Logements sociaux, communautaires et abordables - Actualités

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En lien avec cette annonce, l’organisme responsable de ce projet est Maison Cross Roads.

Je leur souhaite le meilleur des succès. :+1:

Création de 15 nouveaux logements sociaux dans Verdun

17 janvier 2022

Création de 15 nouveaux logements sociaux dans Verdun

La Ville de Montréal cède un terrain à l’organisme à but non lucratif Maison Cross Roads afin de permettre la construction de 15 nouveaux logements pour personnes vulnérables dans l’arrondissement de Verdun.

À terme, ce projet accueillera des hommes et des femmes judiciarisés âgés de 50 ans et plus et aura pour effet de faciliter leur réintégration sociocommunautaire.

Sa réalisation est financée par le Gouvernement du Canada via la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) dans le cadre de l’Entente Canada-Québec concernant la première phase de l’Initiative pour la création rapide de logements (ICRL).

De son côté, la Ville offrira un soutien technique tout au long du projet et s’assurera de sa viabilité ainsi que du maintien à long terme du caractère abordable des logements.

Source : Ville de Montréal - Cabinet de la mairesse et du comité exécutif

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Une lettre ouvert de l’UTILE dans Métro:

L’organisme spécialisé dans la construction de logements abordables pour les étudiants propose le zonage différencié pour construire du logement abordable à coût nul. Bref, augmenter la densité des projets intégrants de tels logements par rapport aux autres.

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C’est une excellente idée qui pourrait s’appliquer à différentes formules d’habitations. Vivement qu’on amende la Politique nationale d’architecture et d’aménagement du territoire avec des solutions proactives et innovantes, en élargissant les pouvoirs des municipalités, afin qu’elles puissent avoir la flexibilité nécessaire pour leur propre développement territorial.

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Vers des règles d’attribution resserrées pour les logements sociaux


Photo: Jacques Nadeau Le Devoir
Les gens qui vivent déjà dans des logements sociaux ne seraient toutefois pas touchés par ces mesures.

Isabelle Porter à Québec
21 février 2022

Le gouvernement Legault envisage de créer des incitatifs pour que les gens qui habitent dans des logements sociaux quittent leurs appartements lorsque leurs revenus augmentent trop.

La Société d’habitation du Québec (SHQ) a confirmé jeudi qu’elle était en train d’élaborer un règlement pour encadrer les règles d’attribution des logements modestes.

Le projet de règlement prévoit qu’une personne seule vivant dans un logement social à Montréal pourrait avoir à payer une compensation financière à partir du moment où son revenu excède 40 650 $, selon des documents de travail obtenus par Le Devoir.

Les montants maximums varieraient d’une région à l’autre. À Québec, un revenu cesserait d’être considéré comme « modeste » à partir de 38 750 $; à Rimouski, la limite serait de 31 250 $ (voir tableau).

Les gens qui vivent déjà dans des logements sociaux ne seraient toutefois pas touchés par ces mesures. Selon des groupes consultés par la SHQ en janvier, le règlement ne s’appliquerait qu’aux projets à venir.

« Ça va être un incitatif à quitter », selon la directrice de la Confédération québécoise des coopératives d’habitation (CQCH), Sandra Turgeon. À ses yeux, ce règlement est une très mauvaise idée. « On va se ramasser avec des ensembles immobiliers avec des gens tous pareils qui n’auront pas le droit d’améliorer leurs conditions, sinon il faudra qu’ils s’en aillent. Ça va à l’encontre du modèle communautaire coopératif qu’on a développé depuis 50 ans. »

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Dans le passé, le modèle coopératif a souvent été critiqué parce qu’il permettait à des gens aisés de conserver des appartements à faible coût. Comme l’expliquait le président de la SHQ dès 2013, cela posait des problèmes d’acceptabilité sociale.

Les règles encadrant les coopératives et d’autres types de logements sociaux prévoient qu’au moins 50 % des locataires soient à faible revenu. En vivant dans un logement social, ces personnes peuvent avoir accès à un supplément au loyer (PSL) leur permettant de limiter à 25 % la part de leur revenu consacrée au logement.

