Environnement et transition écologique

Et Extreme Heat & Drought !

seche

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Steven Guilbeault bloque par décret le prolongement le prolongement du boulevard Béliveau à Longueuil.

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À 93 ans, il fait don de l’île qu’il a protégée toute sa vie de l’étalement urbain | Radio-Canada.ca

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Un reportage très intéressant sur les tourbières, qui sont des milieux humides présents dans la région montréalaise, mais peu connus.

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C’est révolutionnaire!!!

Edit 16h38

Ajout de l’article de Teslarati

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Article complet ici, ou sur le site de LaPresse

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Avec Legault, pas sure qu’on va reussir à réduire nos émissions du tout

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117 M$ pour la Ville de Montréal et 49 M$ pour celle de Québec

Changement climatique : un financement de 117 millions $ pour Montréal

La Presse canadienne
11 h 48 | Mis à jour à 14 h 16

Le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, a annoncé un financement de 117 millions de dollars à la Ville de Montréal pour soutenir ses efforts de lutte contre les changements climatiques. Une somme dévoilée lundi après-midi sera également octroyée à la Ville de Québec pour les mêmes raisons.

À Montréal, le financement vise trois chantiers, soit : l’électrification des modes de transport, le remplacement de l’énergie fossile par des énergies renouvelables dans les bâtiments municipaux et la prévention des risques liés aux changements climatiques pour les citoyens.

Le ministre Charette en a fait l’annonce lundi matin en compagnie de la mairesse Valérie Plante et de la ministre responsable de la Métropole, Chantal Rouleau.

Électrifier les transports


Voiture électrique à une borne de recharge, Chevrolet Bolt EV
PHOTO : RADIO-CANADA / GUY LEBLANC

Une partie de la somme permettra à Montréal d’installer 800 nouvelles bornes de recharge publiques pour les véhicules électriques d’ici trois ans. La Ville, qui dispose actuellement de 1000 bornes sur son territoire, se rapprochera donc de l’objectif qu’elle s’est fixé d’atteindre 2000 bornes publiques d’ici 2025.

C’est vraiment important si on veut atteindre l’objectif d’avoir près de 50 % du parc automobile électrique d’ici 2030, a déclaré la mairesse Plante.

Décarboniser le parc immobilier

Le financement de la province servira aussi à décarboniser le parc immobilier en effectuant des travaux de conversion dans une quinzaine d’édifices municipaux.

Ça veut dire qu’on veut que nos bâtiments fonctionnent sans énergie fossile, a indiqué la mairesse en soulignant que le secteur des bâtiments est le plus grand émetteur de GES après celui des transports.

On veut éliminer le mazout, le propane et le gaz naturel dans une vingtaine de bâtiments.


Un chantier de construction.
PHOTO : CBC

Le marché Atwater, le Jardin botanique et le Centre opérationnel Nord du Service de police de la Ville de Montréal sont parmi les infrastructures dont les bâtiments seront convertis à l’électricité.

Ces travaux vont nous permettre de réduire nos émissions de près de 10 000 tonnes de CO2 [annuellement] et ça, c’est majeur, a indiqué Valérie Plante, en ajoutant que c’est l’équivalent, en émissions de gaz à effet de serre, du retrait de plus de 3000 véhicules des routes.

Environ 63 millions de dollars du financement de 117 millions de dollars octroyé par la province serviront à décarboniser des édifices, alors que la Ville de Montréal injectera de son côté 28 millions de dollars, une somme qui était déjà prévue pour la conversion énergétique de bâtiments.

Création d’infrastructures vertes

Une partie du financement sera également utilisée pour l’adaptation aux impacts des changements climatiques par la plantation d’arbres, la création d’aménagements visant à protéger les citoyens contre les inondations et les îlots de chaleur et l’installation d’infrastructures vertes.

Par exemple, la Ville compte mettre en place un projet de gestion écologique des eaux de pluie sur l’avenue Papineau, dans le quartier Ahuntsic. L’ aménagement prévoit 23 bassins de rétention d’eau et 15 bassins de rétention végétalisés.

Les bassins de rétention d’eau permettent de réduire les refoulements d’égout et le rejet d’eaux usées dans les cours d’eau lors de fortes pluies et les bassins végétalisés servent d’éponges en absorbant l’eau de pluie. Ce sont des mesures reconnues pour augmenter la résilience et diminuer l’impact des changements climatiques.


Plantation d’arbres
PHOTO : GRACIEUSETÉ:SARGIM

Le financement de Québec permettra également à la Ville de planter 94 000 arbres d’ici 2024.

Je vous rappelle que, dans notre plan climat, c’est 500 000 arbres qui vont être plantés d’ici 2030, a souligné la mairesse.

Le ministre Charette a indiqué que son gouvernement était fier de reconnaître le leadership et de soutenir les efforts de villes comme Montréal, car leurs actions auront un effet significatif sur l’atteinte des cibles du Québec en matière de transition climatique.

