Logements sociaux, communautaires et abordables - Actualités

Bonne nouvelle pour le parc locatif sous la SHDM

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Rénovation de 4700 logements: entente entre le fédéral et la Ville de Montréal


Photo: Josie Desmarais/Métro

Emmanuelle Fromen
24 octobre 2022 à 10h16 - Mis à jour 24 octobre 2022 à 12h12 1 minute de lecture

Le gouvernement du Canada, la Ville de Montréal et la Société d’habitation et de développement de Montréal (SHDM) unissent leurs forces afin d’offrir des logements abordables à la population au sein de la métropole.

Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique, a annoncé aujourd’hui un investissement de 69 millions de dollars du gouvernement fédéral à l’occasion d’une entente avec la Ville de Montréal, dans le cadre de l’initiative du Fonds national de co-investissement pour le logement (FNCIL).

Selon la SHDM, c’est une somme de 4,6 M$ à 12,6 M$ qui sera accordée par la Ville d’ici la fin de 2028 afin de moderniser plus de 4700 unités à Montréal.

«Les logements et les immeubles des Canadiens et des Canadiennes doivent leur permettre de vivre de façon sûre, digne et abordable», mais aussi contribuer à «une meilleure utilisation de nos ressources énergétiques», a notamment déclaré Steven Guilbeault, député de Laurier–Sainte-Marie, par voie de communiqué.


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Ottawa investit 69 millions pour rénover des logements abordables à Montréal


PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE
« C’est un défi de rénover et de s’assurer que les gens puissent rester dans leur logement, et que le logement reste abordable, » souligne en entrevue Benoit Dorais, responsable de l’habitation au comité exécutif de la Ville de Montréal.

Un investissement de 69 millions du gouvernement fédéral permettra de rénover 4700 logements abordables à Montréal dans les six prochaines années, en collaboration avec la Ville.

Publié à 16h35
Isabelle Ducas
LA PRESSE

Des élus municipaux et fédéraux ont annoncé lundi cette entente, qui sera réalisée dans le cadre du Fonds national de co-investissement pour le logement (FNCIL) de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).

Ce sont les 4700 logements de la Société d’habitation et de développement de Montréal (SHDM) qui bénéficieront de cette entente.

« C’est un défi de rénover et de s’assurer que les gens puissent rester dans leur logement, et que le logement reste abordable, » souligne en entrevue Benoit Dorais, responsable de l’habitation au comité exécutif de la Ville de Montréal. « Avec la subvention du fédéral et celle que la Ville va donner, ça outille la SHDM pour faire les travaux, parce que d’ici 2028 elle va pouvoir mettre 89 millions en rénovations. »

En effet, la Ville de Montréal accordera un financement qui pourrait aller de 4,6 millions à 12,6 millions à ce projet, et la SHDM y ajoutera des fonds provenant de son propre budget.

« Rénover nos logements pour les rendre plus confortables et efficaces contribue à une meilleure utilisation de nos ressources énergétiques, et se traduira par des économies sur les factures d’électricité. C’est une mesure importante vers une société plus juste et plus verte où tous peuvent se loger convenablement », a commenté, par voie de communiqué, Steven Guilbeault, député fédéral de Laurier – Sainte-Marie et ministre de l’Environnement et du Changement climatique.


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Le Canada et la Ville de Montréal aident à rénover plus de 4 700 logements

Nouvelles fournies par
Société canadienne d’hypothèques et de logement
Oct 24, 2022, 08:30 ET

MONTRÉAL, le 24 oct. 2022 /CNW/ - Tout le monde mérite un chez-soi sûr et abordable. C’est pourquoi le gouvernement du Canada s’associe à la Ville de Montréal et à la Société d’habitation et de développement de Montréal (SHDM) pour faire un investissement majeur dans le logement abordable à Montréal.

Aujourd’hui, l’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique, et député de Laurier-Sainte-Marie, aux côtés de Soraya Martinez Ferrada, Secrétaire parlementaire du ministre du Logement et de la Diversité et de l’Inclusion et députée d’Hochelaga ont annoncé un engagement financier de 69 millions de dollars du gouvernement fédéral dans le cadre d’une entente avec la Ville de Montréal, dans le cadre de l’initiative FNCIL. D’ici la fin de 2028, c’est une somme de 4,6 M$ à 12,6 M$ qui sera accordée par la Ville de Montréal. Cet engagement permettra de moderniser et de prolonger la durée de vie de plus de 4 700 unités au sein de la ville, tout en améliorant la santé, la sécurité, le confort et la qualité de vie des locataires.

