Nouvelles vocations des églises

14 novembre 2020 |
mise à jour le: 14 novembre 2020 à 14:19

Cinq églises qui ont trouvé une nouvelle vocation

La potentielle vente de l’église Saint-Enfant-Jésus à Pointe-aux-Trembles a suscité plusieurs questionnements sur les réseaux sociaux concernant son avenir. À Montréal, on a réussi à donner une deuxième vie à plusieurs églises. Voici cinq exemples d’églises transformées.

Théâtre paradoxe, Le Sud-Ouest

C’est dans la nef de l’ancienne Église Notre-Dame du Perpétuel Secours que Le Théâtre Paradoxe est né en 2014. On y tient depuis tout type d’événements, passant du concert au gala.

Le projet a été coordonné par l’organisme Bâtir son quartier. L’idée: faire un lien entre le potentiel des lieux et la mission communautaire du gestionnaire du Théâtre, le Groupe Paradoxe.

Pour ce faire, le sous-sol de l’église a été aménagé pour les activités du Groupe Paradoxe, qui offre une formation en arts de la scène.

Des logements avec soutien communautaire pour des jeunes en réinsertion ont été créés dans le presbytère.

Bien que plusieurs travaux aient été faits dans l’église, des vitraux et un orgue ont été conservés. Le bois des bancs d’église a même été réutilisé pour la construction des petits bars.

Site Sainte-Germaine-Cousin, Pointe-aux-Trembles

Depuis 2015, un Centre de la petite enfance (CPE) et des habitations pour aînés occupent le site de l’ancienne église Sainte-Germaine-Cousin.

L’église avait dû fermer ses portes en 2005 car sa toiture était contaminée à l’amiante. Pourtant, le Conseil du patrimoine de la Ville de Montréal s’opposait à sa démolition.

La Corporation Mainbourg, qui a acquis le site, a travaillé avec l’organisme Bâtir son quartier à y mettre sur pied un projet de logement social réservé aux personnes âgées, Les Habitations Sainte-Germaine-Cousin.

L’ancienne église a été transformée en Centre de la petite enfance. Une salle communautaire y a également été aménagée.

Afin de rendre l’ancien lieu de culte propice à recevoir des enfants, de nombreux travaux ont été effectués. Le toit a dû été désamianté, tandis que des aménagements sécuritaires ont dû être mis en place.

Par ailleurs, plusieurs aspects originaux de l’église construite en 1960 ont été conservés. Par exemple, les murs entièrement vitrés ont été préservés, rappelant la luminosité de l’église originale.

Le Chic resto pop, Hochelaga-Maisonneuve

Depuis 2004, Le Chic resto pop sert des repas abordables dans l’ancienne église Saint-Mathias-Apôtre.

Afin d’avoir plus d’espace pour ses activités, l’organisme d’insertion et d’économie sociale avait acheté l’église en 2002, qui était à l’abandon. Sa proposition : y perpétuer la mission communautaire de l’église, tout en respectant les composantes architecturales et stylistiques d’origine du bâtiment.

À ce jour, les salles inondées de lumière rappellent l’église originelle construite en 1950. L’aménagement conserve plusieurs éléments évoquant les lieux d’origine, tels la nef et le bas-côté.

L’installation de cuisines communautaires au sous-sol a été la principale modification architecturale opérée sur l’église.

Le Saint-Jude Espace Tonus, Plateau Mont-Royal

Le Sanctuaire du Rosaire et de Saint-Jude a connu un changement de vocation peu commun. En effet, l’ancien lieu de culte s’est transformé en 2013 en spa et centre sportif.

Pour y parvenir, l’intérieur de l’ancienne église dominicaine a été complètement réorganisé.

Le nouvel espace offre maintenant une esthétique où se côtoient le vieux et le neuf. Par exemple, des vitraux de l’église construite en 1905 côtoient des appareils d’entraînement physique modernes.