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L’UMQ a publié ce matin un guide pour les municipalités avec des exemples de règlementation pour faciliter la transition écologique

Communiqué : https://umq.qc.ca/publication/adaptation-aux-changements-climatiques-lumq-lance-un-guide-a-lintention-des-municipalites/

Adaptation aux changements climatiques –

L’UMQ lance un guide à l’intention des municipalités

Publié le 28 mars 2022

L’Union des municipalités du Québec (UMQ) a dévoilé aujourd’hui le guide « S’adapter au climat par la réglementation ». Ce faisant, l’Union concrétise un engagement phare de la Plateforme municipale Unis pour le climat, lancée en 2021.

Produit en collaboration avec les meilleurs spécialistes dans le domaine, cet outil vise à accompagner les municipalités de toutes tailles et de toutes les régions et à les inspirer dans la mise en place de pistes d’action adaptées à leur milieu, dans le contexte où les changements climatiques transforment de plus en plus le quotidien de la population.

Le guide propose une série de mesures ciblées, axées autour de 10 thématiques et basées sur les meilleures pratiques et initiatives municipales en la matière. Les municipalités ont ainsi accès à des exemples concrets pour agir, par leurs outils d’urbanisme et règlements municipaux, pour :

  • Favoriser la captation de carbone;
  • Diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre (GES);
  • S’adapter aux risques induits par les changements climatiques.

« Cet outil s’inscrit dans la continuité des mesures proposées par l’Union pour soutenir les municipalités dans la lutte et l’adaptation aux changements climatiques. Il s’inscrit en droite ligne de la Plateforme municipale pour le climat, une feuille de route ambitieuse qui propose des solutions novatrices pour réduire notre influence sur l’environnement et accroître la résilience de nos territoires. J’invite l’ensemble des municipalités québécoises à prendre connaissance du guide, à se l’approprier et à l’appliquer chez elles en fonction de leurs réalités et de leurs défis », a déclaré le président de l’UMQ et maire de Gaspé, monsieur Daniel Côté.

« En adaptant rapidement leurs milieux de vie aux changements climatiques, les municipalités peuvent éviter des coûts importants dans les années futures. La réglementation d’urbanisme constitue un moyen efficace, accessible et peu coûteux permettant au milieu municipal de contribuer directement et concrètement à la lutte aux changements climatiques et instaurer de nouvelles pratiques, par exemple en matière de mobilité, de mixité des usages, de construction durable, de plantation d’arbres, de verdissement, d’agriculture urbaine et de préservation des milieux naturels. Grâce à ce guide, les élues et élus pourront agir en tant que leaders et s’inspirer dans la mise en place de mesures adaptées à leur milieu », a ajouté monsieur Martin Damphousse, premier vice-président de l’UMQ, président du Comité sur les changements climatiques de l’Union et maire de Varennes.

Le guide « S’adapter au climat par la réglementation » est disponible gratuitement en ligne sur le site Internet de l’UMQ. Soulignons par ailleurs que l’Union présentera le 13 mai prochain, dans le cadre de ses Assises 2022 à Québec, un grand forum sur le thème « Unies pour le climat : les municipalités aux premières loges », lors duquel les thématiques discutées dans le guide seront à l’ordre du jour. L’UMQ offrira également, le 18 mai prochain, une séance d’information complète sur le guide et son application dans les municipalités, animée par madame Isabelle Laterreur, urbaniste et directrice générale de La Boîte d’urbanisme.

Le Guide « S’adapter au climat par la réglementation» https://umq.qc.ca/wp-content/uploads/2022/03/guideumq-climat-mars2022.pdf

Eh boboy…

Réduction des GES Québec « plus rigoureux » qu’Ottawa, selon Charette


PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

(Québec) Le gouvernement Legault juge sévèrement le plan de réduction des gaz à effet de serre (GES) présenté par le fédéral.

Mis à jour hier à 16h43
Patrice Bergeron La Presse Canadienne

Le Québec a une démarche « mieux financée et plus rigoureuse » que celle du gouvernement Trudeau, selon le ministre caquiste de l’Environnement, Benoit Charette-qui espère néanmoins obtenir l’aide fédérale pour son propre plan.

Québec solidaire a pour sa part soutenu que le gouvernement Legault n’a pas de quoi pavaner, tandis que le Parti québécois (PQ) a dénoncé l’aide fédérale qui continue d’être versée aux pétrolières.

Le Québec consacrera 7,7 milliards sur cinq ans à la réduction des GES, tout en sachant que des efforts supplémentaires restent à déterminer pour atteindre la cible, tandis que le fédéral juge que 9 milliards sur huit ans dans tout le pays suffiront pour atteindre sa cible de réduction, a fait remarquer M. Charette.