Les représentants fédéraux étaient accompagnés de M. Benoit Dorais, vice-président du comité exécutif de la Ville de Montréal, responsable de l’habitation, de la stratégie immobilière et des affaires juridiques et de Johanne Brunet, présidente du conseil d’administration de la SHDM.

La SHDM a pour mission de contribuer au développement économique et social de la Ville de Montréal par le développement, la gestion et la mise en valeur d’actifs immobiliers de nature résidentielle, institutionnelle, industrielle, commerciale et culturelle sur le territoire de celle-ci. Elle participe au maintien et à la création de milieux de vie abordables et durables, par une gestion responsable de son parc immobilier.

Le gouvernement du Canada verse son financement par l’intermédiaire du Fonds national de co-investissement pour le logement (FNCIL) de la SCHL, qui soutient la construction et la revitalisation de logements abordables dans des ensembles à usages mixtes, où l’on retrouve aussi une mixité des revenus et des modes d’occupation.

Citations:

« L’annonce d’aujourd’hui soutiendra les Montréalais en visant leurs besoins, et contribuera à la création de nouveaux emplois à travers la ville et à stimuler l’économie, tout en améliorant la qualité de vie des Canadiens. » - L’honorable Ahmed Hussen, ministre du Logement et de la Diversité et de l’Inclusion

« Les logements et les immeubles des Canadiens et des Canadiennes doivent leur permettre de vivre de façon sûre, digne et abordable. Rénover nos logements pour les rendre plus confortables et efficaces contribue à une meilleure utilisation de nos ressources énergétiques, et se traduira par des économies sur les factures d’électricité. C’est une mesure importante vers une société plus juste et plus verte où tous peuvent se loger convenablement. » - L’honorable Steven Guilbeault, député de Laurier-Sainte-Marie et ministre de l’Environnement et du Changement climatique

« L’annonce d’aujourd’hui aura un impact important sur des milliers de locataires grâce à des rénovations tant attendues et visant à prolonger la durée de vie de plus de 4700 unités de logements communautaires. Cet investissement de 69 millions de $, rendu possible grâce au partenariat entre le gouvernement fédéral, la Ville de Montréal, et la Société d’habitation et de développement de Montréal, répond à des besoins criants en matière de logement dans la métropole." - L’honorable Soraya Martinez Ferrada, députée d’Hochelaga et Secrétaire parlementaire du ministre du Logement et de la Diversité et de l’Inclusion (Logement)

« Nous nous sommes engagés auprès des Montréalaises et des Montréalais à travailler sur tous les fronts pour nous assurer que l’ensemble de la population puisse se loger convenablement. L’annonce conjointe d’aujourd’hui vient réaffirmer cet engagement. Avec ce financement majeur de la SCHL et de la Ville de Montréal, nous permettons à la SHDM de maintenir en bon état, rénover, améliorer la performance énergétique et préserver l’abordabilité de son parc de logements. Cette approche concertée et innovante illustre parfaitement l’effet de levier que nous voulons déployer dans le cadre du Chantier Montréal abordable afin de sauvegarder un maximum de logements abordables. » - Benoit Dorais, vice-président du comité exécutif et responsable de l’habitation, de la stratégie immobilière et des affaires juridiques

« Ces investissements s’inscrivent dans la stratégie de rénovation du parc immobilier de la SHDM pour améliorer la sécurité et la qualité de vie des locataires, en lien avec nos valeurs d’abordabilité, d’accessibilité et de développement durable. Cette entente va permettre à la SHDM de réaliser 92 millions de dollars de travaux sur une période de huit ans, sur l’ensemble de nos immeubles résidentiels, tout en maintenant des loyers abordables. » - Johanne Brunet, présidente du conseil d’administration de la SHDM

Faits en bref:

  • Le Fonds national de co-investissement pour le logement (FNCIL) est un programme qui fournit des prêts à faible taux d’intérêt et des prêts-subventions pour la création de logements abordables et la réparation et le renouvellement de logements abordables et communautaires existants.
  • Le FNCIL accorde la priorité aux ensembles de logements abordables destinés aux gens qui en ont le plus besoin : les femmes et les enfants fuyant la violence familiale, les personnes âgées, les Autochtones, les personnes handicapées, les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale ou de toxicomanie, les anciens combattants, les jeunes adultes, les nouveaux arrivants et les personnes en situation d’itinérance.
  • Doté d’un budget de 13,2 milliards de dollars sur 10 ans, le FNCIL prévoit :
    • créer 60 000 logements et réparer et renouveler 240 000 logements abordables et communautaires;
    • créer ou réparer au moins 4 000 places en maisons d’hébergement;
    • créer au moins 7 000 logements abordables pour les personnes âgées;
    • créer au moins 2 400 logements abordables pour les personnes handicapées.
  • Le budget de 2022 propose de devancer un financement de 2,9 milliards de dollars dans le cadre du FNCIL en vue d’accélérer la création d’un maximum de 4 300 logements et la réparation d’un maximum de 17 800 logements.
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Lettre d’opinion de la porte-parole du FRAPRU dans le Devoir

La crise du logement doit être une priorité du cabinet tout entier


Photo: Michaël Monnier, archives Le Devoir
Les ménages locataires à faible et modeste revenus sont durement affectés par le prix exorbitant des loyers disponibles, rapporte l’autrice.

