Festivals à Montréal - Discussion générale et actualités

It’s so good to see that Robert Plant the ''Golden God ‘’ is still around.

Les feux d’artifice Loto-Québec de demain sont annulés

La 37e éditions de l’International des feux de Loto-Québec débute demain. Photo: iStock, Manjurul

Isabelle Chénier

28 juin 2023 à 18h16 - Mis à jour 28 juin 2023 à 22h46 2 minutes de lecture

Le premier spectacle de l’International des feux Loto-Québec, qui devait avoir lieu demain, est annulé. La Ronde s’est donc pliée à la recommandation de la Direction régionale de Santé publique concernant les prévisions de la qualité de l’air de demain. Le prochain spectacle du 6 juillet, présenté par l’Ukraine, est toutefois maintenu.

«La santé des Montréalais et des Québécois étant la priorité de tous», fait valoir La Ronde. La soirée de jeudi, qui devait lancer la 37e édition du concours pyrotechnique dès 22h, n’aura pas lieu.

Ce premier spectacle intitulé Hommage Boy & Girl Bands, par la firme Royal Pyrotechnie, ne peut pas être reporté. En effet, la logistique entourant d’autres parties prenantes qui assurent la sécurité du site, sur les berges ou le pont Jacques-Cartier, empêche le report à une autre date, indique La Ronde.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a rencontré la Santé publique mercredi après-midi. «Si on doit annuler l’événement, on va l’annuler», avait prévenu Valérie Plante à ce sujet.

La fumée des incendies qui font rage au nord du Québec devrait atteindre les régions de l’Outaouais et de Montréal dès jeudi, ce qui affectera la qualité de l’air, a indiqué Environnement Canada.

La Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) a signalé mercredi matin que 73 incendies demeurent actifs dans la zone intensive, avec 37 autres persistant dans la zone nordique.

Québec accorde 1 500 000$ au Festival international de jazz de Montréal

Le Festival international de jazz se tient à la place des Festivals. Photo: Archives Métro

Naomie Gelper

29 juin 2023 à 14h56 - Mis à jour 29 juin 2023 à 16h46 2 minutes de lecture

Le gouvernement du Québec a octroyé une aide financière de 1 500 000 $ au Festival international de jazz de Montréal, qui se déroule dans la métropole jusqu’au 8 juillet.

De ce montant, le ministère du Tourisme accorde 1 000 000 $ dans le cadre du programme «Aide financière aux festivals et aux événements touristiques», tandis que le Secrétariat à la région métropolitaine du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation octroie une somme de 500 000 $ du Fonds d’initiative et de rayonnement de la métropole.

Chaque année, le Festival international de jazz de Montréal réunit des centaines de musiciens venus de partout au Québec, mais aussi d’ailleurs dans le monde. Il est considéré comme l’un des plus grands festivals de jazz au monde. Pour cette édition, 150 concerts en salle et plus de 300 spectacles gratuits sont au programme.

«Au fil des ans, cet événement a permis à de nombreux artistes émergents, mais aussi à ceux de renommée internationale, de se produire, générant ainsi des retombées économiques importantes pour la métropole», a souligné la ministre du Tourisme, Caroline Proulx.

Mercredi, le gouvernement du Québec a aussi annoncé un financement de 12 000 $ accordé au festival d’arts visuels Mtl en arts, qui a lieu jusqu’au 2 juillet à Montréal.

La première journée du festival de jazz était un succès!


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Montréal Complètement cirque The Pulse : du cirque intime… avec 60 artistes

PHOTO FOURNIE PAR GRAVITY & OTHER MYTHS

Les acrobates de la troupe Gravity & Other Myths

Les Aussies de Gravity & Other Myths sont de retour en ville avec une nouvelle création, The Pulse, qui donnera le coup d’envoi du festival Montréal Complètement cirque cette semaine. Un spectacle-évènement qui réunira sur scène 60 acrobates et choristes. La Presse s’est entretenue avec le metteur en scène Darcy Grant.

Publié à 1h30 Mis à jour à 11h00

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Jean Siag
Jean Siag La Presse

Il faut se souvenir de l’été 2014. Les Australiens de Gravity & Other Myths se trouvaient à Montréal pour la première fois afin de présenter A Simple Space. Une petite forme d’un peu plus d’une heure programmée à l’Agora de la danse en milieu de festival. On se demandait même si on allait couvrir le spectacle…

Les sept interprètes ont fait leur apparition sur la petite scène dénuée de tout décor. Il n’y avait ni agrès ni appareil de cirque en vue… À peine quelques tapis de sol disposés au centre.

Et pourtant… Après quelques minutes, le public était conquis. Par leur charisme et leur humour d’abord, mais aussi par les défis improbables (et risqués !) qu’ils se lançaient à qui mieux mieux. Un mélange d’acrosport et d’acrobatie avec un seul but : défier les lois de la gravité. Et s’amuser.

À la fin, les spectateurs se sont levés d’un bond et ont applaudi la petite troupe avec la ferveur des parents qui acclament leurs enfants. La rumeur s’est répandue comme une traînée de poudre… et le passage de Gravity s’est conclu par un triomphe.

Deux ans plus tard, la troupe a repris sa pièce dans un plus grand théâtre – au Centaur. Backbone a suivi en 2018, une création du même genre, avec une dizaine d’artistes qui se lançaient d’autres défis tout aussi téméraires, à la fois ludiques et insensés. Toujours dans un cadre intime. Sans appareil. Des acrobates à l’état pur. Sans tricherie.

Trouver l’intimité avec 60 artistes

L’étonnement était donc assez grand quand nous avons appris que The Pulse réunirait sur scène 60 artistes, dont 24 acrobates et 36 choristes.

« Déjà à l’époque, Backbone nous semblait gigantesque, alors imaginez ce spectacle-ci, avec 60 artistes ! nous dit le metteur en scène Darcy Grant, joint par Zoom.

La pandémie est responsable de ce spectacle à grand déploiement.

Darcy Grant

Tous les artistes de la compagnie – environ une trentaine – ont mis fin à leurs trois tournées et sont rentrés en Australie. Grâce à un programme gouvernemental, Gravity a obtenu le financement pour faire une création.

« On ne s’était jamais retrouvés tout le monde ensemble, nous explique Darcy Grant. On s’est demandé : qu’est-ce qu’on peut faire avec autant de corps ? Ç’a été notre point de départ. Le thème des vagues et des cycles s’est rapidement imposé. En prenant du recul par rapport à la pandémie, on s’est dit que tout dans la vie peut être décrit comme une vague, un cycle, un pouls. »

PHOTO FOURNIE PAR GRAVITY & OTHER MYTHS

On retrouve sur scène 60 artistes, soit 24 acrobates et 36 choristes.

L’impression d’intimité, Darcy Grant croit qu’on la ressentira malgré le nombre d’artistes sur scène, justement parce que le groupe d’acrobates livre une performance très « humaine ». Encore une fois, les acrobates se servent de leurs corps pour seuls instruments, mêlés cette fois aux voix du chœur de filles d’Orfeò Català, venu d’Espagne.

Les voix et les corps ont des qualités similaires, des ambitions égales, une recherche de vérité aussi. La relation entre les deux est vraiment intéressante. Il y aura des solos corps et voix, ainsi que des mouvements de groupe, tout ça sur la musique d’Ekrem Eli Phoenix, qui est sublime.

Darcy Grant

Créée en 2021, The Pulse s’est fait remarquer au Festival d’Édimbourg l’été dernier, avec un chœur écossais en plus du chœur espagnol. C’est à ce moment-là que la Tohu – ainsi que d’autres diffuseurs – l’a repéré. L’équipe de The Pulse a choisi de faire une petite tournée avec cette production. Barcelone, en Espagne, et Montréal, puis l’Irlande et l’Autriche.