« C’est un peu ironique, a-t-il affirmé dans une mêlée de presse à l’Assemblée nationale. Je leur souhaite bonne chance. »

M. Charette a déploré que le plan de son homologue fédéral Steven Guilbeault manque de précision, de même que d’outils pour faire un suivi année après année de la progression des efforts.

L’ambition est « clairement » du côté québécois, a-t-il poursuivi.

Le plan fédéral cible particulièrement l’industrie pétrolière et gazière, qui est pratiquement absente du Québec. Cependant, M. Charette souhaite que le Québec puisse aussi bénéficier des mesures et du financement fédéral pour l’aider à atteindre ses cibles de réduction de GES.

Le ministre espère notamment une aide financière supplémentaire pour les acheteurs de véhicules électriques, alors que le gouvernement caquiste vient lui-même de réduire son soutien à l’achat de ce type de véhicules.

Ottawa prévoit dépenser 1,7 milliard pour élargir un programme d’incitatifs pour les véhicules zéro émission qui vise à réduire leur coût à l’achat.

Rappelons que le Plan vert du gouvernement Legault prévoit de réduire de 37,5 % les émissions de GES d’ici à 2030, conformément aux obligations internationales de l’accord de Paris sur la lutte aux changements climatiques.

Cependant, le plan caquiste est incomplet, puisqu’il comprend des mesures pour atteindre environ 50 % de l’objectif, soit près de 15 mégatonnes de GES sur 29, et reste silencieux sur ce qui doit être fait pour les 50 % restants.

« La fierté du ministre est bien mal placée, le plan de la CAQ n’atteindra même pas la moitié de la cible selon la propre modélisation du gouvernement du Québec, a d’ailleurs commenté la députée Manon Massé, de Québec solidaire (QS). C’est presque gênant de s’en vanter ! »

En vertu du plan climatique fédéral, l’industrie pétrolière et gazière devra réduire ses émissions de GES de 42 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2019.

Selon le Parti québécois (PQ), le plan fédéral est un échec « sur toute la ligne » parce qu’il sert essentiellement à faire payer tous les secteurs pour la pollution du secteur pétrolier.

En outre, il n’y a pas de plafond d’émissions de GES pour le secteur pétrolier, a rappelé le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon.

« On est obligé de lancer 9 milliards d’investissements pour compenser les cadeaux qu’on donne aux pétrolières », a-t-il dit en conférence de presse.

« Je veux que les 2 milliards qu’on envoie en Alberta dans les sables bitumineux soient investis ici au Québec, dans des énergies vertes, dans la transition énergétique. […] Ça devrait être une source de honte pour ceux qui essaient de nous vendre le fédéralisme comme quelque chose d’acceptable sur le plan environnemental. »

Charette devrait pas trop se venter, ça risque de lui revenir en face. Je serais même très discret si j’etais lui parce que son bilan environmental est pratiquement nul en quatre ans, peut être même négatif :sweat_smile: J’oublierai jamais celle la

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Protection des milieux naturels « Fin de la récréation » dans le Grand Montréal

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Parc de la Frayère, à Boucherville, où l’on retrouve des milieux humides

La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) s’apprête à frapper un grand coup en interdisant toute construction dans les boisés et les milieux humides « d’intérêt » sur son territoire. La CMM invoque l’« urgence d’agir » pour ainsi rattraper son retard en matière de protection des milieux naturels.

Publié à 5h00

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Éric-Pierre Champagne

Éric-Pierre Champagne La Presse

La Presse a appris que les élus de la CMM seraient invités à adopter d’ici la fin du mois d’avril un projet de règlement de contrôle intérimaire interdisant pratiquement tous les travaux ou constructions dans les milieux naturels jugés « d’intérêt » par l’organisation supramunicipale. Les habitats d’une espèce menacée, la rainette faux-grillon, seront aussi protégés sur tout le territoire.

La Communauté métropolitaine de Montréal inclut les villes de Montréal, Laval et Longueuil ainsi que 79 autres municipalités, de Mirabel à L’Assomption dans la couronne nord, et de Vaudreuil-Dorion à Contrecœur au sud.

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Massimo Iezzoni, directeur général de la CMM

« Nous sommes actuellement en période de consultation auprès des maires et des MRC, a confirmé à La Presse le directeur général de la CMM, Massimo Iezzoni. Le projet de règlement sera présenté au comité exécutif et au conseil [de la CMM] à la fin d’avril. C’est tout ce que je peux vous dire. »

Le projet de règlement de 28 pages obtenu par La Presse fait la liste des milieux terrestres et humides ainsi que des habitats de la rainette faux-grillon qui seront dorénavant protégés, s’il est adopté. Rappelons qu’en 2018, l’ensemble des boisés de la CMM représentaient 14 % de son territoire. Pour les milieux humides, la proportion était de 4,6 %.

