Migration, émigration et immigration - Discussion générale

Discussion sur la migration, l’émigration et l’immigration

Rappel :
Émigrer signifie « quitter son pays pour aller s’installer dans un autre ». Le préfixe é- de ce verbe est une variante de ex-, qui signifie « hors de ». C’est donc par rapport au pays de départ qu’on parle d’émigration.
Immigrer signifie « entrer dans un pays étranger pour s’y fixer de façon durable ou définitive ». Le préfixe im- de ce verbe est une variante du préfixe in-, qui signifie « dans, à l’intérieur de ». C’est donc par rapport au pays d’arrivée que l’on parle d’immigration.
Source : Banque de dépannage linguistique de l’OQLF


Salut tout le monde, je suis tombé sur cette vidéo d’une immigrante d’origine russe qui déménage de Montréal vers Toronto. Elle a passée 10 ans de ça vie ici. Ces principales critiques, c’est le fait que Montréal est plus laid back, plus party et moins entreprenante que Toronto. Sans oublier la fameuse langue française. ( Je résume en gros ). Je veux savoir ce que vous en pensez. Est-ce qu’aujourd’hui on peut encore dire que si tu es un entrepreneur va à Toronto et oublie Montréal ou est-ce que la personne en question rationalise en se disant que sa vie d’entrepreneur va changer du tout au tout grâce à Toronto et à l’anglais.

Discussion sur l’immigration au Québec.

Cette discussion est une continuité de cette conversation: Densité et étalement urbain - numéro 248

Merci de conserver un ton amical dans ce sujet de grandes dissensions :slight_smile: .


Ça nous désavantage mais tout le monde au gouvernement s’en fout. Les politiques identitaires de Legault nous coûtent. Sa principale promesse touchait la réduction du nombre d’immigrants. Voilà ce que ça donne. Je suis tout sauf surpris.

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L’immigration n’est pas la solution à tout, ça sert a quoi d’accueillir des centaines de milliers d’immigrants alors qu’il y a une crise de logement? Prendre des immigrants pour qu’ils prennent des job qui ne convient pas à leurs diplômes c’est pas la meilleur solution non plus.

Pour ce qui est de l’identitaire, pour être moi même un Algérien d’origine, les immigrants qui ne sont pas habitué à la vie occidental sont souvent confronté à leur propre style de vie et celui d’ici qui n’est pas compatible, beaucoup d’entre eux développe une haine envers le Québec et son mode de vie. Je dis ça sachant que le Québec intègre ses immigrants beaucoup mieux que d’autre pays francophones.

Ce que j’essaye de dire, c’est que l’immigration de masse que pratique le reste du Canada n’est pas nécessairement la solution pour le Québec, on est une société distincte et on fait les choses à notre manière. Je t’annonce en primeur qu’on n’est pas prêt de changer.

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Édit: mon commentaire était en réponse à un autre qui a, depuis, disparu.

Pourtant, le Québec approche une crise démographique importante autant à l’échelle fédérale qu’internationale.

@OusmaneB vise dans le mille en dénonçant les politiques d’immigration de la CAQ alors que le Québec est de plus en plus vieillissant, qu’il possède l’un des taux de natalité les plus faibles sur la planète et qu’il fait face à une sérieuse pénurie de main d’œuvre depuis des années. Ona beau pousser pour l’automatisation, je doute qu’on parvienne à combler tous les postes vacants sans augmenter la part de nouveaux arrivants.

Par ailleurs, le choc culturel initial n’est pas une barrière infranchissable. Dans une perspective intergénérationnelle et au sein même de la première génération, les contributions de nos communautés culturelles sont fondamentales à l’évolution de notre culture. Je pense qu’il est faux de prétendre que, parce que le Québec est une société distincte du reste de l’anglosphère nord-américaine, les immigrants apportent une contribution sociale moindre que dans le reste du Canada. Affirmer que quelqu’un qui dénonce le chauvinisme du milieu politique devrait s’en aller ailleurs est par ailleurs aliénant et franchement irrespectueux.

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En fait c’est le message sous le tien. J’ai édité et transféré des messages dans le mauvais ordre en créant ce nouveau sujet.