Après The Pulse

Comment rebondit-on d’une production aussi costaude que The Pulse ? Que fait-on après ?

« Pour notre nouvelle création 10 000 hours, qui sera mise en scène par un des fondateurs de la compagnie, on revient à un plus petit ensemble, nous dit Darcy Grant. On a entamé un processus de régénération pour trouver exactement les bonnes personnes qui sauront répondre aux besoins spécifiques de ce spectacle. On travaille aussi de plus en plus avec des artistes et musiciens étrangers, donc notre objectif est de mettre en place de nouvelles collaborations. »

PHOTO FOURNIE PAR GRAVITY & OTHER MYTHS

Le metteur en scène Darcy Grant

Darcy Grant, lui-même ex-acrobate, dit avoir été influencé par le cirque montréalais. Il mentionne les spectacles Traces, des 7 Doigts, et Nebbia, d’Éloize, par exemple. Parmi les 24 acrobates de The Pulse, 4 sont d’ailleurs des artistes américains diplômés de l’École nationale de cirque de Montréal, dont Kevin Beverley, qu’on a vu dans quelques spectacles des 7 Doigts.

Le metteur en scène australien vante la formation professionnelle montréalaise. Durant son séjour à Montréal, des auditions auront lieu pour intégrer des artistes aux spectacles de tournée de Gravity, qui veut diversifier ses troupes, amener du sang neuf.

Et quelles sont donc les qualités requises pour être membre de la confrérie de Gravity ?

Darcy Grant sourit. « Il faut avoir de l’humour, bien sûr, répond-il. C’est la base. Mais il faut surtout arriver en disant aux autres : “De quoi as-tu besoin ? Qu’est-ce que je peux faire pour toi ?” C’est ce genre d’attitude qui permet de créer un climat de confiance et d’amitié, des qualités essentielles pour évoluer avec notre troupe qui veut toujours pousser les limites plus loin. »

The Pulse est présenté du 5 au 8 juillet à la Tohu.

Visitez le site de Montréal Complètement cirque

À ne pas manquer

Cabaret du Jugement dernier

PHOTO JFSAVARIA, FOURNIE PAR LE CABARET DU MONASTÈRE

Un des numéros présentés l’été dernier au Cabaret du Jugement dernier

Avec le beau temps, les cabarets de cirque du Monastère organisés par Rosalie Beauchamp et Guillaume Blais s’organisent en plein air. Dans le jardin magnifique de l’église néogothique St Jax de Montréal – rue Sainte-Catherine, angle Bishop, – certains des meilleurs artistes de cirque montréalais se livreront une compétition amicale afin de mettre la main sur le Calice d’or. À la fin de chaque représentation, le public peut voter pour son numéro préféré.

Au Monastère du 6 au 15 juillet.

Dirty Laundry

PHOTO JASON MATZ, FOURNIE PAR BRIEFS FACTORY

Extrait du spectacle Dirty Laundry

Le collectif australien Briefs Factory, qui fait référence aux caleçons pour hommes, est en ville pour la première fois avec un cabaret de strass et de paillettes qu’on nous promet « irrévérencieux ». Le spectacle au confluent du cirque, de la danse, du burlesque et de la drag sera animé par Fez Faanana, épaulé par notre artiste drag Barbada. Dirty Laundry est clairement un spectacle pour adultes. On nous annonce d’ailleurs de la nudité.

À l’Espace St-Denis du 6 au 16 juillet.

Brave Space

PHOTO TIRÉE DU SITE WEB D’ALOFT CIRCUS ARTS

Extrait de Brave Space

La troupe de cirque américaine Aloft Circus Arts arrive à Montréal avec ce spectacle intime – sous chapiteau – centré sur six acrobates. Six femmes qui multiplieront les numéros au sol (roue Cyr, jonglerie, etc.) autant que les numéros aériens (corde lisse, mât chinois, etc.), avec pour objectif de célébrer « la force, la beauté et la bravoure ». On nous dit également que les spectateurs seront invités à se déplacer pendant la représentation, et même de passer de la position assise à la position allongée. Vous êtes partant ? Nous, oui.

Au Chapiteau l’Esplanade, à l’extérieur de la Tohu, du 8 au 16 juillet.

C’est probablement LE plus gros au monde, basé sur les derniers chiffres que j’ai vu, Le Festival de Jazz serait en fait dans le top 3 des plus grands festivals au monde tout genre confondu. Il n’y a que très peu de festivals dans le monde (3 ou 4) qui peuvent se vanter de recevoir un nombre de visiteurs qui se compte en million.

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Violences sexuelles Le plan d’action des festivals

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Les festivals mettent en place des ressources pour les victimes d’agressions sexuelles et de harcèlement.

Les allégations d’intoxication au GHB au Festi-Plage de Cap-d’Espoir, l’an dernier en Gaspésie, ont secoué les festivals partout au Québec. Elles ont aussi servi de bougie d’allumage : alors que les services sont implantés depuis quelques années à Montréal, le milieu festif en région se mobilise pour soutenir les victimes d’agressions et de harcèlement sexuels.

Publié à 1h26 Mis à jour à 5h00

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Marilou Bayard Trépanier
Marilou Bayard Trépanier La Presse

Un projet pilote, Festif & Safe, a par exemple vu le jour pour accompagner les festivals de la Gaspésie. Le festival BleuBleu, à Carleton-sur-Mer, qui a pris fin le 25 juin, a été le premier à accueillir sur son site les intervenants du centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) La Bôme-Gaspésie, mis en lien par le projet.

« Les festivaliers ont été heureux de voir une équipe présente sur le terrain puisqu’ils se souvenaient des allégations de l’an dernier », souligne Sara Ternoir, de la Table de concertation des groupes de femmes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, qui est à l’origine de Festif & Safe.

PHOTO FOURNIE PAR SARA TERNOIR

Sara Ternoir, chargée de projet à la Table de concertation des groupes de femmes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, qui est à l’origine de Festif & Safe

Le Festi-Plage de Cap-d’Espoir, qui débute le 26 juillet à Percé, sera le prochain à participer au projet de la Table de concertation. L’an dernier, plusieurs participants disaient avoir été agressés et drogués contre leur gré en marge du festival. Des plaintes avaient été portées à la Sûreté du Québec, qui a enquêté au sujet des allégations. « C’est vraiment important que ce soient des mesures collectives et non pas des mesures victimisantes ou à portée individuelle seulement », croit Sara Ternoir. Il est question d’identifier des ressources sur le terrain et dans les organisations des évènements « plutôt que de dire : check ton verre toute la soirée », ajoute-t-elle.

« On est dans un mouvement. On est loin d’être les seules », précise-t-elle. Le CALACS sera aussi présent pour la première année au Festif ! de Baie-Saint-Paul, qui commence le 20 juillet. Ce sont également les allégations à Cap-d’Espoir, l’an dernier, qui ont accéléré la mise en place de ressources sur le terrain, indique le directeur général, Clément Turgeon. « On a eu envie de prendre les devants », affirme-t-il, bien conscient que la tâche n’est pas simple pour tous les festivals qui n’ont pas nécessairement ce « réflexe ».

PHOTO SARKA VANCUROVA, ARCHIVES LA PRESSE

Un concert au Festif ! de Baie-Saint-Paul à l’été 2022

Comme d’autres évènements au Québec, le festival avait déjà sa « zone de réconfort » sur le site, où se trouvent des organismes œuvrant en prévention de consommation d’alcool et de drogue. Cet espace peut maintenant être utilisé par les personnes qui se sont senties visées par des violences sexuelles, soit des gestes psychologiques ou physiques, à caractère sexuel, qui sont portés contre quelqu’un sans son consentement. Ils peuvent prendre plusieurs formes, telles que le harcèlement, le voyeurisme et l’agression sexuelle.

