Consommation

à l’émission L’épicerie

Grands formats, grandes économies? | L’épicerie

Vous pensez économiser en achetant de grands formats? Attention! Parfois, les meilleurs prix se cachent dans les petits formats. L’épicerie vous donne des trucs pour faire les choix les plus économiques.

Avec la hausse du prix du panier d’épicerie, tous les moyens sont bons pour faire des économies. Comparer les prix des différentes marques est devenu un réflexe. Mais prend-on toujours le temps de comparer le prix entre les différents formats d’un même produit? Essayez, vous pourriez être surpris.

Patrick Scantland et Evangelina Fernandez, deux entrepreneurs, ont développé l’outil 100 grammes (Nouvelle fenêtre), une plateforme qui permet de repérer les meilleures aubaines de la semaine.

Selon leur analyse, chaque semaine, environ 20 % des produits reviennent moins cher si on achète leur plus petit format.

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Résumé

Supermarchés Des « prix membres » trop proéminents, selon Option consommateurs

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Pour éviter que les clients aient de mauvaises surprises une fois à la caisse, Option consommateurs propose que le prix courant soit indiqué de façon plus proéminente que le prix pour les membres.

Source de « confusion » et d’iniquité à l’épicerie, les « prix membres » sont beaucoup trop proéminents sur les sacs de gruau ou les barquettes de mini-concombres par rapport au prix courant, estime Option consommateurs.

Publié à 3h14 Mis à jour à 6h00

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Nathaëlle Morissette
Nathaëlle Morissette La Presse

L’association qui défend les droits des consommateurs souhaite également que la réduflation, phénomène qui fait en sorte que la grosseur d’une boîte de biscuits, par exemple, diminue, mais que son prix reste intact, soit davantage connue des clients qui sillonnent les allées des supermarchés. À l’instar de la France, les détaillants d’ici devraient clairement l’indiquer sur une affichette lorsqu’un produit subit une diminution de format ou de quantité, mais qu’il conserve son prix de vente.

C’est ce que viendra notamment plaider Option consommateurs ce mercredi à Québec à l’occasion des consultations particulières et des auditions publiques sur le projet de loi 72 intitulé Loi protégeant les consommateurs contre les pratiques commerciales abusives et offrant une meilleure transparence en matière de prix et de crédit.

Déposée il y a quelques semaines par le gouvernement de François Legault, la pièce législative vise à permettre aux consommateurs, étourdis par de nombreuses dépenses, de souffler un peu et d’être mieux informés lorsque vient le temps de laisser du pourboire au restaurant, de comparer les prix en épicerie ou encore de rembourser le prêt de leur voiture. En tout, sept mesures ont été proposées.

S’il salue l’initiative du gouvernement, Alexandre Plourde, avocat pour Option consommateurs, affirme sans détour que le projet de loi manque de « mordant ». C’est également ce qui ressort du mémoire déposé par l’organisme en prévision des consultations.

« Les prix accessibles seulement pour les membres des programmes de fidélisation sont une source de confusion pour les consommateurs, a-t-il affirmé en entrevue mardi, à la veille des audiences. Souvent, ils sont affichés de façon beaucoup plus importante que le prix régulier. [Les clients] en magasin peuvent penser que c’est un produit qui est en solde. Et dans la circulaire, on utilise des couleurs un peu pour masquer le prix régulier », observe-t-il.

Pour éviter que les clients aient de mauvaises surprises une fois à la caisse, Option consommateurs propose que le prix courant soit indiqué de façon plus proéminente que le prix pour les membres. « Ça, c’est un minimum, souligne M. Plourde. C’est sûr qu’on pourrait pousser la réflexion plus loin et se demander si on devrait interdire les prix membres. »

« Or, selon ce qui est proposé actuellement dans le projet de loi [du gouvernement], le prix membres pourra toujours être affiché en caractères plus grands que le prix régulier, pourvu que sa taille ne dépasse pas de 25 % celle du prix régulier, peut-on lire dans le mémoire d’Option consommateurs. Nous craignons donc que cette mesure ne suffise pas à mettre fin à la confusion qu’apportent ces types de prix. »

Réduflation

Qualifiant la réduflation de pratique « préjudiciable », car elle augmente le coût des aliments à l’insu des consommateurs et elle rend les comparaisons de prix plus difficiles, Option consommateurs propose que le Québec emboîte le pas à la France. « Là-bas, le détaillant alimentaire a l’obligation d’apposer une affichette à côté du produit qui a subi une réduction de quantité et qui indique aussi quel est le changement de prix par unité de mesure », explique Alexandre Plourde.

