Migration, émigration et immigration - Discussion générale

Partir parce qu’il y a trop d’immigrants?!?!? Ça me paraît absurde… regardez autour de vous, les immigrants, ça travaille, ça fait des enfants qui jouent dans les parcs, ça prend le transport collectif, etc. Ça prend vraiment pas mal de racisme pour être dérangé par l’immigration, vous m’excuserez mais j’ai du mal à y voir autre chose?

Partir parce qu’il y a trop d’itinérance, parce qu’on laisse des espaces publics devenir des “campings” ou pire des favelas en formation, des gens intoxiqués dans la rue qui vous suivent et vous crient après sans conséquence… là je vous crois, peut-être.
Mais regardez bien, à Montréal il y a 30% d’immigrants, et je vous parie que dans ces groupes là il y a beaucoup moins, et pas plus d’immigrants.
Au contraire, les immigrants remplissent le centre-ville alors que d’autres partent en banlieue… sans eux, on est plus à risque d’avoir des centre-ville vides, avec juste des itinérants sauf pendant les heures de travail, comme c’est le cas un peu partout en Amérique du Nord.

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Travailleurs étrangers temporaires : les régions manufacturières se mobilisent

Des acteurs du secteur manufacturier se sont réunis mardi matin sur la colline Parlementaire pour « rappeler que le développement économique du Québec repose sur la stabilité de ses entreprises manufacturières et sur la reconnaissance de celles et ceux qui y contribuent au quotidien ».

Photo : Radio-Canada / Philippe L’Heureux

Publié hier à 13 h 03 HAE

Profitant des consultations publiques sur la planification pluriannuelle de l’immigration 2026-2029, qui se déroulent actuellement entre les murs de l’Assemblée nationale du Québec, quelque 300 acteurs du secteur manufacturier se sont réunis mardi matin sur la colline Parlementaire pour « rappeler que le développement économique du Québec repose sur la stabilité de ses entreprises manufacturières et sur la reconnaissance de celles et ceux qui y contribuent au quotidien ».

En guise de propositions pour le gouvernement du Québec, la mise en œuvre de quatre gestes simples et réalistes.

Parmi ceux-ci, on souhaite accélérer temporairement l’accès à la résidence permanente pour les travailleurs étrangers temporaires qui sont déjà établis, francisés et intégrés afin de donner un vrai avenir à ceux qui ont choisi le Québec, fait valoir Daniel Turcotte, président de la Table régionale des élus municipaux de la Chaudière-Appalaches (TREMCA) et préfet de la MRC de Lotbinière.

Daniel Turcotte, président de la Table régionale des élus municipaux de la Chaudière-Appalaches (TREMCA) et préfet de la MRC de Lotbinière.

Photo : Radio-Canada

Le secteur manufacturier emploie près de 500 000 personnes, contribue à près de 12,3 % du produit intérieur brut (PIB) québécois et génère 86,1 % des exportations de biens de la province.

Source : Table régionale des élus municipaux de la Chaudière-Appalaches

Selon les estimations de la TREMCA, quelque 11 000 travailleurs étrangers temporaires sont actuellement dans les régions de Chaudière-Appalaches, du Saguenay-Lac-Saint-Jean et du Bas-Saint-Laurent. On craint que leur départ, provoqué par les restrictions fédérales et la rigidité administrative du Québec, mette en péril plus de 1700 travailleurs étrangers temporaires, 1600 emplois québécois et plus de 250 millions de dollars de contrats, et ce, à court terme.

En Chaudière-Appalaches, le secteur manufacturier – qui génère près de 18 % des emplois régionaux – compte aujourd’hui 4600 travailleurs étrangers temporaires essentiels à ses opérations. Mais la technologie seule ne suffit pas : l’avenir du manufacturier repose sur l’humain et la technologie, pas l’un sans l’autre.

Une citation de Daniel Turcotte, président de la Table régionale des élus municipaux de la Chaudière-Appalaches (TREMCA) et préfet de la MRC de Lotbinière

Offrir de la stabilité aux régions

Par ailleurs, un autre geste serait de faire en sorte que les travailleurs étrangers temporaires déjà en poste dans les entreprises manufacturières ne soient pas considérés comme de nouvelles admissions dans les seuils d’immigration.

Là où les besoins sont durables, où le taux de chômage est faible, on propose d’allonger la durée des permis de travail jusqu’à 36 mois. Adapter ainsi les règles à la réalité des régions et des modèles d’emploi aurait pour effet d’offrir de la stabilité aux régions, croit Daniel Turcotte.

