Logements sociaux, communautaires et abordables - Actualités

Une porte de sortie qui a coûté 1904 logements sociaux aux Montréalais


*Photo: Jacques Nadeau Le Devoir *
Plus d’une dizaine de promoteurs à l’origine de grands projets immobiliers qui ont vu le jour au cours de la dernière décennie ont préféré payer une compensation à la Ville plutôt que d’intégrer des logements sociaux dans ceux-ci.

Stéphanie Vallet et Zacharie Goudreault
12 octobre 2021
Montréal

Montréal accuse-t-elle un retard en matière de logements sociaux qu’elle ne pourra jamais rattraper ? Plus d’une dizaine de promoteurs à l’origine de grands projets immobiliers qui ont vu le jour au cours de la dernière décennie ont préféré payer une compensation à la Ville plutôt que d’intégrer des logements sociaux dans ceux-ci, occupant ainsi de précieux mètres carrés à prix d’or. Pourtant, quelque 23 000 personnes à faible revenu sont encore en attente. Et les diverses stratégies mises en place depuis 2005 ne semblent pas faire dérougir la liste. Premier texte d’une série en trois volets.

  1. C’est le nombre de logements sociaux qui auraient pu voir le jour au cours des dix dernières années si de grands promoteurs immobiliers n’avaient pas opté pour la porte de sortie de l’ancienne stratégie d’inclusion de la Ville de Montréal. Ils ont ainsi versé des compensations totalisant 25,8 millions de dollars, soit une somme qui ne permettrait de construire qu’un peu plus d’une centaine de logements sociaux aujourd’hui.

La première stratégie d’inclusion de la Ville a vu le jour en 2005, sous l’ancienne administration de Gérald Tremblay. Celle-ci encourageait au départ l’inclusion de 15 % de logements sociaux et du même pourcentage de logements abordables privés dans les projets immobiliers de 200 unités ou plus qui dérogent au règlement d’urbanisme de la Ville, par exemple en matière de zonage, de hauteur ou de densité.

Cette stratégie a ensuite été révisée en 2015 pour s’appliquer aux projets immobiliers dérogatoires de 100 unités et plus, afin de ratisser plus large. Puis, le 1er avril 2021, la Ville a remplacé cette ancienne stratégie d’inclusion par son nouveau Règlement pour une métropole mixte. Celui-ci réclame l’inclusion de 20 % de logements sociaux dans les projets immobiliers de cinq logements et plus, tandis que les exigences en matière de logements abordables ne sont désormais appliquées qu’à certains secteurs en développement dans la métropole.

« On trouve qu’on est dans un juste équilibre entre la flexibilité qu’on offre aux promoteurs et la garantie de mixité sociale qu’on offre aux citoyens en matière de développement », analyse le responsable de l’habitation au comité exécutif, Robert Beaudry.

En parallèle, depuis 2012, un fonds accumule les compensations financières des promoteurs immobiliers assujettis à cette stratégie d’inclusion mais qui refusent d’inclure des logements sociaux ou abordables dans leurs projets. Au fil des années, le volet social de cette caisse a accumulé un peu plus de 25,8 millions de dollars ; une somme que la Ville a déboursée à hauteur de 77 % en 2021, en pleine année électorale, après avoir puisé dans ce fonds à très petites doses dans les années précédentes.

Entre janvier et mai derniers, la Ville a ainsi soutenu le financement de projets de logements sociaux totalisant 453 unités, tandis qu’une partie de ce fonds a contribué dans les dernières années au projet de 136 unités de la coopérative de la Montagne verte, dans Ville-Marie, qui devraient accueillir des résidents dès l’an prochain.

« On s’assure vraiment du développement de quartiers mixtes », affirme ainsi M. Beaudry.

La plupart de ces projets devront néanmoins recevoir un important coup de pouce financier de Québec avant de voir le jour, puisque le coût de construction d’un logement social à Montréal a grimpé de 14 % en quatre ans pour atteindre 216 547 $ en moyenne, selon des données fournies par la Société d’habitation du Québec (SHQ).

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À partir de ces données, on en arrive dans les faits à un potentiel réel de construction de 119 logements sociaux avec l’ensemble des compensations remises à la Ville par des promoteurs entre 2012 et 2020, montre l’analyse du Devoir. Cela équivaut à moins de 1 % des 12 697 unités comprises dans les projets immobiliers pour lesquels ces promoteurs ont remis des compensations à la Ville pendant cette période. À l’inverse, ces projets auraient permis de réaliser 1904 logements sociaux si l’ancienne règle des 15 % avait été appliquée.

