Le Christin - 7 étages (2023)

Et comme quoi on peut faire du beau logement social!

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On y achève la pose des panneaux entre les sections de briques:

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C’est la preuve que la créativité est abordable, si on utilise son imagination pour dessiner des projets qui intègrent à la fois l’art, la fonctionnalité et l’esthétisme. On en redemande. :clap:t2:

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Vivement plus de briques de couleur comme ça dans d’autres projets.

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Wow a building with color! What a refreshing sight. Nice project.

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Tellement un beau projet. La brique est absolument magnifique :heart_eyes:

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Quel beau projet. Montréal a grandement besoin de projets de la sorte, Simple mais de qualité indéniable.

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https://www.tvanouvelles.ca/2023/06/25/des-sans-abris-pourront-elire-domicile-dans-un-nouvel-immeuble-a-montreal

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Il faudrait un programme où un bâtiment de ce gabarit est construit dans chaque arrondissement. Et un autre dans Ville-Marie.

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L’intérieur semble terminé, il y avait déjà du personnel d’entretien qui faisait le ménage aujourd’hui.

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Dans La Presse

Le Christin | Un projet immobilier pour lutter contre l’itinérance


PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
Le Christin, un projet de 114 logements pour personnes vulnérables, itinérantes ou à risque de l’être, est situé dans la rue du même nom, au centre-ville de Montréal.


PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
Paré de briques aux couleurs chaudes, l’édifice amène une gaieté dans ce secteur en construction.


PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE
Le projet compte 114 logements de taille modeste, soit des studios et des unités avec une ou deux chambres fermées.


PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE
Les appartements seront meublés par l’Accueil Bonneau.


PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE
Les plus petits logements ont une superficie de 21,6 m⁠2 (environ 230 pi⁠2).

Vers la fin de l’automne, plus d’une centaine de personnes en situation d’itinérance ou à risque de l’être trouveront refuge de façon permanente dans un nouvel immeuble du centre-ville de Montréal. La Presse a visité le chantier du plus vaste projet immobilier consacré à la lutte contre l’itinérance au Québec.

Mis à jour à 12h00
Valérie Simard
LA PRESSE

Situé près de l’Université du Québec à Montréal, dans une petite rue dissimulée entre la rue Sainte-Catherine et le boulevard René-Lévesque, Le Christin détonne dans la grisaille des immeubles autour. Paré de briques aux couleurs chaudes, l’édifice amène une gaieté dans ce secteur en construction, à l’image de ce qu’il entend projeter dans la vie de ceux qui prochainement l’occuperont.

À l’intérieur, les planchers, encore recouverts de papier, laissent deviner leur teinte colorée. La couleur est la signature d’Atelier Big City, la firme d’architecture mandatée par la Société d’habitation et de développement de Montréal (SHDM) pour la conception du bâtiment. En décidant de se lancer dans la réalisation de projets immobiliers à l’intention des personnes en situation d’itinérance, cette société paramunicipale, qui ne reçoit aucun financement de la Ville de Montréal, a fait le pari de la qualité architecturale.


PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE
Nancy Shoiry, directrice générale de la Société d’habitation et de développement de Montréal, et Anne Cormier, architecte chez Atelier Big City

C’est sûr qu’il y a une différence de coût quand on privilégie les matériaux de qualité, mais à long terme, cela se reflète sur les coûts de gestion. Ce n’est pas juste de construire un bâtiment, c’est d’en faire un milieu de vie.

— Nancy Shoiry, directrice générale, SHDM

« L’architecture est importante pour tout le monde », ajoute Anne Cormier, architecte responsable du projet. Elle est également professeure à l’École d’architecture de l’Université de Montréal, et ses travaux de recherche et enseignements portent principalement sur le logement urbain et social dans les centres-villes. Pour une clientèle qui est, dans certains cas, passée par la rue, puis les maisons de chambres, elle a voulu concevoir des espaces lumineux et agréables, en dépit de la contrainte d’espace.