Qu’en disent les détaillants ?

Du côté de l’Association des détaillants en alimentation du Québec (ADA), également appelée à se prononcer à l’occasion des consultations, on se dit « favorable » à un projet de loi visant à mieux informer les consommateurs. Elle émet toutefois plusieurs réserves concernant les nouvelles mesures d’affichage proposées à l’épicerie. Dans son projet de loi, le gouvernement souhaite que les détaillants indiquent si un aliment est taxable ou non. On demande aussi à ce que le prix à l’unité – dans le cas d’achats groupés – soit affiché clairement. Et le gouvernement souhaite que les mêmes unités de mesure soient écrites, pour les produits de même nature, mais de marques ou de formats différents. Pour l’ADA, ces nouvelles informations qui s’ajouteraient aux étiquettes risquent de semer la confusion chez les consommateurs tout en alourdissant la tâche des épiciers.

« Actuellement, une dizaine d’informations sont présentes sur une étiquette de petit format. Chaque changement a une incidence sur la compréhension de l’ensemble de l’information par le consommateur, indique le mémoire de l’ADA. En ce sens, nous suggérons à l’Office de la protection du consommateur de consulter les détaillants en alimentation indépendants, les bannières et toutes les entreprises concernées, non seulement sur le principe, mais principalement sur l’application concrète des changements proposés. »

Les « no-show »

Par ailleurs, bien que le projet de loi ne fasse pas mention des clients défaillants qui n’honorent pas leurs réservations, communément appelés « no-show », Option consommateurs a tout de même profité de l’occasion pour prendre position dans le dossier. Les restaurateurs demandent en effet depuis longtemps qu’on leur donne les coudées franches pour imposer une amende aux clients qui leur posent un lapin. Or, l’organisme de défense des droits des consommateurs s’y oppose.

Bien qu’Option consommateurs reconnaisse que les réservations non honorées puissent causer un préjudice aux restaurateurs, pénaliser le consommateur n’est pas la solution idéale, selon l’organisme. Une demande de confirmation de présence ou de la sensibilisation comptent parmi les initiatives qui pourraient être mises en place par les propriétaires de restaurants, avance Option consommateurs. « Un consommateur peut avoir des raisons tout à fait légitimes d’annuler une réservation, telles que la maladie, un accident, ou tout autre imprévu. En modifiant la loi, nous pourrions ouvrir la porte à des pratiques inéquitables envers les consommateurs, où les commerçants auraient l’occasion de surcharger des consommateurs qui ont pourtant un motif valable de ne pas honorer une réservation », peut-on lire dans le mémoire.

Les consultations qui commencent ce mercredi se poursuivront la semaine prochaine avec l’Association pour la protection des automobilistes, l’Association Restauration Québec (ARQ), l’Union des consommateurs et l’Autorité des marchés financiers.

Je ne comprends pas la crainte quand cette mesure veut juste renforcer la responsabilité des commerçants à afficher le bon prix

Surtout qu’ils n’ont plus à étiqueter chaque produit depuis l’entrée en vigueur de la Loi de l’exactitude des prix il y a plusieurs années

L’article parle de fraude, mais n’explique pas comment elle se fait. Des gens mettent des fausses étiquettes dans les allées, font des fausses captures d’écran de circulaires?

Le nombre de fraudes liées à cette politique, dont sont actuellement victimes environ 44 % des 1000 membres du regroupement, risque aussi d’augmenter si le montant du remboursement est plus élevé, estime-t-on. Sans donner plus de détails, l’ADA a évoqué des « pratiques frauduleuses » liées à la Politique d’exactitude des prix, élaborées par des employés ou des clients.

En vertu du projet de loi 72 déposé le 12 septembre par le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, le montant du remboursement en cas d’erreur de prix sera plus élevé. Un consommateur qui dépose dans son panier d’épicerie un paquet de poitrines de poulet de 750 grammes affiché à 15 $ et qui, une fois à la caisse, réalise qu’on lui facture 19 $ pourra repartir avec sa barquette sans devoir la payer. « En cas d’erreur de prix, un article de 15 $ et moins sera gratuit et un rabais de 15 $ sera offert sur un article de plus de 15 $ », indique le feuillet explicatif du gouvernement.

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Résumé

Les frais d’itinérance des voyageurs canadiens parmi les plus élevés au monde (Toronto) Des experts affirment que les voyageurs canadiens sont aux prises avec des frais d’itinérance sur leurs téléphones cellulaires parmi les plus élevés au monde après des années de hausses de tarifs par les plus grands opérateurs du pays.