« C’est sûr qu’avec les [25,8 millions de dollars] que la Ville a eus comme compensations, on ne fait pas grand-chose dans le milieu de l’immobilier », confirme le directeur général de la Corporation Mainbourg, François Claveau. L’organisme a reçu en mai dernier un coup de pouce financier de plus de 2 millions de dollars de la part de la Ville, tiré du fond d’inclusion, pour l’aider à réaliser d’ici 2022 un projet de 67 logements sociaux dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.

« Si, au moins, la Ville l’avait utilisé [ce fonds] pour immobiliser des terrains ou pour acheter des immeubles à des propriétaires véreux, que tu sors de là pour les retaper… […] L’argent qui se retrouve dans ce fonds-là va finir par n’avoir aucune valeur [dans un contexte de spéculation immobilière] », déplore pour sa part l’organisatrice communautaire de Solidarité Ahuntsic, Carole Brousseau.

Le parti Projet Montréal promet maintenant, s’il est réélu en novembre, de contribuer à la réalisation de 60 000 logements abordables dans la métropole dans les prochaines décennies en réservant 800 millions de dollars pour l’acquisition de terrains à cette fin.

Un choix économique

Contactés par Le Devoir, plusieurs grands promoteurs qui ont opté pour la remise de contributions financières à la Ville dans le cadre de leurs projets immobiliers ont montré du doigt les règles contraignantes entourant la construction de logements sociaux pour justifier leur décision d’opter pour cette porte de sortie — qui représente souvent un choix « économique » pour eux, d’ailleurs.

La Ville privilégie notamment la construction de logements sociaux sur le même site que les projets immobiliers, mais dans des bâtiments distincts. Or, « quand on s’approche du centre-ville, il est difficile d’inclure des logements sociaux dans des lots distincts », puisque les terrains sont souvent plus petits et à forte densité, souligne le vice-président au développement immobilier au Groupe MACH, Cédric Constantin.

« J’admets que, si c’était permis d’avoir de l’inclusion [de logements sociaux] dans des bâtiments privés, la donne changerait beaucoup. Il y aurait beaucoup plus de logements sociaux qui seraient construits, selon moi », estime M. Constantin, dont l’entreprise assure privilégier l’inclusion sur site lorsque cela est possible. Le promoteur compte ainsi développer dans les prochaines années 482 logements sociaux et 245 unités abordables sur l’ancien site de la Maison de Radio-Canada, qui fait l’objet d’un imposant projet immobilier à proximité du centre-ville.

1%

C’est le potentiel de construction de logements sociaux avec l’ensemble des compensations remises à la Ville par des promoteurs entre 2012 et 2020, pour les 12 697 unités comprises dans ces projets immobiliers.

« Même quand on offre de l’inclusion sur site, c’est souvent refusé [par la Ville] parce que c’est très compliqué », déplore pour sa part le président de Mondev, Michael Owen. Ce dernier affirme que l’impossibilité, dans bien des cas, d’inclure des logements sociaux dans le même bâtiment que celui du projet immobilier a pour effet de faire perdre de l’espace au promoteur sur son terrain, en plus de représenter une perte de densité pour celui-ci. « On est doublement perdants », déplore M. Owen, dont l’entreprise a opté pour des compensations financières dans le cadre de plusieurs projets immobiliers dans le quartier Griffintown.

Or, même si « c’est un défi de développer de la mixité dans la même bâtisse », notamment en matière de gestion des copropriétés, celui-ci mérite d’être relevé, estime la directrice générale de l’entreprise d’économie sociale Bâtir son quartier, Édith Cyr. « On pense que c’est possible et que ça doit être encouragé parce que, pour plusieurs sites, ça ne sera pas possible [de bâtir du logement social] sur des sites environnants », en particulier dans les quartiers centraux, note-t-elle.

Sur ce point, Robert Beaudry rejette le blâme sur le programme AccèsLogis, de la SHQ, qui gère la réalisation de logements sociaux au Québec et n’encourage pas une telle mixité dans les projets immobiliers.

Une exigence que Québec n’entend d’ailleurs pas lever. « Ce ne sera pas fait », tranche la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, en entrevue au Devoir au début du mois de septembre. Celle-ci planche néanmoins sur une réforme du programme AccèsLogis, qu’elle reconnaît être « très complexe », notamment en raison de sa « lourdeur administrative », qu’elle assure vouloir alléger.

Des projets avortés

L’inclusion de logements sociaux dans les projets immobiliers dépend néanmoins grandement du soutien financier du gouvernement du Québec qui, au dire tant du milieu communautaire que des promoteurs immobiliers, a été insuffisant au cours des dernières années.

« On a des projets où on avait l’intention de faire de l’inclusion de logements sociaux sur site, et c’est la Ville qui nous revient et nous dit que ce ne sera pas possible parce qu’on n’a pas assez de fonds », explique la présidente du Groupe Prével, Laurence Vincent.