L’autre moitié des locataires peut avoir un revenu plus élevé, mais quand même modeste. C’est ce groupe qui est ciblé par le projet de règlement. Selon les documents consultés par Le Devoir, leur revenu serait vérifié chaque année au renouvellement du bail afin d’établir s’ils doivent ou non payer une « compensation ».

Mme Turgeon se dit consciente que des rumeurs circulent selon lesquelles des gens abusent, que des gens avec de bons salaires habitent en coop. Or selon elle, c’est « anecdotique ».

Selon un sondage mené par son organisation, le revenu moyen des ménages dans les coopératives était de 31 936 $ en 2016. De ce groupe, 37 % avaient un revenu inférieur à 20 000 $.

De « nouveaux pauvres »

On risque de créer de « nouveaux pauvres », plaide Ambroise Henry, porte-parole de l’Association des groupes de ressources techniques (GRTQ), les organismes qui mettent sur pied des projets de logements sociaux au Québec. « Qu’est-ce qu’on va faire avec les gens qui ne sont pas admissibles au logement abordable et qui gagnent 35 000 $, 40 000 $ comme ménage ? […] On va les livrer au marché privé. »

La SHQ, dit-il, a déjà des barèmes pour définir des plafonds de revenus. Or, ces plafonds n’étaient pas assortis de compensations et surtout, ils étaient 40 à 50 % plus élevés.

À Montréal, cette année, il y a 800 nouveaux ménages en attente d’un HLM, mais pendant ce temps-là, les besoins des autres ménages augmentent aussi, ceux qui ne sont pas assez pauvres pour être admissibles à un logement à loyer modique à cause de l’augmentation rapide des coûts des loyers

— Véronique Laflamme

« On ne veut pas reproduire des ghettos », plaide M. Henry qui dirige aussi un GRT au Bas-Saint-Laurent. « C’est une question d’insertion sociale, de solidarité et de vivre-ensemble. »

Pour le Front d’action populaire en réaménagement urbain, le gouvernement raisonne à l’envers dans ce dossier.

Si son objectif est d’offrir du logement social à un maximum de personnes démunies, la SHQ devrait augmenter l’offre en logement social au lieu de restreindre l’accès aux logements subventionnés, plaide sa porte-parole, Véronique Laflamme. « C’est sûr que si on finance le logement social au compte-goutte, il y a une question qui se pose [sur qui a accès aux logements], dit-elle. À Montréal, cette année, il y a 800 nouveaux ménages en attente d’un HLM, mais pendant ce temps-là, les besoins des autres ménages augmentent aussi, ceux qui ne sont pas assez pauvres pour être admissibles à un logement à loyer modique à cause de l’augmentation rapide des coûts des loyers. »

Questionnée au sujet du projet de règlement, la SHQ n’a pas voulu commenter. « Ce projet de règlement est actuellement en élaboration », a indiqué son porte-parole. « Pour le moment, nous ne ferons donc aucun commentaire complémentaire. »

Le projet de règlement entre en scène alors que le gouvernement vient de lancer un nouveau programme pour repenser l’offre en logement social.

Selon les plus récentes statistiques, 37 149 personnes à faible revenu sont sur la liste d’attente pour une place dans un HLM ou un supplément au revenu régulier au Québec.

Je suis d’accord avec elle. C’est impossible de bâtir une communauté et des liens de solidarité quand ton milieu de vie a un roulement aussi élevé que le souhaite Québec.

Oui mais c’est quoi la solution de rechange ? C’est comme si on disait que l’aide sociale ne devrait pas être retirée à ceux qui réussissent à obtenir un bon revenu.

Pourtant vivre dans un environnement stable c’est une des premières conditions pour augmenter sa productivité, améliorer sa santé mentale, etc.

