Milhaus (phase 1) - 6 étages (2022)

Il y a du très lent progrès sur l’aménagement derrière, et toujours quelques morceaux du revêtement manquant. Le projet est habité depuis longtemps, et j’ai l’impression que ça va prendre un bout pour combler les quelques déficiences manquantes. Je vais mettre le projet comme “terminé”.

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Et bien, juste quand je me plaignais que le revêtement manquant n’avançait pas depuis des mois, ça se règle enfin:

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Je me demande si un commerce s’en vient dans cet édifice, il y a des travaux au rez-de-chaussée en ce moment, et cette compagnie semble surtout faire des intérieurs de commerces ou bureaux:

Le secteur a besoin de quelques commerces pour gagner en vie de quartier.

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Innovations architecturales La cohabitation repensée

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

L’immeuble Milhaus, construit sur les terrains de l’ancienne gare de triage d’Outremont, veut faire le lien entre les vieux bâtiments industriels et le nouveau campus de l’Université de Montréal.

Une fois par mois, La Presse jette un regard sur les innovations qui façonneront le Montréal de demain.

Mis à jour à 12h00

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André Laroche Collaboration spéciale

Un immeuble où l’on vit moins chacun chez soi ? C’est le pari relevé par deux architectes montréalais, épris des beaux espaces communs qui inspirent le rapprochement.

Ce parti pris pour le partage et la vie communautaire se fait sentir dès les premiers pas dans le Milhaus1, situé tout près du nouveau campus MIL de l’Université de Montréal (UdeM), à Outremont : en lieu et place de l’habituel hall d’entrée impersonnel, on y trouve un espace de travail partagé baigné des rayons du soleil, grâce aux quatre murs complètement vitrés.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

L’architecte Sergio Morales pose devant l’espace de cotravail, placé au centre de la tranchée lumineuse.

Assis à de grandes tables de bois, parfaites pour le travail individuel ou en équipe, des résidants y travaillent en tout confort sur leurs portables, les écouteurs vissés aux oreilles, comme s’ils étaient installés dans une bibliothèque publique.

Sous leurs yeux s’étale un grand jardin placé au centre de l’immeuble, à l’intersection d’espaces communs, comme un gymnase, une cuisine communautaire et, bientôt, à des boutiques, tels un café ou une sandwicherie.

Une ingénieuse tranchée lumineuse, faite de cloisons transparentes et de grands murs fenestrés, permet aussi de rester en contact avec l’animation de l’avenue Thérèse-Lavoie-Roux.

PHOTO FOURNIE PAR CHEVALIER MORALES

La tranchée lumineuse qui relie le jardin intérieur à l’avenue, en passant par le hall d’entrée et un espace de cotravail, est l’œuvre du bureau d’architectes Chevalier Morales.

Bref, toutes les raisons semblent bonnes pour sortir de son nid. Cette impression n’est pas fortuite, confirme l’architecte Sergio Morales, car le complexe Milhaus — constitué de trois immeubles distincts — s’inscrit dans le courant de réduction de la taille des appartements au profit des espaces collectifs.

« C’est une évolution comme on l’a vécu dans nos milieux de travail où, à une certaine époque, chacun avait son bureau fermé. Aujourd’hui, les espaces de travail sont ouverts ; tout le monde a accès à une richesse d’espaces communs », fait remarquer M. Morales, qui signe ce projet avec son associé Stephan Chevalier.

« Cette transformation [de l’immeuble résidentiel] m’apparaît une bonne chose, car cela permet aux gens de sortir de l’isolement et de vivre dans une communauté », ajoute l’architecte, dont l’équipe a été maintes fois primée pour sa conception de bâtiments publics comme des théâtres, des bibliothèques et des écoles.

« C’est notre premier projet privé », glisse-t-il en souriant, debout dans le hall d’entrée ouvert sur la ville.

PHOTO GUILLAUME SIMONEAU, FOURNIE PAR CHEVALIER MORALES

Sortir de l’isolement et vivre en communauté, voilà l’objectif poursuivi pour le complexe Milhaus.

Patrimoine industriel

Tout faire pour créer une vie de quartier dans ce fragment de ville, surgi des terrains de l’ancienne gare de triage du Canadien Pacifique, est justement la priorité de l’arrondissement d’Outremont.