EDIT: Une nouvelle fusion avec un sujet existant, et tous les messages sont dans l’ordre finalement.

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Je dis pas que les personnes qui proviennent de d’autres cultures n’apportent rien au Québec. Mon point est le fait que le Québec, à travers les décennies, a choisi son immigration. Aujourd’hui grâce à cette façon de faire on a une immigration beaucoup plus intégrée quand on se compare à la France pas exemple. Donc, ça n’a rien avoir avec l’identitaire. Je trouve que dès qu’il y’a une critique envers l’immigration boom on sort les épouvantails.

J’en connais des dizaines de personnes issues des familles maghrébine qui aujourd’hui sont déçu de leur immigration parce qu’ils pensait arriver ici et allait avoir la grosse maison à 2 millions et 4 voitures stationnées devant leur maison, pour se rendre compte enfin qu’ils ont beaucoup d’étapes à franchir avant d’accéder à une vie meilleure. La plupart ont abandonné l’idée de refaire leurs études et passe leur vie dans des jobs qui ne rapportent pas beaucoup. Cette frustration se transforme en haine envers la société Québécoise et les enfants grandisse dans un environnement où la culture québécoise est casi inexistante, sans parler de la langue française qui encore perçue comme la langue du colonisateur, donc il faut absolument détester le français et baver devant l’anglais. Résultat aujourd’hui quand je demande à une majorité de magrébin que je connais (Échantillon non scientifique) la plupart déteste le Québec et ne s’identifie aucunement à la culture d’ici, ils veulent tous partir en Ontario, aux É.U, a Dubai, en Turquie etc. Voilà le plus grand problème de l’immigration massive sans contrôle.

Il faut continuer à étudier la candidature de chaque immigrant tout en lui garantissant un emploi qui reflète son éducation académique ou du moins un parcours scolaire satisfaisant et subventionné.

P.S.: C’est surement pas le reste du Canada qui aurait misé sur l’immigration francophone africaine, une chance que le Québec existe et j’en remercie son peuple!

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De toute façon, la vraie intégration est pratiquement toujours dans la deuxième et troisième génération.

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J’aimerais quand-même préciser qu’on fait particulièrement piètre figure sur le plan de l’intégration des nouveaux arrivants dans le milieu professionnel québécois. Au delà de la discrimination à l’embauche, un phénomène bien documenté par la Presse et le Devoir, le processus de reconnaissance des équivalences en génie et médecine est tellement inaccessible que la plupart des gens qui s’y essaient se résignent à une réorientation de carrière. Ça a un impact énorme sur le sentiment d’appartenance d’un nouvel arrivant qui cherche à contribuer à son milieu d’intégration sans pouvoir occuper un emploi qui réponde à ses qualifications et à se loger en contexte de crise du logement abordable sans les revenus nécessaires.

J’avais voulu commenter sur le rapport colonial à la langue, mais je me rends compte que malgré les similitudes avec l’expérience haïtienne, je n’ai pas assez de liens avec les communautés algériennes, marocaines, tunisiennes du Québec pour effectuer un parallèle intéressant.

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Ben voila, c’est pour ça que le Québec a développé des programmes comme le PRTQ et le PEQ pour avoir une immigration axé sur les besoin du marché du travail du Québec. 20 000 immigrants qualifiés et qui vont aimer leur travail c’est bien mieux que 100 000 qui se retrouvent perdus et déçus. J’ai l’impression que dans le ROC c’est une immigration de masse qui est préconisé. Il faut considérer la première génération et pas attendre que les générations suivantes réussissent mieux.

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Le PRTQ et le PEQ ne font pas grand chose pour les nombreux médecins et ingénieurs qui n’arrivent pas à faire reconnaître leurs équivalences auprès de leurs ordres professionnels respectifs quand ils arrivent ici.

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Cette discussion a débuté à la suite de la nouvelle qui dit que Montréal a perdu plusieurs milliers de personnes au profit de la banlieue et des autres régions. Donc les gens n’ont pas quitté le Québec. Ils ont quitté Montréal. Et je constate de plus en plus que la plupart des immigrants font comme la plupart des québécois, dès qu’ils fondent une famille, ils partent à la recherche d’une maison avec terrain à prix ‘‘abordable’’ et plus souvent qu’autrement ils vont trouver cela en dehors de Montréal. Ils ont donc un comportement très similaire à la majorité.