Un choix qui aura un réel impact sur les résidants, croit la directrice générale de l’Accueil Bonneau, partenaire du projet. « Si on veut sortir de l’itinérance, atteindre une stabilité résidentielle, une réaffiliation sociale, ça prend de lieux qui sont intéressants », affirme Fiona Crossling.

Aux yeux de l’architecte Anne Cormier, la présence urbaine de l’édifice importe aussi. « Il n’y a pas de raison que des édifices soient moches. Ça ne rend service à personne. L’architecture a une présence publique dans la ville tout le temps et reste longtemps. »

Un bâtiment à valeur patrimoniale démoli

Ce projet a été érigé sur les ruines du Riga, un bâtiment, propriété de la SHDM, qui comprenait des logements abordables. Signé en 1914 par l’architecte Joseph-Arthur Godin, le Riga était un des rares édifices Art nouveau à Montréal et avait été désigné par l’arrondissement de Ville-Marie comme ayant une « valeur exceptionnelle ». Devant sa détérioration, la SHDM avait entamé sa rénovation jusqu’à ce qu’une défaillance structurelle soit décelée, mettant fin aux travaux de réfection. La structure manquait de colonnes et d’armatures et aurait dû être refaite complètement pour se conformer aux normes actuelles, argue la SHDM.

Ç’a été une décision difficile qu’on a dû aller défendre dans les comités à la Ville et à l’arrondissement. Oui, l’édifice avait peut-être une certaine valeur patrimoniale, mais on en fait un projet de société pour aider des gens qui n’ont pas cette offre-là dans le marché actuel.

— Nancy Shoiry, directrice générale de la SHDM

Au moment de la démolition de l’immeuble de quatre étages en 2019, la SHDM avait indiqué qu’elle ferait le nécessaire pour laisser une trace du patrimoine. Or, l’évocation de l’ancien immeuble se fait discrète. « Différents scénarios ont été étudiés, déclare Julien Serra, porte-parole de la SHDM. À la lumière des études et des budgets, il a été décidé de prioriser la réalisation du projet et les besoins des futurs locataires. La référence au Riga réside dans le concept architectural même, soit la singularité de l’édifice dans son environnement immédiat. » Il précise que la SHDM est en réflexion quant à l’intégration d’une mention du bâtiment d’origine à l’aide d’un code QR ou d’une inscription visible de l’extérieur.

Davantage de logements

Un souci de densification et d’optimisation de l’espace a permis d’augmenter le nombre de logements. De 65 dans le Riga, il est passé à 114 dans le nouveau bâtiment, principalement grâce à l’ajout de trois étages. L’intérieur est divisé en deux sections. D’un côté, de petits studios d’une superficie de 21,6 m⁠2 (environ 230 pi⁠2) avec coin cuisine et salle de bains, destinés à des hommes seuls. De l’autre, des unités un peu plus grandes de 25,8 m⁠2 (environ 280 pi⁠2) à 37 m⁠2 (environ 400 pi⁠2), comptant une ou deux chambres, qui pourront être partagées par deux personnes, hommes ou femmes, couples ou colocataires.

« On constate qu’il y a de plus en plus de profils différents qui cognent à nos portes, observe Anna Torres, coordonnatrice clinique des services d’hébergement de l’Accueil Bonneau. On voulait un projet axé sur la mixité sociale. » Les profils des personnes qui seront choisies par l’organisme pour y habiter seront variés. Hommes, femmes, réfugiés et demandeurs d’asile, aînés et jeunes adultes issus de la DPJ, personnes autochtones ou issues de la communauté LGBTQ+ pourront se côtoyer.

L’immeuble, qui viendra doubler l’offre de logements de l’Accueil Bonneau, accueillera des gens prêts à vivre avec une plus grande autonomie, mais qui ont toujours besoin d’un accompagnement psychosocial. Des intervenants de l’Accueil Bonneau seront sur place. Selon la directrice générale, le projet permettra de désengorger d’autres immeubles gérés par l’Accueil Bonneau et d’autres organismes.


