Hôtel de ville de Montréal

Les coûts de restauration de l’hôtel de ville de Montréal grimpent à 182 millions


Jacques Nadeau Le Devoir
Lundi, le chef de l’opposition, Aref Salem, a révélé qu’un montant de 14 millions s’était ajouté pour le mobilier et des équipements en technologies de l’information et que la facture atteignait maintenant de 182 millions.

Jeanne Corriveau
23 août 2022

Les coûts pour la restauration de l’hôtel de ville de Montréal grimpent encore et atteignent maintenant 182 millions de dollars, une situation qui inquiète vivement l’opposition.

En 2015, la Ville avait estimé à 22,5 millions le coût de mise aux normes de l’hôtel de ville. Deux ans plus tard, la facture était montée à 87,8 millions, la Ville ayant constaté qu’il lui faudrait remplacer les équipements électromécaniques et le réseau de chauffage, plutôt que de se limiter à les moderniser. L’année suivante, la facture passait à 116,4 millions. Finalement, en mai dernier, l’administration annonçait que les coûts atteignaient 168 millions en raison notamment de l’augmentation des coûts de construction et de l’absence de soumissions pour certains travaux .

Lundi, le chef de l’opposition, Aref Salem, a révélé qu’un montant de 14 millions s’était ajouté pour le mobilier et des équipements en technologies de l’information et que la facture atteignait maintenant de 182 millions. « Je pense que c’est un manque de planification », a-t-il dit. « Je peux comprendre qu’il y a une augmentation de coûts. C’est normal dans un tel projet. […] Mais c’est très inquiétant ce qu’on est en train de voir. »

La responsable du patrimoine, Émilie Thuillier, a fait valoir que le projet lancé par l’ancien maire Denis Coderre se limitait à une simple mise aux normes de certains équipements de l’hôtel de ville. « Pour nous, l’hôtel de ville, c’est le coeur de la vie citoyenne montréalaise. Le projet a évolué en un projet de restauration patrimoniale exemplaire et en un projet d’appropriation citoyenne de l’hôtel de ville », a-t-elle expliqué lundi.

L’élue a indiqué que le projet revu comprenait non seulement le remplacement des équipements électromécaniques et de ventilation, mais aussi la restauration des fenêtres, des boiseries et de la maçonnerie ainsi que des aménagements pour accueillir les citoyens. « Maintenant, les citoyens auront accès à plusieurs lieux dans l’hôtel de ville et, surtout, à la magnifique terrasse qui sera complètement refaite. Nous pourrons donc faire bénéficier l’ensemble de la population de cette vue extraordinaire à laquelle seulement quelques personnes triées sur le volet lors d’événements spéciaux avaient accès », a-t-elle dit.

Émilie Thuillier a aussi précisé les bureaux et les salles de travail avaient dû être adaptées au travail en mode hybride dans la foulée de la pandémie. Elle a soutenu qu’au pied carré, les coûts de restauration de l’hôtel de ville s’apparentaient à ceux d’autres projets comme l’agrandissement de la bibliothèque L’Octogone, à LaSalle, et celui de la bibliothèque Maisonneuve, dans Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, soit environ 1070 $ du pied carré.

Les travaux se termineront l’an prochain et les employés pourront réintégrer l’immeuble à la fin de 2023. « Nous allons être fiers de ce projet-là », a insisté Mme Thullier.

Construit entre 1872 et 1878, l’hôtel de ville de Montréal avait été ravagé par un incendie en mars 1922. Il a par la suite été reconstruit et un étage a été ajouté. De 2008 à 2010, les toits et les corniches en cuivre avaient été restaurés.

En dehors de l’augmentation des coûts, c’est intéressant de savoir que de plus grandes sections de l’hôtel de ville seront ouvertes au public. Personnellement j’ai juste eu une visite des lieux quand j’étais à l’école… Pouvoir y accéder est intéressant, et je suis curieux de voir la vue de la terrasse. Un nouveau spot pour les photographes?

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C’était la principale erreur dès le départ. (au final il y en a même beaucoup plus que ça).

En divisant en trop de lots, la plupart des mandats ne sont pas assez importants pour intéresser les entrepreneurs en pleine surchauffe du marché de la construction. Tout le monde a autre chose à faire que de prendre un lot de poignée de porte (je caricature à peine). La majorité des lots sont retournés en soumission plusieurs fois pour finalement trouver un seul soumissionnaire qui savait très bien qu’il serait seul.

