Le dossier semble clos au détriment des besoins en habitation de Montréal. Zoner le terrain à 4 étages pour clairement “empêcher” tout développement ne me semble pas une solution optimale dans l’optique d’une pénurie de logements. Ce site aurait pu accueillir une belle grande tour de logements sociaux avec un peu de volonté et de négociations optimales entre les parties prenantes. On semble avoir tué dans l’oeuf toute possibilité de développement dans un contexte pourtant criant de besoin en logements.
Ça aurait pris plus qu’un peu de volonté et de négociation pour avoir du logement social. Ça aurait pris une obligation d’en construire à la vente de l’ensemble, et non une échappatoire à 6 millions de pénalités. Parce qu’on a bien vu que la négociation était impossible passé cela, avec la subvention votée et refusée.
Mais oui je suis d’accord que ce n’est pas optimal comme décision, dans l’intérêt du logement. Je ne crois pas que c’est un beau message pour les Montréalais de se “faire avoir” sur une condition d’acceptabilité sociale, mais le logement devait probablement primer.
Je n’ai cependant aucun doute que la ville se serait fait très fortement critiquer à autoriser la construction, sans logement social.
La vente de l’ensemble a complètement manqué son coup sur toutes les bonifications d’acceptabilité sociale, c’est un bon exemple de quoi s’attendre si les obligations ne sont pas claires. À ne pas répéter pour d’autres sites publics vendus.
Il y a maintenant du logement social sur des terrains qui étaient privés. Je pense pas que le statut préalable d’un terrain doit être un critère plus que l’emplacement et la vie quotidienne des gens. Je verrais mal des familles démunies vivre dans un immeuble au coin de Atwater et René-Lévesque par principe parce que le terrain était public. Il aurait fallu que le gouvernement légifère pour retirer le territoire de cette tour au Children et construire des logements. Sinon c’est un jeu de dupe avec des idéologues de chaque bord qui va toujours finir en chicane.
Je ne vois pas pourquoi cet emplacement ne devrait pas avoir du logement social. La mixité sociale est bien présente dans le quartier, comme le besoin de logements adéquats pour des gens moins fortunés. Construire du logement social dans un nouveau quadrilatère, on le voit dans plusieurs de nos grands projets ailleurs. Ce n’est pas idéologique, c’est simplement de saisir les opportunités de construction. C’est transactionnel.
Mais qu’on pense ou non que la vente d’un terrain public doit se faire avec des contreparties ou non, ce n’est pas vraiment le débat de ce projet à mon avis. Le projet a été présenté, vendu et autorisé sur ces promesses non remplies. À partir de là, c’était ce qu’il aurait dû avoir. Si cette composante devait être écartée, les Montréalais aurait dû s’exprimer sur ça pour décider de l’avenir du terrain.
Tout ce processus de consultation publique basée sur un achat est à revoir. Le gouvernement devrait retrancher une partie du terrain à la portion à vendre pour faire du social et être clair sur le caractère privé de ce qui sera vendu. Au lieu de ça on a un mix d’acheteur privé et de consultation publique qui rallonge les délais et crée des insatisfactions.
Le nouveau centre Sanaaq et sa bibliothèque. Quel endroit magnifique. Une réussite contemporaine.
La bibliothèque est à l’étage. Accessible par un escalier surdimentionné ou un ascenceur. Le rez-de-chaussée comporte un café, des espaces de co-working, un auditorium et un espace muséal.
Le site où l’on devait faire une tour d’habitation à loyer modique au Square Children ne paie pas de mine. C’est plutôt désolant. On a pourtant tellement besoin de logements sociaux.
L’imbroglio avec la Ville de Montréal a-t-il été résolu? Il est là le noeud du problème et à date rien ne semble avoir transpiré dans ce dossier. D’ailleurs dès l’instant qu’un contentieux se développe, il devient difficile de tout démêler, car tout le monde se met à la remorque de la justice, parfois avec des poursuites et contre-poursuites ad nauseam.
J’ai déplacé la remarque sur le logement social dans la discussion sur le projet, vu qu’on a en a parlé ici il y a deux semaines, avec des réponses aux interrogations.
Il n’y a pas de logement social prévu sur ce site, l’histoire est close.
Eleva est à 3 mois gratuits sur certaines unités. Je pense qu’ils ont peut-être construit trop tôt pour le grand départ des boomers de Westmount hors des unifamiliales.
Décision de la Cour supérieure du Québec :
- Ville de Montréal : 1
- Devimco : 0
La Ville de Montréal avait le droit de bloquer la construction d’une sixième tour au Square Children’s, après que le promoteur Devimco ait décidé de renoncer à y construire du logement social, a décidé mardi la Cour supérieure du Québec.
« Les demandes du promoteur sont rejetées », a tranché le juge Robert Leckey, dans une décision qui donne raison à la métropole.
En 2017, Devimco avait obtenu de la Ville de Montréal le droit de construire six tours d’une vingtaine d’étages sur l’ancien site de l’Hôpital de Montréal pour enfants, à condition que l’une de celles-ci soit destinée au logement social.
Devimco a construit cinq tours privées, mais a renoncé en 2019 à construire la tour de logement social. La firme se disait frustrée par la lourdeur des processus administratifs de la Ville, ainsi que par la subvention offerte par Québec.
Devimco a plutôt décidé de verser une compensation de 6 millions dans un fonds municipal destiné à ce type de projet et planifiait construire une sixième tour privée sur le terrain.
La Ville de Montréal a bloqué ce projet en entamant rapidement les procédures pour faire baisser la hauteur maximale permise sur ce terrain à 4 étages.
C’est ce règlement qui était contesté devant la justice par Devimco.
Notons que l’article a été corrigé pour une erreur:
Correction : Une version précédente de ce texte contenait une erreur d’identification du promoteur immobilier impliqué. Nos excuses.
C’est ce règlement qui était contesté devant la justice par HRM Projet Children inc.
Il me semble que c’est Devimco qui a vendu cette partie du projet à un autre développeur immobilier pour ne pas construire de logements sociaux.
à moins que le terrain ait été divisé en deux par Luc Poirier quand il a revendu à Devimco
Je ne me souviens plus lequel des promoteurs la SQI avait choisi comme acheteur. Il faudrait remonter dans les publications du fil,
Très rassurant au moins de savoir que la ville (les villes en général) se voient reconnaître qu’ils ont des leviers légaux pour arrêter des manoeuvres et tactiques de la sorte des promoteurs.
Oui! j’espère que cette décision va avoir une incidence sur la qualité des nouveaux projets proposés dans la ville!