Entre les mains des festivals et des dirigeants

L’enjeu sera la pérennité de ces espaces sûrs et la prévention à long terme, selon Sara Ternoir. C’est un avis que partage Jordanne Blais-Rochefort, une des cofondatrices de l’organisme Scène & Sauve : « Notre plus grand rêve, c’est d’arrêter d’exister. »

En plus d’avoir des intervenants présents sur le terrain lors des évènements, Scène & Sauve accompagne aussi les organismes dans la prévention des violences à caractère sexuel. Le projet a vu le jour après que deux étudiantes habituées de fréquenter les festivals, « alarmées par le manque de ressources », en ont eu assez de n’avoir personne vers qui se tourner lorsque des gestes d’agression sexuelle étaient commis contre elles.

L’absence de porte de sortie venait normaliser ces comportements-là.

Jordanne Blais-Rochefort

« On a décidé d’être la solution », ajoute-t-elle. Scène & Sauve a d’abord commencé à intervenir dans les fêtes étudiantes comme les initiations, et il se joint pour l’été à Aire commune à Montréal, qui accueille des évènements tout l’été. Aire commune n’avait pas de politique de prévention des violences à caractère sexuel avant l’arrivée de Scène & Sauve. « Scène & Sauve est aussi venu former nos employés. Comme ça, tout le monde, le serveur derrière le bar, le busboy, est un témoin actif et peut être un allié », explique Marie-Pier Tessier de L’étoile, cofondatrice et directrice générale d’Aire commune.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Marie-Pier Tessier de L’étoile, cofondatrice et directrice générale d’Aire commune, et Jordanne Blais-Rochefort, cofondatrice et présidente-directrice générale de Scène & Sauve

Les deux femmes espèrent que leur projet pilote inspirera d’autres acteurs du milieu à mettre la main à la pâte. Il faudra toutefois que ce soit un travail collectif, et qu’il inclue une multitude d’acteurs de la société québécoise, souligne Patrick Kearney, du Regroupement des festivals régionaux artistiques indépendants (REFRAIN). Les festivals peuvent se doter de mesures afin d’être prêts lorsque des intoxications au GHB arrivent, mais le gouvernement doit aussi être de la partie pour ce qui est de la prévention, ajoute-t-il.

Ce sera un gros travail d’équipe, de société. Tout le monde a son bout de responsabilité.

Patrick Kearney

Sara Ternoir est du même avis : « Notre objectif est aussi de remettre la responsabilité pas seulement entre les mains des festivals, mais dans les mains de nos décideurs politiques. » Elle aimerait s’asseoir avec les municipalités afin que les nouveaux festivals qui s’implantent aient des mesures de prévention des violences à caractère sexuel.

Un mouvement déjà lancé à Montréal

Un rapport du Conseil des Montréalaises publié en 2018 avait eu un effet boule de neige à Montréal. Depuis, les grands festivals de la métropole se sont dotés de brigades d’intervention visibles sur le terrain.

Selon ce rapport, l’absence de possibilité évidente d’appeler à l’aide est la première source d’insécurité chez les femmes lors d’un évènement festif extérieur.

Toujours selon le document, 56,4 % des répondantes disaient avoir vécu au moins une agression ou une forme de harcèlement, un nombre qui augmente pour celles âgées de 14 à 24 ans et pour les personnes s’identifiant aux communautés LBTQ+.

Pendant les Francos, qui ont pris fin le 17 juin, la brigade d’intervenants habillés en rose, les Hirondelles, était présente sur le terrain. Ce n’est pas en vain : une intervention aurait eu lieu une fois tous les deux jours, selon Alain Simoneau, directeur de la sécurité du Groupe CH, qui rassemble la plupart des grands festivals montréalais sous la bannière d’evenko.

Les Hirondelles feront le tour des festivals chapeautés par la plus grande organisation en évènementiel à Montréal. Après les Francos, le Festival international de jazz de Montréal les accueille, puis Juste pour rire, avant leur migration au parc Jean-Drapeau, où auront lieu Osheaga et Île Soniq.

Pour ceux qui n’ont pas déjà emboîté le pas, Alain Simoneau est catégorique : « Il n’y a aucune raison de ne pas mettre en place des services comme ceux-là. »

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Notre-Dame piétonne pour le Festival de rue Petite-Bourgogne

Le Festival de rue Petite-Bourgogne est de retour pour un deuxième été consécutif. Photo: Gracieuseté de Solène Broisin/ SDC Les Quartiers du Canal

Nicolas Monet

4 juillet 2023 à 17h22 - Mis à jour 4 juillet 2023 à 17h24 3 minutes de lecture

Activités culturelles, espace sportif, marché sur rue avec des commerçants locaux: la Petite-Bourgogne sera en fête du jeudi 13 au dimanche 16 juillet. La deuxième édition du Festival de rue du quartier se tiendra sur la rue Notre-Dame Ouest entre l’avenue Atwater et la rue Vinet, qui sera piétonne pour l’occasion.

Les prestations musicales, où se mélangeront le jazz, le soul alternatif et le RnB, s’enchaîneront toute la fin de semaine sur les deux scènes extérieures aménagées pour l’occasion. Un orchestre clôturera le festival avec un concert symphonique au Marché Atwater le 16 juillet. DJ Jolie Jeï, Kola, Cône Orange, Olivia Khoury et Matt Cerf font également partie de la programmation musicale.

Tous les efforts ont été mis pour que les activités représentent la grande diversité culturelle de la Petite-Bourgogne, assure le directeur général de Société de développement commerciale (SDC) Les Quartiers du Canal, Cyrille Bodiot, qui organise l’évènement.

Les visiteurs pourront également voir une exposition photo présentant des personnalités marquantes de la Petite-Bourgogne et des quartiers avoisinants. L’exposition soulignera notamment l’apport de la communauté noire dans la Petite-Bourgogne, de la communauté irlandaise dans Griffintown, et la classe ouvrière de Saint-Henri. Tout un pan de l’histoire de ces quartiers aurait été «effacé», selon Cyrille Bodiot.

Par ailleurs, le parc Saint-Cunégonde se transformera en zone familiale, avec des jeux, des installations et des animations pour les plus jeunes.

Un «after-party» se tiendra le 14 juillet à partir de 21h. Gracieuseté de Solène Broisin/ SDC Les Quartiers du Canal.

Plus de budget, plus de temps de préparation

L’idée d’organiser un festival de rue dans la Petite-Bourgogne avait été lancée à la dernière minute l’été dernier, pour soutenir les commerçants affectés par les travaux sur la rue Notre-Dame, explique Cyrille Bodiot. Cette première édition ayant été «gros succès naturel, malgré le peu de moyens et le court échéancier, répéter l’expérience avec plus de budget et de préparation était une évidence, poursuit-il.

En plus de stimuler l’activité commerciale du quartier, la SDC souhaite également faire découvrir la Petite-Bourgogne aux Montréalais, aux touristes, et même aux résidents des autres secteurs du Sud-Ouest. «Souvent les habitants de Saint-Henri ne savent pas ce qui passe dans Griffintown, et vice-versa», note Cyrille Bodiot.

La Petite-Bourgogne, comme le Saint-Henri voisin, héberge une grande mixité sociale. Les habitations à loyers modiques (HLM) côtoient les condos de luxe. Malgré la participation de restaurateurs de haute gastronomie et de commerces vendant des produits haut de gamme, ceux-ci ont reçu le mémo d’offrir des prix abordables, précise Cyrille Bodiot.

Tout doit être accessible aux résidents locaux. On veut que tous puissent également profiter des festivités.»