IMAGE TIRÉE DU RAPPORT DE LA CMM

Milieux humides d’intérêt métropolitain selon la première version du projet de règlement, datée du 9 février

Pour Tommy Montpetit, directeur de la conservation à l’organisme Ciel et Terre, à Longueuil, le projet de règlement de la CMM est inespéré. « Il était temps. Ça prend beaucoup de courage de la part de la CMM qui souhaite enfin résister aux pressions de développement, particulièrement pour protéger une espèce menacée comme la rainette. J’espère que tous les groupes environnementaux et les citoyens vont appuyer cette démarche. »

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE

Tommy Montpetit, directeur de la conservation à l’organisme Ciel et Terre, à Longueuil

Le document précise que « les milieux naturels [à l’échelle de la CMM] se fragmentent peu à peu et sont voués à la disparition si rien n’est fait pour les protéger ». Depuis 2012, l’objectif fixé par le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) est de protéger 17 % du territoire d’ici 2031. Or, la CMM stagne à 10,1 % depuis des années.

Une étude récente de Statistique Canada a d’ailleurs révélé que la majorité des grandes villes canadiennes, dont Montréal, avaient perdu des espaces verts entre 2001 et 2019 au profit de l’urbanisation. Or, selon les modélisations du consortium Ouranos, spécialisé dans l’étude des changements climatiques, les températures moyennes dans les villes de la CMM pourraient grimper de près de 6 °C d’ici la fin du siècle.

IMAGE TIRÉE DU RAPPORT DE LA CMM

Milieux terrestres d’intérêt métropolitain selon la première version du projet de règlement, datée du 9 février

Prise de conscience au municipal

Au niveau municipal, de plus en plus d’élus prennent conscience de l’importance de protéger les milieux naturels pour mieux affronter les changements climatiques. Le discours a changé chez les élus, confirment plusieurs intervenants contactés par La Presse.

L’enjeu est important pour les 82 municipalités du Grand Montréal, où l’on retrouve la moitié de la population du Québec. Selon les prévisions démographiques, 530 000 personnes vont s’ajouter d’ici la fin de la décennie, particulièrement dans les banlieues nord et sud, où l’on retrouve la majorité des milieux naturels sur le territoire de la CMM.

Urbanisation du territoire de la CMM de 1984 à 2020

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« Depuis le PMAD, en 2012, on a stagné jusqu’en 2022 avec 10 % de territoire protégé. La planète brûle. Il faut bouger. Ça prend un geste fort dans un moment d’urgence. C’est la fin de la récréation », a indiqué une source à la CMM, qui n’était pas autorisée à parler publiquement du dossier.

Selon cette source, le contexte est favorable à l’adoption d’un tel règlement. De nouveaux maires et mairesses plus sensibles aux enjeux environnementaux ont été élus en novembre dernier. C’est le cas de Catherine Fournier à Longueuil, et de Stéphane Boyer à Laval, mais d’autres aussi dans bon nombre de municipalités de la CMM.

« Nous voyons ça très positivement », affirme l’attaché de presse de la mairesse de Longueuil, Louis-Philip Prévost.

Nous sommes d’accord avec la vision globale, d’autant plus que c’est au cœur des préoccupations de nos citoyens. Les gens nous parlent principalement de logement et d’environnement.

Louis-Philip Prévost, attaché de presse de la mairesse de Longueuil

De son côté, le nouveau maire de La Prairie, Frédéric Galantai, dit avoir bon espoir de voir les élus adopter le nouveau règlement. « La CMM fait preuve de flexibilité, ça apaise les inquiétudes que pourraient avoir certains élus. »

Le cabinet de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a indiqué ne pas vouloir commenter le dossier. Rien n’indiquerait cependant que la métropole s’opposerait au projet.

Vote à la fin d’avril

Une première version du projet de règlement de contrôle intérimaire a été présentée aux élus au début du mois de février. Ceux-ci ont demandé un délai supplémentaire de 30 jours pour l’étudier et proposer des modifications. Une deuxième version datée du 15 mars 2022 est présentement sur la table.

Un vote est prévu au conseil de la CMM lors de sa prochaine réunion, le 28 avril. S’il est adopté, le projet de règlement sera soumis au gouvernement du Québec, qui aura 60 jours pour décider s’il approuve ou non la recommandation des élus.

« Il y a une bonne réaction au gouvernement. Le timing est bon. Ça rejoint des préoccupations communes », précise notre source qui connaît bien le dossier. Avec les élections provinciales, à l’automne, le gouvernement de François Legault prêterait aussi une oreille plus attentive aux demandes des élus de la CMM, dont plusieurs dirigent des villes de banlieue, indique-t-on.

S’il est adopté, le projet de règlement de contrôle intérimaire sera en vigueur tant que la CMM n’aura pas adopté un nouveau PMAD. Un exercice de révision est déjà en cours.