Véronique Laflamme
L’autrice est porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), un regroupement québécois pour le droit au logement.
25 octobre 2022
IDÉES

Jeudi, le premier ministre François Legault a nommé France-Élaine Duranceau au poste de ministre responsable de l’Habitation. Elle a déjà à faire face à de nombreux défis, les locataires du Québec traversant la crise du logement la plus dure et la plus profonde des dernières décennies. Les besoins les plus urgents sont connus, mais les solutions structurantes, elles, se font attendre depuis déjà trop longtemps. Après quatre ans de tergiversations, il est plus que temps que le gouvernement caquiste passe résolument à l’action, ce qui est la responsabilité de la nouvelle ministre, mais aussi de l’ensemble du gouvernement.

Les ménages locataires à faible et modeste revenus sont durement affectés par le prix exorbitant des loyers disponibles. En l’absence de protections suffisantes pour les locataires, les abus du marché locatif privé et la spéculation immobilière poussent toujours plus de locataires dans des situations d’insécurité résidentielle, voire à la rue.

En juillet dernier, au moins 600 ménages locataires accompagnés par un service d’aide se sont trouvés sans logis. Quatre mois plus tard, des dizaines de ménages le sont toujours, un peu partout au Québec, notamment à Montréal, à Drummondville, à Trois-Rivières ou à Gatineau. Tous les jours, le FRAPRU et ses membres de différentes régions reçoivent des appels de locataires désespérés qui ont besoin d’un logement décent maintenant.

De plus en plus de gens doivent dormir pendant des semaines dans des motels, voire dans leur voiture, d’autres sont hébergés par des proches. Des familles sont prisonnières de leur logement insalubre, trop petit ou trop cher pour leurs moyens. Malgré les appels répétés du milieu communautaire, le gouvernement du Québec ne bouge pas, ou si peu.

La seule réponse donnée à ces ménages, c’est de s’inscrire sur une liste d’attente pour un logement social, alors que le délai moyen pour obtenir un HLM est de plus de cinq ans à Montréal. S’impliquer dans la mise sur pied d’un organisme sans but lucratif ou d’une coopérative d’habitation est une autre option, mais avec le sous-financement chronique de nouveaux logements, c’est au moins aussi long.

Ce sont de véritables drames humains que vivent actuellement trop de ménages locataires qui sont carrément abandonnés. Selon les plus récentes données de Statistique Canada, 177 728 ménages locataires du Québec ont des besoins impérieux de logement. Or, cette donnée exclut les personnes et les familles en situation d’itinérance visible ou invisible, de même que toutes celles qui doivent engloutir plus de 100 % de leur revenu en loyer, en économisant sur tous leurs autres besoins essentiels, en s’endettant ou en dépendant de leurs proches.

Le FRAPRU demande depuis longtemps un grand chantier de 50 000 logements publics, coopératifs et sans but lucratif en cinq ans. Cela inclut un programme d’acquisition de bâtiments locatifs permettant aux villes et aux organismes sans but lucratif de les sortir de la logique spéculative. Une telle possibilité contribuerait à freiner l’effritement du parc de logements locatifs encore abordables et à assurer le maintien dans leur milieu des locataires qui y habitent.

Il faut aussi construire plus rapidement de nouveaux logements sociaux pour lutter contre la grave pénurie d’appartements qui sévit à un degré ou à un autre dans toutes les régions. Ce n’est ni la construction de logements locatifs privés aux loyers beaucoup trop élevés ni celle de logements en copropriété qui répondront aux besoins des ménages à la recherche d’un logement réellement abordable. Seul le logement social est en mesure de le faire.

Or, les 11 700 logements « sociaux et abordables » promis par la CAQ en campagne électorale ne seront de toute évidence pas suffisants et, en plus, on ne connaît toujours pas la proportion qui sera réservée au secteur coopératif et sans but lucratif.