L’entreprise immobilière, présente notamment dans Griffintown et dans Ville-Marie, a d’ailleurs dû annuler récemment l’inclusion de logements sociaux sur le site d’un de ses projets immobiliers en développement à Montréal pour cette raison. « On travaillait là-dessus depuis plusieurs mois, mais on a tiré la plug sur le projet parce que les sommes de Québec ne sont pas disponibles », affirme Mme Vincent, qui n’a pas voulu s’avancer sur l’endroit où ces logements sociaux auraient vu le jour puisque le projet immobilier en question n’est pas encore public.

On a des projets où on avait l’intention de faire de l’inclusion de logements sociaux sur site, et c’est la Ville qui nous revient et nous dit que ce ne sera pas possible parce qu’on n’a pas assez de fonds.

— Laurence Vincent

« Il faut que le budget provincial subventionne beaucoup plus le logement social pour qu’on puisse le faire sur le site [des projets immobiliers] », souligne Laurence Vincent, qui déplore par ailleurs que le processus pour obtenir ce financement s’étire souvent sur plusieurs années, ce qui peut décourager des promoteurs.

« Le sous-financement et le manque de prévisibilité du financement, c’est ça qui ralentit le développement dans le logement communautaire », en incitant notamment les promoteurs à opter en grand nombre pour la solution de la contribution financière, évoque également Édith Cyr, de Bâtir son quartier.

« Il faut augmenter l’offre [de logements sociaux], ça, je suis consciente », reconnaît d’ailleurs la ministre Laforest. Son gouvernement doit cependant s’attaquer aux besoins en la matière « à la grandeur du Québec », rappelle-t-elle.

Le sous-financement et le manque de prévisibilité du financement, c’est ça qui ralentit le développement dans le logement communautaire.

— Édith Cyr

De nombreux promoteurs immobiliers qui ont opté pour des compensations financières à la Ville dans les dernières années, dont Devimco Immobilier, le Groupe Jesta et Cadillac Fairview, ont refusé de répondre aux questions du Devoir ou n’ont pas donné suite à celles-ci.

SOCIAL OU ABORDABLE?

Logements sociaux : les locataires paient un loyer équivalent à 25 % du revenu du ménage.

Logements abordables : le loyer n’est pas calculé en fonction du revenu du ménage. Il est déterminé selon le bâtiment, son emplacement, la grandeur du logement et les services offerts. Il se situe sous le loyer médian du marché montréalais tel qu’il est établi chaque année par la Société d’habitation du Québec (SHQ). Un concept décrié par tous les organismes communautaires à qui Le Devoir a parlé. Dans le cas du Règlement pour une métropole mixte, le prix de vente ou le loyer d’un logement abordable ne doit pas dépasser 90 % de la valeur marchande des logements, qui a grimpé en flèche dans différents secteurs de Montréal au cours des dernières années. À titre indicatif, le loyer moyen d’un logement de deux chambres sur l’île de Montréal était l’an dernier de 907 $ sur l’île de Montréal, de 1091 $ sur le Plateau-Mont-Royal et de 1590 $ au centre-ville et à L’Île-des-Soeurs, selon des données de la SCHL.

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Une question: « Pourquoi ». Qu’est-ce que Québec gagne à imposer des règles aussi contraignantes par rapport à la cohabitation des logements sociaux dans les régions à forte densité?

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On fait référence à quel projet ?

Projet pas encore annoncé publiquement par Prével, donc ça ne peut pas être l’Esplanade Cartier, ni les Cours Bellerive.
Je ne me souviens pas que Prével ait mentionné d’autres secteurs où ils étaient intéressés.

La seule proposition que j’ai entendue dernièrement est que Quo Vadis avait essayé de vendre son projet Legado à Prével avant de finalement le vendre à Brivia.

Peut-être faudrait-il augmenter les compensations exigées. Si les sommes permettent seulement la construction de 1% des logements sociaux initiallement demandés il y a un méchant problème. Augmentez ça a 5% ou 10%. Même avec 5% de compensation sur le prix des logements abordables non-réalisés, affectant 20% des logements, le cout de la pénalité serait pareil inférieur à 1% du cout du projet.

Le manque d’urgence d’agir est juste rendu pathétique a ce point là. La ville possède des immeubles mais rien se passe. Les gouvernements qui annoncent des fonds, mais que les fonds ne viennent jamais, car ça doit être de fonds spécifiques…

C’est un début. À savoir quelle part obtiendra Montréal… :thinking:

Plus de 250 M$ pour bonifier le parc immobilier communautaire

1 novembre 2021

Plus de 250 M$ pour bonifier le parc immobilier communautaire

Le Gouvernement du Québec a annoncé l’octroi de plus de 250 M$ pour rénover et augmenter le parc immobilier communautaire.