Cependant, la façade extérieure est pratiquement intouchée.

En 2006, l’église avait été mise en vente. Trois partenaires d’affaires l’avaient achetée peu après. Ils ont dû attendre jusqu’en 2011 pour que la version finale du projet de transformation de l’église soit acceptée par l’arrondissement.

Condos Place Delacroix, Rosemont―La Petite-Patrie

Le promoteur immobilier Rachel Julien a acquis l’église Saint-Jean de la Croix en 2014.

Soixante-dix condominiums ont été construits dans l’ancienne église.

Le presbytère adjacent a été transformé en immeuble communautaire afin de préserver la vocation sociale de l’église. Il y accueille le Centre de la famille de La Petite-Patrie, qui loge trois organismes: La Maisonnette des parents, La place des Enfants et le Club d’âge d’or Les Amandiers.

La façade a été conservée presque intégralement. Seules quelques modifications laissent entrevoir les changements intérieurs.

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Ce qui me plait dans ces projets de transformation, c’est que le bâtiment principal continue à occuper le paysage urbain, en conservant son rôle d’immeuble identitaire dans son quartier. Aussi bien sûr parce que ces édifices imposants maintiennent des services à la communauté sous une forme ou une autre. Finalement ces églises par leur sauvegarde demeurent des éléments vivants du patrimoine urbain, la plupart d’ailleurs ont préservé une partie de leur richesse artistique que l’on peut encore admirer à l’intérieur de leurs murs.

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Avec un peu de chance, on pourra aussi mettre l’église Saint-Denis dans la liste, l’École supérieur de ballet ayant un projet de déménagement dans cette église, de leur horrible édifice sur Saint-Denis pas loin.

Plusieurs églises doivent regarder un plan B aussi avec la pandémie…

Oui il y a d’autres églises de grand intérêt qu’il faut absolument sauver pour leur importance historique et leurs qualités architecturales ou acoustiques exceptionnelles. Je pense à l’église St-Jean-Baptiste que j’ai découverte il y a plusieurs années pendant des concerts offerts par l’Orchestre Symphonique de Montréal durant une grève mémorable.

Elle est un véritable joyau irremplaçable et à conserver à l’état original pour son extraordinaire beauté et ses capacités à servir de salle de concert ponctuelle qui pourraient d’ailleurs l’aides dans sa conservation.

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Oui, j’ai vu plusieurs concerts mémorables à cet endroit! J’ai hâte de pouvoir y retourner.

Dans ce cas-ci on peut dire que les églises de Montréal sont des éléments distinctifs de la ville autant par leur nombre que par leurs qualités architecturales et patrimoniales. Une richesse qu’il faut entretenir d’une façon ou d’une autre afin de la transmettre le plus intégralement possible aux générations futures.

En ce qui me concerne ce n’est absolument pas pour une question religieuse puisque je suis laïc à 100% et n’appuie aucune confession. Cependant les monuments religieux du Québec tous cultes confondus, j’y inclus les synagogues et autres temples, font partie de notre histoire et de notre héritage culturel original. C’est donc sur cette base que je considère leur importance et leur vocation en tant que réservoirs principaux d’une forme d’art indissociable du développement de la nation québécoise à travers les siècles.

A ce propos en plus d’être des témoins de premier plan de notre évolution, ils ont joué un rôle primordial dans la cohésion sociale et le peuplement des régions.

On pourrait s’étendre longuement sur le sujet car il y a tellement d’éléments à tenir compte. Je me contenterai de dire que toutes ces églises font partie d’un écosystème religieux à valeur architectural ultra riche qui inclut aussi bien les couvents, les presbytères, certains anciens hôpitaux et autres institutions qui se sont développées dans leur sillage.

Le Théâtre Paradoxe est l’un des derniers endroits où je suis allé pré-COVID (:sob:), lors d’un mini salon d’art, et c’est vraiment magnifique comme endroit.