Les quelque 5000 logements qui ont été construits dans le programme AccèsLogis lors du premier mandat caquiste avaient tous été annoncés par les gouvernements antérieurs, dans certains cas, il y a plus de dix ans. Des milliers d’autres n’ont toujours pas été livrés, parce que le gouvernement caquiste n’a pas financé toutes les améliorations nécessaires à AccèsLogis, en place depuis 25 ans cette année. Il a préféré lancer un nouveau programme, le Programme d’habitation abordable Québec (PHAQ), qui n’est pas adapté à la diversité des besoins, qui devra… à son tour être amélioré.

L’urgence de la situation de l’habitation oblige à consacrer les sommes suffisantes au développement du logement social, et nous en avons amplement les moyens. Ne pensons qu’aux millions de dollars que le gouvernement s’apprête à sacrifier avec ses chèques d’avant les Fêtes et les baisses d’impôt promises durant les élections. C’est la seule option pour assurer un toit réellement abordable et adéquat aux milliers de ménages locataires déjà mal logés et aux personnes en situation d’itinérance.

Négliger de le faire a aussi un coût économique et social qui ne devrait pas être toléré. François Legault doit non seulement donner un mandat clair à la nouvelle ministre responsable de l’Habitation, mais il doit surtout lui fournir les moyens financiers nécessaires dès sa mise à jour économique attendue en décembre.

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Reportage radio à l’émission Le 15-18

Interloge, la recette du logement abordable : Reportage de René Saint-Louis

Interloge et sa recette gagnante pour le logement abordable


Photographie datant de 1980 du 1500-1508, rue La Fontaine, l’un des premiers immeubles acquis par Interloge en 1978.PHOTO : Écomusée du Fier Monde

Le 15-18
Publié le 10 novembre 2022

L’organisme à but non lucratif (OBNL) Interloge existe depuis près de 45 ans et, depuis ses débuts, il a développé plus de 1000 logements abordables. Sa « recette » gagnante a changé avec les décennies, mais elle a tout de même fait des petits et en a inspiré plusieurs dans la région de Montréal. L’histoire de cet OBNL est racontée dans l’exposition Interloge : 45 ans d’innovations en habitation, qui se déroule actuellement à l’Écomusée du fier monde, dans le quartier Centre-Sud de Montréal.

Le journaliste René Saint-Louis s’y est intéressé.

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1.5 milliards en tout d’argent neuf pour construire des logements sociaux à travers le pays, par le fédéral. Il y a un volet de projets de 1 milliard, et un volet pour 41 villes, de 500 millions.

Avec un peu de chance, ça va accélérer un ou deux projets en attente d’argent.

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21 % des Montréalais à faible revenu consacre 80 % ou plus de leur revenu au loyer. C’est complètement hallucinant ce chiffre :frowning:

Je ne serais pas surpris qu’une part importante de ce nombre soit des étudiants. Je n’ai pas vu de données là-dessus dans l’étude.

“Les personnes dans les ménages selon le taux d’effort” qui lui ne concerne que les ménages?!?

Je ne suis pas sûr que ça veut dire quelque chose.

Les personnes mineures sont incluses? Les personnes à charge?

Quoi qu’il en soit, on se doit de rééquilibrer l’offre de logements en insistant sur le volet social et abordable. Toutefois la Ville ne peut pas faire cavalier seule dans ce dossier. Elle a besoin des gouvernements supérieurs qui ont longtemps négligé leur responsabilité dans le domaine. Ils se font d’ailleurs encore tirer l’oreille pour participer efficacement au financement de projets essentiels visant différentes clientèles, trop longtemps attendus par la communauté.

Budget 2023: Montréal doit-elle en faire plus pour le logement social ?


Des logements sociaux d’une coopérative dans l’arrondissement de Saint-Léonard.
Photo: Matéo Gaurrand-Paradot, Métro

Mateo Gaurrand-Paradot
28 novembre 2022 à 15h44 - Mis à jour 28 novembre 2022 à 16h29
3 minutes de lecture

«Montréal ne peut pas remplacer le gouvernement du Québec, mais elle peut toujours en faire plus.» C’est ce qu’affirme Véronique Laflamme, porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), lors d’une entrevue avec Métro, quant aux attentes de son organisme sur la place du logement dans le budget 2023 de la Ville de Montréal.

Montréal dévoilera son nouveau budget le 29 novembre dans un contexte de crise du logement. À cet égard, le FRAPRU rappelle que 24 000 ménages montréalais sont sur la liste d’attente pour obtenir une habitation à loyer modéré (HLM). L’organisme identifie donc les «investissements consacrés au logement social» comme une priorité pour la métropole, affirmant que «dans chaque quartier, il y a des besoins».