Au Québec, 923 projets d’habitation, répartis à travers toutes les régions, sont ainsi actuellement admissibles au Programme d’aide financière visant la préservation du parc immobilier communautaire et pourront être rénovés.

Cette annonce s’inscrit dans la volonté du gouvernement d’améliorer et d’augmenter, grâce aux programmes de la Société d’habitation du Québec (SHQ), l’offre de logements abordables disponibles dans toutes les régions. Les organismes qui souhaiteront bénéficier du programme de rénovation pourront déposer une demande.

Source : Cabinet de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation

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Il faut que la ville soit plus proactive et arrête d’attendre les autres paliers de gouvernement. Je sais que l’argent est là mais elle se doit d’être plus créative et de trouver des partenaires privés et/ou sociaux pour générer de l’activité car le retard que l’on prend en ce moment risque de nous handicapé pendant longtemps. Encore une fois, s’il y a moyen de mettre autant d’argent dans la rénovation d’infrastructure, alors il est peut-être temps de regarder de ce coté pour réorienter certaines sommes.

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Reportage sur la construction de logements pour personnes itinérantes

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Construction de nouveaux HLM

« C’est de la poudre aux yeux », dénoncent des organismes


PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE
Le HLM Saint-Michel Nord, qui a été remis à neuf dans le quartier Saint-Michel.

La construction annuelle de 500 unités de logements sociaux, annoncée lundi par Québec, est largement insuffisante, puisqu’il faudrait en construire plus du double pour vraiment répondre à la demande, dénoncent les organismes de défense des mal-logés.

Publié le 23 novembre 2021 à 17h38
ISABELLE DUCASLA PRESSE

« C’est de la poudre aux yeux, il faudrait que le gouvernement investisse le double de ce qui a été annoncé », déplore Chantal Desfossés, directrice générale du Réseau québécois des OSBL d’habitation (RQOH), réagissant mardi à l’annonce faite par la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest.

La ministre a fait part de ses plans pour investir 279 millions, au cours des six prochaines années, pour construire 3000 logements sociaux, soit 500 par année, et 2 milliards pour rénover des HLM en mauvais état partout au Québec.

Ces sommes proviendront de l’entente Canada-Québec sur le logement, signée en octobre 2020.

Or, il faudrait bâtir 5000 logements sociaux par année pour répondre à la demande, dans un contexte de pénurie d’appartements abordables, dénonce le RQOH, appuyé par quatre autres organismes qui militent pour le logement social (l’Association des groupes de ressources techniques du Québec (AGRTQ), la Confédération québécoise des coopératives d’habitation (CQCH), la Fédération des locataires de HLM du Québec (FLHLMQ), et le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)).

Selon les données de ces organismes, 35 000 ménages sont en attente d’un logement social dans l’ensemble de la province, et les listes d’attente grossissent à mesure que le prix des loyers augmente.

« Il y a 500 000 ménages québécois qui vivent dans des logements inabordables. »

— Chantal Desfossés, directrice générale du Réseau québécois des OSBL d’habitation

Certains sont aussi forcés d’habiter des appartements insalubres ou trop petits pour leur famille.

Elle rappelle que le gouvernement de François Legault avait promis, en campagne électorale, il y a trois ans, l’ajout de 15 000 logements sociaux.

Autre source d’insatisfaction : l’investissement promis de 279 millions pour 3000 logements signifie qu’on prévoit 93 000 $ par logement. « Les sommes prévues sont insuffisantes quand on regarde les coûts réels », fait remarquer Mme Desfossés. À Montréal, la construction d’un logement abordable coûtait en moyenne 240 000 $, selon la Vérificatrice générale du Québec.

« Un pas dans la bonne direction », dit Montréal

À Montréal, la mairesse Valérie Plante a promis, au cours de la campagne électorale, l’ajout de 2000 logements sociaux par année pendant son mandat de quatre ans, pour un total de 8000.

Pour remplir ces promesses, Montréal a toutefois besoin d’argent provenant de Québec.

La mairesse Plante estime-t-elle que les 3000 logements sociaux annoncés par la ministre Laforest pour l’ensemble du Québec sont insuffisants ?

« Nous saluons ces sommes supplémentaires pour le logement social, qui est un pas dans la bonne direction », a répondu son attachée de presse, Catherine Cadotte, dans une déclaration écrite. « Des investissements massifs sont nécessaires de la part de l’ensemble des paliers afin de répondre adéquatement aux besoins et de contribuer à l’abordabilité de la métropole. Nous avons fixé des objectifs de construction de logements sociaux ambitieux et nous sommes confiants de les atteindre avec la collaboration des gouvernements provincial et fédéral. »

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Logement social De gros promoteurs se font dire « non merci »

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

L’ancien hôpital Grace Dart, rue Sherbrooke Est, sera transformé en complexe locatif par le promoteur TGTA, qui aurait voulu y intégrer aussi des logements sociaux.