Mis à jour hier à 17h48

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Sammy Hudes La Presse Canadienne

Le président de Wall Communications, Gerry Wall, soutient que les tarifs d’itinérance offerts par les plus grands opérateurs canadiens sont « considérablement plus élevés » que ceux des États-Unis et de la plupart des pays européens, en partie parce qu’ils manquent de flexibilité.

« Ils proposent tous ces tarifs par jour, jusqu’à un maximum. Ils proposaient auparavant des forfaits mensuels. Ils ne le font plus », a déclaré M. Wall, dont l’entreprise publie un rapport annuel comparant les prix de la téléphonie et de l’internet au Canada à ceux de ses pairs dans le monde.

Au Canada, il y a eu une réduction de la flexibilité dont disposent les clients en ce qui a trait au nombre de choix d’itinérance auprès de chaque opérateur. Cela s’est érodé.

Gerry Wall, président de Wall Communications

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) en a pris note et a ordonné lundi aux trois grandes entreprises BCE, Rogers Communications et Telus de détailler comment elles prévoient freiner la hausse des frais de téléphonie mobile auxquels les clients font face lorsqu’ils voyagent à l’étranger.

Telus et Bell ont toutes deux augmenté leurs tarifs d’itinérance aux États-Unis et à l’étranger en mars 2023, les clients de Telus payant 14 $ par jour pour l’itinérance aux États-Unis, contre 12 $ auparavant, et ceux qui visitent d’autres destinations étant facturés 16 $, ce qui représente une augmentation de 1 $.

Les utilisateurs de Bell doivent payer 13 $ par jour pour l’itinérance aux États-Unis, contre 12 $ auparavant, et 16 $ dans les autres pays, contre 15 $ auparavant. Rogers facture respectivement 12 $ et 15 $ pour l’itinérance quotidienne aux États-Unis et ailleurs dans le monde.

Il y a environ sept ans, le trio offrait généralement des tarifs d’itinérance aux États-Unis d’environ 7 $ ou 8 $ par jour, a indiqué M. Wall.
Des options « rigides »

Au Canada, il y a eu une réduction de la flexibilité dont disposent les clients en ce qui a trait au nombre de choix d’itinérance auprès de chaque opérateur. Cela s’est érodé.

Gerry Wall, président de Wall Communications

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) en a pris note et a ordonné lundi aux trois grandes entreprises BCE, Rogers Communications et Telus de détailler comment elles prévoient freiner la hausse des frais de téléphonie mobile auxquels les clients font face lorsqu’ils voyagent à l’étranger.

Telus et Bell ont toutes deux augmenté leurs tarifs d’itinérance aux États-Unis et à l’étranger en mars 2023, les clients de Telus payant 14 $ par jour pour l’itinérance aux États-Unis, contre 12 $ auparavant, et ceux qui visitent d’autres destinations étant facturés 16 $, ce qui représente une augmentation de 1 $.

Les utilisateurs de Bell doivent payer 13 $ par jour pour l’itinérance aux États-Unis, contre 12 $ auparavant, et 16 $ dans les autres pays, contre 15 $ auparavant. Rogers facture respectivement 12 $ et 15 $ pour l’itinérance quotidienne aux États-Unis et ailleurs dans le monde.

Il y a environ sept ans, le trio offrait généralement des tarifs d’itinérance aux États-Unis d’environ 7 $ ou 8 $ par jour, a indiqué M. Wall.
Des options « rigides »

Le CRTC a noté qu’à part ces montants, les voyageurs canadiens sont aux prises avec des options d’itinérance « rigides ». L’organisme de réglementation affirme que la plupart des consommateurs ne peuvent pas choisir des forfaits adaptés à leur utilisation et à la durée de leur voyage, contrairement à la situation de voyageurs d’autres pays, notamment des États-Unis, de l’Australie et de l’Allemagne.

« Cela signifie que les Canadiens doivent habituellement payer les mêmes frais quotidiens lorsqu’ils ont recours à un service d’itinérance, peu importe leur utilisation », a déclaré le secrétaire général du CRTC, Marc Morin, dans une lettre aux sociétés de télécommunications.

« Les Canadiens paient souvent des frais d’itinérance qui dépassent de loin les frais que les fournisseurs canadiens paient aux entreprises étrangères pour assurer leur connectivité. Ces tarifs peuvent entraîner une situation où un voyage d’une semaine à l’étranger fait doubler la facture mensuelle d’un consommateur », a-t-il ajouté.