Dans le but de simplifier les démarches, pour réduire les délais et les coûts, il faudrait mieux coordonner l’administration entre Québec et Ottawa, poursuit M. Turcotte.

Les régions manufacturières du Québec ont démontré qu’elles savent s’adapter, innover et accueillir. Aujourd’hui, elles demandent simplement la stabilité nécessaire pour continuer à faire prospérer le Québec.

Une citation de Table régionale des élus municipaux de la Chaudière-Appalaches (TREMCA)

Une présence « indispensable au maintien des activités manufacturières »

Les travailleurs étrangers temporaires ne sont pas la cause de la pression migratoire, mais bien une réponse ciblée aux besoins de main-d’œuvre régionaux, ajoute Claudette Migneault, directrice générale de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup. Dans un contexte où la population active décline, leur présence est complémentaire à celle des étudiants étrangers et des travailleurs qualifiés, et elle est indispensable au maintien des activités manufacturières et de la vitalité économique des régions.

Ce que nous demandons, c’est de la prévisibilité, de la cohérence et une vision à long terme, tranche pour sa part Louis Ouellet, président de l’Union des préfets du Saguenay-Lac-Saint-Jean et préfet de la MRC de Lac-Jean-Jean-Est. Les travailleurs étrangers temporaires ne représentent qu’environ 15 % de la main-d’œuvre temporaire au Québec.

Jacques Demers, président de la Fédération québécoise des municipalités (FQM).

Photo : Radio-Canada

Jacques Demers, président de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), maire de Sainte-Catherine-de-Hatley et préfet de la MRC de Memphrémagog, fait valoir que ces personnes participent déjà à la vitalité de nos territoires.

Alors que l’Institut de la statistique prévoit une décroissance démographique en 2051 pour plusieurs régions du Québec, poursuit-il, leur intégration permanente est une condition incontournable pour assurer l’avenir collectif du Québec.

À lire aussi :

Les banlieues aussi deviennent innabordable. J’ai des amis qui habite a Brossard dans le secteur B pas le plus aisé. Et la maison voisine c’est vendu pour 680 000 $ . On parle d’un simple bungalow légerement rénové qui date du début des années 60.

vrai, j’ai des amis en banlieue qui ont payé des prix de fou pour des trucs assez loin de l’île! Même dans ma ville natale (Saint-Jérôme) les prix sont déments.

un simple bungalow

Un “simple” bungallow vaux assez cher aujourd’hui parce que c’est une typologie vraiment avantageuse pour les famille surtout dans les plus vieux quartiers proche du centre ville de Montréal

Le bungalow offre plein de chose qui ne se construit presque plus aujourd’hui proche de Montréal

  • une cours d’une bonne dimension (sérieusement certain bungalow ont des cours vraiment grande!)
  • Plusieurs espace de stationnement parfois un garage
  • souvent trois chambre ou plus
  • une salle familiale au sous sol
  • C’est pas un condo (sérieusement j’en peu plus de vivre en condo, c’est problème par dessus problème)

Il n’y a a peu près rien qui ce construit à distance raisonnable du centre qui a ces caractéristiques.

On ne construit pas non plus de plex avec un grand logement pour des propriétaires occupants comme on le faisais autrefois (souvent ces plexs avais les même caractéristique mais en prime certain avantage de la densité)

Alors si j’ai le choix entre vivre a Saint-Clin-Clin dans du neuf ou à Brossard a distance de vélo du REM dans du plus vieux mais avec du bon potentiel évidement que je vais choisir la proximité.

Pour moi un bungalow c’est du grand luxe et j’en rêve et clairement le prix indique que je suis pas seul a désirer ça.

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Il y a en a des constructions récentes qui ont des logements accessoires (je crois que c’est le mot?). Ma belle-mère a habité dans une construction sur la Rive-Nord qui avait tout l’air d’une unifamiliale de l’extérieur, mais dans un logement de sous-sol, où on accédait sur le côté. Tous les édifices du secteur étaient comme ça.

Oui logement accessoire est le bon mot (ou UHA (unité d’habitation accessoire) si tu veux sonner vraiment technocratique!