Au moins trois importants promoteurs qui souhaitaient intégrer des centaines de logements sociaux à leurs projets immobiliers n’ont pas obtenu le feu vert, a appris La Presse, une situation « extrêmement frustrante » qui va à l’encontre des objectifs de mixité sociale fixés par la Ville de Montréal.

Publié le 9 décembre 2021 à 5h00

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Maxime Bergeron

Maxime Bergeron La Presse

Les groupes Prével, TGTA et Atelier Chaloub Architectes (ACA) ont proposé d’ajouter plus de 300 appartements à bas loyer à des projets aux quatre coins de la ville depuis deux ans. Ils ont franchi plusieurs étapes réglementaires et investi des sommes considérables pour planifier ces logements sociaux, mais tous ont dû être mis de côté, faute de financement adéquat de la part de Québec.

« C’est quand même dommage : le jour où on veut créer du logement social, et qu’on est perçus comme étant les méchants qui ne veulent pas le faire, eh bien, quand on veut le faire, les sommes ne sont pas disponibles », résume Laurence Vincent, PDG de Prével, l’un des plus importants groupes immobiliers de la métropole.

L’entreprise a tenté d’intégrer des logements abordables dans deux de ses plus récents projets. Dans le quartier Côte-des-Neiges, Prével s’était alliée avec le promoteur de logements communautaires Bâtir son quartier, en vue d’ajouter 30 logements abordables à un complexe de 250 appartements locatifs. Ces logements auraient occupé les deux premiers étages de l’immeuble.

PHOTO KARENE-ISABELLE JEAN-BAPTISTE, ARCHIVES LA PRESSE

Laurence Vincent, PDG du Groupe Prével

Après plusieurs mois de travail et de nombreuses dépenses, on a juste reçu un petit courriel [de la Ville] qui disait : “On n’a pas eu l’argent dans le budget provincial, on oublie ça”.

Laurence Vincent, PDG du Groupe Prével

Comme pour tous les projets privés qui comprennent du logement social, c’est un groupe de ressources techniques (GRT), dans ce cas-ci Bâtir son quartier, qui aurait été chargé de développer le volet abordable. Les GRT sont des entreprises d’économie sociale qui s’occupent d’obtenir le financement nécessaire auprès des différents ordres de gouvernement pour ensuite construire des logements communautaires.

Économies d’échelle

TGTA, autre acteur majeur de l’industrie immobilière, a vécu une situation similaire dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. Le groupe a acquis en 2019 l’ancien hôpital Grace Dart, rue Sherbrooke Est, qu’il compte rénover et agrandir en vue d’y créer 300 appartements locatifs traditionnels.

Même s’il n’en avait pas l’obligation, TGTA a décidé dès le départ d’intégrer une cinquantaine de logements sociaux sur le site de son projet, à deux pas de la station de métro Cadillac. Le plan était de céder une partie du terrain à Bâtir son quartier pour que les logements abordables soient construits en même temps que les appartements traditionnels.

Cette stratégie coordonnée visait à réaliser des économies d’échelle et à éviter les nuisances d’un chantier de construction aux futurs locataires. « Dans notre esprit, ça a toujours été clair que le projet de logement social pourrait démarrer en même temps que le nôtre », souligne Martin Galarneau, associé du groupe TGTA.

IMAGE FOURNIE PAR TGTA

Le projet résidentiel de TGTA comprend une rénovation de l’ancien hôpital Grace Dart et la construction de nouveaux bâtiments locatifs, en arrière-plan. Selon les plans initiaux, le bâtiment de gauche sur l’image devait contenir une cinquantaine de logements sociaux, dont le sort est aujourd’hui en suspens.

Le projet a évolué et a franchi toutes les étapes réglementaires requises pendant plus de 18 mois. Le début de construction a été fixé au printemps 2022. Puis, en juin dernier, TGTA a appris que le volet social ne pourrait pas aller de l’avant, faute de fonds. La portion de terrain destinée aux logements communautaires restera donc vacante pour une durée indéterminée.

« Ça veut dire que je vais démarrer un projet, je vais commencer à en faire éventuellement la location, et je ne pourrai pas dire à quel moment le projet de logement social, qui est le projet voisin, va se faire, déplore M. Galarneau. Ça crée une certaine incertitude. »

Tout en saluant la « bonne foi » des fonctionnaires de la Ville, Martin Galarneau souligne qu’il se retrouve « le bec à l’eau » en tant que promoteur. Le maire de l’arrondissement, Pierre Lessard-Blais, se montre tout aussi déçu devant la tournure des évènements.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Pierre Lessard-Blais, maire de l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve

C’est extrêmement frustrant. On a un promoteur responsable qui considère que le logement social doit faire partie de son projet. Et quand on a un projet de 50 [logements abordables], sur environ 350, c’est une vraie mixité sociale. Ça veut dire que des gens avec des bagages de vie différents vont se côtoyer sur un même site.