Aussi, peu importe la taille d’un lot, il y a toujours des frais fixes. Et ces frais fixes, en ce moment, ils sont élevés! Alors quand on a près d’une centaine de lots vs deux ou trois, ça fait une énorme différence!

Autre énorme erreur, avoir voulu faire un projet de patrimoine en fast track, c’est à dire en faisant la conception au fur et à mesure que le chantier avance. Ça fonctionne pour du neuf, genre un hôpital. Mais pas pour du patrimoine! Trop d’inconnus, trop de particularités!

Par exemple, en patrimoine, on fait généralement des sondages (des trous) pour savoir où va passer une conduite de ventilation. Après, c’est presque de la chirurgie, on faire une fente là où on doit travailler. En fast track on doit démolir le plafond (de plâtre mouluré) au complet parce qu’on sait pas dans deux ans où va passer le conduit. Et après on doit reconstruire le plafond (de plâtre mouluré). Perte de temps, perte d’argent, perte de patrimoine.

Malheureusement, tout le monde l’a dit à la ville dès le début du projet, et à plusieurs reprise pendant, mais elle a refusé de changer sa méthode. Et on paie maintenant tous le prix!

Considérant que l’objectif de cette gestion par lot et en fast track était d’aller vite, on peut dire que c’est un bel échec! Un jour, un livre va sûrement être écrit sur ce ce projet, il y en a long à dire.

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L’article date (28 janvier 2022), mais je crois qu’il n’avait pas été partagé ici



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Notre Hôtel de ville, bien enveloppé ce matin:

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Je ne comprends toujours pas pourquoi la ville n’autorise pas des commentaires ou de la publicité sur les bâtiments recouverts de bâches. Personnellement, une pub va moins défigurer le coin qu’une grosse masse sombre. Surtout qu’on aurait pu en faire un exemple ici, c’est quand même l’Hôtel de ville.

Si la ville n’avait pas été à l’aise avec une pub, elle aurait pu au moins recouvrir la bâche d’un image en trompe l’oeil

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À Paris, ils utilisent les pubs sans gêne. C’est sûr que c’est bizarre de voir une pub de Samsung sur l’opéra de Paris ou Dior sur le Louvre, mais si ça permet plus de fonds pour les rénovations, pourquoi pas!

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Exemple de quand j’y étais il y a 2 semaines :joy:

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Y’a déjà en masse de publicités. Je préfèrerais de LOIN une illustration, œuvre, ou rendu du bâtiment sur les toiles, plutôt que de la pub. Ce sont de grosses surfaces et il y a déjà assez de publicité dans notre quotidien.

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Si ça permet à la restauration et la sauvegarde d’un monument, je suis entièrement pour, oui il y a de la publicité partout, sauf que d’avoir des grandes surfaces comme un bâtiment, ça permet de créer des punchs marketing et des publicités uniques. On n’aura pas une pub de Club piscine ou de Virgin 95,9 sur un bâtiment historique, il faudrait que la ville réglemente le contenu.

Je prendre une image du bâtiment certes, sauf que ce genre ‘‘d’emballages’’ de bâtiment à un coût et à moins d’avoir un règlement qui forcerait la ville ou le propriétaire, l’option pub reste la plus ‘‘abordables’’ pour faire une pierre 2 coups en recouvrant et en cachant les bâches de construction. Pour l’hôtel de ville, on a vraiment manqué notre coup, même chose avec tous les travaux sur l’UQAM, ça aurait pu être une opportunité de venter l’université.

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À Montreal y mettent juste des publicités de fromage . :woozy_face:

Il y avait un reportage de Thomas Gerbet, ce soir au Tj18hr.

→ Voir à 17:40 de ce clip.

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Take it off !!! Take it all off :face_with_open_eyes_and_hand_over_mouth:

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Ce bel édifice de style château sied parfaitement au décor du Vieux-Montréal. De tous les édifices institutionnels montréalais, c’est à mon avis le plus beau et le plus prestigieux. Son apparence solennelle en fait l’endroit tout indiqué pour recevoir les visiteurs de marque, en leur offrant au passage un des plus exquis coups d’oeil sur la ville. Une perspective qui sera encore plus saisissante une fois la Place des Montréalaises complétées.