L’examen de l’organisme de réglementation s’est basé sur des informations confidentielles provenant d’entreprises canadiennes de téléphonie mobile, ainsi que sur des études et des informations publiques sur l’itinérance.

L’une de ces études, menée par Networks, Economics & Strategy et disponible sur le site web du CRTC, a indiqué que les tarifs d’itinérance canadiens se situaient dans la moyenne par rapport à ceux de l’Australie, du Japon et des États-Unis pour une utilisation allant jusqu’à trois jours.

Cependant, pour une utilisation dépassant trois jours, les tarifs d’itinérance canadiens « sont généralement parmi les plus élevés », conclut le rapport.

Il indique que les opérateurs d’autres pays offrent diverses options, notamment des forfaits d’itinérance qui précisent l’utilisation maximale des minutes d’appels, des messages texte ou des données – soit en combinaison, soit pour des services individuels – sur un certain nombre de jours. Au Canada, les fournisseurs de services sont tenus de plafonner les frais d’itinérance de données à 100 $ par cycle de facturation mensuel, à moins que le client n’accepte explicitement de payer plus.

Pour accroître les options des clients canadiens, a affirmé M. Wall, les entreprises pourraient proposer des forfaits d’itinérance hebdomadaires ou mensuels plutôt qu’un tarif fixe quotidien.

Il a ajouté que les fournisseurs canadiens pourraient également proposer des forfaits de téléphonie mobile qui incluent déjà les frais d’itinérance — un modèle qui a été adopté par Freedom Mobile de Québecor avec son forfait « Roam Beyond ».

« C’est quelque chose que les entreprises américaines font depuis plus d’une décennie, a déclaré M. Wall. Cela dépend des besoins du client. Pour quelqu’un qui va passer plus d’un mois aux États-Unis […] il va certainement en bénéficier. »

Bell, Rogers et Telus n’ont pas fait de commentaires mardi lorsqu’on leur a demandé quelles mesures elles envisageaient de prendre pour réduire les frais d’itinérance.

Les grandes entreprises de télécommunications ont jusqu’au 4 novembre pour répondre au CRTC, qui a prévenu qu’il lancerait une audience publique formelle sur la question s’il « constate que des mesures concrètes ne sont pas prises ».

Résumé

Qualinet ne peut avoir de chèque en blanc

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Convaincu que Qualinet a développé un modèle d’affaires qui contrevient à une série de règles et de lois, un avocat a demandé à la Cour supérieure d’autoriser une action collective.


Marie-Eve Fournier
Marie-Eve Fournier La Presse

Quand il y a deux pieds d’eau dans son sous-sol, on veut régler ça au plus vite. Si bien qu’on prend rarement le temps de faire le tour des entreprises de nettoyage après sinistre pour obtenir des soumissions et négocier les prix. Mais l’urgence ne permet pas à Qualinet de facturer ce qu’elle veut, quand elle veut.

Publié à 2h38 Mis à jour à 6h30

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« lls profitent de personnes en situation de vulnérabilité et de désespoir » pour facturer des montants surprises « exorbitants », croit l’avocat Joey Zukran, du cabinet LPC.

Convaincu que Qualinet a développé un modèle d’affaires qui contrevient à une série de règles et de lois, il a demandé à la Cour supérieure d’autoriser une action collective. Sa requête a été déposée dans les dernières heures au palais de justice de Montréal. Il demande notamment l’annulation des contrats conclus depuis le 7 octobre 2021 et l’imposition de dommages punitifs de 1000 $ par client.

Le nombre de Québécois concernés par cette action devrait se compter en dizaines de milliers. Sur Facebook, Qualinet a mentionné avoir traité 7000 dossiers uniquement dans la région de Montréal entre le 9 août et le 4 septembre derniers.

Joey Zukran voit plusieurs problèmes dans la façon dont l’entreprise mène ses affaires.

À titre de commerçant itinérant, Qualinet doit faire signer un contrat à ses clients sur lequel figure le montant total des services qui seront rendus, donne-t-il en exemple. Or, elle leur fournit plutôt une liste de prix que l’avocat décrit comme un « menu avec 50 différentes choses ». Ce n’est qu’une fois les travaux terminés que le client découvre la facture finale.

Cette façon de faire contreviendrait à l’article 58(g) de la Loi sur la protection du consommateur (LPC). « Ils savent combien de personnes et d’équipements envoyer, alors ils devraient savoir plus ou moins combien ça va coûter. Ils ne peuvent pas avoir un chèque en blanc », martèle Joey Zukran. D’ailleurs, l’entreprise avait écopé en 2018 d’une amende de 5302 $ après avoir contrevenu à cet article précis de la loi et d’autres.