Pierre Lessard-Blais, maire de l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve

M. Lessard-Blais déplore le sous-financement du programme Accès-Logis, géré par Québec, qui ne répond selon lui qu’à une infime fraction des besoins actuels en logements abordables. Et ce, malgré un réinvestissement annoncé il y a quelques semaines à peine (voir encadré).

Un promoteur « découragé »

Toutes ces embûches risquent de décourager les entreprises privées de s’intéresser à la construction de logements abordables, croit l’architecte et promoteur Antoine Chaloub, du groupe ACA. Il a tenté – en vain – de développer deux projets totalisant 200 logements abordables depuis deux ans à Montréal, là aussi en partenariat avec Bâtir son quartier. Les terrains sont encore vacants à ce jour.

« Ça risque de décourager le peu de promoteurs qui étaient disposés à faire ce genre de projet parce que vous savez, ce ne sont pas des projets où on fait des marges de 25 % de profit, souligne-t-il. Ce sont des projets où, quand on arrive à 7 % ou 8 % de profits, c’est déjà tout un exploit. »

Édith Cyr, directrice générale de Bâtir son quartier, déplore le manque de financement accordé par Québec au programme Accès-Logis. Son groupe accompagne des coopératives d’habitation, des organismes à but non lucratif et des promoteurs privés pour faire les montages financiers afin de construire des logements communautaires de toutes sortes. La situation est la même pour tout le monde : pénible.

PHOTO DAVID BOILY LA PRESSE, ARCHIVES LA PRESSE

Édith Cyr, directrice générale de Bâtir son quartier

À l’heure actuelle, Bâtir son quartier planche sur 16 projets totalisant 1467 logements abordables, qui sont « ralentis ou bloqués » en raison du manque de financement, dit Mme Cyr. Plusieurs pourraient être en construction ou même déjà terminés si l’argent était disponible, avance-t-elle. À cela s’ajoutent 10 autres projets regroupant 928 logements qui peinent aussi à obtenir des fonds.

« Je ne comprends pas que dans un contexte de manque de logements, où on reconnaît que les gens à faible et moyen revenus sont ceux qui ont le plus de difficultés à se loger et qu’on a des projets qu’on pourrait mettre de l’avant, on ne priorise pas de les financer suffisamment, déplore Mme Cyr. Je trouve ça inconcevable. »

Outre le sous-financement, le manque de récurrence des différents programmes gouvernementaux rend difficile la planification de projets de logements abordables, qui impliquent de nombreuses étapes et plusieurs intervenants, précise Mme Cyr.

Le logement abordable

Québec annonce 200 millions

Le gouvernement Legault a annoncé un investissement de 200 millions sur quatre ans pour stimuler la construction de logements abordables partout au Québec lors de sa plus récente mise à jour économique. Les détails de ce programme seront dévoilés au retour des Fêtes, a indiqué la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation Andrée Laforest dans une déclaration écrite à La Presse. « C’est un programme qui donnera un souffle nouveau à l’accès à un logement abordable au Québec, puisque grâce à celui-ci, tous les acteurs de l’habitation, comme les organismes communautaires, les offices d’habitation, le secteur privé, pourront contribuer à augmenter l’offre de logements abordables dans toutes les régions. L’objectif est d’accélérer le rythme de livraison ! C’est un autre pas dans la bonne direction et ça démontre que l’accès à un logement abordable et adéquat est une priorité pour notre gouvernement. »

Une « goutte d’eau » dans l’océan

L’administration de Valérie Plante souhaite ajouter 2000 logements abordables par année d’ici quatre ans dans l’île de Montréal. Pour y parvenir, elle mise sur son nouveau règlement sur la « métropole mixte », qui oblige depuis avril tous les promoteurs de projets résidentiels de plus de cinq logements à ajouter un volet abordable. Si cela leur est impossible, ils peuvent verser une compensation financière ou céder des terrains ou des bâtiments à la Ville. Or, les sommes actuellement proposées par Québec sont loin de suffire à la demande pour quiconque souhaite bâtir des logements abordables, dit l’élu Benoit Dorais, responsable de l’habitation dans la métropole. « C’est comme un genre de goutte d’eau dans l’océan. Les besoins sont énormes. » Il estime que les 200 millions annoncés récemment sont « un début de bonne nouvelle », mais ajoute que « Québec doit réinvestir, pas timidement, mais massivement ».

Qu’est-ce qu’un logement communautaire ?

