’existe dans le bâtiment actuel. Or, le hall qui mène aux salles, ainsi que la rotonde, ont toujours servi de lieu temporaire d’exposition par le passé. Même de façon parcellaire. On n’a qu’à penser à la dernière Triennale d’art contemporain ou aux expos de Rafael Lozano-Hemmer, Leslie Johnston ou Janet Werner, pour ne nommer que celles-là.

Comment se fait-il que le MAC n’en tienne pas compte dans ses calculs ? « Même si nous exposions des œuvres dans ces espaces publics, la SQI ne les considère pas comme des aires d’exposition, nous dit Jennifer Dorner, parce qu’ils ne répondent pas à certains critères techniques. Les nouvelles aires d’exposition [ouvertes] seront conçues pour accueillir des expositions temporaires, il y aura un système d’accrochage, un système d’éclairage, une flexibilité pour aménager l’espace, donc ces aires-là seront très bien circonscrites. »

Depuis qu’il a présenté son plus récent projet de transformation – réalisé par les firmes d’architectes Saucier+Perrotte et GLCRM –, le MAC combine l’espace de ses salles et de ses aires d’exposition sans distinction.

Le 16 juin dernier encore, dans une entrevue accordée au quotidien Le Devoir, le directeur général du MAC, John Zeppetelli, affirmait : « Je crois que nous doublons mathématiquement notre espace d’exposition. Tous les nouveaux espaces sont de qualité muséale. » Une affirmation reprise plusieurs fois par le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe.

MAQUETTE FOURNIE PAR LES FIRMES D’ARCHITECTES SAUCIER+PERROTTE/GLCRM

Vue intérieure du musée et de ses aires d’exposition publiques

Mais comme l’indique Le programme de construction, contrairement aux aires ouvertes, les salles d’exposition sont conçues selon des exigences muséales strictes : contrôle de la température, de l’humidité et de la lumière, essentiellement. Un environnement nécessaire pour exposer la majorité des peintures, dessins, photographies et textiles de la collection permanente et des œuvres empruntées d’autres musées.

C’est vrai qu’on ne double pas notre surface dans des conditions muséales, mais ça nous permet quand même d’augmenter de manière significative le potentiel de nos expositions temporaires et de notre collection. Donc moi, je suis à l’aise quand on dit qu’on va doubler notre espace d’exposition.

Jennifer Dorner, directrice générale adjointe du Musée d’art contemporain de Montréal

Et la collection permanente ?

Le MAC déplore par ailleurs dans son Programme de construction le fait que seulement 1,5 % des 7800 œuvres de sa collection permanente sont actuellement exposées.

Le musée se fixe ainsi l’objectif de « rehausser la présentation de sa collection ». Mais sachant qu’une bonne partie de ces œuvres doivent être exposées dans des conditions muséales et que le gain des salles n’est que de 28 %, combien d’œuvres additionnelles de la collection permanente du MAC pourront être exposées ? Surtout si l’un des objectifs du musée est de présenter dans son nouveau bâtiment « plus d’une exposition temporaire à la fois » ?

« C’est difficile de répondre à cette question, affirme Jennifer Dorner, parce que les œuvres de notre collection permanente ont des dimensions très variées. Mais on pourra exposer certaines d’entre elles dans les aires d’exposition. Je pense à des sculptures ou à des installations multimédias, entre autres. Par contre, on n’a pas d’objectif chiffré. Cela dit, on va continuer de faire des acquisitions, on est rendus à plus de 8000 œuvres. »

Paradoxalement, on apprend que l’espace réservé « au rangement, à l’emballage, au transit et à la restauration » des œuvres de la collection permanente diminue dans les nouveaux plans, passant de 2616 m⁠2 à 2038 m⁠2. « Oui, mais ce sera encore possible de poursuivre nos activités d’acquisition, on trouve toujours des solutions », répond simplement Jennifer Dorner, qui a été embauchée par John Zeppetelli il y a moins d’un an.

Quant aux expositions vidéo ou multimédias, pourtant de plus en plus nombreuses à être présentées par le MAC, la salle actuelle consacrée à cette forme artistique est remplacée par un plus petit espace. Selon Le programme de construction du nouveau MAC, la superficie totale de la salle multimédia passerait de 179 m⁠2 à 140 m⁠2.

« C’est vrai, mais ça ne change ni la nature ni la fonction de l’espace, se défend Jennifer Dorner. C’est un espace qui est utilisé principalement pour projeter des vidéos en complément des expositions, mais le changement nous permet d’intégrer un bloc sanitaire avec des toilettes universelles et non genrées. Nos installations vidéo pourront aussi être présentées ailleurs, dans les salles ou les aires d’exposition. »

Valoriser l’éducation

Autre objectif du MAC avec son projet de transformation : « l’augmentation et l’amélioration des espaces dédiés à l’éducation », un des mandats de la société d’État. Sur ce point, le MAC réalise des gains puisque l’espace consacré aux activités éducatives et autres ateliers augmente de plus de 50 %, passant de 422 m⁠2 à 638 m⁠2.