Perturbation et destruction

Depuis plusieurs années, on assiste à la perturbation et à la destruction de milieux naturels, tant en milieu urbain qu’en milieu agricole et [on remarque] que les pressions à l’urbanisation menacent l’équilibre des écosystèmes, le maintien de leur diversité biologique et la survie des espèces fauniques et floristiques qui en dépendent.

Extrait du projet de règlement 2022-96 concernant les milieux naturels à la CMM

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Rainette faux-grillon de l’Ouest

Une petite grenouille sonne l’alarme

C’est un rapport dévoilé en février dernier qui a sonné l’alarme à la CMM. Le document de 70 pages dresse un bilan catastrophique au sujet de huit espèces en situation précaire sur le territoire du Grand Montréal. Le niveau des menaces sur ces espèces et leurs habitats est jugé « très élevé ». Sans surprise, la rainette faux-grillon de l’Ouest figure en tête de liste. Cette minuscule grenouille qui mesure moins de 3 cm a déjà fait l’objet de deux décrets d’urgence au cours des cinq dernières années dans le Grand Montréal. Un premier décret a été annoncé en 2016 afin de protéger l’habitat de la rainette à La Prairie, menacé par un projet immobilier. Un deuxième décret est entré en vigueur l’an dernier, à Longueuil. Le gouvernement fédéral est intervenu pour stopper le prolongement d’un boulevard qui empiétait sur des milieux humides abritant cette espèce.

En savoir plus

6,5 %
    Niveau de connectivité entre les milieux naturels dans le Grand Montréal, en 2010, comparativement à 45 % en 1966

Source : RAPPORT SUR L’ÉTAT DE SITUATION DE HUIT ESPÈCES EN SITUATION PRÉCAIRE SUR LE TERRITOIRE DU GRAND MONTRÉAL
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Lire ça à mon réveil, on dirait presque que je rêve encore. Enfin une excellente nouvelle dans ce domaine où les mauvaises nouvelles sont la norme.

J’espère juste que l’expertise locale sera consultée, pour mieux déterminer les milieux humides d’intérêts et comment mieux les protéger. Le décret fédéral à La Prairie a eu l’effet contraire, les populations de rainettes chutent encore plus.

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Quand on lit un article comme celui-là, on se rend compte que le ministre de l’environnement du gouvernement Legault, avec toute son énorme mauvaise foi, fait définitivement partie du problème et qu’il est totalement indigne de ce ministère :-1:

« Impossible » d’en faire plus

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Benoit Charette, ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques

Le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, juge que le Québec ne peut hausser ses cibles climatiques

Publié à 5h00

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Charles Lecavalier

Charles Lecavalier La Presse

(Québec) Malgré les avertissements des experts du GIEC, le gouvernement Legault n’a aucune intention de hausser les cibles climatiques du Québec et juge que les promesses vertes des partis de l’opposition seraient « impossibles » à tenir. Il pourrait toutefois revoir à la hausse son objectif phare de 1,5 million de véhicules électriques sur les routes en 2030.

« Réduire de 60 % [les émissions de gaz à effet de serre] d’ici 2030, c’est tout simplement impossible, 50 % ce n’est pas davantage possible, et 45 % quand on sait qu’on aura de la misère à atteindre [notre cible de 37,5 %], j’ai hâte de voir la démonstration qu’ils arriveront à faire », lance le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, en entrevue avec La Presse.

À la veille de la publication d’un nouveau rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) – cette fois-ci, sur les solutions pour réussir la décarbonation –, M. Charette sait bien qu’il se fait accuser de ne pas en faire assez. Son gouvernement n’a pas encore déterminé la moitié des mesures qui lui permettront de respecter sa promesse.

Sa stratégie : passer à l’attaque. Ses adversaires politiques de Québec solidaire, du Parti québécois et du Parti libéral ont de l’« ambition sur papier », mais ils devront, dit-il, être plus rigoureux que le ministre de l’Environnement et du Changement climatique du Canada, Steven Guilbeault, lorsqu’ils dévoileront leur plan d’action d’ici les élections générales d’octobre.

Je n’accepterai pas que [les partis de l’opposition] fassent une démonstration comme le fédéral le fait, avec une ventilation qui ne précise pas les montants et les impacts des mesures.

Benoit Charette, ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec

Il estime qu’Ottawa, dans son plan présenté cette semaine, utilise des hypothèses douteuses. Le ministre cite l’exemple de la technologie Elysis, prometteuse, mais expérimentale, qui permet de produire de l’aluminium sans émettre de gaz à effet de serre (GES). « Ils pensent que ce sera déjà déployé à grande échelle en 2030. On ne le comptabilise pas », dit-il.

Mais même s’il se targue d’avoir une démarche plus « appuyée », le ministre Charette ne sait toujours pas comment il parviendra à atteindre sa propre cible. Le Québec émet actuellement 84,3 millions de tonnes (Mt) de GES annuellement (2019), et doit arriver à 53,6 Mt en 2030. Les mesures adoptées par Québec ne lui permettront pas d’atteindre cette cible. « On pense plutôt qu’on va être à 71 Mt », reconnaît le ministre. Il lui reste donc près de 50 % du chemin à faire. Il doit mettre à jour dans quelques semaines son plan pour une économie verte, doté d’un budget bonifié de 7,6 milliards de dollars sur cinq ans.