L’objectif des urbanistes municipaux est clair, affirme M. Morales : l’architecture du nouveau quartier doit respecter la hauteur des vieux bâtiments des alentours, tout en provoquant une densité urbaine susceptible de créer un esprit de communauté. « À ce chapitre, les modèles européens sont naturellement évoqués », relève l’architecte montréalais, aussi enseignant à l’Université de Montréal.

PHOTO GUILLAUME SIMONEAU, FOURNIE PAR CHEVALIER MORALES

Le complexe Milhaus s’inscrit dans la volonté de créer une vie quartier dans ce secteur industriel.

Dans des villes comme Paris, Barcelone ou Bordeaux, des immeubles de six étages procurent une densité optimale pour amener des commerces de proximité et pour créer un quartier vivant à l’échelle humaine. On peut donc tirer des leçons de leurs expériences.

L’architecte Sergio Morales

C’est ainsi que les architectes Morales et Chevalier ont imaginé trois immeubles pas très élevés, construits au plus près possible du trottoir pour densifier l’espace, comme dans les vieilles rues. Du même coup, cette approche a permis de récupérer les habituels abords gazonnés « qui ne semblent pas appartenir à quiconque et qui ne sont entretenus par personne » des tours d’habitation.

« On a repris tout cet espace-là pour le concentrer dans les jardins intérieurs et ensuite articuler les espaces collectifs tout autour. Dans le fond, ce projet-là s’est concrétisé par ses vides », explique M. Morales.

Quand la construction sera terminée, les 700 logements du complexe permettront de loger une population de quelque 2000 personnes.

PHOTO GUILLAUME SIMONEAU, FOURNIE PAR CHEVALIER MORALES

L’histoire ferroviaire de l’endroit se devine dans le design de l’immeuble et des éléments décoratifs.

Histoire ferroviaire

Les autorités de l’arrondissement cherchent à créer un « nouvel Outremont », en misant sur des matériaux comme l’acier, le béton et le verre, dans le but d’intégrer le campus de l’UdeM dans le paysage, croit M. Morales.

Néanmoins, les deux architectes montréalais ont tenu à rappeler la riche mémoire ferroviaire de l’endroit.

Ainsi, les saillies blanches horizontales qui longent les façades et qui marquent le niveau des planches du complexe Milhaus sont inspirées des techniques de construction industrielle de l’époque, caractérisées notamment par l’entrepôt Van Horne.

« À l’époque, on construisait en coulant les dalles et les colonnes, pour ensuite remplir les espaces avec quelque chose qui ne coûtait pas cher. On s’est donc amusés avec ce langage », affirme Sergio Morales.

Des éléments décoratifs, comme des bacs en acier atmosphérique, évoquent aussi les chemins de fer d’autrefois. « Cet acier qui rouille et que la rouille protège, il a beaucoup été utilisé dans l’industrie pour sa durabilité. On a récupéré ces matières et ces motifs. »

Le choix des couleurs neutres se démarque aussi par sa sobriété et sa modestie. « On se dit toujours que la couleur d’un projet arrive avec les gens, leurs objets, la verdure, etc. On crée un canevas discret sur laquelle la vie peut prendre », dit M. Morales.

Consultez le site de Milhaus

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Petit détail, le projet s’appelle Milhaus, et non Mil Haus comme nous pensions :slight_smile: Je corrige sur les deux sujets.

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Pour faire suite aux travaux dans un local commercial dans cet édifice:

J’ai entendu que ce sera un Café Dépôt. Aussi, le grand local commercial original conçu pour recevoir une grande épicerie, a été subdivisé pour cela.

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C’est un détail, mais ça fait presque un an que Mondev travaille sur cette fosse à plante:

Je ne peux qu’assumer que celle-ci représente un défi technique hors de l’ordinaire :stuck_out_tongue:

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Quelques nouvelles des commerces.

Visiblement un Royal Lepage a ouvert, et le Café Dépôt est annoncé.


L’espace entre ces deux locaux est occupé par des oeuvres exposés:

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Le nouveau Café Dépôt est ouvert depuis lundi.
Jolie vue sur la place et l’école en construction.


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