Mais n’est-il pas difficile d’évaluer l’étendue des dégâts et des travaux à faire en pleine crise quand la situation peut encore évoluer ? Non, ont déjà tranché au moins deux juges de la Cour du Québec.

« Qualinet a l’habitude de tels dégâts et de l’avis du Tribunal elle peut évaluer à l’avance, même approximativement, le nombre de jours requis pour assécher l’eau, ainsi que le nombre de séchoirs qui seront installés », avait par exemple écrit la juge Sylvie Lachapelle.

Ce n’est pas ce qui est arrivé à des victimes de l’inondation survenue à Baie-Saint-Paul le 1er mai, comme en témoigne un reportage de Radio-Canada. Des clients de Qualinet y dénonçaient le montant élevé de leur facture reçue après les travaux de nettoyage. Ils ne s’attendaient pas du tout à y voir des sommes de 7000 à 14 000 $.

L’un d’eux a raconté avoir hélé un représentant de l’entreprise qui arpentait les rues inondées et signé rapidement un contrat sans avoir demandé de soumission. Le lendemain, deux techniciens ont enlevé la boue de son sous-sol et désinfecté les lieux. Le travail a duré une journée. Un technicien est ensuite passé pour effectuer un test d’humidité. Sa facture : 8000 $.

« On n’était pas là pour profiter des gens, loin de là », s’était défendu le directeur des opérations de Qualinet, Roger Vigneault1.

Le sentiment d’urgence ne justifie pas tout. Une entreprise peut toujours prendre quelques minutes pour écrire un devis, insiste Joey Zukran. « Qualinet, ils attrapent des gens qui sont vulnérables dans un moment de désespoir. Mais ce ne sont pas des pompiers, des policiers ni des plombiers qui vont fermer les valves. Quand ils arrivent, les dommages sont déjà là. Ils viennent pour nettoyer. À cette étape, il n’y a pas d’urgence. »

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Me Joey Zukran, du cabinet LPC Avocats

L’avocat qui se spécialise dans les actions collectives trouve choquant que Qualinet ait engagé 593 actions judiciaires au fil des ans. Il qualifie l’entreprise établie à Québec de « procédurière » et écrit que son « modus operandi consiste à envoyer des lettres d’huissier à ses clients et à les poursuivre en justice, tout en sachant pertinemment que leurs contrats ne sont pas valables ».

Dans Charlevoix, des clients ont sursauté en voyant des « frais d’administration » de 10 % et des frais « de profit » de 8 % sur leur facture. Avec raison, croit Joey Zukran, puisque l’article 224c) de la LPC interdit la tarification fragmentée. En d’autres mots, les commerçants ne peuvent exiger un prix supérieur à celui annoncé en ajoutant des frais. Il s’agit d’ailleurs d’un élément mentionné dans la demande d’action collective. Qualinet continuerait par ailleurs à facturer des intérêts de 2 % par mois sur les soldes impayés, ce qui serait illégal en vertu de la Loi sur l’intérêt, selon LPC Avocats. Au moins deux jugements de la Cour du Québec, rendus en 2022 et 2023, mentionnent l’illégalité de cette pratique qui fait en sorte que le client « paie un intérêt sur l’intérêt de 2 % », avait noté la Juge Suzanne Paradis. Depuis, selon Joey Zukran, Qualinet utilise plutôt l’expression « frais administratifs », mais cela ne rend pas ces frais « moins illégaux ».

Je n’ai pas réussi à parler au président-fondateur de Qualinet, Éric Pichette, pour connaître sa réaction à cette nouvelle procédure judiciaire qui sera sans doute très suivie étant donné le montant des factures en cause. Parlant de factures, celles-ci sont parfois épongées en grande partie par Québec, qui se retrouve ainsi concerné par l’affaire.

Espérons que cela lui donne l’idée de se pencher sur les pratiques de l’industrie du nettoyage après sinistre pour mieux l’encadrer, comme il l’a déjà fait avec les garagistes, obligés de rédiger un devis pour toute réparation de plus de 100 $. Cette réflexion est d’autant plus nécessaire que les changements climatiques et les dégâts d’eau provoqués par des ruptures de canalisation se multiplient.