Meilleurs résultats

Le gouvernement Legault mise principalement sur les technologies et l’électrification pour y arriver. Mais cela semble insuffisant. Les émissions des grands pollueurs industriels font du surplace. La grande entente entre Énergir et Hydro-Québec pour électrifier la chaufferie des bâtiments commerciaux et institutionnels ne permet qu’une réduction de 0,54 Mt d’ici 2030. Et dans le secteur des transports, La Presse a révélé en février que l’objectif de 1,5 million d’autos électriques sur les routes du Québec ne se traduirait dans le secteur des transports que par une baisse des émissions de GES de 13 % par rapport à 1990, très loin de la cible.

Et son renforcement de la norme sur les véhicules zéro émission, qui doit forcer les concessionnaires et l’industrie automobile à offrir davantage de véhicules électriques aux Québécois, n’aura aucun effet réel avant 2029. À ce sujet, M. Charette « évalue très sérieusement » la possibilité que ce règlement soit renforcé, et permette donc d’arriver à de « meilleurs résultats » que ce qui est prévu actuellement.

Mais il a du pain sur la planche. Pour les environnementalistes, la situation est critique. Le Québec doit revoir sa cible à la hausse (- 50 %) et doit aller plus loin de la « carotte » en utilisant des outils réglementaires contraignants pour faire changer les comportements polluants.

Dans le secteur des transports, « l’électrification, ce n’est pas suffisant, il faut décourager l’auto solo », dit Daniel Breton, de Mobilité électrique Canada. Par exemple en encourageant l’autopartage et le covoiturage. Greenpeace souligne que Québec devrait annoncer immédiatement « l’interdiction d’ajout de système de gaz au Québec, comme il l’a fait pour le mazout » et l’abandon du développement de nouveaux prolongements de routes et d’autoroutes.

Plusieurs groupes – qui n’ont pas été consultés pour la mise à jour du Plan pour une économie verte –, comme Équiterre, Nature Québec et Greenpeace, poussent aussi pour une forme de pollueur payeur : taxer les véhicules polluants à l’achat pour financer le transport collectif, par exemple. « Il faut parler d’une taxe kilométrique », explique Marc-André Viau, d’Équiterre. Mais pas question d’emprunter cette voie pour le gouvernement Legault.

Autre aspect : investir « massivement » dans le verdissement et miser sur la politique nationale d’architecture et d’aménagement du territoire pour densifier les cœurs des villes et des villages, note le Centre québécois du droit de l’environnement. Cette stratégie, pilotée par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, doit également être présentée dans les prochaines semaines.

Mais Benoit Charette croit que son gouvernement arrivera à bon port. Et pour ceux qui veulent une cible plus importante, il souligne que « même si le Québec réduisait de 60 % ses émissions, mais que la Chine, les États-Unis, le Brésil et l’Inde ne modifient pas leur approche, ça changera peu de choses ».

En savoir plus

  • 1,5 %

En 2019, les émissions totales de GES au Québec se chiffraient à 84,3 Mt éq. CO2, soit une hausse de 1,5 % par rapport à l’année précédente.

Source : Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques

  • 43,3 %

En 2019, le secteur des transports a généré 43,3 % du total des émissions québécoises. Ce secteur est en hausse de 34,6 % par rapport à 1990.

Source : Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques

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« On a rien fait mais on ne sait plus quoi faire! »

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C’est la parfaite description de l’incompétence. :smile:

Nouveau rapport du GIEC QS demande la démission du ministre de l’Environnement

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Le ministre Benoit Charette affirmait dimanche à La Presse que son gouvernement n’a aucune intention de hausser les cibles climatiques du Québec malgré les avertissements du GIEC, puisqu’il juge que les promesses vertes des partis de l’opposition seraient « impossibles » à tenir.

Benoit Charette « a baissé les bras » en affirmant qu’il est impossible de rehausser la cible climatique du Québec et doit donc démissionner de son poste de ministre de l’Environnement, croit Québec solidaire.

Publié à 17h21

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Charles Lecavalier

Charles Lecavalier La Presse

« Il faudrait qu’il parte. Cet homme-là, Benoît Charette, c’est lui qui a les deux mains sur le volant pour s’assurer que le Québec ne rate pas ses objectifs climatiques, et il est en train de nous dire que c’est impossible d’en faire plus. Il abandonne, il a abandonné la lutte, alors qu’il abandonne son poste de ministre », a lancé en entrevue Émilise Lessard-Therrien, la porte-parole en matière d’environnement du parti de gauche.