Parmi les actions que la Ville pourrait poser, Mme Laflamme propose que Montréal réserve une enveloppe claire et chiffrée pour l’acquisition d’immeubles de logements locatifs existants et leur transformation en coopératives d’habitation ou en organismes sans but lucratif (OSBL). «Actuellement [ce type d’acquisition] se fait par annonce, il n’y a pas d’enveloppe claire», précise la porte-parole du FRAPRU.

L’organisme, qui milite pour davantage de logements sociaux, croit également que Montréal devrait définir la somme qu’elle entend consacrer aux logements sociaux dans sa stratégie «60 000 logements abordables». De plus, Véronique Laflamme pense que l’objectif annuel de construire 2000 logements sociaux est insuffisant, d’autant plus qu’il n’est actuellement pas atteint.

Dans le champ des compétences municipales, le FRAPRU demande aussi à ce que la Ville utilise plus rapidement les 109 M$ prévus à son fond d’acquisition pour acheter des sites où des logements sociaux seraient construits.

Un pouvoir limité

«Montréal souffre du manque de volonté politique de la [Coalition avenir Québec]», avance Mme Laflamme, qui évoque, à titre d’exemple, le site des anciens bureaux de Radio-Canada. À cet endroit, des logements sociaux sont prévus et financés, mais Québec n’aurait pas révisé la somme allouée pour faire face à l’augmentation des coûts de construction. La construction n’aurait ainsi toujours pas commencé.

«Il faut que le gouvernement du Québec débloque des fonds», réclame la porte-parole du FRAPRU. Elle précise que «le nerf de la guerre, c’est le programme gouvernemental de logements sociaux, AccèsLogis, qui est sous-financé». Ainsi, «même si la Ville achète des terrains, il n’y a pas d’argent pour faire des logements sociaux», ajoute-t-elle.

Quand bien même la ville aurait les meilleures intentions du monde, Québec n’est absolument pas pro-actif et ne fournit pas les budgets nécessaires pour répondre à la demande pressante de la population en logements sociaux et abordables. Cependant l’argent ne manque pas pour envoyer des chèques pour contrer l’inflation à une partie des plus riches qui n’en n’ont certainement pas besoin.

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Est ce qu’on sait combien de logements sociaux ont été construit grâce au 20/20/20 ? Et comment ça se compare aux années précédentes avant l’adoption du règlement ?

Même si on savait le nombre exact, je pense qu’on a besoin d’un peu plus de temps en situation normale - pas covid ou récession pour faire une comparaison apples-apples. Si c’était plus efficace jadis, meilleur qu’on change le règlement. Mais nous devrions d’abord obtenir une bonne taille d’échantillon

J’espère qu’on mesure mais bon, c’est pas acquis, on est souvent plus centré sur les moyens que sur les résultats dans la politique publique.

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Des propriétaires d’habitations à but non lucratif s’allient contre la crise du logement


Photo: iStock

Journal Métro | MONTRÉAL | Yann Nopieyie | 1 décembre 2022 à 5h00

Dans le contexte de la crise du logement au Québec, de grands propriétaires développeurs d’immobilier abordable s’unissent et créent une alliance afin d’augmenter la disponibilité de logements sociaux dans la province. Il s’agit de l’Alliance des corporations d’habitations abordables du territoire du grand Montréal (ACHAT).

L’ACHAT veut augmenter la disponibilité de logements à mission sociale à partir d’habitations existantes et de constructions neuves. Cette alliance est composée d’entreprises immobilières d’économie sociale bien implantées dans leurs milieux depuis de nombreuses années, et compte sept membres fondateurs.

«Nous répondons à l’appel des communautés, des municipalités et des gouvernements qui demandent des solutions concrètes et durables à la crise du logement», explique Sébastien Parent-Durand, directeur général de l’ACHAT. «Nous aurons besoin d’appuis pour y arriver, notamment par du financement performant et adapté à la réalité du marché actuel, ainsi qu’avec un soutien accru au développement de nos organisations.»

L’ACHAT souhaite offrir aux citoyens des logements dont l’abordabilité est garantie à vie, afin de les protéger de l’augmentation des loyers au sein du marché privé.

«Pour illustrer d’une manière simple, si aujourd’hui un de nos loyers coûte 20% moins que le prix du marché, dans cinq ans, ou dans dix ans, on va être rendus à 25% ou 30% en dessous du prix du marché, puisque le prix du marché aura augmenté plus rapidement que nous», détaille M. Parent-Durand.

Ces logements doivent répondre aux besoins des familles, des aînés, des personnes issues de l’immigration, des étudiants, des personnes monoparentales, en situation de handicap, à faibles revenus, avec des problèmes de santé mentale, en réintégration sociale, etc. L’ACHAT est toujours à la recherche de nouveaux endroits pour se développer et faire des acquisitions de terrains.