Offrir un logement à des gens en attendant qu’ils soient mieux, ça me fait penser à un hôpital, une prison ou un CHSLD… pas un immeuble de logements sociaux

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Pas mal l’option la plus coûteuse pour Québec, soit de substantiellement augmenter son financement pour le logement social et abordable, soit avec de nouvelles constructions, en rachetant du privé ou en réhabilitant du des bâtiments. Ce n’est pas tant un enjeu idéologique que juste le fait que sans un minimum de stabilité, ce sera beaucoup plus difficile d’assurer la sécurité des résidents à moyen et long terme.

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Oui mais ça équivaut à payer plus pour des gens qui n’ont plus besoin de cette aide là pendant que d’autres qui en ont besoin subissent de plein fouet le manque de logements à loyer modique. Si cette aide est permanente ça on s’engage sur une pente très glissante. Ça devient carrément injuste pour ceux qui financent ce modèle à même leurs taxes et impôts tout en vivant eux dans des logements au prix du marché. Faut bien que la ligne soit tracée quelque part.

puis-je me permettre de citer l’article:

"L’autre moitié des locataires peut avoir un revenu plus élevé, mais quand même modeste. C’est ce groupe qui est ciblé par le projet de règlement. Selon les documents consultés par Le Devoir, leur revenu serait vérifié chaque année au renouvellement du bail afin d’établir s’ils doivent ou non payer une « compensation ».

Mme Turgeon se dit consciente que des rumeurs circulent selon lesquelles des gens abusent, que des gens avec de bons salaires habitent en coop. Or selon elle, c’est « anecdotique »."

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C’est pas aussi simple de dire ceux qui font moins de 40 000$ par année en ont plus besoin que ceux qui en font plus. Quelqu’un qui fait 35 000$ mais qui possède déja une propriété est moins en besoin que quelqu’un qui fait 45 000$ mais qui a énormement de dettes. Ou quelqu’un qui fait 35 000$ en tant qu’employé avec des bons bénifices est en meilleur situation que quelqu’un qui fait 45 000$, mais qui est travailleur indépendant.

Je ne vais pas me pronnoncer sur leurs nouvelles règles avant d’avoir plus de détails, mais jusqu’à présent ça semble manquer de nuances. J’ai aussi l’impression que cette politique veut faire paraitre comme si quelque chose est fait pour combattre le manque de logements abordable sans alller à la source du problème, sans augmenter l’offre de logements sociaux.

C’est ce que c’est en fait… on cherche à régler le problème de manque de logements en faisant autre chose que d’ajouter des logements… C’est hypocrite.

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Le Gouvernement du Québec lance un nouveau programme d’habitation abordable. Je crois que c’est ce qui remplace AccèsLogis

Infolettre de la CMM
https://mailchi.mp/285908fd744d/info-cmm-15-juin-18576939?e=fcf35d690c

Programme d’habitation abordable Québec :
http://www.habitation.gouv.qc.ca/programme/objectif/trouver_un_logement_a_faible_cout/programme/programme_dhabitation_abordable_quebec.html

Deux articles sur l’avenir de logements sociaux avec l’arrivée du prolongement de la ligne bleue.

L’avenir du logement abordable menacé par l’arrivée du métro à Saint-Léonard?


L’arrivée du métro à Saint-Léonard entraînerait un embourgeoisement du secteur, rendant encore plus difficile la construction de logements abordables. | Photo: David Flotat, Métro

Journal Métro | SAINT-LÉONARD | 26 mars 2022 à 5h00 | David Flotat

Alors que le projet de prolongement de la ligne bleue se remet en marche, les comités de logements s’inquiètent de l’arrivée du métro et de ses répercussions sur la hausse des loyers. À Saint-Léonard, un projet de récolte de données et plusieurs actions seront mis en place dès ce printemps par l’organisme Action Dignité afin de pallier au problème.

Selon ce dernier, les quatre nouvelles stations qui devraient faire leur arrivée d’ici 2029 dans l’arrondissement risquent d’entraîner un embourgeoisement important dans le secteur de la rue Jean-Talon Est.

«Tout ce secteur subira d’importants projets de redéveloppement et de revitalisation urbaine, qui entraîneront des répercussions importantes pour les locataires qui y habitent», indique le comité de logement dans un communiqué.