ILLUSTRATION FOURNIE PAR ATELIER BIG CITY
Sur cette illustration, on aperçoit les hautes jardinières qui seront installées pour créer de l’intimité au rez-de-chaussée où les bureaux des intervenants et une salle communautaire ont été aménagés.


*ILLUSTRATION FOURNIE PAR ATELIER BIG CITY
L’arrière du bâtiment donne sur la petite rue Savignac.

Un investissement de 23,5 millions

Le chantier ayant été retardé de plusieurs mois par la pandémie, il est désormais prévu que les premiers locataires, qui paieront un loyer équivalent à 25 % de leur revenu grâce au Programme de supplément au loyer, emménagent au cours de l’automne. Bien que la SHDM ait pour mandat de rendre disponibles des logements locatifs à prix abordable, privé ou communautaire, elle n’avait encore jamais réalisé de projet de logements sociaux à l’intention des personnes en situation ou à risque d’itinérance. « On espère que ça servira d’exemple pour montrer que de tels projets peuvent se faire, dit Nancy Shoiry. C’est essentiel, mais ça demande beaucoup d’efforts. On travaille fort encore aujourd’hui pour attacher le financement. » Près de 23,5 millions de dollars ont été investis dans le projet. La SHDM, qui est financièrement autonome, assumera également le déficit d’exploitation, estimé à 280 000 $ par an.

Dans son Plan d’action montréalais en itinérance 2014-2017, la Ville de Montréal avait identifié la SHDM comme un partenaire dans la réalisation de 1000 logements pour personnes vulnérables ou itinérantes. Une cible de 200 nouvelles unités de logement pour la SHDM avait par la suite été précisée. Cet objectif sera presque atteint puisqu’en plus des 114 logements que compte Le Christin, la société inaugurera dans les prochains mois deux autres projets de 54 et 25 unités, qui seront gérés par deux autres organismes, soit la Maison du Père et Chez Doris.

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Je salue évidemment l’impact social de ce qui a été fait, mais je suis surpris des réactions positives sur l’esthétique du bâtiment. Suis-je le seul à trouver que c’est très très laid? Ça me fait penser à la salle de sports d’une école des années 70…

Mais bon, c’est que des opinions!

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Ce type de projet atypique peut effectivement surprendre. On sort des boîtes de brique noire et mur-rideau auxquelles on nous a habitués ces dernières années. On peut aimer ou ne pas aimer, mais les projets signés Atelier Big City méritent clairement d’être étudiés.

Pour ceux qui voudraient mieux comprendre et connaître le projet, les architecte donnent une conférence gratuite demain soir à l’Université de Montréal:

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Un immeuble neuf pour sans-abri encore peu utilisé

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Le Christin, au centre-ville de Montréal, compte 114 logements pour personnes vulnérables, sans-abri ou à risque de l’être.

Deux mois après sa livraison, un immeuble de 114 appartements consacrés aux itinérants au centre-ville de Montréal est occupé à moins de 20 % de sa capacité.

Publié à 1h47 Mis à jour à 5h38

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Philippe Teisceira-Lessard
Philippe Teisceira-Lessard La Presse

Ce qu’il faut savoir

  • La construction du Christin, un projet de 114 logements destinés aux itinérants, a été finalisée fin novembre.
  • Deux mois plus tard, seules 21 unités sont occupées.
  • Les organismes à l’origine du projet font valoir qu’il faut du temps pour sélectionner les locataires et faire signer les baux.

Le Christin, situé près de l’UQAM, est l’un des plus grands projets résidentiels destinés à sortir des gens de la rue au Québec. Dans les derniers jours, le voisinage s’est toutefois étonné de voir peu de circulation dans l’immeuble, alors que la crise de l’itinérance fait rage.

Dimanche, le mercure est descendu sous les -13 °C et les refuges débordent. Les sans-abri « couchent dans notre édifice et font leurs besoins dans nos corridors », a écrit un résidant du secteur à La Presse.