Cyrille Bodiot, directeur général de Société de développement commerciale (SDC) Les Quartiers du Canal

La moitié du financement du Festival de rue Petite-Bourgogne provient de la Ville de Montréal. La SDC Les Quartiers du Canal jouit aussi d’une subvention de l’Arrondissement du Sud-Ouest. Le reste du budget est assumé par l’organisme.

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C’est honnêtement un festival magique. Chaque année il sait se renouveler tout en restant fidèle à ses racines. C’est de loin mon préféré !

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International des Feux Loto-Québec: les feux d’artifice de jeudi auront lieu

Photo: Josie Desmarais

Naomie Gelper

5 juillet 2023 à 16h26 - Mis à jour 5 juillet 2023 à 16h44 3 minutes de lecture

Après avoir annulé la première soirée de l’International des Feux Loto-Québec, qui devait se tenir le jeudi 29 juin, en raison de la mauvaise qualité de l’air sur l’île de Montréal, La Ronde présentera le spectacle pyromusical du jeudi 6 juillet. Le pont Jacques-Cartier sera donc fermé complètement dès 20h pour l’occasion.

«Suite à notre discussion avec la Direction régionale de la Santé publique, la qualité de l’air prévue pour jeudi soir étant normale, nous sommes très heureux de pouvoir présenter demain le 6 juillet notre spectacle pyromusical du 37e concours de l’International des Feux Loto-Québec», a annoncé La Ronde.

C’est donc l’Ukraine qui lancera officiellement la compétition dès 22h. Les artistes de la firme Dance of Fire offriront un spectacle aux couleurs de l’Ukraine sous le thème «Les Feux de l’Ukraine pour le cœur des Canadiens».

«Une belle façon de clore cette journée pour la paix à La Ronde», ajoute La Ronde, qui invite ses visiteurs à s’habiller en blanc, la couleur universelle de la paix, pour l’occasion.

Rappelons que le premier spectacle, intitulé Hommage Boy & Girl Bands et présenté par la firme Royal Pyrotechnie, a été annulé en raison de la mauvaise qualité de l’air et ne sera pas reporté. En effet, la logistique entourant d’autres parties prenantes qui assurent la sécurité du site, sur les berges ou le pont Jacques-Cartier, empêche le report à une autre date, indique La Ronde.

Fermeture du pont Jacques-Cartier

Le pont Jacques-Cartier fermera complètement dans les deux directions, de 20h à minuit, les soirs de feux afin d’assurer la sécurité des spectateurs. Un accès sera toutefois maintenu pour les services d’urgence.

Le trottoir et la piste multifonctionnelle seront complètement fermés de 19h45 à 23h30 lors de ces événements. Seuls les piétons, les poussettes et les personnes à mobilité réduite auront accès au pont. Les vélos ne seront pas autorisés sur le pont.

Les communications des Ponts Jacques-Cartier et Champlain incorporée (PJCCI) rappelle qu’il est maintenant interdit de fumer sur le pont lors des feux d’artifice, sauf aux endroits désignés. Ainsi, des zones réservées aux fumeurs seront en place sur le pont lors de ces événements.

Dates de fermeture du pont : Jeudi 6 juillet, jeudi 13 juillet, jeudi 20 juillet, jeudi 27 juillet, dimanche 30 juillet, jeudi 3 août et jeudi 10 août.

Le Festival Haïti en folie bientôt de retour

Photo prise lors de l’édition 2022 du festival. Photo: Page Facebook Festival Haiti en Folie

Jules Couturier

5 juillet 2023 à 14h52 - Mis à jour 5 juillet 2023 à 15h18 2 minutes de lecture

Le Festival Haïti en folie, un des plus importants festivals consacrés à la culture haïtienne en dehors d’Haïti, tiendra sa 17e édition du 24 au 30 juillet en salle et en plein air dans plusieurs endroits de la ville.

C’est au parc La Fontaine, au Quartier des spectacles, aux Jardins Gamelin, au parc des Compagnons-de-Saint-Laurent et au Théâtre Outremont que le public aura l’occasion de voir briller la culture haïtienne sous plusieurs de ses formes.

« Ayant le désir de renouer avec ses plus anciennes traditions, la programmation permettra un retour aux sources grâce à ses rythmes vaudous et racines, par sa volonté d’honorer son héritage culinaire, musical et artisanal », indique-t-on par voie de communiqué.

La programmation

Cette année, c’est le réputé chanteur dancehall Admiral T et la reine de la chanson créole Emeline Michel qui sont les têtes d’affiche du festival. Les deux artistes joueront gratuitement au parc La Fontaine les 29 et 30 juillet.

Les artistes de Montréal Waahli et Naïma Frank seront aussi des festivités, en plus de IllO et Jonas Attis, Thia & Coco ainsi que Baz Konpa.

Le 28 juillet, le Théâtre Outremont présentera Freda, le tout premier long métrage de la réalisatrice Gessica Généus, unique événement payant de cette édition.

DJ BlackGold, DJ Don Barbarino ainsi que DJ Sweet Larock s’assureront de l’ambiance musicale lors des fameux 5 à 7 Haïti en Folie.

Finalement, il ne faudra pas manquer le défilé Rara avec Rara Jazz, Rara Endijen et Ayiti Makaya.

La programmation complète se trouve sur le site web du festival.

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FanTasia commence le 20 juillet

Montreal genre extravaganza the Fantasia Film Festival will rule our eyeballs July 20 to Aug. 9

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by Justine Smith

From closing the festival with We Are Zombies from Quebec’s RKSS (the crew behind Turbo Kid) to presenting Nicolas Cage with a career achievement award, Fantasia had a lot of reveal ahead of its 27th edition.

Back for its 27th edition, the Fantasia International Film Festival announced its final program yesterday — including all the events and screenings as well as a Career Achievement Award for actor Nicolas Cage, whose film Sympathy for the Devil will world-premiere in Montreal at this year’s festival. This year’s edition will run July 20 through Aug. 9, 2023, and take place at the Concordia Hall Cinema, J.A. DeSève Cinema, Cinémathèque québécoise and Cinéma du Musée. Ticket pre-sales will open on Saturday, July 15, at 1 p.m.

It’s a big year for local darlings at this year’s festival. Pascal Plante’s Les chambres rouges was previously announced as the opening film. It has since had its world premiere at Karlovy Vary, receiving rave reviews. In this final announcement, the festival’s closing film will be We Are Zombies, from RKSS (Turbo Kid).

We Are Zombies is based on the comic The Zombies That Ate the World and the film is set in a society where zombies, referred to as “living-impaired,” roam among us with no urge to eat flesh. The film stars Megan Peta Hill (Riverdale), Alexandre Nachi (1991) and Derek Johns (The Boys). Also on board is RKSS mainstay Jean-Philippe Bernier, handling both the cinematography and the pulsing electro soundtrack with his duo Le Matos.

Other notable World Premieres include Ms. Apocalypse from Director Lim Sun-ae (An Old Lady), about a tech worker who falls in love with a co-worker who has been embezzling money from the company; Hippo, a hilarious coming-of-age film about two home-schooled step-siblings executive produced by Danny McBride, David Gordon Green and Jody Hill; Booger, the feature-debut of Mary Dauterman, a dark comedy about a young woman who may or may not be turning into a cat and much more.


The Phantom

Other notable releases this year include Tiger Stripes (North American premiere), the first Malaysian film to with the Grand Prize at Cannes’s la Semaine de la Critique about a young girl who is the first among her friends to hit puberty and the monstrous results, a striking feminist horror-tinged coming of age story; The Phantom (North American Premiere) is set in 1930s Korea after the failed assassination attempt; a newly appointed Governor General tries to hunt down the expert spy known only as the “Phantom.” Five prime suspects are locked inside a remote hotel and forced to prove their innocence. The film features an all star-cast including Sul Kyung-gu (Idol), Lee Hanee (Extreme Job), Park So-dam (Parasite), Park Hae-soo (Squid Game) and Seo Hyun-woo (Decision to Leave; for anime fans, be sure to check out The Consierge (North American premiere) a colourful and comical adaptation of the beloved Manga by Tsuchika Nishimura about a concierge working at the Arctic Department Store where all her customers are animals.