«Les pôles urbains qui vont être créés avec l’arrivée de stations de métro attirent un certain type de population et donc, d’investissements. On sait en ce moment qu’avec les reprises de logements et les cas de rénovictions, c’est toute l’identité du quartier qui risque de changer», précise Sarah Armstrong-Dugas, urbaniste et chargée de projet pour Action Dignité Saint-Léonard.

Des logements abordables menacés

Si la modification du Programme particulier d’urbanisme (PPU) de la rue Jean-Talon faite en lien avec l’arrivée du métro serait en passe d’être finalisée, Action Dignité estime que celle-ci ne fera qu’accentuer les problèmes.

«Les transformations proposées risquent d’entraîner une hausse de taxes foncières des immeubles, une spéculation immobilière et donc, une augmentation des loyers. Cela entraînera aussi des demandes d’évictions pour travaux, subdivision ou changement d’affectation des logements dans les immeubles où ceux-ci sont encore à prix raisonnable.»

Le gouvernement doit perpétuer des programmes comme AccèsLogis, et ainsi favoriser la création de logements sociaux pour que la population aux revenus plus faibles puisse rester.

Sarah Armstrong-Dugas, urbaniste et chargée de projet pour Action Dignité Saint-Léonard

Un projet pour faire bouger les choses

Dans la lignée de ces revendications exprimées aux autorités gouvernementales, Action Dignité déploiera dès le mois d’avril des mesures directement sur le terrain. Des données seront récoltées auprès des résidents de la rue Jean-Talon Est, entre les boulevards Pie-IX et Langelier.

«Nous allons les interroger pour en savoir plus sur leur profil sociodémographique et sur leurs conditions de vie en matière de logement. Notre but est d’avoir des données qu’on va pouvoir utiliser ensuite», explique Mme Armstrong-Dugas.

C’est un gros projet et nous voulons vraiment du concret. Si on ne fait rien d’autre que faire une analyse et la mettre sur nos tablettes, ça ne servira pas à grand-chose. On veut vraiment faire quelque chose avec cette étude-là.

Sarah Armstrong-Dugas, urbaniste et chargée de projet pour Action Dignité Saint-Léonard.

L’autre volet de ce projet financé par la Société d’habitation du Québec vise à mobiliser les locataires autour de la question du logement social.

Un comité, réunissant ces derniers avec des spécialistes en matière de logement, verrait ainsi le jour dans la prochaine année.

«Notre but est vraiment de mobiliser les locataires. Ce comité sera l’occasion pour eux de s’impliquer, de donner de la voix et d’explorer avec nous des pistes de solutions pour protéger leur logement», explique Sarah Armstrong-Dugas.

«Nous allons discuter de l’importance et des possibilités concrètes de développer des projets de logements sociaux dans le secteur. On parlera aussi de l’importance de préserver les immeubles où les logements sont encore à prix raisonnables, et du risque de déplacement forcé des locataires à l’extérieur de Saint-Léonard», affirme Sylvie Dalpé, directrice d’Action Dignité.

Enfin, les résultats finaux du projet seront également présentés lors d’une assemblée publique qui réunira l’ensemble des acteurs sociaux de Saint-Léonard et d’autres représentants institutionnels.


Ligne bleue: des logements sociaux dans les nouvelles stations de métro?


Les travaux préparatoires pour le prolongement de la ligne bleue du métro. | Photo: Josie Desmarais/Métro

Journal Métro | SAINT-LÉONARD | 26 mars 2021 à 13h38 | Frederic Hountondji

Intégrer des logements sociaux aux nouvelles stations de métro de la ligne bleue. C’est la proposition que fait le Comité promoteur du logement social (CPLS) de Saint-Léonard dans le cadre de la consultation sur le Programme particulier d’urbanisme Jean-Talon Est (PPU).

C’est que 2100 logements sociaux supplémentaires sont nécessaires pour combler les besoins de Saint-Léonard, selon la coalition d’organismes.