Que compte faire la direction du MAC avec ce nouvel espace ? « On veut vraiment mettre l’accent sur l’engagement communautaire, la médiation culturelle et les visites scolaires, donc c’est vraiment notre mission en éducation qui va être augmentée, insiste Jennifer Dorner. Il y a des médiateurs en ce moment et nous avons un plan pour augmenter nos effectifs dans les prochaines années, notamment pour embaucher un médiateur de la communauté autochtone. »

Enfin, une salle multifonctionnelle pouvant accueillir 200 personnes est présentée comme un espace pouvant être loué pour des activités d’entreprise ou des activités du Quartier des spectacles. Cet espace pourrait accueillir des conférences, des projections ou des expositions itinérantes, lit-on dans le Programme, un espace jouissant « de conditions muséales », est-il spécifié.

Plus de revenus autonomes

La direction du musée insiste par ailleurs sur l’importance de revoir complètement la façade « opaque » du musée, de manière à « améliorer la visibilité de l’entrée principale ». Elle déplore le fait que le musée s’est « coupé de l’activité extérieure du centre-ville ». D’où les surfaces vitrées du revêtement extérieur et la volonté du MAC d’intégrer le nouveau bâtiment au paysage urbain actuel du Quartier des spectacles. « On veut faciliter l’accès du public au musée », précise Jennifer Dorner.

L’objectif du MAC de « générer davantage de revenus autonomes » est exprimé clairement dans le Programme de construction. Ainsi, certains espaces clés doublent de superficie : la boutique-librairie du musée et le restaurant et le bar du MAC, qui auront tous deux un accès direct de l’extérieur.

La Société québécoise des infrastructures, qui gère le projet de transformation du MAC, a lancé un nouvel appel d’offres vendredi dernier. Les travaux pourraient ainsi débuter au printemps 2024. Si le processus aboutit (contrairement à l’appel d’offres de 2022, interrompu en cours de route), il faudrait compter 28 mois avant qu’ils soient terminés, selon la direction du musée. La réouverture complète n’aurait pas lieu avant 2027.

L’histoire jusqu’ici

2018 : Le MAC présente son plus récent plan de transformation réalisé par les firmes d’architectes Saucier+Perrotte et GLCRM Architectes. Le projet est évalué à 44 millions. Il sera majoré à 57 millions en 2019.

2021 : Le MAC déménage à la Place Ville Marie dans l’espoir de voir les travaux débuter l’année suivante, mais le processus d’appel d’offres n’est pas encore entamé. La collection permanente est verrouillée.

2022 : La Société québécoise des infrastructures (SQI) fait un premier appel d’offres au printemps avec une enveloppe de 85,3 millions. L’appel d’offres, fractionné en 25 lots, est annulé au mois de juin, le coût étant jugé trop élevé.

2023 : Les deux ordres de gouvernement, fédéral et provincial, allongent 56 millions additionnels, faisant passer le budget total du projet de transformation à 116,5 millions.

En savoir plus

  • 330 m⁠2
    Nouvelle superficie de la boutique-librairie du musée, elle qui est actuellement de 167 m⁠2.

source : PROGRAMME DE CONSTRUCTION, Transformation du Musée d’art contemporain de Montréal

200
Capacité maximale de convives dans le nouveau restaurant-bar du MAC. La superficie passera de 226 m⁠2 à 496 m⁠⁠2.

source : PROGRAMME DE CONSTRUCTION, Transformation du Musée d’art contemporain de Montréal

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Juste au cas où certaines personnes ont manqué cette information, vu que l’article se concentre surtout sur un autre angle:

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Le McCord-Stewart au MAC?

L’emplacement actuel du MAC semble trop petit pour leurs besoins.
Le Musée McCord-Stewart devrait s’installer dans le bâtiment du MAC tel quel, et prévoir un autre emplacement, soit le Silo 5 ou ailleurs.

Si le MAC est plus grand que le McCord alors ca pourrait être une bonne idée. Du coup ca règlerait un problème, soit celui du McCord-Stewart. Ensuite, pour le MAC, alors il me semble y avoir des possibilités. Plusieurs immeubles à bureaux de classe C doivent être convertis dans les prochaines années alors voilà une occasion d’être original pour un musée dit contemporain. Mais bien sur, le Silo 5 me semble être la solution idéal voir génial pour donner de la grandeur à ce genre de musée.

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De 1968 à 1992 le MAC se trouvait dans de très beaux locaux à la Cité du Havre mais l’objectif était de déménager au centre-ville de Montréal alors je suis certain que de déménager à nouveau hors du centre-ville au Silo no.5 n’est absolument pas une option acceptable pour le conseil d’administration du MAC. De plus je crois avoir lu quelque part que le Musée McCord restera à l’endroit où il se trouve sur la rue Sherbrooke et sera agrandi en hauteur ainsi qu’en utilisant une partie de la rue Victoria qui sera fermée de façon permanente.