With over 120 features and 200 shorts, this is just the tip of the iceberg, so check out their website for even more film titles.

Among this year’s other events include Artists Talks with Charles Band (The Primevals), Maywa Denki *(*Tokyo-based company that democratizes creativity includes a workshop as well), Jimmy McDonough (exploitation cinema historian), Canadian screen legend Larry Kent and RKSS.

There will also be a panel discussion BIPOC Futures in Canadian Genre Cinema moderated by Reda Lahmouid, lead coordinator for HireBIPOC/EmbauchezDiversité at BIPOC TV & FILM, and Carolyn Mauricette, director of Fantasia’s Canadian section, Septentrion Shadows.

Finally, there will be a book launch for Terror in the Ailien Realms: Transdimensional Horror Movies Posters & Their Film Reviews. Many contributors will be attending this book launch event, including Justin Benson, Aaron Moorhead, George Mihalka, Elza Kephart, Dave Alexander, Gary Sherman, Eric Falardeau, Lee Paula Springer, Chris Bavota, David Lawson and Michael Gingold. Some will live-read their reviews. ■

The festival has also announced the juries and official competition. For a full selection of titles, schedules and events, check out the Fantasia Film Festival website.

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Mado Lamotte pend la crémaillère à Juste pour rire

Mado Lamotte convie dans toute son extravagance le public à sa pendaison de crémaillère les 20, 25 et 27 juillet prochains dans le cadre de la 41e édition du festival Juste pour rire, qui se déroulera du 14 au 29 juillet. Photo: Martine Poulin

Caroline Bertrand

10 juillet 2023 à 5h00 - Mis à jour 9 juillet 2023 à 21h04 7 minutes de lecture

Mado Lamotte convie dans toute son extravagance le public à sa pendaison de crémaillère les 20, 25 et 27 juillet prochains dans le cadre de la 41e édition du Festival Juste pour rire, qui se déroulera du 14 au 29 juillet.

Humour, danse, chanson, improvisation : Les Mado shows, présentés gratuitement à l’extérieur, réuniront « tous les talents de Mado », expose en entrevue avec Métro celui qui incarne la reine-mère des drag-queens au Québec depuis 35 ans, Luc Provost.

« C’est une pendaison de crémaillère pas comme les autres, parce que Mado est à la dernière minute, elle n’est pas prête! Elle est ben énervée, elle court, court, court… mais elle trouve le temps de se changer trois ou quatre fois, évidemment! »

Mado a beau être une diva, elle ne déménage pas dans un penthouse! Plutôt dans un appartement sémillant de kitsch, où elle recevra trois convives par soir — dont une date surprise —, qui différeront d’une représentation à l’autre.

Et la grandiloquente protagoniste habitera la scène (et le parterre) à chaque instant.

« Pour ceux qui trouvaient que Mado n’était pas assez présente l’année passée, quand on fêtait ses 35 ans — elle regardait plus qu’elle animait le spectacle —, ils vont être gâtés. »

La gang de Mado

Alors, comment pend-on la crémaillère, chez Mado? « Ce sera fou, bon enfant! »

Les ami.e.s Catherine Ethier, Sam Cyr et Jérémie Larouche viendront faire leur tour pour jaser. L’on verra aussi les « voisin.e.s », soit la designer Marie-Christine Lavoie, Bob le Chef et Josée Lavigueur, qui prodigueront des conseils en matière de déco, de kit de cuisine et d’entraînement maison facile.

Finalement, Mado accueillera sa mystérieuse date du jour… avec qui elle poussera la chansonnette! Un groupe, comprenant le pianiste avec qui la pionnière travaille depuis plus de 25 ans, jouera en direct de son salon. « Des musiciens de la rue que j’ai ramassés », badinera la maîtresse des lieux.

Cette fête « donne le prétexte à plein d’affaires. Ce n’est pas que des tounes pour des tounes ou des monologues pour des monologues; ça s’enchaîne comme une vraie histoire », précise Luc Provost.

Le public de la partie

La flamboyante hôtesse brisera allègrement le quatrième mur en s’adressant au public, au sein duquel elle se faufilera, disséminant ses « demandes spéciales ». « Les gens vont sentir qu’ils font partie du show », indique Luc Provost, qui a par le passé présenté à Juste pour rire le spectacle Mado’s Got Talent, renommé Extravaganza.

Interagir avec le public va de soi pour Mado Lamotte, à la tête depuis 2002 du célèbre cabaret portant son nom dans le Village, royaume festif de la drag qui ne se désemplit pas.

Luc se réjouit d’ailleurs de présenter ses Mado Shows à la lueur du crépuscule, alors qu’il verra les visages souriants de l’auditoire et « les gens qui te font des ta-tas ». « Tu les sens heureux, et tu te dis : “wow, je suis en train de faire de quoi, d’installer du bonheur dans le monde”, affirme-t-il avec émotion. Et ça te donne un boost. »

Les réactions instantanées, son alter ego y carbure. « J’aime marcher sur cette corde raide quand tu ne sais pas toujours si ce que tu dis va passer », explique l’interprète, avant de garantir que « ça va en général très bien ».

Biographie et théâtre

Parlant de carrière, Luc Provost a achevé l’écriture de sa biographie (riche en photos d’archives, dit-il), qui paraîtra l’automne prochain.

S’enchevêtront les voix de Luc et Mado, le premier relatant son cheminement vers la seconde. « Bien des fois, Mado m’interrompt en disant : “Eille, c’est ma vie que t’es en train de raconter là, laisse-moi faire” ou “T’as oublié une anecdote, là, c’est pas comme ça que ça s’est passé” », pouffe l’auteur.

Ceux et celles qui se demandent de quoi pouvait avoir l’air Mado jeune le découvriront dans le livre, qui s’annonce jubilatoire. « Il y en a qui sont ben énervés parce qu’ils m’ont vu à La vraie nature et que, finalement, j’ai pas l’air d’une matante en gars », rigole Luc Provost.

C’est d’ailleurs grâce à son passage à l’émission de TVA animée par Jean-Philippe Dion, où il a confié son désir de fouler les planches différemment, que son automne rimera de surcroît avec théâtre.

Le comédien campera en effet le rôle-titre dans la pièce Hosanna ou la Shéhérazade des pauvres de Michel Tremblay, fusion entre la pièce Hosanna de l’auteur culte, écrite dans les années 1970, et son plus récent roman, La Shéhérazade des pauvres, paru en novembre dernier. Elle sera présentée au Trident, à Québec, du 12 septembre au 7 octobre.

Une interprétation qui exigera de la retenue, tout le contraire de l’excentricité et de l’exubérance propres à Mado. « C’est tout un challenge pour moi de jouer en profondeur et non en surface. Là, je dois être plus introverti », explique Luc au sujet de son personnage, un « ex-travesti » qui racontera son parcours.

Le rôle d’une vie

Luc Provost, qui a étudié en théâtre, se sait prêt à incarner d’autres rôles depuis des années, « mais il n’y a pas d’offres ». « À 25 ans, j’avais l’air d’un enfant de 14 ans », souligne-t-il, replongeant dans ses souvenirs. « J’ai toujours été tout petit, avec une face de bébé, de grands yeux de biche… On ne veut pas t’engager comme Roméo. »

Aujourd’hui, nul doute qu’un Roméo de ce gabarit a le loisir d’exister sur scène. « On est sorti des stéréotypes, ce qui fait du bien », corrobore Luc.