1. Voyez le reportage de Radio-Canada Consultez le site du cabinet LPC Avocats

L’organisme Équiterre propose d’obliger les fabricants à indiquer sur leurs appareils électroniques et électroménagers si ceux-ci sont fiables ou réparables, suivant un indice dit de « durabilité ».

« Ça serait bon pour notre portefeuille, bon pour notre économie locale en encourageant les PME du milieu de la réparation et, en plus, ce serait bon pour l’environnement. Qu’est-ce qu’on attend ? », lance Amélie Côté, porte-parole d’Équiterre.

Plus concrètement, cet indice se présenterait sous la forme d’une note (de 1 à 10, ou de A à E), assortie d’un code de couleur.

La note serait attribuée en fonction de plusieurs paramètres, pondérés selon leur importance. L’objet est-il fiable, de qualité, résistant à l’usure ? Demande-t-il de la maintenance ? Peut-on l’améliorer, le mettre à jour ? S’il doit être réparé, est-il facilement démontable ? Ses pièces détachées sont-elles accessibles sur le marché ? La grille de notation pourrait s’adapter selon le type d’objet considéré.

Afin de remédier à cette situation, Équiterre dévoile mardi un rapport dans lequel l’organisme préconise la mise en place d’un indice de durabilité. « Il faut que les gens aient accès à de l’information leur permettant de savoir si leurs achats sont des investissements fiables », estime Mme Côté.

À quoi pourrait ressembler un tel indice ? Il pourrait prendre la forme d’une étiquette sur laquelle figurerait une note sur 10 (ou de A à E) évaluant le degré de durabilité du produit, illustre Équiterre dans son rapport. La note du produit pourrait aussi être associée à un code de couleur pour permettre au client de repérer l’information plus rapidement et plus facilement.

Pour la méthode de calcul, Équiterre donne en exemple le cas de la France, qui a mis en place un indice de réparabilité depuis 2021.

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Une mesure grandement souhaitable mais qui demanderait du courage politique. Donc oublions l’idée tant que la CAQ sera au pouvoir.

Comment ça fonctionne ?

Les commerçants affichent sur Too Good To Go des paniers surprises à un prix équivalant environ au tiers de la valeur habituelle des produits qu’ils contiennent. Le contenu exact n’est pas précisé, ce qui allège la tâche des commerçants et leur permet d’afficher à l’avance des paniers qui pourront réellement accueillir leurs invendus en fin de journée.

Chaque panier appartient cependant à une catégorie de produits, par exemple « viennoiseries », « repas » ou « épicerie ». D’autres étiquettes peuvent s’ajouter à la description, par exemple pour préciser qu’un panier est végétarien.

Les utilisateurs peuvent voir les paniers affichés dans un périmètre géographique donné et les réserver. Suffit ensuite d’aller les chercher à l’heure indiquée.

D’autres applications antigaspillage sont offertes au Québec, par exemple Flashfood, FoodHero ou encore Sauvegarde. Too Good To Go est la seule à comprendre une communauté Facebook aussi dynamique, selon nos observations.


PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE
« À partir du moment où l’on feuillette les circulaires pour planifier ses achats, on serait un peu fou de ne pas profiter de l’analyse gratuite des rabais », écrit notre chroniqueuse.

Les supermarchés peuvent désormais aspirer à créer des circulaires dignes de Nadia Comăneci, avec uniquement des rabais méritant la note de 10/10.

Difficile de dire à quel point ils seront motivés à y parvenir, mais quoi qu’il en soit, ces scores ont l’avantage de permettre aux consommateurs de découvrir facilement à quel point le prix d’un aliment est alléchant. L’idée est celle de l’entreprise québécoise Glouton.

Son nouvel outil gratuit permet de feuilleter les circulaires des grandes chaînes de supermarché et d’identifier les meilleures aubaines grâce à un score sur 10. Les notes parfaites sont très nombreuses dans les pages frontispices des circulaires, mais on y voit aussi des 8 et des 9. Au fil des pages, les notes diminuent.

Glouton a toujours identifié les meilleurs rabais de la semaine au moyen de son algorithme sophistiqué et créé des listes. Mais l’intégration de ses évaluations directement dans les circulaires est toute récente.

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Résumé

Adoption du projet de loi 72 Pour que les consommateurs y voient plus clair, rapidement

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

La nouvelle loi prévoit un resserrement des règles de crédit – par exemple, un prêteur ne peut pas ajouter des frais « d’adhésion et de renouvellement » qui n’étaient pas compris dans le calcul du taux de crédit au départ dans une option de crédit variable.

Le projet de loi 72, qui vise à simplifier la vie des consommateurs et à encadrer certaines pratiques commerciales, a été adopté à l’unanimité jeudi dernier.