Il faut mieux faire connaitre ces succès pour encourager les autres communautés à tout faire pour redonner une deuxième vie à leurs églises, même celles en régions. Surtout qu’en région l’église est généralement l’édifice le plus visible du village, on les voit de loin et de ce fait elles jouent un rôle identitaire essentiel dans le paysage québécois.
Ici à Cap à L’aigle annexé à La Malbaie, le sous-sol de l’église est devenue un théâtre et une salle de spectacle, tandis que le rdc est une école de danse classique et une salle d’exposition et événementielle.

Théâtre Paradoxe, c’est là où l’émission de Christian Bégin est filmée, « Y’a du monde à messe ».
La conversion a mérité le Grand prix 2017 → Opération patrimoine Montréal | Ville de Montréal

Et la Ville est en train de réaménager le parvis de Biencourt devant l’église dans le cadre du projet de la revitalisation du boulevard Monk.
Le design gagnant → Aménagement du Parvis De Biencourt | Design Montréal

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Wow! C’est le genre d’intervention qui me plait, on dirait presque un petit bout de campagne en ville. À la fois simple et invitant dans un écrin de verdure. :+1:

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Voici un exemple de conversion de patrimoine religieux qui pourrait en faire sourciller quelques-uns. Le cas de l’(ancienne) église Beer-Sheba, située au 5450 4e Avenue, Montréal.

Vieux-Rosemont: ancienne église convertie en condo luxueux

À vendre pour 1 699 000$ (fiche complète)
https://www.journaldemontreal.com/2020/12/18/vieux-rosemont-ancienne-eglise-convertie-en-condo-luxueux#cxrecs_s

Le même condo avait été mis en vente en février 2016 pour 1 325 000 $

Église Beer-Sheba

Lorsqu’un bâtiment religieux est transformé en résidence de luxe, deux pôles d’opinion prédominent. Le premier préfère destruction à profanation du sacré. Le second privilégie la pérennisation, qu’importe la nouvelle fonction. Or, une conservation sans effort de commémoration de l’ancien usage n’est-elle pas une destruction déguisée? La question reste entière dans le cas de l’église Beer-Sheba.

Sur la 4e avenue du Vieux-Rosement se trouvait l’église Beer-Sheba. Aujourd’hui, impossible de deviner la présence de cet ancien lieu de culte protestant. Construit en 1923, ce bâtiment religieux capital pour l’Église Unie de Montréal au 20e siècle a été déclaré « bâtiment d’intérêt patrimonial et architectural » par la Ville de Montréal en 2004, ce qui devait garantir son intégrité selon le Plan d’urbanisme. Pourtant, deux ans plus tard, des condominiums de luxe y étaient aménagés. Et la mise à jour du Plan d’urbanisme, en 2016, ne porte plus trace de l’église…
https://www.histoirecanada.ca/consulter/sites-historiques/le-patrimoine-religieux-transforme-montreal

Document sur le patrimoine bâti de l’Arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie, daté de mars 2018.

17 décembre 2011
Ens. Vocal Extravaganza, concert de Noël
Église St-Jean-Baptiste, rue Rachel. Un décor magnifique !

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Digne des plus belles salles patrimoniales de concerts. Non seulement le décor est remarquable, mais aussi l’acoustique est exceptionnel. J’ose espérer que le système anti-incendie est au point, car on ne peut pas se permettre de perdre un lieu aussi formidable.

J’ai déjà assisté à des concerts de l’OSM à cet endroit et j’en garde un souvenir inoubliable.

