L'Acrobate - 8 étages (2024)

Quelle masse triste.

Aucun jeu graphique de rectangle blanc qui flotte, de panneaux “aléatoires dynamiques” ou “d’interpénétration volumétrique” ne peut effacer le constat inéluctable qu’on est en présence d’un seul gros bloc monotone fondé sur une logique de répétition visant la rentabilité maximale, sans effort de composition autre que purement superficielle (sans succès). Ceci n’est pas de l’architecture, c’est de la Costconstruction. Ce bâtiment aurait pu être tapé du logo de la marque Kirkland.

On sent à de nombreux moments que les architectes ont tenté de se convaincre que la rupture du parapet, le jeu de balcons ou l’ajout d’encadré réussissaient à faire “comme si” on avait 6 ou 7 bâtiments distincts plutôt qu’un seul. À contrer la masse. Parce que les architectes savaient très bien que c’était ça qui serait souhaitable pour l’échelle des lieux, pour le quartier. C’est un aveu limpide de leur compréhension des besoins, de ce qu’il faut faire, d’un tissus bâti de qualité, mais c’est aussi la démonstration suffocante de leur incapacité à le conceptualiser et à le matérialiser. On ne leurre personne ici, le résultat est d’une banalité mortifiante. Manque de temps? Manque de ressources? Manque de levier contre les impératifs du client? Manque de vision du client? Manque d’ambition à l’arrondissement pour laisser passer un tel projet? Résultat : toutes ces réponses.

C’est raté. Raté, raté, raté.

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Point positif, l’oeuvre est présente. :wink:

Avec le même projet, mais si on avait voulu mieux découper les volumes, de quelle façon cela aurait pu se faire? Diviser les matériaux dans chacune des sections plutôt que d’avoir un mélange un peu partout?

Découper les volumes pour vrai. Faire des vrais reculs substantiels, et des hauteurs différentes. Présenter une palette matérielle propre à chacun des volumes, potentiellement, et ne pas mélanger un peu partout. Éviter les gestes purement graphiques (effets de cadrages de fausses boîtes, panneaux métalliques colorés superficiels).

Mais la vraie bonne solution aurait été d’avoir plusieurs lots différents développés séparément, voire idéalement par des architectes et clients distincts.

Les lots qu’on développe sont trop grands pour que ça fonctionne. La superficie à développer nuit à la qualité architecturale dès le jour 1. Des fois on arrive à quelque chose d’intéressant malgré tout (Esplanade Cartier), mais en général, ça se solde par des échecs.

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Ce qui est dommage c’est que le bâtiment détone dans son contexte. On peut quand même voir des rapels aux bâtiments voisins, comme les panneaux oranges de la même couleur que les résidences du cirque du soleil et l’oeuvre d’art (que j’aime beaucoup!). Mais même avec ces efforts, la volumétrie du bâtiment créera difficilement un beau projet et ça, ce n’est pas le choix des architectes.

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Décidément, la finition prend du temps avec ce projet. Il reste encore des travaux mineurs au niveau des balcons et du revêtement extérieur:

Autres images:

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2024-02-22

Projet terminé

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