C’est donc que Montréal ne réussi pas à garder et les familles québécoises et les familles immigrantes. Il y a un déficit d’attractivité à Montréal par rapport aux bons cotés que la ville peut offrir. Et en plus du prix de l’Immobilier, des problèmes de stationnements, de la construction qui n’en fini plus, on ajoute maintenant l’insécurité et… la covid !

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@vincemtl je suggère de fusionner le fil de Montréal, et comme le forum se concentre avant tout sur les projets et infrastructures de Montréal, de renommer le nouveau fil Immigration à Montréal et ailleurs au Québec - Discussion générale.

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C’est fait, merci! Ça aide beaucoup à garder le forum organisé ces suggestions :slight_smile:

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Perso je suis blanc mais mon copain est d’origine arabe et c’est exactement ce que son entourage et ses connaissances lui répètent… Je trouve ça vraiment triste. C’est tellement récurrent qu’il essaie souvent de m’en épargner en fait.

Son sentiment d’appartenance était pas mal inexistant avant de me rencontrer. Il est immigrant de première génération (immigré à l’âge de 15 ans). Il est souvent d’ailleurs pas recommandé d’immigrer quand les enfants sont adolescents et je peux confirmer qu’il en a souffert. Ceci dit à l’époque il entretenait pas mal les mêmes rancœurs dont tu fais allusion Urb.

Mais maintenant que ça fait presque 10 ans qu’on est ensemble, c’est complètement différent, de son propre aveu. Il se sent fier de vivre ici et ne se verrait vivre nul part ailleurs.

Il faut dire que Montréal a un statut particulier, il est extrêmement facile d’y habiter en ne parlant pas un mot de français. Ça crée comme deux bulles linguistiques et tu te retrouves à devoir choisir. Avec la dynamique historique franco/anglo, je ne compte plus le nombre d’immigrants dit racisés et plutôt anglophiles qui empruntent pourtant sans problème les vieux préjugés qu’aurait un anglo de Westmount contre tout ce qui est francophone ou tout ce qui veut défendre le français. J’en témoigne parce que je parle bien anglais et dû à mon copain je me retrouve au fait de conversations intéressantes disons. Je trouve ça triste, il y a beaucoup d’incompréhension historique et en ces temps de wokisme les gens se confortent dans un espèce de ressentiment de tout ce qui est blanc. Si tu as le malheur de tenir à ta langue (de blanc) alors là, oublie ça.

Je trouve qu’en fait les gens simplifient beaucoup trop l’immigration, c’est pas vrai que t’arrive ici et que d’un claquement de doigts ta vie parfaite se réalise, bien au contraire. À bien des égards, le processus de l’immigration est un traumatisme. En fait comme certains mentionnent c’est surtout la 2e et 3e génération qui s’intègrent mieux. Mais bon, ça aussi c’est un long processus.

PS: il faut dire que ce sentiment anti-Québec, plusieurs québécois dit de souche le partage aussi. Personne en a vraiment monopole, surtout pas le immigrants.

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En effet, la plupart du temps, les immigrants de première génération vont toujours se sentir étranger au Québec, mais également étranger dans leur pays d’origine. C’est un sentiment qui complique l’intégration, mais qui part dès la génération suivante.

Et puis, dépendemment des conditions individuelles, les premières années peuvent être vraiment difficiles, mais heureusement, les nombreux programmes sociaux du Québec offrent une aide inestimable.

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Moi c’est en m’impliquant au secondaire, dans mon quartier en faisant du bénévolat qui m’a sorti un peu de ma vie familiale qui était très centrée sur ma culture d’origine. C’est drôle à dire mais mon amour pour la radio parlée a fait en sorte que j’apprenne énormément sur le Québec et que j’apprenne à bien comprendre son peuple et c’est de cette façon que je me suis très facilement adapté.