Le CPLS, qui regroupe divers organismes soucieux de trouver des solutions aux besoins des locataires léonardois, se réjouit que dans le PPU figure la volonté d’inclure le logement social, abordable et familial; et ceci, dans le cadre du règlement pour une métropole mixte. Mais, il recommande qu’on aille encore plus loin.

L’organisme estime que le prolongement de la ligne bleue du métro est une belle opportunité pour résoudre une partie des problèmes en matière de logement social. Il préconise par ailleurs que Montréal accueille dans les édicules de métro des projets à des fins sociales et collectives. Pour y parvenir, il lui suggère la cession des droits aériens notamment au-dessus des sorties de métro pour le développement de logement social et de locaux communautaires.

En entrevue à Métro, Francis Mireault, coordonnateur du CPLS, propose à la Ville de Montréal d’utiliser son droit de préemption en vue de créer une réserve foncière dans le secteur Jean-Talon Est pour construire des logements sociaux. Pour lui, la récupération d’une partie des espaces de stationnement sous-utilisés pourrait permettre d’ériger des logements sociaux et communautaires.

«En tout et pour tout, il y a 602 unités seulement de logement social à Saint-Léonard, dont seulement trois coopératives, deux HLM, aucun OSBL d’habitation. Il y a déjà 985 ménages qui sont sur la liste d’attente pour HLM dans le quartier», rapporte M. Mireault. Il note, en guise de comparaison, que Mercier–Hochelaga-Maisonneuve a plus de 6000 logements sociaux, et que, Saint-Léonard est relégué au 17e rang sur les 19 arrondissements que compte Montréal.

«Il y a près de 15 000 familles dans le quartier. Il y a 4500 environ qui sont monoparentales, il y a beaucoup de familles nouvelles arrivantes qui payent trop cher pour se loger également», a déclaré le coordonnateur.

Expropriations

L’organisme avoue que sa préoccupation réside au niveau du coût des terrains expropriés par le gouvernement et le ministère des Transports. «C’est plus de 300 millions de dollars avant les dépassements de coûts. «Pour nous, ces terrains-là représentent une opportunité aussi de développer des milieux de vie qui répondent aux besoins de la population de Saint-Léonard», commente M. Mireault.

Il insiste pour dire que les édicules pourront répondre aux besoins principaux des familles dans le quartier et pense que les trois stations de métro qui seront implantées seraient réparties en pôle Famille, pôle Aîné et pôle Jeunesse. Le CPLS veut voir parmi les entreprises qui seraient installées au-dessus du métro, au premier étage, des entreprises d’économie sociale et solidaire.

«Il n’y en a pas beaucoup dans le quartier, au sud de la Métropolitaine il n’y a aucun centre communautaire. Il y a près de 70 000 pieds carrés nécessaires au communautaire.»

Le dossier intéresse aussi Concertation Saint-Léonard, qui avait participé aux différentes étapes de l’élaboration du PPU. «On suit le dossier», reconnaît Sophie-Sylvie Gagné, sa directrice intérimaire.

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Un message a été fusionné à un sujet existant : Quartier SOHO - 4*6 étages

22 nouvelles places pour Autochtones en situation d’itinérance à Montréal

La mission de la Maison PAQ n’est pas d’être un refuge, mais bien de fournir un logement permanent.


L’aide financière de Québec va servir à « mettre à niveau » les installations de la Maison PAQ, qui va permettre de loger 22 Autochtones dans le centre-ville de Montréal.
PHOTO : RADIO-CANADA / MATHIAS MARCHAL

Charles-Émile L’Italien-Marcotte
hier à 16 h 03

Le gouvernement du Québec a annoncé en début de semaine une aide financière de 600 000 $ pour la rénovation et l’aménagement de la Maison PAQ, de l’organisme Projets autochtones du Québec (PAQ), à Montréal. Cette somme va permettre la création de 22 places d’hébergement pour des membres des Premières Nations qui vivent en situation d’itinérance dans la métropole.