Outre les airs juvéniles de son créateur, reste que Mado a vu le jour avant même que Luc n’achève ses cours et a rapidement occupé une place prééminente dans la vie de ce dernier. Jusqu’à devenir au fil des années « presque une entité en soi » aux yeux du public québécois, relève Luc Provost.

Et depuis les débuts des précurseures que sont Mado Lamotte et Michel Dorion, les drags en ont parcouru du chemin, juchées pour la plupart sur leurs talons surdimensionnés.

« J’ai vu l’évolution se faire depuis que j’ai commencé. Au début, on me regardait comme si j’étais un extraterrestre, et aujourd’hui, on me court après pour des autographes », constate Luc Provost, qui se réjouit que la drag soit enfin considérée comme une forme d’art.

« Maintenant, on peut voir des Rita Gaga, Barbada ou Gisèle Lullaby qui ont autant de succès qu’une Guylaine Tremblay ou une Ariane Moffatt. Qu’une Mona de Grenoble débarque en pleine télé populaire et gagne Big Brother [Célébrités], c’est extraordinaire, parce que ce n’est pas une compétition de drag-queens, ce n’est pas niché. On est enfin considérées comme des artistes. »

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Les femmes du monde s’unissent aux Nuits d’Afrique

Senaya en concert au Festival Nuits d’Afrique en 2021. Photo: Gracieuseté Peter Graham/Nuits d’Afrique

Constance Cazzaniga

12 juillet 2023 à 5h31 4 minutes de lecture

Jusqu’au 23 juillet, Montréal vibre au rythme du Festival international Nuits d’Afrique (FINA), dont la 37e édition a été lancée mardi avec le duo franco-arménien JINJ. Parce que contrairement à ce que son nom peut laisser croire aux néophytes, le festival ne présente pas que des artistes d’origine africaine. Ouverte sur le monde, sa programmation mise sur les musiques afrodescendantes de partout, mais aussi la musique latine.

C’est ainsi que dans la série de six spectacles Femmes du monde, on retrouve entre autres Noé Lira (18 juillet), une Québécoise d’origine mexicaine qui a été nommée parmi les Révélations Radio-Canada 2021-2022, ou encore la Brésilienne Thaynara Perí (20 juillet), qui faisait partie des artistes du tremplin musical les Sily d’Or plus tôt cette année.

La place aux femmes

«Il y avait déjà eu des soirées Rythme au féminin au Balattou, explique à Métro la programmatrice du FINA, Sépopo Galley. Je me suis dit: pourquoi ne pas refaire quelque chose autour des femmes? Parce que c’est vrai que les femmes ne sont pas toujours mises de l’avant. J’avais envie de les faire ressortir.»

La série met également en valeur Senaya (19 juillet), qui fait partie du label de Nuits d’Afrique et qui mélange dans sa musique des influences de la Guadeloupe et du Sénégal, ainsi que la grande Valérie Ékoumé (22 juillet), artiste internationale d’origine camerounaise.

Kandy Guira (23 juillet), que le festival avait reçue il y a quelques années pour Le bal de l’Afrique enchantée, de même que Chipo Nyambiya (21 juillet), que les Nuits d’Afrique ont découverte dans leur Cabaret acoustique au Balattou, complètent cette série.

C’est sans compter d’autres femmes qui font partie des têtes d’affiche du FINA cette année, dont Angélique Kidjo, Sona Jobarteh et Yemi Alade. «Il n’y a pas une parité, mais on essaie d’y tendre», commente Sépopo Galley.

Faire connaître la relève

Le mandat des Nuits d’Afrique est de faire rayonner la musique de partout dans le monde tout en développant la scène locale. Cette scène locale, l’organisation y est connectée à longueur d’année grâce aux Sily d’Or, où 36 groupes tentent leur chance annuellement, et au Cabaret acoustique, deux initiatives au bar Balattou qui permettent de découvrir de nouveaux talents.

«Pendant le festival, on leur donne autant de visibilité que les grands noms internationaux. Ils sont aussi importants pour nous», soulève Suzanne Rousseau, la directrice générale de Nuits d’Afrique. «Je trouve que notre scène locale arrive de plus en plus à un niveau exportable», ajoute celle qui la fréquente depuis près de 40 ans.

Depuis l’an dernier, le volet extérieur du festival a doublé, offrant encore plus de visibilité aux artistes. Avec les travaux enfin terminés à l’esplanade Tranquille, le FINA peut désormais se déployer sur deux scènes dans le Quartier des spectacles, en plus de sa programmation en salle.

Ça, ça veut dire deux fois plus de spectacles extérieurs, dont ceux de la série Femmes du monde, qui se tiennent tous sur la scène Loto-Québec.

«On a aussi tous les à-côtés du festival que les gens aiment beaucoup: les ateliers de danse, les ateliers d’instruments, le marché, les restaurants, les activités pour enfants… Maintenant, on peut s’étendre. Le marché est beaucoup plus aéré, il a plus de décor et de visibilité. Il a toujours été prisé, mais là, on dirait qu’il a pris une valeur ajoutée», conclut Suzanne Rousseau.

Le Festival StreetFood Montréal célèbre la cuisine de rue dans le Vieux-Port

Du 13 au 16 juillet, la troisième édition du Festival StreetFood Montréal accueillera au Quai de l’Horloge, dans le Vieux-Port, la crème des restaurants de Montréal ainsi que des milliers de mordu.e.s de bouffe de rue. Photo: Festival StreetFood Montréal

Caroline Bertrand

13 juillet 2023 à 5h00 3 minutes de lecture

Du 13 au 16 juillet convergeront au Quai de l’Horloge, dans le Vieux-Port, la crème des restaurants de Montréal dans le cadre de la troisième édition du Festival StreetFood Montréal… ainsi que des milliers de gastronomes! Les adeptes de cuisine de rue pourront y déguster une abondance de plats abordables cuisinés par 40 restos de la métropole.

Japon, Corée, Philippines, Vietnam, Mexique, Canada, Laos, Cambodge, Taïwan, Caraïbes, Hawaï, Inde, Iran, Espagne… Le public est convié à se mettre sous la dent des mets aux prix oscillant entre 3 $ et 15 $ provenant de nombreux pays. Et nouveauté cette année : chaque kiosque s’est vu mandaté d’offrir un plat végétarien.

Et parce que la bombance s’accompagne fort bien d’une savoureuse boisson, les cinq bars à cocktails thématiques — saké, gin, caraïbéens, asiatiques et Beer Garden — offriront de quoi ravir tous les palais.

Outre ces plaisirs épicuriens, des jeux gonflables amuseront les enfants, tandis que tous et toutes pourront s’émerveiller devant le feu d’artifice de L’International Loto-Québec qui illuminera la première soirée de l’événement.

L’entrée coûte 3 $, et c’est gratuit pour les enfants de 8 ans et moins.