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Les trois quarts des HLM en mauvais état à Montréal


PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE
Le HLM situé au 5210-5222 Walkley, à Montréal.

Les trois quarts des habitations à loyer modique (HLM) de Montréal sont en mauvais ou en très mauvais état et la situation se détériore rapidement, a révélé jeudi l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM).

Mis à jour hier à 23h12
Philippe Teisceira-Lessard
LA PRESSE

Ce bilan a été rendu public dans le cadre de l’exercice annuel de reddition de comptes des organismes municipaux, effectué dans la foulée du budget présenté mardi.

« Le parc [de HLM] a souffert d’un sous-investissement des gouvernements pendant de nombreuses années », a déploré Danielle Cécile, directrice générale de l’OMHM, devant la Commission des finances de la Ville de Montréal. « On a une bonne partie de notre parc qui est vraiment, vraiment — on n’exagère pas — en mauvais état. »

Selon la documentation de l’OMHM, 34 % des bâtiments de HLM à Montréal sont en « mauvais état » et 41 % sont en « très mauvais état », pour un total de 75 %. L’OMHM gère 838 bâtiments de HLM, qui comptent au total plus de 20 000 appartements.

La situation s’est dégradée par rapport à l’an dernier, où 66 % des HLM de l’OMHM étaient considérés comme en « mauvais » ou en « très mauvais » état.

Les HLM montréalais ont un âge moyen de 45 ans, mais certains — installés dans des immeubles déjà construits — sont sensiblement plus vieux. Ils cumulent « un déficit d’entretien de 955 millions », selon le document de l’OMHM.

Selon Danielle Cécile, certains HLM sont en si mauvais état que leur démolition et leur reconstruction à neuf coûteraient moins cher que leur rénovation.


PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE
Des habitations à loyer modique vacantes à Montréal

Lueur d’espoir, selon la fonctionnaire : un chèque de 94 millions annoncé par Québec l’an dernier pour la remise en état de HLM.

« C’est un bon pas en avant. Ça nous a permis de diriger cet argent-là vers nos logements barricadés, a dit Mme Cécile. Honnêtement, l’année prochaine, je pense que vous allez voir des changements dans l’état de notre parc. » En 2021, l’OMHM indiquait que « plus de 340 logements HLM » étaient inhabitables en raison de leur état.

L’OMHM compte environ 24 000 ménages sur sa liste d’attente.

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93 nouveaux lots ciblés par la Ville pour le logement social

Les lots qui seraient assujettis au droit de préemption se trouvent dans sept arrondissements de Montréal. Photo: Archives, Nicolas Monet, Métro

Isabelle Chénier

15 décembre 2022 à 5h00 2 minutes de lecture

La Ville de Montréal a ciblé 93 nouveaux lots dispersés sur le territoire pour les assujettir à son droit de préemption. Dans l’éventualité d’une vente, l’administration municipale pourrait acheter ces immeubles en priorité sur tout autre acheteur. L’acquisition de ces lots serait destinée au développement de projets de logements sociaux et d’habitation.

La Ville espère ainsi accroître l’offre en habitation dans des arrondissements qui seraient particulièrement malmenés par les pressions du marché immobilier, soit: Anjou, Ahuntsic-Cartierville, Côtes-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, Lasalle, Rivière-des-Prairies-Pointes-aux-Trembles, Saint-Léonard et Verdun.

Pour le responsable de l’habitation, de la stratégie immobilière et des affaires juridiques de Montréal, Benoit Dorais, cette annonce témoigne des efforts de la Ville d’«améliorer l’abordabilité de la métropole, pour développer des milieux de vie inclusifs et durables».

Tout en saluant la proactivité de la Ville de Montréal pour répondre en partie aux besoins «criants» en matière de logement, la mairesse de Côte-des-Neiges-Notre Dame-de-Grâce, Gracia Kasoki Katahwa, réitère que les autres paliers du gouvernement ont toutefois un rôle à jouer «pour que des projets voient le jour sur ces terrains».

«Il faut agir pour offrir un loyer décent aux plus vulnérables», dit-elle par voie de communiqué.

Cette nouvelle survient trois jours après qu’une enquête du Journal de Montréal a dévoilé que moins de 4 300 des 13 000 logements sociaux et abordables que la Ville a prétendu avoir développés ont été réellement construits.

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Les grandes sociétés privées à la rescousse du logement abordable


Photo: Jacques Boissinot,La Presse canadienne
La nouvelle ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, a répété, pendant toute la campagne électorale, que le parti allait livrer 11 700 logements abordables en quatre ans s’il était réélu.