Second Empire;) La gare Viger est du style château.

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Merci de la précision :+1:t2:

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28,5 M$ de plus pour rénover l’Hôtel de Ville avant 2024


Photo: Gracieuseté - Ville de Montréal

Journal Métro | MONTRÉAL | Quentin Dufranne | 16 janvier 2023 à 19h42

L’administration Plante a dû revoir son budget à la hausse moyennant une augmentation de 28,5M$ supplémentaire pour rentrer dans ses échéanciers et pouvoir ouvrir les portes de l’Hôtel de Ville de Montréal au public d’ici fin 2023. Le coût total des travaux s’élève désormais à 211M$.

De cette facture, 196,5M$ sont alloués à la rénovation patrimoniale et 14,5M$ sont réservés à l’ajout d’ameublement et de technologies de l’information. Le coût des travaux a augmenté au fur et à mesure du chantier. En 2018, il s’élevait à 116M$.

Cette augmentation se justifie par la prolongation des contrats des employés du chantier jusqu’à fin 2023 et une hausse des coûts des travaux.

«Nous avons fait un budget modifié pour terminer les travaux […] c’est pour se donner la marge nécessaire pour terminer tout ce qu’il y a faire durant la prochaine année, explique la membre du comité exécutif responsable de l’Hôtel de Ville, Émilie Thuillier. Le gros a été fait, mais on est vraiment pour 2023 dans la restauration patrimoniale pour terminer les travaux cette année et y revenir».


Les plans de l’Hôtel de Ville de Montréal, qui subit une cure jeunesse. Gracieuseté: Ville de Montréal.

Le chef de l’Opposition officielle à l’Hôtel de Ville, Aref Salem a rapidement réagi à cette hausse du budget.

«Lors de la présentation du dernier budget de la Ville, l’administration Plante a menti aux Montréalais-es en leur assurant qu’il n’y aurait pas de nouveaux dépassements de coûts, déclare Aref Salem. Ce projet est un exemple flagrant de la mauvaise gestion de l’administration qui dépense l’argent des contribuables comme s’il n’y avait pas de lendemain».

Selon le cabinet de la mairesse, les coûts se situent dans les normes au Québec. Les coûts des rénovations de l’édifice Gérard-D.-Levesque à Québec s’élèvent à 1 691$ au pied carré contre 1 300$ pour l’Hôtel de Ville de Montréal.

Un «des plus vastes» chantiers de restauration

Selon l’architecte associé de la firme Beaupré Michaud et Associés, Menaud Lapointe ce projet représente un des «plus vastes» chantiers de restauration patrimoniale au Québec. La grande quantité d’amiante présente dans le bâtiment d’origine a ajouté un niveau de complexité au déroulement des travaux.


Les plans de l’Hôtel de Ville de Montréal, qui subit une cure jeunesse. Gracieuseté: Ville de Montréal.

Alors que la majorité des éléments du bâtiment originel tels que les lustres, les moulures et les sols en marbres ont été préservés, c’est un Hôtel de Ville plus lumineux avec de plus grands espaces qui verra le jour. L’objectif : enlever la barrière entre le public et les fonctionnaires.

La salle du conseil n’y échappera pas. Les travaux ont permis de la décloisonner permettant au public de circuler tout autour. Toujours dans l’optique d’augmenter les espaces publics et l’accueil du citoyen, un café public se retrouvera au rez-de-chaussée ainsi qu’une salle polyvalente.


Les plans de l’Hôtel de Ville de Montréal, qui subit une cure jeunesse. Gracieuseté: Ville de Montréal.

Un bâtiment «exemplaire» énergétiquement

C’est un bâtiment censé être au-delà des normes de références en termes de performance d’efficacité énergétique qui devrait voir le jour.«On est comparable aux meilleurs bâtiments contemporains en matière d’efficacité énergétique», explique Menaud Lapointe.

Alors que l’ancien bâtiment était chauffé avec des radiateurs déficients et au gaz naturel, tout le chauffage sera désormais électrique avec en valorisation la recirculation énergétique.


Les plans de l’Hôtel de Ville de Montréal, qui subit une cure jeunesse. Gracieuseté: Ville de Montréal.