Quelques plats alléchants de la part du festival

Crème glacée de Ca Lem : mojito, café vietnamien, fraise et litchi, pandan et coco et autres parfums du monde entier
Brochettes de porc BBQ de Cuisine de Manille : brochettes grillées à la perfection dans la sauce secrète du chef Dadao
Ramen volants de La Bêtise : nouilles fantaisistes servies dans un bouillon
Paella de Paella Marisol : plat espagnol débordant de fruits de mer, de viande et de riz aromatisé au safran
Riz gluant à la mangue de Slowlife Thai Desserts : riz cuit dans du lait de coco servi avec des tranches de mangue et de la sauce à la noix de coco
Croffles de Teddy : pâtisserie combinant les couches de beurre d’un croissant et la texture croustillante d’une gaufre
Kogos de Chungchun : pogo à la coréenne fait d’une saucisse ou d’un fromage enrobé d’un en-cas croustillant
Bo La Lot de Saigon : bœuf mariné cuit sur le gril enveloppé de feuilles de lolot parfumées
Arepas de L’Arepa : pâte à la croûte dorée et à l’intérieur moelleux recouverte de garnitures salées
Takoyaki d’Imadake : boulettes de pâte farcies de poulpe garnies de flocons de bonite, d’oignons verts et de sauce

Un festival de la Fierté sous le signe de la sécurité

Le directeur général de Fierté Montréal, Simon Gamache, a présenté officiellement ce matin l’édition 2023 de la Fierté. Photo: Quentin Dufranne / Métro Média

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Quentin Dufranne

26 juillet 2023 à 16h34 - Mis à jour 26 juillet 2023 à 17h05 4 minutes de lecture

Le festival Fierté Montréal se dit prêt à accueillir les festivaliers du 3 au 13 août dans un contexte de hausse de la haine à l’égard des communautés LGBTQ2+. Ottawa a débloqué en juin dernier un fonds d’urgence de 1,5 M$ pour aider les organismes de la Fierté pancanadiens à assurer la sécurité lors des festivités.

Au cours de la dernière année, des attaques à répétition ont visé les communautés de la diversité sexuelle et de genre, notamment les personnes trans et non binaires. En mai dernier, une manifestation anti-drag a eu lieu dans Mercier-Est à l’endroit où avait lieu l’activité de l’heure du conte pour enfants animée par la célèbre drag-queen Barbada.

La moitié du fonds d’urgence débloqué par le gouvernement fédéral est destiné aux trois grandes Fiertés canadiennes, dont Fierté Montréal fait partie. Selon le directeur général de Fierté Montréal, Simon Gamache, l’organisme s’attend à recevoir 250 000 à 300 000 $ du fonds d’urgence.

«Présentement, au moment où on se parle, il n’y a pas de menace particulière, explique Simon Gamache. On porte très attention aux drags et tout ça. On fait plus que présenter un conte dans une bibliothèque, on présente le plus grand festival LGBTQ de la francophonie.»

Simon Gamache suit de très près le déroulement des autres Fiertés dans le pays et se rassure de n’avoir pas encore vu d’incident lors des différents événements. Face à la montée de haine anti-LGBTQ2+, le directeur général de Fierté Montréal affirme toutefois porter «plus d’attention» en vue de l’édition de cette année.

On se prépare tout le temps à ça. Nous sommes des cibles et c’est la raison pour laquelle on fait ça […] Présentement, il n’y a aucune indication qui nous dit que ça va être pire que l’année passée.

Simon Gamache, directeur général de Fierté Montréal

«Le Parc olympique est déjà semi-sécurisé et entouré de béton. Encore cette année, il va y avoir de la sécurité présente, dit-il. Pour le défilé, on travaille avec tous nos partenaires, le SPVM, le SIM, la STM. Tout le monde est là-dessus.»

Des secteurs du Village «davantage scrutés à la loupe»

Comme chaque année, le Village va se retrouver au cœur des festivités de la Fierté. Avec le contexte d’insécurité qui règne actuellement dans le quartier, la Ville de Montréal assure que certaines zones du secteur seront davantage sous la surveillance du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), et ce, pour assurer la sécurité des festivaliers.

«Certains secteurs vont être davantage scrutés à la loupe parce qu’on veut s’assurer que les gens qui viennent pendant la Fierté se sentent en sécurité», explique la conseillère associée à la mairesse et responsable de la réconciliation avec les peuples autochtones, Alia Hassan-Cournol. «Quand on parle de Fierté, on parle de safe space, on parle de se sentir bien parce qu’on veut exprimer qui on est, on veut se sentir fier, et ça, ça ne peut pas se faire sans avoir ce sentiment de sécurité là, alors c’est sûr que la Ville va être au rendez-vous.»

L’élue a conscience du sentiment d’insécurité que peut aussi apporter une présence policière accrue dans le Village pour les personnes des communautés LGBTQ2+ et explique qu’un processus de réconciliation entre Fierté MTL et le SPVM est en cours.

«Il y a un travail de réconciliation entre Fierté Montréal et le SPVM qui est en train de se faire, il y a des discussions entre ces deux entités qui sont en train de se faire, et ça a l’air d’aller bon train», explique Alia Hassan-Cournol.

Les journées communautaires des 11 et 12 août représentent les événements les plus importants qui auront lieu lors de la Fierté. L’organisme compte ainsi sur la présence du milieu communautaire sur place pour intervenir au besoin.

«J’ai confiance aux 200 intervenants sociaux et organismes communautaires qui vont être présents derrière les kiosques pour s’assurer que, si une personne a besoin d’aide, quelqu’un peut agir», explique le responsable des programmes et relations communautaires à Fierté Montréal, Guillaume Perrier.

L’organisme Spectre de rue, qui fait du travail de rue dans le quartier, va mobiliser des intervenants pour s’assurer que la cohabitation se passe bien lors des événements.

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Tapis rouge du Just for Laughs Award Show La crème de l’humour international à Montréal

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Le festival Just for Laughs avait donné rendez-vous à ses têtes d’affiche à l’hôtel Double Tree du centre-ville de Montréal. Avant le lancement des festivités, les humoristes honorés lors de la soirée de remise de prix ont tous défilé sur le tapis rouge.

Plusieurs vedettes internationales de l’humour ont foulé le tapis rouge du Just for Laughs Award Show vendredi, à Montréal.

Publié à 19h00

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Marissa Groguhé
Marissa Groguhé La Presse

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L’acteur Rainn Wilson était du nombre. « Je suis le plus grand fan de Montréal », a dit celui qui participait au festival pour la première fois cette année. « J’aime sa culture, son amour du jazz et de l’humour, sa diversité, son côté bilingue. »

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Invitée d’honneur de la soirée, Quinta Brunson a reçu la plus haute distinction de la cérémonie, soit Humoriste de l’année. Brunson, gagnante de prix Emmy et d’un Golden Globe pour sa série Abbott Elementary, faisait partie des Nouveaux visages de l’humour de Just For Laughs il y a six ans. « J’étais honoré à l’époque, a-t-elle dit. Ça m’avait donné beaucoup de confiance en moi pour continuer à faire ce que je faisais. Revenir et recevoir ce prix aujourd’hui, ça rend mon lien avec le festival encore plus fort. »

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Rainn Wilson a reçu le Comedy Impact Award qui lui a été remis par Oscar Nuñez. Les deux acteurs ont partagé l’écran pendant plusieurs années sur la populaire série The Office. Rainn Wilson s’est dit heureux de pouvoir vivre ce moment avec un membre de sa « famille » de The Office, dont il est très proche. « Après avoir eu, dès le début de ma carrière, un côté comique et un autre dramatique, je suis prêt à laisser aller le côté Shakespeare pour plus de temps sur les planches, improviser et m’amuser », a-t-il également révélé en entrevue sur le tapis rouge.

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Mae Martin, que l’on connaît pour ses spectacles d’humour, mais aussi pour sa série à succès de Netflix Feel Good, faisait également partie des convives. L’humoriste a reçu vendredi le prix de la Star montante de l’humour et présentera ce samedi son propre gala au Théâtre Maisonneuve. « C’est très stressant. Le mot “gala” a une connotation importante. Mais le line-up est super, il est représentatif des gens que j’aime dans le milieu. Je pense que ça va être un beau moment ! »

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Le comédien Ronny Chieng, humoriste de stand-up que l’on a pu récemment voir dans le film de Marvel Shang-Chi et la légende des Dix Anneaux, s’est dit reconnaissant pour le prix de la Révélation qu’on lui a décerné vendredi. « Il était temps », a lancé à la blague l’humoriste qui œuvre depuis maintenant 10 ans dans le milieu.