Isabelle Porter
17 décembre 2022
Politique

La nouvelle ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, veut sortir des sentiers battus en demandant au secteur privé de contribuer à hausser l’offre de logements abordables au Québec. À ceux qui pourraient y voir un abandon des programmes publics, elle rétorque que « tout le monde doit faire sa part ».

« On veut trouver d’autres façons de faire. Parce que si on continue de faire comme avant, si on ne développe pas de nouvelles approches, on va se retrouver dans la même situation », a-t-elle déclaré lors d’un entretien de fond au Devoir, le premier depuis son entrée au Conseil des ministres.

En bonne candidate caquiste, elle a répété, pendant toute la campagne électorale, que le parti allait livrer 11 700 logements abordables en quatre ans s’il était réélu.

Or, cet engagement, en apparence prudent, s’annonce difficile à respecter alors que le gouvernement peine toujours à livrer les 15 000 appartements promis dans le mandat précédent.

Venant moi-même du milieu de l’immobilier, je suis en train de rencontrer plein d’acteurs, des gens qui n’étaient pas présents dans le domaine du logement nécessairement et qui, certainement, ne pensaient pas au logement social et abordable avant.

— France-Élaine Duranceau

« Ce n’est pas à coups de 22 unités qu’on va changer la donne », a laissé tomber la nouvelle ministre, vendredi, peu de temps après avoir annoncé la création de 48 nouveaux logements sociaux dans un HLM pour personnes âgées de Drummondville.

« Venant moi-même du milieu de l’immobilier, je suis en train de rencontrer plein d’acteurs, des gens qui n’étaient pas présents dans le domaine du logement nécessairement et qui, certainement, ne pensaient pas au logement social et abordable avant », explique l’ex-vice-présidente de Cushman & Wakefield, une société internationale de service-conseil en immobilier commercial. « Mais là, compte tenu des conditions du marché, il y a des sociétés privées qui comprennent qu’elles doivent en tenir compte dans leur offre de logements et sont à la table pour voir comment elles peuvent contribuer aussi. »

En quête de capital patient

De qui parle-t-on ici ? De « grandes fondations », de « constructeurs » dont les activités pourraient être ralenties dans les prochains mois par la hausse des taux d’intérêt.

« Là, le marché est plus serré. Il y a une hausse des taux. On sait que l’année prochaine, il y a beaucoup de projets qui sont mis sur pause. […] Est-ce qu’un projet qui était purement privé peut inclure des unités abordables ? On est en train de voir du financement qui serait avantageux. D’encourager des constructeurs à se lancer là-dedans. »

Québec a déjà fait plusieurs pas sur ce chemin. En juin, la Société d’habitation du Québec (SHQ), qui gère les programmes de logements sociaux du gouvernement, a conclu une entente avec le Fonds de solidarité FTQ et le Mouvement Desjardins.

Des investissements de 350 millions ont été consentis à ces deux partenaires en échange d’une promesse de livrer 2000 logements abordables et sociaux en trois ans, avec la garantie que la majorité des appartements allaient demeurer abordables pendant 35 ans. Une autre entente de 45 millions avec Fondaction doit, quant à elle, permettre la création de 1000 condominiums abordables sur le marché.

La ministre s’attend à ce que la livraison soit faite dans les délais. « Selon les informations qu’on a, ça avance très bien, dit-elle. Ces gens-là ont du capital patient et sont prêts à faire moins de rendement pour contribuer à la société. On a bon espoir que ça permettra de faire avancer les projets rapidement. »

Mme Duranceau a aussi pris bonne note des plans à long terme d’Ivanhoé Cambridge. Récemment, le bras immobilier de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a, lui aussi, manifesté de l’intérêt pour des investissements dans le logement abordable.

Une abordabilité qui passe par une offre accrue

À l’instar de tous les ministres du gouvernement, Mme Duranceau s’est fait demander par le premier ministre François Legault de lui présenter trois grandes priorités pour son mandat. La première : faire le tri dans les milliers de logements promis et non livrés des dernières années.

« Il faut qu’on règle ça, dit-elle. Pourquoi ça n’avance pas ? Parce qu’ils manquent d’argent, parce que les coûts ont augmenté ? Parce que le terrain n’est plus disponible ? Que la ville n’a pas délivré le permis ? Quels sont les besoins par région ? »

On ne sera pas surpris : la ministre a aussi comme priorité l’atteinte de la promesse de 11 700 nouveaux logements abordables. Enfin, elle dit vouloir travailler sur « l’abordabilité ».