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L’intention est bonne mais pas nécessairement idéale. C’est un peu comme dans une famille, les vêtements de l’un ne vont pas nécessairement convenir à quelqu’un d’autre dans la fratrie, pour toutes sortes de raisons.

C’est sûr que le Silo #5 pourrait servir pour une institution majeure, qu’elle soit muséale ou autre. Toutefois les espaces sont si grands que je vois mal une seule entreprise y déménager, surtout que le réaménagement intérieur coutera probablement une fortune pour l’adapter à une nouvelle vocation.

Ici il faut toujours s’assurer que le réaménagement soit suffisamment économique pour compenser la dépense. Car bien souvent construire du neuf sur mesure est moins cher qu’une rénovation (surtout si elle est complexe).

Il y a d’ailleurs plusieurs silos qui ont été réaménagés pour d’autres usages dans le monde, souvent pour des logements, hôtels ou bureaux. Ici dans le cas du Silo #5 je verrais bien un projet mixte, hôtel-condo-appartement plus institutionnel.

Pas évident j’en conviens, mais face à son gigantisme cette structure devra être développée par phase pour pouvoir être absorbée plus facilement par le marché et ainsi limiter les risques pour tout le monde. Avouons aussi qu’il faudra être vraiment audacieux pour s’attaquer à un tel géant et super créatif pour le rendre véritablement attrayant.

Néanmoins sa localisation est très centrale et pourrait se prêter à l’élaboration d’un quartier tout neuf à distance de marche du REM notamment.

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Montréal évolue. Le QdS manque maintenant de l’espace. Agrandir le MAC n’est pas peut-être plus la meilleure solution à moyen/long terme. Déjà le plan ne répond pas aux besoins actuels. Les artistes ne sont plus derrière ce plan. Puis les artistes quittent le Belgo depuis un bout pour descendre vers le sud (Arsenal…).

Le Vieux-Montréal et le Vieux-Port sont de plus en plus des destinations qui ne cessent d’attirer des touristes et des Montréalais.

Avec le développement des terrains de Molson en bordure du fleuve, le plan de développement du Vieux-Port, le REM, Griffintown, la Pointe et le développement de Bridge-Victoria le secteur riverain va être de plus en plus HOT! Le sud et le fleuve is the future!

Créons un musée spectaculaire avec l’audace ici!

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Le Silot no5 a été une possibilité comme nouveau lieu pour le MACM il y a de cela plusieurs années. Les montants financiers très élevés pour la reconversion étaient trop important pour les gouvernements en place. Effectivement, le lieu a beaucoup de potentiel par sa volumétrie importante, son lieu stratégique pour les touristes, et pour l’attraction que serait la vue sur la ville à partir du toit. Je crois malheureusement que le conseil d’administration tiens à ce que le Musée reste à la Place des Arts, ce qui impose une grosse contrainte pour tout agrandissement.

Mais c’est effectivement très décevant que le projet actuel d’agrandissement du MACM ne permette d’aller chercher que 28% de plus d’espace d’exposition. Spécialement pour le coût du projet et la perte d’espace d’entreposage de la collection.

Pour obtenir presque 50% de plus d’espace d’exposition, et avoir un lieu pour les prochaines décennies, je crois qu’il aurait été mieux de venir déposé une structure sur la totalité du volume actuel en béton :

Cette nouvelle structure aurait été de la même hauteur qu’une des élévation de la tour centrale (qui elle resterait encore le point le plus élevé du bâtiment) et aurait même pu avoir une finition qui rappel la toiture actuel. Je crois que j’aurais préféré ce geste architectural qui me semble un meilleur dialogue avec le patrimoine architectural du lieu.

D’ailleurs, la proposition initial d’agrandissement du MACM en 2013 proposait un deuxième étage sur l’ensemble du bâtiment. Si les gouvernements avaient agit rapidement, le projet aurait été complété avant 2020 et au même coût que le projet actuel.

Le couts pour renover le Musée McCord-Stewart sont plus de 120 million$
Celui du MAC sont de 110$ million.

Si le McCord pouvait occuper le bâtiment du MAC existant, cela restera un budget autour de 200$ million pour construire une nouveau MAC sur un autre site (from scratch).

win-win peut-etre

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SEAO

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I think the city (QdS) should remove the 2 Vitrines Habitées on Jeanne-Mance and let the MAC breathe unto the Place des festivals.

IMO they are glorified food-trucks without wheels. They don’t do much to add to the animation of the square and force tight pedestrian spaces on either side. They eat up the sidewalk to create a dark narrow corridor (ravine) that does not feel very pedestrian-friendly or secure.

Maybe they can find a better spot for these structures, if they can be taken apart or moved. I’m surprised that the architect didn’t take advantage of the revamp to ask for their removal. I wonder if they could instead integrate these structures into the west facade of the MAC.

I say move all commercial structures/services into the west facade of the MAC inspired by stalls that appear under viaducs, such as this one in Paris.

https://www.leviaducdesarts.com/

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