Le ministre affirmait dimanche à La Presse que son gouvernement n’a aucune intention de hausser les cibles climatiques du Québec malgré les avertissements du GIEC, puisqu’il juge que les promesses vertes des partis de l’opposition seraient « impossibles » à tenir.

« Réduire de 60 % [les émissions de gaz à effet de serre] d’ici 2030, c’est tout simplement impossible, 50 % ce n’est pas davantage possible, et 45 % quand on sait qu’on aura de la misère à atteindre [notre cible de 37,5 %], j’ai hâte de voir la démonstration qu’ils arriveront à faire », a-t-il dit.

Cette déclaration – faite une journée avant la publication d’un nouveau rapport du GIEC qui souligne que l’humanité doit réduire de moitié les émissions actuelles d’ici 2030 pour atteindre l’objectif de l’Accord de Paris sur le climat – a semé la consternation chez les partis d’opposition

« Il est incapable de se tenir debout devant un gouvernement qui est pro automobile, pro étalement urbain, pro troisième lien, pro stationnement, pro autoroute, ça n’a juste pas de bon sens, il n’est pas capable de se tenir debout pour dire que ça va nous faire rater nos cibles. Il a démissionné, qu’il démissionne », a lancé la députée de Rouyn-Noranda–Témiscamingue.

La libérale Isabelle Melançon décrit M. Charette comme étant un politicien « qui n’est pas capable de s’élever » et qui pratique de la « petite politique ». « Quand j’ai lu sa déclaration dimanche, je suis resté sans mot. C’est irresponsable. Il ne laisse pas d’espoir aux générations futures, c’est gênant », a-t-elle lancé. « Mais je suis plus ou moins surprise, c’est le même gars qui nous dit qu’un tunnel va freiner l’étalement urbain et que c’est écologique, qui nous dit qu’il faut augmenter le taux de nickel dans l’air ou qu’il faut mettre des résidus miniers dans des lacs », ajoute-t-elle.

Le péquiste Sylvain Gaudreault souligne de son côté que « les solutions présentées par le GIEC sont à portée de main et réalistes » « Je ne dis pas que c’est simple, mais le gros message de ça c’est que ça prend de la volonté politique. On sait que la situation est grave, on sait que ça a des impacts majeurs. […] Quand j’entends le ministre dire : on ne peut pas en faire plus, c’est comme s’il baissait les bras. Ce dont on a besoin, c’est de la mobilisation, de la volonté et de l’espoir », déplore-t-il.

Le gouvernement Legault de son côté ne change pas d’avis : pas question de changer la cible du Québec, qui est de réduire d’ici 2030 les émissions de GES de -37,5 % par rapport à 1990. La CAQ met au défi les autres partis [QS : -55 % ; PLQ : -45 % ; PQ : -50 %] d’expliquer comment ils comptent atteindre leurs cibles.

Ceux-ci n’ont pas encore dévoilé l’entièreté de leur plan et attendront à l’approche des élections générales, mais lancent quelques pistes de solutions. Le PQ veut que Québec renonce au troisième lien, augmente ses cibles et ses contraintes pour électrifier les transports, et lance un vaste chantier de rénovation énergétique des bâtiments. Québec solidaire veut interdire la publicité pour les VUS et créer une offre de transport collectif en région et le Parti libéral met de l’avant son projet ECHO tourné vers l’hydrogène vert.

Mais le plus dur sera de changer des habitudes. « Pour que les gens se sentent concernés, il faut qu’on sente que l’État est engagé. Pour la COVID-19 le premier ministre faisait des conférences tous les jours, et on sentait que l’ensemble de l’État était engagé. Là, on ne le sent pas », dit M. Gaudreault.

« Ces changements d’habitude se font lentement. Ce n’est pas au gouvernement de dire combien de fois on peut manger de la viande par semaine. Mais donner de l’impulsion à ce genre de comportement, accompagner des restaurants dans leur offre alimentaire, ça se fait », ajoute la libérale Isabelle Melançon.

De son côté, Émilise Lessard-Therrien souligne que l’État, en coupant dans des services de proximité en région, force les citoyens à polluer. « Dans mon coin, maintenant, nos gens sont obligés de rouler 50, voire 100 kilomètres pour une prise de sang ou un changement de pansements. C’est ce qui arrive quand on coupe dans les services de proximité », dit-elle.

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Par contre, cela changerait quoi d’avoir de hausser les cibles climatiques mais de ne pas pouvoir les atteindre? Combien de fois avons nous entendu des gouvernements avoir des cibles assez élevés mais ne pas les avoir atteint du tout ? Le gouvernement fédéral en est le parfait exemple.

Alors peut-être que l’effort doit venir d’ailleurs, des villes par exemple, ou de nous, la population, qui sommes pas mal responsable de la situation avec notre mode éhonté de consommation.