À cet égard, France-Élaine Duranceau ne semble pas fonder beaucoup d’espoirs sur les programmes gouvernementaux. « L’abordabilité, elle va passer par le parc de logements qu’on a déjà », avance-t-elle. Parce que, « compte tenu des coûts de construction qu’on a aujourd’hui », il est « illusoire » de croire que les nouveaux logements construits seront abordables. « À moins qu’ils soient subventionnés. Mais là, on ne va pas subventionner 100 % des constructions. »

Des propos qui risquent de faire bondir les associations de locataires et les militants du milieu du logement social. Quoiqu’une certaine méfiance serait déjà présente depuis l’entrée de Mme Duranceau au Conseil des ministres .

« Nous profitons aussi de cette nomination pour souligner que le rôle d’une ministre de l’Habitation ne se réduit pas à accommoder les promoteurs et les sociétés immobilières », avait alors écrit le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) dans ses félicitations à la nouvelle porteuse du portefeuille.

Lorsqu’on la questionne sur ce prétendu biais, France-Élaine Duranceau n’en perd pas le sourire pour autant et répète que l’enjeu central est le manque d’offre sur le marché. « C’est économique : si ton offre est faible puis t’as une grosse demande, ça fait une pression sur les coûts. Je réponds à ceux qui s’inquiètent [du fait] qu’il faut travailler sur l’offre de manière générale. […] On a besoin de tout le monde. Oui, on a besoin des groupes traditionnels plus communautaires […] Mais on a besoin que le privé aussi s’en mêle pour accélérer les choses et augmenter l’offre surtout. »

Quand même, la ministre est consciente que certains mots peuvent avoir une connotation négative auprès de certains. À trois reprises durant l’entrevue, elle a lancé qu’elle se voyait « comme un développeur » avant de se raviser. « Les gens ne vont pas aimer ça, dites plutôt “catalyseur”. »

De la maison d’itinérance jusqu’aux premiers acheteurs

Elle considère que son rôle de ministre de l’Habitation doit être vu de façon « globale ». Qu’elle cherchera à aider tout le monde, « de la maison d’itinérance jusqu’aux aspirants propriétaires ».

Et justement : qu’a-t-elle à dire aux aspirants propriétaires qui sont en train de faire le deuil de leur rêve d’acheter un jour une maison ?

La ministre dit vouloir faire quelque chose, mais ne pas avoir trouvé encore la bonne formule. « Encore là, je veux travailler sur l’offre. Et on regarde quelles sont les avenues pour ce qui est des programmes qu’on peut offrir. […] On regarde quelle est la bonne façon parce que c’est facile de donner de l’argent, mais ce n’est pas ça qui va être structurant. Et à la limite, ça peut juste faire en sorte d’augmenter les prix. »

Qu’en est-il des gens qui sont incapables de se trouver un appartement dans leurs moyens ? « C’est sûr que ça ne se résorbe pas parce qu’on a une ministre de l’Habitation », répond-elle d’abord, avant de mentionner que les offices municipaux d’habitation (OMH) offrent des services d’accompagnement.

Le gouvernement a également élargi l’accès au programme Allocation-logement (PAL) lors de la mise à jour économique, signale-t-elle. « Selon le niveau de revenu, ça peut être jusqu’à 170 $ qui peut être alloué pour payer le loyer. Il existe des programmes pour aider. Il faut s’en prévaloir. »

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Un prêt de la Ville pour protéger 86 logements abordables

Photo: Messager Lachine & Dorval - Archives

Alexis Drapeau-Bordage

20 décembre 2022 à 15h17 - Mis à jour 20 décembre 2022 à 17h45 2 minutes de lecture

La Ville de Montréal annonce un prêt sans intérêt de 5,135 M$ pour une période de 35 ans à l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM) pour l’acquisition de trois immeubles d’habitation.

Représentant 86 logements à Ahuntsic-Cartierville et Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, le projet en lien avec l’initiative Chantier Montréal abordable est «une réponse directe à la pénurie de logements sociaux et abordables», selon Danielle Cécile, directrice de l’OMHM.

Les bâtiments seront rénovés et mis à niveau par l’Office. Le vice-président du comité exécutif et responsable de l’habitation, des stratégies et transactions immobilières, des affaires juridiques et des projets immobiliers, Benoit Dorais, ajoute que le projet, qui vise à «tout mettre en œuvre pour sauvegarder le parc de logements abordables existant et à risque», devrait bénéficier à la communauté «pour les décennies à venir».

Des 86 logements, 78 comportent trois chambres ou plus, dans l’optique d’offrir de «grands logements familiaux, qui se font de plus en plus rares à Montréal», explique la directrice de l’OMHM.

Le projet devait à l’origine se faire par le financement d’AccèsLogis, mais le programme ne pouvait plus couvrir l’ensemble des coûts en raison de la montée des prix de construction et des taux d’intérêt.

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