Publié à 1h30 Mis à jour à 7h00

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Stéphanie Bérubé
Stéphanie Bérubé La Presse

Certaines dispositions de cette Loi protégeant les consommateurs contre les pratiques commerciales abusives et offrant une meilleure transparence en matière de prix et de crédit sont déjà en place*.*

D’autres mesures, dont on a beaucoup parlé lors du dépôt du projet de loi, au mois de septembre dernier – touchant les pourboires et l’affichage en épicerie, notamment –, seront en vigueur dans six mois pour permettre aux commerçants d’adapter leurs pratiques*.*

« L’adoption de ce projet de loi et les nouvelles mesures qu’il prévoit permettront de simplifier la vie des Québécois dans leur quotidien, que ce soit au restaurant, à la station d’essence, à leur institution financière, à l’épicerie ou encore chez le concessionnaire », a indiqué le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, responsable de la protection des consommateurs.

En effet, cette loi contient de multiples ramifications.

Parmi les mesures qui entrent en vigueur dès maintenant, celles qui encadrent les pratiques de certains types de commerce itinérant, un secteur qui fait souvent l’objet de plaintes auprès des associations de consommateurs, signale Charles Tanguay, porte-parole de l’Office de la protection du consommateur.

Certains commerçants malhonnêtes utilisent toutes les techniques possibles pour enfermer les consommateurs dans des contrats. Pour des thermopompes, par exemple, ou des panneaux solaires.

Charles Tanguay, porte-parole de l’Office de la protection du consommateur

Charles Tanguay précise : des promesses d’économie d’énergie sont souvent utilisées pour lier les consommateurs à des contrats contraignants. Ces pratiques touchent une population vulnérable, moins bien renseignée, qui tombe dans le panneau en signant des contrats bien au-delà de leur réelle valeur.

Il n’est donc plus possible pour un vendeur qui cogne à votre porte de vous offrir des contrats de vente ou de location d’appareil de chauffage ou de climatisation, ainsi que des services d’isolation ou de décontamination.

Mais attention : le concept de commerce itinérant s’applique aussi aux offres en ligne, par l’entremise des réseaux sociaux, où on vous propose de faire une visite à la maison pour évaluer in situ les conditions de votre domicile.

Dans les pires scénarios, des représentants montrent des photos de moisissures au futur client, alors que les photos n’ont pas réellement été prises sur leur toit ou dans leurs combles, relate Charles Tanguay.

Comme pour toutes les nouvelles dispositions de la loi, un consommateur qui est témoin d’une infraction peut porter plainte à l’Office de la protection du consommateur.

Crédit éclairé

La nouvelle loi prévoit aussi un resserrement des règles de crédit – par exemple, un prêteur ne peut pas ajouter des frais « d’adhésion et de renouvellement » qui n’étaient pas compris dans le calcul du taux de crédit au départ dans une option de crédit variable. Concrètement, au moment de signer un contrat, le client doit avoir en main les vraies données.

« Ça vise à répondre aussi à des pratiques de certains prêteurs – que l’on appelle prêteurs sur salaire ou industrie parallèle du prêt, qui font des prêts très coûteux en dehors des institutions financières régulières », dit Charles Tanguay, qui précise que ces prêteurs ont de nombreuses astuces pour soustraire des frais du taux de crédit.

« On vient fermer cette porte-là », tranche Charles Tanguay, qui ajoute que c’est aussi la fin pour les frais d’endossement.

Le crédit est également sous surveillances chez les commerçants automobiles. La nouvelle loi demande plus de transparence au moment du refinancement, afin que les propriétaires de véhicule prennent leurs décisions en toute connaissance de cause. Et les détaillants ne peuvent plus facturer des frais, autres que la valeur résiduelle, lors du rachat d’un véhicule en fin de bail.

Trois mesures entrant en vigueur le 7 mai 2025

À l’épicerie

Êtes-vous membre du programme de fidélité ? Non ? Donc vous ne paierez pas le prix affiché en gros pour votre soupe poulet et nouilles. Vous achetez seulement un carton de jus ? Malheureusement, on vous annonce bien en évidence combien il faut payer pour trois contenants. Ces pratiques ne seront plus possibles. Le détaillant devra indiquer clairement si le produit est taxable, quel est son prix à l’unité et quel est son prix pour les « non-membres ».