De magnifiques photos du futur Théâtre Cartier (et anciennement église Saint-Vincent-de-Paul), situé au 2330 rue Ste Catherine E. (près de Fullum), à Montréal, ont été réalisées et partagées par J-F Savaria. En voici quelques-unes que j’ai sélectionnées: :sunglasses: :church:

image J-F Savaria est à Théâtre Cartier
Dernièrement, j’ai eu la chance d’explorer l’ancienne église Saint-Vincent-de-Paul dans Centre-Sud. Elle deviendra le Théâtre Cartier, un lieu événementiel unique. Elle sera restauré tout en respectant l’aspect patrimonial. 🎟🔦

L’ensemble des photos sont également disponibles sur le compte Instagram de J-F Savaria. :smile:

Les nouveaux proprios de cette l’église ont de l’expérience de ce type d’instauration de nouvelle vocation, car ils ont également participé à la restauration des Théâtres Rialto et St-James.

Voici le lien vers l’Avis du comité mixte de la ville de Montréal (Conseil du patrimoine de Montréal (CPM) et le Comité Jacques-Viger (CJV) ), suite à leur assemblée du 28 février 2020 :

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Est-ce que le changement de vocation d’églises est une pratique couramment réalisée dans le reste du monde, où c’est particulier au Québec / Montréal?

16 février 2021 | mise à jour le: 16 février 2021 à 15:52
Par: Jason ParéMétro Média

L’église Très-Saint-Rédempteur n’a toujours pas trouvé preneur

L’église Très-Saint-Rédempteur n’a toujours pas trouvé preneur

Photo: Gracieuseté/NAI Terremont CommercialLes vitraux de l’église Très-Saint-Rédempteur ont été conçus par Guido Nincheri.

En vente depuis plusieurs mois, l’église Très-Saint-Rédempteur n’a toujours pas trouvé preneur. Le diocèse de Montréal affirme avoir reçu plusieurs offres pour ce bâtiment bientôt centenaire, mais aucune n’était à la hauteur de ses attentes.

Faute de fidèles, l’église Très-Saint-Rédempteur a été fermée et mise en vente à l’automne 2019.

«C’était triste à la fin, parce qu’il y avait à peu près autant de célébrants que de fidèles», raconte Denis Côté, membre actif de Patrimoine Homa.

Le prix demandé pour cette «magnifique église (…) avec beaucoup de cachet» est de 4 M$, selon la fiche mise en ligne par le courtier immobilier.

«On a eu des offres de promoteurs immobiliers, et nous, on ne souhaite pas que nos églises servent pour la spéculation», explique la responsable des bâtiments au diocèse de Montréal, Caroline Clermont.

Idéalement, le diocèse aimerait que l’église demeure un lieu de culte chrétien. Il ouvre tout de même la porte à un éventuel projet résidentiel, mais ce dernier devrait toutefois prévoir du logement social et des appartements pour familles.

«C’est difficile de trouver des gens qui répondent à ces critères», concède Mme Clermont.

Patrimoine religieux

Construite en 1928, l’église Très-Saint-Rédempteur est qualifiée d’immeuble de «valeur patrimoniale exceptionnelle» par la Ville de Montréal.

Invité à réagir, l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve reconnaît la valeur patrimoniale du bâtiment et affirme ne pas être insensible à sa mise en vente.

«Le patrimoine religieux est en crise au Québec, ce n’est plus un secret pour personne. Nous souhaitons que l’archevêché de Montréal et le gouvernement du Québec se penchent sur ce phénomène afin d’épauler les municipalités dans la préservation de ce patrimoine d’une richesse inestimable et pour trouver des moyens de conserver la vocation communautaire de nos églises», a déclaré le maire Pierre Lessard-Blais.

La Ville de Montréal rappelle de son côté que bien que l’église Très-Saint-Rédempteur soit un incontournable du patrimoine bâti de l’arrondissement MHM, ce bâtiment n’est pas visé par la Loi sur le patrimoine culturel du gouvernement du Québec.

«Il s’agit toutefois d’un lieu de culte d’intérêt identifié au Plan d’urbanisme et au Schéma d’aménagement et de développement de l’agglomération de Montréal», précise la rédactrice de la division des relations de presse de la Ville de Montréal, Fabienne Papin.