La Maison PAQ va être en mesure d’accueillir des femmes, des hommes et des couples autochtones dans les 18 chambres qui seront aménagées, dont cinq seront adaptées pour les personnes à mobilité réduite. De plus, un rez-de-jardin et des aires communes seront accessibles pour les bénéficiaires de la Maison PAQ qui sont en situation de handicap.

Le bâtiment, un ancien hôtel, a été acheté en 2021 par l’entremise de l’Initiative pour la création rapide de logements du gouvernement fédéral. Une enveloppe de 75 millions de dollars avait été réservée pour la Ville de Montréal, et l’achat du bâtiment a été fait avec ces fonds d’Ottawa, explique la directrice générale de PAQ, Heather Johnston.

Après l’achat, les rénovations [pour mettre le bâtiment à niveau] ont été plus importantes que prévu, confie Mme Johnston. L’aide financière du gouvernement du Québec s’avère donc essentielle.

Les fonds octroyés par le ministère des Affaires autochtones du Québec vont servir à convertir les lieux, indique de son côté le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière.

Les travaux qui seront effectués à la Maison PAQ comprendront notamment l’adaptation des lieux pour les personnes à mobilité réduite et pour la sécurité incendie, dont l’installation de gicleurs dans l’édifice, mentionne Mme Johnston.

Outre l’hébergement pour les personnes autochtones en situation d’itinérance, la Maison PAQ va accueillir d’autres services offerts par PAQ, comme le Programme de gestion de la consommation d’alcool et des services spécifiques en santé mentale, précise Mme Johnston.

PAQ est un incontournable pour l’itinérance des Autochtones à Montréal, note M. Lafrenière. Mais la contribution financière du gouvernement du Québec pour le projet de maison ne sera pas récurrente, c’est un one-shot deal pour une mise à niveau des installations, rappelle le ministre.

Aide aux Autochtones vulnérables

La Maison PAQ va s’adresser aux personnes qui sont plus difficiles à loger, explique Mme Johnston. Il s’agira de membres des Premières Nations qui ont une longue expérience de l’itinérance, qui ont [une problématique de] santé mentale, des problèmes de consommation ou qui [sont en situation de] handicap, commente Mme Johnston.

La mission n’est pas d’être un refuge pour les Autochtones, mais bien de fournir un logement permanent. S’ils se sentent bien, ils pourront rester à la Maison, ajoute-t-elle. Il y aura une équipe d’intervenants qui sera sur les lieux en permanence, au moins deux intervenants, selon Mme Johnston.

La Maison PAQ servira aussi de halte-chaleur, dans la continuité des services offerts par la tente au square Cabot, ajoute M. Lafrenière. La particularité est que les bénéficiaires de la Maison PAQ pourront y avoir une consommation d’alcool supervisée. La majorité des autres refuges pour personnes en situation d’itinérance à Montréal n’admettent pas ceux qui ont consommé des boissons alcoolisées.

Outre l’appui financier de Québec et d’Ottawa pour mettre à niveau les installations à la Maison PAQ, l’organisme a aussi cherché des fonds supplémentaires, affirme Mme Johnston.

« Nous avons reçu des dons privés – des grands dons et des petits dons – pour l’exploitation de la Maison, pour les coûts associés aux opérations. »

— Une citation de Heather Johnston, directrice générale de Projets autochtones du Québec

Une réalité urbaine

La contribution de Québec apparaît essentielle dans ce dossier, estime Ian Lafrenière. On cherche des solutions, [car l’itinérance des Autochtones à Montréal] est une réalité très importante.

Et les nombreux investissements de Québec pour la clientèle autochtone qui vit en situation d’itinérance à Montréal font partie de son mandat, puisque la santé en milieu urbain est une compétence du Québec, insiste M. Lafrenière. Cela fait aussi partie des recommandations de la commission Viens, et c’est mon travail, croit-il.

La population itinérante autochtone à Montréal est cependant difficile à chiffrer. Selon M. Lafrenière, elle comprendrait entre 600 et 800 personnes, mais il précise que ces statistiques sont peut-être erronées.