Le Réseau québécois des OSBL d’habitation propose une définition claire de ce qu’est le logement social et communautaire : « [Il] correspond à une formule de propriété collective qui a une mission sociale et ne poursuit aucune finalité de profit. » Ce type de logement peut être géré par des organismes sans but lucratif, des coopératives et des offices d’habitation. « Parmi ces logements, on en compte un bon nombre dont le loyer est établi en fonction du revenu des locataires, les autres étant loués à un loyer inférieur à celui du marché », souligne-t-on. La notion de logement « abordable » est beaucoup plus élastique et parfois utilisée de façon peu représentative de la réalité des ménages à faible revenu. Ottawa a récemment fait l’objet de vives critiques en raison de son interprétation de l’« abordabilité ».
https://www.lapresse.ca/affaires/2021-12-09/logement-social/de-gros-promoteurs-se-font-dire-non-merci.php

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Wow, c’est vraiment décourageant…

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Est-ce qu’on peut en faire plus de ce genre de logements
Hochelaga-Maisonneuve | De piquerie à maison de chambres | La Presse

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Logement social Le Grand Montréal demande des investissements « urgents » et « massifs »

PHOTO PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Québec a annoncé à la fin de novembre des sommes qui permettront de financer la construction d’environ 450 logements « sociaux et abordables » par année à l’échelle de la province d’ici cinq ans.

Des élus qui représentent les 82 villes du Grand Montréal demandent à Québec des investissements « massifs » et « urgents » pour permettre la construction d’au moins 3000 logements sociaux par année dans la région.

Publié le 10 décembre 2021 à 8h00

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Maxime Bergeron

Maxime Bergeron La Presse

« Le gouvernement nous a donné des signaux encourageants lors du dernier mini-budget, mais les besoins exigent des investissements massifs », a fait valoir la mairesse Valérie Plante, qui est aussi présidente de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), dans une déclaration publiée jeudi après-midi.

Québec a annoncé à la fin de novembre des sommes qui permettront de financer la construction d’environ 450 logements « sociaux et abordables » par année à l’échelle de la province d’ici cinq ans. Or, il en faudrait 3000 par an seulement pour le Grand Montréal, estime la CMM.

La Presse a révélé jeudi matin de nouvelles données sur l’ampleur du sous-financement qui touche le logement social dans la métropole. Bâtir son quartier, un promoteur de logement communautaire, a sur sa planche à dessin 16 projets très avancés totalisant 1467 logements abordables, qui sont « ralentis ou bloqués » en raison du manque de financement, apprenait-on. Cette entreprise d’économie sociale compte 10 autres projets regroupant 928 logements qui peinent eux aussi à obtenir des fonds.

Le sous-financement touche aussi des promoteurs privés comme Prével, TGTA et Atelier Chaloub, qui ont essayé d’intégrer plus de 300 logements sociaux à des complexes immobiliers depuis deux ans à Montréal. Ils ont dû abandonner cette idée, en raison du manque de fonds du programme AccèsLogis, financé par Québec.

Ces révélations de La Presse ont soulevé de nombreuses réactions. Le député néo-démocrate Alexandre Boulerice a entre autres dénoncé sur Twitter une situation qui n’a « aucun bon sens ».

Les groupes de défense des locataires ont eux aussi exprimé leur indignation. « Le gouvernement du Québec devrait avoir honte d’abandonner le logement social alors qu’une sévère crise du logement sévit partout dans la province », a déploré le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec.

Incertitude

La sortie de la CMM survient alors qu’un certain flou plane sur le financement du logement social dans la province. Québec a annoncé de nouvelles sommes il y a quelques semaines, mais c’est seulement au retour des Fêtes que les modalités d’application seront connues. Beaucoup craignent que le programme AccèsLogis ne soit abandonné, ce qui pourrait pénaliser les ménages les plus démunis si une distinction nette n’était pas établie entre logement « social » et logement « abordable ».

« Quels vont en être les paramètres, quels engagements devront être pris par le secteur privé ? On ne le sait pas », a dit en entrevue Alain Marcoux, président de l’Association des groupes de ressources techniques (GRT) du Québec.

Dans AccèsLogis, il y avait des paramètres clairs permettant aux clientèles très démunies de ne pas payer plus que 25 % de leur revenu en loyer.

Alain Marcoux, président de l’Association des groupes de ressources techniques (GRT) du Québec

Les 25 GRT membres de cette association ont dans leurs cartons des plans, souvent très avancés, qui permettraient de construire 10 000 logements sociaux à l’échelle de la province, dit M. Marcoux. Or, seule une fraction est assurée d’aller de l’avant, en raison du manque de financement.

Dans sa déclaration publiée jeudi, la CMM formule une série de demandes au gouvernement provincial. Elle requiert des fonds pour permettre de construire « le plus rapidement possible » les 2500 logements sociaux déjà « programmés », mais non financés, par AccèsLogis.