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Bienvenue au club très exclusif d’administrateur de syndicat de copropriété :stuck_out_tongue:

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Un rêve que je vis chaque mois :stuck_out_tongue:

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Planification 2026-2029 Québec prévoit accueillir 45 000 immigrants permanents par année

(Québec) Le gouvernement Legault prévoit accueillir 45 000 immigrants permanents par année pour la période allant de 2026 à 2029, une baisse comparativement à la situation actuelle. Québec prévoit aussi réduire le nombre de résidents non permanents et abolit le populaire Programme de l’expérience québécoise (PEQ), la voie rapide vers la résidence permanente qui était suspendue depuis plus d’un an.
Publié à 10 h 29

Hugo Pilon-Larose La Presse

Le ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge, a déposé jeudi la Planification de l’immigration 2026-2029. Il avait procédé plus tôt cet automne à des consultations publiques à ce sujet. M. Roberge a finalement opté pour la cible d’immigration à l’étude la plus élevée, à 45 000, alors que les autres scénarios prévoyaient des seuils de 25 000 ou de 35 000 immigrants par année.

Concernant l’immigration permanente, c’est-à-dire l’immigration économique, les regroupements familiaux et les réfugiés, le gouvernement caquiste prévoit admettre entre 43 000 et 47 000 immigrants dès 2026, comparativement aux 57 210 à 61 220 personnes qui auront été admises en 2025 selon les prévisions du ministère.

Immigration temporaire

La fin du PEQ

https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2025-11-06/planification-2026-2029/quebec-prevoit-accueillir-45-000-immigrants-permanents-par-annee.php

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Résumé

Cibles d’immigration réduites: «Où est l’être humain dans l’équation?»

Par Jérôme Savary, La Voix de l’Est

7 novembre 2025 à 04h10|

Mis à jour le7 novembre 2025 à 08h25

Frey Guevara, directeur général de Solidarité ethnique régionale de la Yamaska (SERY) (Catherine Trudeau/Archives La Voix de l’Est)

Un nuage noir se profile au-dessus des personnes récemment immigrées au Québec. Pour certaines déjà installées ici, «ça va être très difficile de rester» avec les nouvelles balises en immigration du gouvernement, prédit un intervenant bien au fait de la situation.

Le ministre de l’Immigration du Québec a notamment annoncé, jeudi, qu’il plafonnera à compter de 2026 l’admission annuelle de résidents permanents à 45 000, qu’il abolira le Programme de l’expérience québécoise — voie rapide vers la résidence permanente — et qu’il réduira le nombre de résidents non permanents à 65 000 travailleurs étrangers temporaires, entre autres.

«Toutes ces personnes [à statut précaire] qui ne vont pas pouvoir renouveler leur permis d’étude, ou de travail, ça va être très difficile de rester au Québec», prédit Frey Guevara, directeur général de Solidarité ethnique régionale de la Yamaska (SERY), à Granby.



Ces cibles représentent tout de même une diminution importante considérant que le gouvernement prévoit accueillir environ 61 000 immigrants permanents en 2025, indique La Presse Canadienne (voir «À lire aussi»).


Le Canada renvoie du pays les proprios de Tartes et clafoutis

](Le Canada renvoie du pays les proprios de Tartes et clafoutis)

«On ne voit que les chiffres, mais où est l’être humain dans cette équation?» questionne-t-il.

«On parle de situations dramatiques pour des personnes qui sont déjà établies ici et qui contribuent à la société. Du jour au lendemain, leur futur tombe à l’eau.»

— Frey Guevara, DG de SERY

«Combien de cas il va y avoir, même à Granby?» se questionne M. Guevara évoquant l’exemple de l’expulsion des anciens propriétaires français de la pâtisserie Tartes et clafoutis, en janvier dernier, qui s’étaient vus refuser le renouvellement de leurs permis de travail.

M. Guevara rappelle que beaucoup de personnes immigrantes — aidées par leurs familles restées dans leurs pays d’origine — ont fait d’énormes sacrifices afin d’arriver au Québec.

«Imagine les gens qui ont décidé de vendre tout ce qu’ils avaient pour avoir les économies nécessaires et s’installer ici…» dit-il.

L’immigration a soutenu l’économie du Québec

Même s’il ne veut pas limiter l’immigration à une ressource économique, M. Guevara rappelle que, si l’économie du Québec est restée à flot ces dernières années, c’est en bonne partie grâce aux personnes immigrées.



Originaires du Mexique, Rigoberto, Israel, Antonio, Alexander et Manuel Luna viennent à la Ferme Onésime Pouliot depuis plusieurs années comme travailleurs agricoles saisonniers. Ils ne seront pas touchés par les nouvelles mesures, car le gouvernement a compris que «sans eux, on ne pourra pas manger», souligne Frey Guevara. (Jocelyn Riendeau/Archives Le Soleil)

«Ce sont elles, dit-il, qui ont permis à plein d’entreprises québécoises de pouvoir continuer à fonctionner et de conserver les emplois des Québécois encore en poste. Car ces entreprises manquaient de personnel.»