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Les présentateurs de la soirée étaient également présents sur le tapis rouge du Just for Laughs Award Show. Parmi eux, l’actrice et humoriste canadienne Carolyn Taylor, de la série Baroness von Sketch, qui a remis son prix à Mae Martin, qu’elle connaît « depuis son adolescence ».

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Bert Kreishner a reçu le prix de l’Humoriste de stand-up de l’année, qui lui a été remis par Neal Brennan. L’humoriste et acteur, surnommé The Machine, a donné un spectacle dès le tapis rouge, déboutonnant sa chemise pour les journalistes (il a l’habitude d’apparaître être torse nu, sur scène comme à la télévision).

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Représentant le Québec sur le tapis rouge, Rachid Badouri (notre photo) était également là pour présenter le prix remis à Ronny Chieng. Just for Laughs célèbre sa 41e année d’existence et prendra fin ce samedi avec une dernière série de spectacles intérieurs et extérieurs. « Je regardais Just For Laughs quand j’étais jeune, en Malaisie, a dit Ronny Chieng avant la cérémonie de vendredi. C’était les Olympiques de la comédie pour moi. Y être invité, c’est comme se qualifier pour les Olympiques. On souhaite tous le respect de nos pairs et une connexion à l’histoire de l’humour. Cet évènement permet tout cela. »

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Kendrick Lamar met le point d’exclamation au plus gros Osheaga

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Kendrick Lamar dimanche, à Osheaga

C’est un Kendrick Lamar impérial qui a mis fin au 16e festival Osheaga, le plus achalandé de son histoire. Au total, 155 000 personnes sont venues célébrer la musique pendant trois jours au parc Jean-Drapeau.

Publié à 0h01

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Pascal LeBlanc
Pascal LeBlanc La Presse

Avec une assurance imperturbable, le MC de Compton, en Californie, a pigé dans sa vaste discographie pour livrer succès et morceaux plus récents à une foule monstre déjà énergisée par la performance de Fred again… sur la scène voisine juste avant.

Coiffé d’une casquette des Dodgers de Los Angeles, mais à l’effigie de son entreprise médiatique pgLang, et habillé d’une veste noire, d’un énorme short rose et de Nike Cortez, Kendrick Lamar a frappé fort dès le début avec l’extraordinaire N95 tirée de Mr. Morale & The Big Steppers, lancé l’an dernier. Il a ensuite alterné entre des chansons de cet album, de DAMN. et de To Pimp a Butterfly. King Kendrick a enchaîné avec des pièces du disque qui l’a révélé au grand public : good kid, M.A.A.d city. Les spectateurs, déjà conquis, ont explosé lorsque les notes de Backseat Freestyle ont retenti.

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Kendrick Lamar

Notons que la qualité du son était exceptionnelle. On pouvait reconnaître la musique jouée par de véritables musiciens, mais ils sont demeurés invisibles. Des œuvres murales d’art naïf sur de vastes draps, qui se sont succédé tout le long du spectacle, occupaient tout l’arrière de la scène. Sept danseurs-comédiens habillés de la même façon et portant des masques de Kendrick Lamar ont occupé l’espace de différentes façons – parfois étranges – aux côtés du rappeur.

Après Swimming Pools (Drank) et M.A.A.d city, Kendrick est retourné du côté de DAMN. pour interpréter Loyalty, DNA – notre préférée de la soirée – et Humble.

La performance d’un peu plus d’une heure de M. Duckworth s’est conclue par les favorites Money Trees, Bitch Don’t Kill My Vibe et Alright.

Le rappeur, qui s’est très peu adressé à la foule, a ensuite signé quelques autographes sur des feuilles qu’il a remises à trois spectateurs. « Ces trois personnes ont bien représenté Montréal ce soir. Elles ont chanté chaque mot de toutes les chansons », a souligné Kendrick Lamar avant de clore avec Savior.

Nous avons eu droit à une performance irréprochable, quoique minimaliste, d’un artiste au sommet de son art. La deuxième partie nous a semblé légèrement moins forte, mais c’est possiblement parce que la première nous avait assommé.

« La plus grosse année »

« C’était la plus grosse année en termes de vente de billets depuis le début du festival », a indiqué Nick Farkas, vice-président, programmation, concerts et évènements, chez evenko, lors d’un point de presse dimanche, vers 17 h.

C’est incroyable de voir qu’après 16 ans, le brand est aussi fort. Il y a une énergie cette année que je n’avais pas ressentie depuis longtemps.

Nick Farkas, vice-président, programmation, concerts et évènements, evenko

Les organisateurs ont indiqué que les journées de samedi et de dimanche étaient à guichets fermés, soit 54 000 personnes. Il y en avait 47 000 vendredi. « Même si ce n’était pas complet, c’était l’une des plus grosses journées qu’on n’a jamais eues, précise Nick Farkas. Les têtes d’affiche, c’est un facteur. Le fait que dimanche, on avait Fred again… et Cigarettes After Sex qui ont explosé dans les six derniers mois puis Baby Keem, samedi, qui n’avait jamais joué à Montréal. Le line-up au complet samedi et dimanche était plus fort. En plus, le monde travaille le vendredi, qui d’habitude est moins achalandé. »

Optimisme

Nous avons demandé à Nick Farkas quels étaient ses coups de cœur. « J’ai vu Aysanabee devant 2000 personnes, mais sa voix est hallucinante. C’était vraiment le fun de voir Nelly Furtado, qui est ici depuis deux jours, monter sur les scènes partout. Armani White avec Billie, hier soir, ça, c’est viral. C’est la première fois qu’ils se sont rencontrés. Personne ne le savait, même moi. »

Au sujet de l’avenir du festival au parc Jean-Drapeau, le vice-président programmation est optimiste. « J’ai fait une tournée avec la mairesse [Valérie Plante], hier [samedi]. C’est sûr que le plan, pour l’île au complet, crée des enjeux en termes d’espace, de superficie qu’on peut utiliser, mais la volonté du parc et de la Ville, c’est qu’on travaille ensemble et qu’on trouve des solutions, et c’est exactement ça qu’on a fait cette année. […] Je suis très confiant [pour l’avenir d’Osheaga]. Je suis encouragé de la coopération qu’on a eue cette année. On a eu des années où ce n’était pas toujours facile, mais tout le monde veut travailler ensemble pour la suite. »

Central Cee : rappeur talentueux, mais pas encore un MC

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Central Cee

Central Cee n’a que 25 ans et son répertoire est encore plutôt restreint. Ainsi, pour meubler les 50 minutes prévues pour lui sur la scène de la Montagne, un DJ a réchauffé la foule une bonne quinzaine de minutes avant son arrivée. En entrant sur scène, le Londonien a immédiatement commandé l’attention du public bien compact grâce à son flow incisif et à son regard perçant. Cench pratique le UK drill, une forme de rap au tempo rapide appuyé sur des notes de base très puissantes. Les haut-parleurs d’Osheaga faisaient vibrer le sol et nos cages thoraciques. Déjà bien connu au Royaume-Uni grâce à ses microalbums No Nore Leaks et Split Decision, ce dernier fait en collaboration avec Dave, Oakley Neil H. T Caesar-Su, de son véritable nom, a gagné de nombreux admirateurs à la suite de son récent freestyle avec Drake. En début de parcours, Central Cee a entre autres interprété Little Bit of This et Commitment Issues. Les fans étaient heureux, mais la majorité des spectateurs – nous inclus – trouvait l’ensemble répétitif. Sprinter et surtout Dojo ont plus tard animé tout le monde, mais la fin est arrivée abruptement, alors que l’énergie était à son comble. Le rappeur britannique a un charisme certain, mais on ne lui accorde pas encore tout à fait le titre de maître de cérémonie.

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