Pour se faire, un système de ventilation permettra de redistribuer la chaleur de certaines pièces vers d’autres. Un système de thermopompe a aussi été installé sur le toit de l’immeuble et qui pourra fonctionner tout long de l’année.

L’étanchéité de l’enveloppe extérieure a aussi été soigneusement étudiée pour assurer une préservation de la chaleur et une isolation optimale impliquant la restauration de 169 fenêtres.


Autre article:

Hôtel de ville de Montréal La rénovation coûtera au moins 210 millions


PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE | L’Hôtel de ville de Montréal est en cours de restauration

Article complet

La rénovation de l’hôtel de ville de Montréal atteindra finalement les 210 millions, a annoncé lundi après-midi l’administration Plante.

17 janvier 2023 | Publié à 8h00 | PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD | LA PRESSE

L’élue responsable du parc immobilier municipal, Émilie Thuillier, a assuré qu’il devrait s’agir de la dernière augmentation de budget pour finaliser ce projet de rénovation patrimonial qui connaît des dépassements de coûts et des délais importants depuis son lancement en 2019.

Le bâtiment devrait être livré à la fin de l’année 2023, avec plus d’un an de retard.

« Nous avons fait un budget modifié pour terminer les travaux, [avec] une augmentation de 28,5 millions », a-t-elle expliqué. Cette augmentation pousse les travaux de rénovation à 196,5 millions, somme à laquelle il faut ajouter des factures connexes de 14 millions pour l’ameublement, les systèmes internet, etc. « C’est vraiment le souhait de tout le monde de terminer les travaux avec ce budget-là. »

Mme Thuillier a fait valoir que la pandémie de COVID-19 avait eu des impacts importants sur le chantier et que des surprises ont forcé la tenue de travaux supplémentaires.

Les coûts de ce projet de rénovation ont explosé depuis sa présentation en 2017, alors qu’ils étaient estimés à 88 millions, avant d’augmenter à 116 millions en 2018. Puis, en mai dernier, de nouveaux dépassements de coûts l’amenaient à 168 millions, avant que s’y ajoutent du mobilier et des équipements technologiques, en août, pour un total de 182 millions.

« Ce projet est un exemple flagrant de la mauvaise gestion de l’administration qui dépense l’argent des contribuables comme s’il n’y avait pas de lendemain », a commenté le chef de l’opposition à l’hôtel de ville, Aref Salem. « L’administration Plante a menti aux Montréalais en leur assurant qu’il n’y aurait pas de nouveaux dépassements de coûts. »

« Un des plus vastes chantiers de restauration de l’histoire du Québec »

Juste avant l’annonce de Mme Thuillier, les médias ont pu visiter le chantier de restauration de l’hôtel de ville. Certaines pièces sont presque prêtes à accueillir leurs occupants, alors que d’autres nécessiteront encore des centaines d’heures de travail.

Le plus grand défi pour l’équipe qui œuvre sur place : dissimuler la nouvelle plomberie, le nouveau système de chauffage/climatisation et le nouveau réseau électrique derrière des éléments patrimoniaux à conserver à tout prix.

« C’est un des plus vastes chantiers de restauration de l’histoire du Québec », a assuré Menaud Lapointe, l’architecte chargé du projet. « C’est vraiment une immense campagne de travaux de restauration. »

M. Lapointe a indiqué que l’entrepreneur qui mène les travaux avait fait appel à une pléthore d’artisans spécialisés – forgerons, ébénistes, plâtriers, spécialiste des dorures ou du vitrail – afin de se rapprocher le plus possible du décor tel que les Montréalais pouvaient l’admirer en 1926.

L’architecte a expliqué que le projet consistait notamment à retirer les couches successives de peinture, de plancher ou même de plafonds (!) qui s’étaient accumulées au fil des travaux effectués à l’hôtel de ville pendant son premier siècle d’existence.

L’hôtel de ville de Montréal a été reconstruit en 1926 après un incendie majeur survenu quelques années auparavant.

- Avec la collaboration d’Isabelle Ducas, La Presse

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Des photos sur la page FB du maire de RPP, François Limoges

La conservation/restauration des moulures semblent être vraiment bien faite :ok_hand:t2:

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Worth every dollar and cent

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