« L’immeuble de 114 logements a été livré la dernière semaine de novembre 2023 », a indiqué Julien Serra, de la Société d’habitation et de développement de Montréal (SHDM). C’est cet organisme qui était chargé de la construction. « À ce jour, 21 logements sont occupés, 15 baux sont en cours de signature et 25 dossiers sont complets et acceptés. Le processus de recrutement suit son cours. »

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Un logement du Christin

La SHDM a ensuite transféré la gestion du Christin à l’Accueil Bonneau. Cet organisme n’a pas voulu commenter la situation.

En septembre dernier, la patronne de l’Accueil Bonneau indiquait toutefois à La Presse que les premiers locataires arriveraient à court terme. « On s’attend à ce que ça soit cet automne, affirmait Fiona Crossling, en entrevue. On n’a pas de date exacte, mais on aimerait que ça soit le plus vite possible. On est en discussion avec les partenaires pour les références, on est en discussion avec les résidants de nos propres immeubles qui seraient prêts à déménager. »

« Le processus prend du temps »

L’Accueil Bonneau a « débuté la sélection des locataires début décembre », une fois le chantier terminé, selon la SHDM. Le processus prend toutefois du temps : comme tous les locataires « bénéficient du programme de Supplément au loyer permettant aux résidants de débourser 25 % de leurs revenus pour se loger », l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM) doit approuver les dossiers.

En plus, « pour ce type de clientèle, il peut être difficile de réunir tous les papiers nécessaires au dossier [preuve de revenus, adresse, etc.] », a continué M. Serra.

La SHDM est en étroite relation avec l’Accueil Bonneau pour suivre le recrutement des locataires afin d’optimiser l’occupation du bâtiment tout en ayant un processus rigoureux. L’occupation est à ce jour conforme aux prévisions.

Julien Serra, de la SHDM

Le Christin double l’offre de logements de l’Accueil Bonneau et doit accueillir des gens prêts à vivre avec une plus grande autonomie, mais qui ont toujours besoin d’un accompagnement psychosocial. Des intervenants de l’Accueil Bonneau seront sur place.

L’intérieur de l’immeuble est divisé en deux sections. D’un côté, de petits studios d’une superficie de 21,6 m⁠2 (environ 230 pi⁠2) avec coin cuisine et salle de bains, destinés à des hommes seuls. De l’autre, des unités un peu plus grandes de 25,8 m⁠2 (environ 280 pi⁠2) à 37 m⁠2 (environ 400 pi⁠2), comptant une ou deux chambres, qui pourront être partagées par deux personnes, hommes ou femmes, couples ou colocataires.

Près de 23,5 millions de dollars ont été investis dans le projet.

Selon le dernier dénombrement du gouvernement du Québec, effectué en 2022, le nombre de personnes itinérantes dans les rues de Montréal s’élève à 4690. Il était de 3149 personnes lors de l’exercice précédent, effectué en 2018. Ces données « demeurent des nombres estimés et sont certainement inférieures au nombre réel de personnes en situation d’itinérance », précisait le rapport.

Avec Valérie Simard, La Presse

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Je ne comprends pas pourquoi le processus n’a pas commencé plus tôt… Il me semble que les coops d’habitation entâment leur processus de sélection dès la pelletée de terre, ou au plus tard, dès qu’il y a une date de complétion des travaux afin que les gens puissent déménager dès la fin des travaux

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Je partage ton avis. Logiquement parlant quand il y a urgence on prend des mesures afin de répondre le plus adéquatement possible et dans les temps pour éviter tout délais supplémentaire. Or cela suppose de mettre en place le processus de sélection de la clientèle, quitte à créer en amont une liste d’attente.

Pourtant ici on fait face à deux urgences très claires, d’abord le manque chronique de logements qui pèse lourd sur le plan social, incluant l’abordabilité qui est loin de satisfaire l’énorme demande. Ensuite le problème de l’itinérance et les campements illégaux qui se multiplient sur le territoire. Ces derniers coutent cher à tous les points de vue, incluant les services de sécurité qui monopolisent notamment une partie de nos forces policières, tout en dégradant la qualité de vie de certains quartiers directement concernés.

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Inauguration officielle ce matin

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