La CMM souhaite aussi que le financement gouvernemental du logement social soit prévu sur une période de 10 ans, plutôt qu’annuellement.

Dans une déclaration transmise à La Presse mercredi, la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, a indiqué que son nouveau programme, qui sera dévoilé début 2022, visait à « augmenter l’offre de logements abordables dans toutes les régions » et en « accélérer le rythme de livraison ».
https://www.lapresse.ca/affaires/2021-12-10/logement-social/le-grand-montreal-demande-des-investissements-urgents-et-massifs.php

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Vu sur Facebook, un petit projet de construction modulaire de 19 logements sociaux dans MHM :

Depuis quelques mois, le Groupe CDH coordonne un projet inédit et innovant dans le domaine du logement social à Montréal. Il s’agit d’un projet avec notre partenaire de longue date, Le PAS de la rue. Celui-ci développe présentement son 4ième projet, les Studios Mercier, dans l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve. Il s’agit d’un immeuble de 19 logements, de type studio, destinés à des personnes âgées seules en précarité résidentielle.

Ce projet se distingue des autres par le fait qu’il est réalisé en construction modulaire volumétrique complète. Ce projet est le premier projet de logement social de ce type de construction à Montréal.

La construction modulaire volumétrique complète consiste à construire des parties entières de bâtiment en usine pour ensuite les livrées préconstruites sur le site et assemblées sur place, sur le terrain qui aura préalablement préparé pour les recevoir. Cette approche comporte plusieurs avantages, comparativement à la méthode de construction classique. Elle est plus rapide, car les modules peuvent être construits pendant qu’on prépare le terrain. Elle est faite en usine, à l’abri des intempéries, avec un meilleur contrôle de la qualité. Elle génère aussi moins de déchets et de gaz à effet de serre.

Cette approche a aussi été celle préconisée pour répondre à l’exigence de livraison rapide demandée par le programme qui a financé le projet, l’Initiative de création rapide de logements (ICRL), mis de l’avant par gouvernement fédéral, en collaboration avec la Ville de Montréal. Preuve de cette rapidité, la construction a débuté en août 2021 et sera achevée en mars 2022.

Développé avec le concours de L. McComber — architecture vivante et Gestion Etoc entrepreneur général, le Groupe CDH est très fier d’être associé à ce projet et d’innover ainsi dans le domaine du logement social.

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Espérons que cette méthode de construction fera des émules et qu’ainsi on puisse répondre plus rapidement aux besoins de logements sociaux, qui sont toujours insuffisants en ville à cause d’importants retards dans les budgets gouvernementaux et d’une coordination plus efficace sur le terrain.

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À Verdun

Construction de logements sociaux et communautaires sur un ancien stationnement

Publié le 12 janvier 2022

Faits saillants de la séance extraordinaire du conseil d’arrondissement du 10 janvier 2022

Une séance extraordinaire du conseil d’arrondissement de Verdun s’est tenue le 10 janvier dernier afin de prendre des décisions sur des dossiers et projets devant être traités avant la séance ordinaire du mois de février.

Pour permettre la construction d’un bâtiment résidentiel de trois étages comprenant 15 logements sociaux et communautaires, à l’angle des rues Hickson et Ross, le conseil a approuvé le retrait définitif de cet ancien stationnement municipal de l’entente-cadre avec l’Agence de mobilité durable. Notons que les revenus générés par ce parc de stationnement qui comptait 17 places étaient en décroissance depuis 2020. Le changement de vocation de ce terrain s’inscrit dans dans le cadre de l’Initiative pour la création rapide de logements (ICRL) qui vise à pallier le manque criant de logements abordables pour les populations vulnérables.

Ce projet, qui ne prévoit aucune case de stationnement, contribue aussi à l’atteinte des résultats de Montréal 2030, des engagements en changements climatiques et des engagements en inclusion, équité et accessibilité universelle. Le bâtiment sera notamment universellement accessible.

https://montreal.ca/actualites/construction-de-logements-sociaux-et-communautaires-sur-un-ancien-stationnement-25191

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Je ne sais pas si ça avait été partagé, mais la Maison Saint-Dominique a ouvert un nouvel immeuble dans un immeuble de la paroisse Notre-Dame-du-Rosaire, avec 24 logements pour personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale. Je suis bien curieux de savoir comment ça a été aménagé, puisque c’est un ancien gymnase avec très hauts plafonds (j’y avais des cours de tae kwon do quand j’étais jeune!)

(Edit: je sais pas comment linker un post facebook, help!)

Ravi de constater que des élus ont tenu une séance spéciale afin de faire avancer plus rapidement un projet de logement sociaux et communautaires. C’est un bon début et j’espère que cela va continuer car j’ai l’impression que la ville va avoir besoin de tous les efforts des élus pour se remettre en ordre, en commençant par les logements sociaux.