Le diocèse de Montréal souligne qu’il gère environ 200 paroisses et que les ressources sont de plus en plus insuffisantes.

«La municipalité fait des énoncés patrimoniaux, avec raison, parce qu’elle veut conserver le patrimoine, mais ça vient avec des exigences que les propriétaires ne sont pas capables de remplir, fait valoir Caroline Clermont. On nous demande de maintenir notre patrimoine, mais on n’a pas les moyens pour le faire.»

Valeur architecturale

Le directeur de l’Atelier d’histoire Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, William Gaudry, précise que l’église Très-Saint-Rédempteur n’est pas l’église la plus vieille du quartier, mais que les deux architectes du bâtiment, Donat-Arthur Gascon et Louis Parant, sont des noms assez connus.

On doit notamment à Louis Parant l’église Saint-Pierre-Apôtre de Montréal et l’hôtel de ville de Montréal.

M. Gaudry explique que Très-Saint-Rédempteur a une architecture sobre et modeste, à l’image de son quartier, ce qui la distingue des autres églises de l’époque.

Une autre particularité de cette église, ce sont les vitraux de Guido Nincheri, représentant des scènes de l’Ancien Testament, ce qui est plutôt rare pour une église catholique.

«Juste le simple nom de Guido Nincheri en soi, c’est une valeur ajoutée au bâtiment», affirme M. Gaudry.

Concernant la Loi sur le patrimoine culturel du gouvernement du Québec, M. Gaudry révèle que l’Atelier d’histoire Mercier-Hochelaga-Maisonneuve publiera prochainement une lettre ouverte à ce sujet.

«Il n’y a pas de stratégie gouvernementale très claire qui permet de protéger systématiquement le patrimoine religieux ancien.»

Il déplore que la protection du patrimoine religieux soit faite à la pièce dans des situations d’urgence. Selon lui, il faut mettre en place une stratégie de financement récurrente par région pour l’ensemble des églises.

En revanche, il a conscience qu’on ne peut pas toutes les sauver.
https://journalmetro.com/actualites/montreal/2616336/eglise-tres-saint-redempteur-toujours-pas-trouve-preneur/

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Une église de Montréal convertie en espace de création jeunesse

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

L’église Sainte-Brigide-de-Kildare accueillera un nouvel espace de création consacré au théâtre jeunesse.

L’église Sainte-Brigide-de-Kildare, laissée vacante depuis plus de 15 ans, change de vocation : elle deviendra un centre culturel et communautaire consacré à la création jeune public.

Publié le 11 mai 2021 à 5h00

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Stéphanie Morin Stéphanie Morin
La Presse

Le bâtiment patrimonial, situé dans l’arrondissement de Ville-Marie, accueillera Le Cube, un centre international de recherche et de création en théâtre pour l’enfance et la jeunesse. Les travaux devraient commencer au printemps 2022 pour une ouverture prévue en 2023.

Le gouvernement provincial injectera 19 millions dans le projet, a annoncé la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, lundi en conférence de presse. Il s’agit d’une bonification de 8 millions par rapport à l’engagement initial. Ces fonds sont puisés à même l’entente de développement culturel conclue avec la Ville de Montréal.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Nathalie Roy, ministre de la Culture et des Communications

« Cette volonté politique traduit notre engagement à préserver et à mettre en valeur les immeubles patrimoniaux à caractère religieux en leur donnant une nouvelle vie. Après la terrible année que nous venons de vivre, le projet donnera un nouveau souffle à la création jeunesse et sera porteur de relance, non seulement pour le milieu culturel, mais aussi pour le centre-ville de Montréal », a déclaré Nathalie Roy.

« Le projet Le Cube s’inscrit dans une volonté ferme de relancer les activités et l’économie du centre-ville de Montréal durement touché par la crise sanitaire qui perdure », a ajouté Chantal Rouleau, ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal.

