Industries viticole et de la distillation

Des élus municipaux de partout au Québec montent aux barricades et demandent à la SAQ de revenir sur sa décision de fermer huit succursales au cours de l’année. Mettre la clé sous la porte de ces magasins risque de compromettre la vitalité des commerces aux alentours et d’avoir un impact négatif sur l’économie locale, soutiennent-ils.

Ils souhaitent également que le gouvernement du Québec mette en place un moratoire sur la fermeture de succursales de la SAQ. La société d’État fermera huit succursales en 2025-2026, a-t-elle annoncé récemment. Les magasins de Stanstead, Promenade du Portage à Gatineau, Baie-d’Urfé, Campanile à Québec, Ville-Émard, Chicoutimi (centre-ville), Rivière-Bleue et Brossard (Marché Village) cesseront leurs activités, car ils ne seraient pas situés à des endroits stratégiques dans le parcours de magasinage des clients. En entrevue à La Presse la semaine dernière, le président et chef de la direction, Jacques Farcy a reconnu qu’il y avait longtemps que la SAQ n’avait pas annoncé autant de fermetures. Selon le rapport annuel 2024, la SAQ compte 410 succursales et 423 agences.

Arterra a trois usines d’embouteillage : une en Colombie-Britannique, une en Ontario, dans la région viticole de Niagara, et celle de Rougemont. « Ce que l’on demande, précise John Boynton, c’est qu’un vin qui sort de l’une de nos usines d’embouteillage puisse être vendu partout au Canada. Comme toutes les autres industries peuvent faire dans le pays. On ne demande rien d’extravagant. Si on ne pouvait que faire ce que la bière fait, ça serait déjà très bien. »

Le président d’Arterra formule aussi cette demande – largement partagée par les vignerons québécois : que les consommateurs canadiens puissent commander du vin canadien, d’une province à l’autre. « Présentement, c’est illégal », appuie John Boynton, qui n’est assurément pas le premier à s’élever contre la lourdeur réglementaire qui encadre l’industrie du vin. Chacune des provinces gère l’alcool à sa façon et chacun des monopoles le commercialise selon ses règles.

Notre industrie est une série d’industries provinciales. Chacune se rapporte au ministre des Finances de sa province.

John Boynton, président d’Arterra Wines Canada