La création de la Maison PAQ permettra également d’aider une partie de la clientèle avec un programme culturellement adapté aux Autochtones, rappelle-t-il. Cette approche particulière pour les Autochtones pourra être reproduite dans d’autres projets ailleurs au Québec, affirme M. Lafrenière, qui souligne la participation du gouvernement fédéral dans d’autres initiatives, notamment Résilience – dont le projet était estimé à 3,6 millions de dollars.

L’organisme Projets autochtones du Québec a été créé en 2004. Il offre un refuge pour la nuit à 12 femmes et 36 hommes autochtones. Pour ses autres services, PAQ peut compter sur de nombreux intervenants, dont certains sont issus des Premières Nations.

« Il y a du personnel autochtone à tous les niveaux, [mais] il n’y en a pas assez des Premières Nations, pense Mme Johnston, pour qui cette minorité est une priorité. »

Elle indique toutefois que les intervenants qui travaillent pour PAQ « sont intégrés dans la communauté, et connaissent bien les réalités autochtones ». « Ils ont une approche sensible aux traumatismes intergénérationnels », conclut-elle.

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Est-ce que ça sera la première expérience de ‘wet shelter’ à Montréal? Je sais que ça a été un succès dans d’autres villes comme Toronto, mais je n’ai pas suivi le dossier ici.

L’organisme Résilience Montréal a un projet (pas certaine que ce soit un wet shelter) quelque part sur Atwater ou tout près, à la limite du Sud-Ouest et de Westmount … Il y a des subventions des trois paliers de gouvernement. L’emplacement n’a pas encore été précisé, mais ça risque de créer des remous comme avec d’autres projets de ce genre

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Des problèmes de financements pour des logements sociaux à CDN-NDG


Un HLM à Montréal | Photo: Josie Desmarais / Métro

Journal Métro | CÔTE-DES-NEIGES & NDG | 21 juin 2022 à 17h22 | Lila Maitre

La fin d’un programme provincial destiné à financer des logements sociaux met en péril deux projets à Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, soulevant ainsi l’indignation d’organismes communautaires et des citoyens.

L’organisme communautaire Projet Genèse s’était rassemblé ce mardi 21 juin devant la mairie d’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, peu avant le conseil d’arrondissement, afin de protester contre le manque de financement pour la mise en place de deux projets de logements sociaux dans l’arrondissement, qui devaient totaliser environ 150 unités.

«Ça fait au moins huit ans que ces projets sont sur la table» souligne l’organisatrice communautaire de Projet Genèse, Darby MacDonald.

Les deux projets devaient prendre place sur les rues Westbury et Bates, mais n’étant pas classés prioritaires faute d’être assez avancés, ils ne pourront obtenir de financement, qui provient notamment du gouvernement provincial.

«Côte-des-Neiges est l’arrondissement le plus grand à Montréal, avec plus de 100 000 habitants dans notre quartier, et nous avons presque 2 500 personnes sur la liste d’attente pour un HLM […] beaucoup de monde attendent plusieurs années», a rappelé Darby MacDonald.

Conseil d’arrondissement

Plusieurs questions ont été posées à ce sujet lors du conseil d’arrondissement de CDN-NDG du lundi 20 juin par des citoyens et représentants communautaires.

«Maintenant nous avons besoin de trouver un autre moyen pour financer ces projets, le second défi que nous vivons est le blocage administratif qui nous empêche de trouver des fonds du fédéral ou d’autres sources», a indiqué la mairesse Gracia Kasoki Katahwa, en ajoutant que la Ville centre tentait de débloquer la situation avec le gouvernement provincial.

Mme Kasoki Katahwa a également précisé que la Ville cherchait des solutions pour être plus indépendante quant au financement des logements sociaux.

Elle a ajouté souhaiter dans l’avenir pouvoir avoir des projets prêts plus rapidement, afin d’éviter qu’ils ne perdent leur priorisation, comme ce qui s’est passé pour ceux des rues Westbury et Bates.

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