Pour le secteur des arts de la scène, ce projet permettra de consolider l’expertise du Québec en théâtre jeune public sur la scène internationale, tout en assurant une offre théâtrale de qualité pour les enfants et les adolescents.

Chantal Rouleau, ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a aussi salué la réalisation de ce futur lieu de création. « L’accès à une culture de proximité pour toutes et tous, dans les différents quartiers, est une valeur importante pour nous et elle prend une nouvelle dimension grâce à l’entente sur le développement culturel établie entre la Ville de Montréal et le ministère de la Culture et des Communications : un partenariat essentiel pour améliorer la qualité de vie de la population et enrichir la création jeunesse tout en stimulant les rencontres entre artistes. »

« Enfin ! »

Le projet, porté à bout de bras par les organismes de théâtre jeunesse Le Carrousel et Le Clou, verra le jour après plus de 15 ans de démarches auprès des différents ordres de gouvernement. « Enfin ! », s’est d’ailleurs exclamée Marie-Ève Huot, directrice artistique et codirectrice générale par intérim du Carrousel. « Nous travaillons depuis 2006 pour donner aux compagnies de théâtre jeunesse un espace de création, de recherche et d’expérimentation. Et vous nous avez entendus ! Aujourd’hui, on voit enfin une utopie devenir une réalité. »

Concrètement, le lieu accueillera les bureaux du Carrousel et du Clou, en plus d’abriter trois studios bien équipés. Une centaine de créateurs pour la jeunesse — en théâtre, mais aussi en danse ou en cirque — pourraient en profiter au cours d’une année, selon Mme Huot. Aucun spectacle n’y sera présenté, toutefois.

« Ce projet est attendu depuis une dizaine d’années par de très nombreux artistes, notamment les plus jeunes, comme un outil artistique et culturel particulièrement innovant, indispensable à la recherche et à l’émergence de nouveaux talents », a conclu Marie-Ève Huot.https://www.lapresse.ca/arts/theatre/2021-05-11/une-eglise-de-montreal-convertie-en-espace-de-creation-jeunesse.php

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Je n’ai malheureusement pas de photos de cet aménagement; seulement ce rendu… :man_shrugging:

Inauguration du parvis De Biencourt

9 novembre 2021

Inauguration du parvis De Biencourt. Crédit : Mousse Architecture de Paysage, Collectif Escargo, Gravitaire et Rose Architecture

Situé entre le boulevard Monk et la rue Briand, dans l’arrondissement du Sud-Ouest, ce nouveau lieu de rencontre a été inauguré par la Ville de Montréal.

Prolongement naturel du parvis de l’ancienne église Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours devenue le Théâtre Paradoxe, le réaménagement de la rue De Biencourt s’inscrit dans le cadre du Programme d’implantation de rues piétonnes et partagées (PIRPP) et constitue une action du Plan d’action pour la revitalisation du boulevard Monk.

Débutés cet été, les travaux consistaient en la transformation de l’espace piétonnier temporaire en un aménagement permanent laissant plus de place au verdissement et à la mobilité active. L’Arrondissement du Sud-Ouest a procédé à la reconfiguration des voies de circulation de la rue De Biencourt au profit des piétons ainsi qu’à la reconstruction de la chaussée et la construction de nouveaux trottoirs en pavés de béton avec bordures de béton et de granit. Du mobilier, des passerelles en acier, des arbres, des végétaux et des surfaces gazonnées et de poussière de pierre ont aussi été ajoutés.

Le concept a été développé par l’équipe constituée de Mousse Architecture de Paysage, Collectif Escargo, Gravitaire et Rose Architecture, lauréats d’un concours de design réalisé avec l’appui du Bureau de design en mai 2017.