Selon le DG de SERY, on ne peut pas dire que ces femmes et ces hommes sont la cause de tous les problèmes, «que ça déborde partout à cause de l’immigration».

«C’est l’immigration qui a prêté main-forte à l’économie. On ne le dit pas, mais c’est la réalité.»

— Frey Guevarra

M. Guevara dit même recevoir chaque mois, dans les bureaux de SERY, une nouvelle entreprise cherchant à recruter de nouveaux employés.

«C’est aussi une stratégie de ces entreprises pour démontrer au gouvernement qu’elles ne réussissent pas à trouver des gens ayant le profil recherché, explique-t-il. Ensuite, elles vont à l’international pour recruter.»



À l’échelle nationale, l’annonce des nouvelles cibles gouvernementales n’a pas tardé à faire réagir.

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) ainsi que le Conseil du patronat du Québec (CPQ) ont tour à tour dénoncé des cibles trop peu élevées.

«Avec 123 000 postes vacants et un million de départs à la retraite prévus d’ici 2033, les besoins des entreprises sont clairs: le Québec aura besoin de 106 000 nouveaux travailleurs issus de l’immigration pour les quatre prochaines années», indique notamment la FCCQ dans son communiqué, jeudi midi.

«Quel sera l’impact économique que nous allons subir? demande M. Guevara. C’est la grande question qu’on va devoir se poser.»

«Des gens qui contribuent»

Certes, le DG de SERY «peu[t] comprendre qu’il faut réviser les seuils d’immigration».

«Mais qu’est-ce qui se passe avec les gens qui sont déjà parmi nous, déjà installés, qui sont en train de contribuer avec leurs impôts, leur travail, qui sont propriétaires, qui ont monté des entreprises, ouvert des commerces?» demande-t-il.

Les 18 étudiantes de la deuxième cohorte de la formation AEC Intégration à la profession infirmière du Québec en compagnie des enseignantes, au cégep de Saint-Félicien (mars dernier) (Cégep de Saint-Félicien)

Même chose pour les étudiants étrangers, dont le nombre a augmenté de façon considérable au fil des ans, souligne-t-il: «Ce sont autant de gens qui vont éventuellement pouvoir intégrer le marché de l’emploi, car il nous manque des étudiants au Québec.»

Sans oublier que «les étudiants étrangers sont très payants pour nos institutions d’enseignement», constate M. Guevara.



Ces derniers ont dû faire des sacrifices importants pour pouvoir payer les frais de scolarité, dit-il.

Le cégep de Granby facture, par exemple, les étudiants internationaux entre 7354 $ et 11 398 $ par session (!), selon le programme choisi. Comparativement à 292,55 $ par session pour les Québécois.

L’accueil des réfugiés, une obligation légale

Le directeur de l’organisme accompagnant les personnes immigrantes souligne que «demander l’asile, c’est un droit international, ce n’est pas un processus illégal».

Les «réfugiés pris en charge par l’État» voient aussi leur nombre revu à la baisse par les nouvelles cibles, d’après M. Guevara.

«Plusieurs disent que les demandeurs d’asile sont des illégaux, mais non! Ils respectent la loi canadienne pour pouvoir accéder à la demande d’asile.»

— Frey Guevarra

Souvenons-nous qu’«en signant la Convention sur les réfugiés [en 1969], le Canada a reconnu ses obligations envers les réfugiés. Plus qu’un geste humanitaire, protéger les réfugiés constitue une obligation légale. Les réfugiés ont des droits, comme l’a confirmé la Cour suprême du Canada dans l’arrêt charnière Singh en 1985, qui conclut que la Charte canadienne des droits et libertés garantit aux demandeurs d’asile des droits fondamentaux», peut-on lire sur le site du Conseil canadien pour les réfugiés.

«L’impact des nouvelles cibles du gouvernement va être sévère pour ces êtres humains, surtout dans le contexte géopolitique actuel», tranche M. Guevara.


L’IMMIGRATION RÉCENTE À GRANBY

Parmi les 1339 personnes accueillies en 2024 par SERY à Granby, les travailleurs étrangers temporaires se taillent la part du lion avec 653 nouveaux dossiers. Pour rappel, c’était déjà la clientèle la plus représentée en 2023. Suivent les demandeurs d’asile (251 personnes reçues) – il n’y en avait que 12 en 2016! -, les travailleurs qualifiés (119) et les Réfugiés pris en charge par l’État (103).

La Tunisie, le Cameroun, la Colombie et le Mexique étaient les plus représentés quant au nombre de personnes immigrées en 2024, à Granby.