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@SteveQ Tu as raison, voici un article qui confirme ton opinion:

Nouveau rapport du GIEC Les villes au cœur de la lutte

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

« Les stratégies permettant aux villes établies de réaliser d’importantes économies d’émissions de GES comprennent […] le soutien aux transports non motorisés (par exemple, la marche, le vélo) et les transports en commun », indique le sommaire pour les décideurs, qui totalise 64 pages.

Par où commencer pour réduire de façon importante les émissions de gaz à effet de serre (GES) ? Le plus récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) donne plusieurs pistes. L’une d’elles concerne les zones urbaines, où vit déjà la majorité des habitants de la planète.

Publié à 5h00

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Éric-Pierre Champagne

Éric-Pierre Champagne La Presse

Selon les estimations des experts du GIEC, les villes du monde entier pourraient presque atteindre la carboneutralité en 2050, à condition de se mettre au travail dès maintenant « avec des efforts d’atténuation ambitieux et immédiats, y compris des niveaux élevés d’électrification et une efficacité énergétique et matérielle améliorée », précise-t-on.

Depuis l’accord de Paris, en 2015, les émissions de GES pouvant être attribuées aux zones urbaines ont continué d’augmenter. En 2020, elles représentaient entre 67 et 72 % des émissions mondiales, contrairement à 62 % en 2015. Or, plus de la moitié des habitants de la planète (56,1 %) vivent déjà en zone urbaine, et, selon l’Organisation des Nations unies (ONU), cette proportion passera à 68 % en 2050.

Au Canada comme au Québec, 8 personnes sur 10 environ vivaient en milieu urbain en 2020. Tout près de la moitié de la population québécoise (48 %) habite dans le territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).

Si les villes occupent une place grandissante dans la lutte contre les changements climatiques, c’est aussi parce que le potentiel de réduction des émissions de GES y est immense. Dans son plus récent rapport, le GIEC indique d’ailleurs que les émissions de GES en zone urbaine pourraient diminuer de façon draconienne, passant de 29 milliards à 3 milliards de tonnes en 2050.

Transports et territoire

« Les stratégies permettant aux villes établies de réaliser d’importantes économies d’émissions de GES comprennent l’amélioration, la réaffectation ou la modernisation efficace du parc immobilier, le soutien aux transports non motorisés (par exemple, la marche, le vélo) et les transports en commun », indique le sommaire pour les décideurs, qui totalise 64 pages.

Le rapport souligne également que des changements dans l’aménagement du territoire urbain (densité, connectivité et accessibilité) « en combinaison avec des programmes qui encouragent les changements de comportement des consommateurs (par exemple, la tarification des transports) pourraient réduire les émissions de gaz à effet de serre liées au transport dans les pays développés ».

Ces propositions ont été saluées notamment par Vivre en ville, organisme qui a des bureaux à Québec, Montréal et Gatineau.

Le rapport du Groupe de travail III du GIEC rappelle l’importance cruciale qu’ont les villes dans la lutte contre les changements climatiques. […] Les actions en aménagement du territoire, transports et alimentation pourraient permettre la réduction de 40 à 70 % des émissions d’ici 2050.

L’organisme Vivre en ville, réagissant au nouveau rapport

Le monde municipal attend d’ailleurs avec impatience la nouvelle Stratégie nationale d’architecture et d’urbanisme promise par le gouvernement Legault. Plusieurs intervenants ont réclamé au cours des dernières années un resserrement des règles afin de limiter l’étalement urbain.

Au Canada, les grandes villes font face à plusieurs défis dans un contexte d’urgence climatique. Une étude récente de Statistique Canada a d’ailleurs révélé que la majorité des grandes villes avaient perdu des espaces verts entre 2001 et 2009 au profit de l’urbanisation.

Effets dans la CMM

Invoquant l’« urgence d’agir », la CMM prévoit d’ailleurs adopter le 28 avril prochain un projet de règlement de contrôle intérimaire qui interdirait toute construction dans les boisés et les milieux humides « d’intérêt » sur son territoire.

Au Québec, les villes subiront de plein fouet les effets du réchauffement mondial. Par exemple, selon les modélisations du consortium Ouranos, spécialisé dans l’étude des changements climatiques, les températures moyennes dans les villes de la CMM pourraient grimper d’un peu plus de 3 ℃ d’ici 2050 et de près de 6 ℃ d’ici la fin du siècle.

Selon des calculs de l’Union des municipalités du Québec, les 10 plus grandes villes du Québec auront besoin de 2 milliards de dollars sur 5 ans seulement pour des mesures d’adaptation aux changements climatiques.

En savoir plus

  • 76,6 jours

Nombre de jours qu’il pourrait y avoir par année où la température serait supérieure à 30 °C à Montréal d’ici 2100, selon les modélisations du consortium Ouranos.

source : Ouranos

+6,5 °C

À Kuujjaq, dans le nord du Québec, la température annuelle moyenne pourrait grimper de 6,5 °C.

source : Ouranos