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La meilleure façon de ‘‘réussir’’ son intégration et de se sentir à l’aise est de s’impliquer dans la communauté. Et cela peut passer par la culture, les arts, le sport, le social, l’éducation et bien évidemment le travail. On doit trouver ce qu’on aime faire et s’impliquer dans ce domaine.

Je connais beaucoup de gens qui proviennent des autres régions du Québec (Gaspésie, Saguenay-Lac-St-Jean, Abitibi et même l’Acadie) et eux aussi ont parfois de la difficulté à bien vivre leur intégration urbaine. Bien sur ils n’ont pas à passer au travers des filières administratives comme les immigrants étrangers mais c’est plus un choc point de vue rural-urbain. La Grande ville fait parfois peur et peut peser lourd à la longue. Et plusieurs d’entre eux retournent dans leur région surtout lorsqu’ils arrivent à la retraite, ce qui est aussi normal.

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J’ai travaillé dans une institution financière sur Côte-des-Neiges pendant mes études. La plupart de mes collègues étaient originaires du Maghreb, et j’ai tellement appris en les écoutant. La plupart d’entre eux étaient des immigrants de première génération, et ils m’expliquaient qu’à l’arrivée ils faisaient exprès de déménager dans le même quartier que leurs connaissances, de fréquenter les établissements maghrébins, etc. Le temps de s’adapter un peu à la vie au Québec. Tous, sans exception, m’ont parlé des difficultés à rester fidèles à leurs valeurs tout en s’adaptant à la société Québécoise. Par contre, ils ont tous fini par réussir à accorder ces deux facettes de leur vie. Leurs enfants par contre, n’ont pas eu à gérer ce “clash”, parce que l’éducation au Québec permet de vraiment façonner les jeunes à vivre dans notre société. Ils/elles se sont donc bien mieux adaptés, et c’est tout à fait normal.

Ici je parle d’amis d’Afrique du Nord, mais ça pourrait être n’importe qui qui change de pays. J’ai fait un échange professionnel aux États-Unis pendant quelques mois, et même moi j’ai été confronté à des conflits de valeurs auxquels je ne m’attendait pas… C’est rien parce que je savais que je retournais à la maison à la fin, mais j’ose même pas imaginer ça doit être quoi pour quelqu’un qui décide de venir faire sa vie ici.

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Dans sa lettre d’opinion publiée dans le devoir au sujet de la migration interrégionale, la mairesse donne deux statistiques intéressantes sur l’immigration :

  • « Avant la pandémie, le Grand Montréal était d’ailleurs le cinquième pôle d’immigration en Amérique du Nord. »

  • « Pas moins de 85 % de celles et ceux qui viennent s’établir au Québec choisissent la région métropolitaine de Montréal. »

Graphique pour illustrer la croissance démographique dans les régions métro de Montréal, Toronto et Vancouver

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D’autres données du recensement 2021 ici.

La population du Canada croît, mais le poids démographique du Québec décroît, car les autres provinces acceptent proportionnellement plus d’immigrants

En dépit d’une augmentation de 4,1 % de sa population, qui se chiffrait à 8 501 833 lors du recensement, en 2021, le Québec continue de perdre du poids démographique au Canada par rapport aux autres provinces.

En 2021, les personnes qui vivent au Québec représentaient 23 % de la population canadienne contre 23,2 % en 2016. Cette tendance observée lors des 10 recensements précédents se poursuit donc. La croissance démographique du Québec demeure inférieure à celle du pays, qui était de 5,2 % au printemps 2021.

À titre de comparaison, la population de l’Ontario a crû de 5,8 % au cours des cinq dernières années, principalement en doublant le nombre d’immigrants accueillis par rapport au recensement précédent.
[…]
Les chercheurs de Statistique Canada constatent que les Canadiens sont de plus en plus nombreux à vivre dans les grandes régions métropolitaines du pays, qui étendent rapidement leur territoire.
[…]
C’est à l’immigration, encore une fois, qu’on doit cette forte croissance des centres urbains. « Plus de 9 nouveaux immigrants permanents sur 10 s’installent dans une région métropolitaine (RMR) », note Statistique Canada. Une tendance qui est cependant compensée dans les grandes villes par une augmentation des migrations vers les banlieues.