Source : Ville de Montréal

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le maire de l’arrondissement a inauguré le parvis de Biencourt vendredi dernier

Sur sa page FB

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Lachine & Dorval

900 000$ pour la conservation de la chapelle des Sœurs de Sainte-Anne

Les Sœurs de Sainte-Anne souhaitent laisser un héritage à la communauté de Lachine par la création de logements sociaux et l’accès à leur chapelle. Photo: Archives

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Alexandre Sauro

3 mars 2022 à 15h27 - Mis à jour 3 mars 2022 à 17h12 2 minutes de lecture

La chapelle de la maison-mère de la congrégation des Sœurs de Sainte-Anne à Lachine recevra la somme de 900 000$ pour sa mise en valeur alors que le site change de vocation.

Le bâtiment principal offert par les religieuses à la Ville de Montréal sera reconfiguré afin d’accueillir 270 nouveaux logements sociaux. Malgré ce projet majeur, les Sœurs tenaient à préserver l’aspect historique des lieux, particulièrement en ce qui a trait à la chapelle.

Le site patrimonial a été construit au début du 20e siècle. La chapelle sera réaménagée pour sa conservation avant de devenir accessible au public.

Au total, le gouvernement du Québec prévoit une enveloppe de plus de 10 M$ pour 22 projets dans le cadre de son Programme visant la requalification des lieux de culte excédentaires patrimoniaux.

«Ces investissements permettront de réaliser des projets qui visent à donner une deuxième vie à de magnifiques bâtiments. Ces derniers continueront donc de témoigner du legs des générations qui ont contribué à bâtir notre culture et notre identité», a déclaré par communiqué la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy.

L’objectif de ce programme gouvernemental est de faciliter la transition des lieux de culte patrimoniaux vers de nouveaux usages en lien avec les besoins de la communauté, tout en mettant en valeur leurs caractéristiques historiques.
https://journalmetro.com/local/lachine-dorval/2785746/900-000-conservation-chapelle-soeurs-sainte-anne/


Tant qu’à parler patrimoine, voici un déménagement d’intérêt à souligner pour un bâtiment patrimonial à LaSalle
LaSalle

Déplacement d’une maison d’intérêt patrimonial du boulevard LaSalle

La maison Alepin, située au 8585, boulevard LaSalle, lors de son déplacement, le 2 mars. Photo: Robert Leduc

Félix Hurtubise

3 mars 2022 à 17h09 2 minutes de lecture

Depuis quelques jours, les passants peuvent apercevoir le spectaculaire déplacement d’une maison d’intérêt patrimonial située sur le boulevard LaSalle, près de la 43e Avenue.

La résidence, construite au début des années 1940, a été soulevée de ses fondations pour être replacée quelques dizaines de mètres plus loin sur le lot, en bordure de la route qui longe le fleuve Saint-Laurent. Cette relocalisation permettra la construction de 16 maisons de ville et d’une partie de rue sur le reste du terrain du Domaine Alepin, un projet domiciliaire du promoteur Gencor.

Lors de l’approbation du projet, l’arrondissement de LaSalle avait exigé du promoteur une garantie financière équivalente au double de l’évaluation de la maison et que cette dernière soit reconstruite à l’identique en cas de problèmes durant le déplacement.

«Le Domaine Alepin est le fruit d’une histoire familiale établie sur ces terres depuis 1941. Plusieurs générations ont vécu dans cette villa pittoresque inspirée de la tradition des paysages anglais romantiques. L’authenticité architecturale et la qualité de ses espaces sont parmi les éléments marquants de ce projet», peut-on lire sur le site Web du projet.

La vaste demeure, conçue par Joseph Alepin, un propriétaire foncier connu dans le secteur, avait été reconnue comme un bâtiment d’intérêt patrimonial et architectural par l’administration laSalloise. Elle n’est toutefois pas inscrite au Répertoire du patrimoine culturel du Québec.

Il n’a pas été possible de s’entretenir avec le promoteur du Domaine Alepin.
https://journalmetro.com/local/lasalle/2785639/deplacement-dune-maison-dinteret-patrimonial-du-boulevard-lasalle/

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