Au restaurant

On devra désormais vous présenter votre note avant les taxes afin que vous puissiez calculer le pourboire que vous souhaitez ajouter sur la valeur du repas. On demande aussi de présenter les options de pourboire « de manière neutre et uniforme ». Le client doit aussi pouvoir choisir d’ajouter un montant fixe, facilement.

Au magasin

Si vous choisissez un produit et que le prix qu’on vous demande à la caisse n’est pas celui qui était affiché en magasin, le détaillant doit respecter la politique d’exactitude des prix. Actuellement, vous ne paierez pas votre achat si le produit est d’une valeur de 10 $ ou moins – et vous obtiendrez un rabais de 10 $ pour tout produit de valeur supérieure. La nouvelle loi hausse le seuil à 15 $.

Résumé

Du saumon d’élevage d’ici bientôt dans votre assiette

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Au Canada, la majeure partie de l’aquaculture est faite en Colombie-Britannique, et le saumon est la principale production.

Une nouvelle vague d’aquaculture se lève sur le Québec, avec d’ambitieux projets de fermes dans des régions que l’on n’associe pas naturellement à la production commerciale de poisson, le Pontiac ou la Haute-Mauricie.

Publié à 1h13 Mis à jour à 5h00

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Stéphanie Bérubé
Stéphanie Bérubé La Presse

« On voit que l’avenir de cette industrie va se faire dans des installations sur la terre », explique Cameron McDonald, président de Nayad Aquaculture. L’entreprise, qui fait aussi de l’aquaculture dans les Maritimes, développe à La Tuque un projet de ferme de truites arc-en-ciel qui aurait une capacité annuelle de 2000 tonnes, dans sa première phase.

En Outaouais, c’est plutôt une production de saumon en circuit fermé qui veut s’implanter sur la terre ferme près d’une ancienne usine de pâtes et papiers, à Litchfield, une petite municipalité située à une centaine de kilomètres de Gatineau. Production annuelle projetée : 12 000 tonnes.

Samonix vient de déposer un avis de projet au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs qui doit l’évaluer et l’autoriser. Preuve d’un certain engouement, le ministère doit étudier une autre demande de ferme de saumons, à Baie-Trinité, sur la Côte-Nord, sur le site d’une ancienne scierie. Ce projet est plus ambitieux encore puisqu’il prévoit, à terme, une production annuelle de 30 000 tonnes de saumon de l’Atlantique.

Mathieu Farley, qui a fondé Samonix, travaille avec des partenaires scandinaves qui ont les fonds et l’expertise nécessaires pour mener à terme une entreprise de cette envergure. Ce comptable de formation a travaillé sur le développement de ses plans six ans avant de les présenter pour approbation, le mois dernier.

La rigueur est essentielle, car d’autres projets d’aquaculture annoncés n’ont toujours pas vu le jour ou ne le verront jamais.

C’est le cas de cette usine de truites arc-en-ciel de Bécancour, Wôlinak Aquaculture, qui est tombée à l’eau.

En Gaspésie, le projet de ferme de truites sur l’ancienne piste de course de chevaux de Bonaventure prend plus de temps que prévu initialement, mais est toujours vivant, nous confirme la municipalité.

« Des projets ont été abandonnés parce que les gens espèrent avoir des autorisations rapidement et croient que ça va être simple », maintient Mathieu Farley, qui est désormais bien au fait que ça ne le sera pas.

Si son entreprise obtient toutes les autorisations, la construction des installations pourrait commencer en 2027 pour une production trois ans plus tard, au mieux. Le poisson sera abattu et transformé en filets sur place. Éventuellement, Samonix pourrait même faire du saumon fumé, du gravlax…

Une nouvelle technologie

Plusieurs raisons peuvent expliquer les échecs de certains projets et la lenteur du développement de l’aquaculture terrestre ici.

Selon Céline Audet, professeure émérite de l’Institut des sciences de la mer de Rimouski, la technologie a évolué et peut désormais rendre un projet terrestre rentable, ce qui était pratiquement impossible jusqu’à récemment.

Les systèmes en circulation sont de nouvelles façons de produire sur terre. On n’a pas besoin de pomper notre eau ni de faire de grosses décharges d’eau. C’est une nouvelle technologie qui arrive.

Céline Audet, professeure émérite de l’Institut des sciences de la mer de Rimouski

Le fondateur de Samonix tient le même discours : « Le futur de cette industrie-là va venir de ceux qui auront pris le temps de développer des installations qui utilisent des technologies à circulations intensives », dit Mathieu Farley, qui croit aussi que les fermes sur la terre font partie de l’avenir d’une aquaculture responsable : on utilise moins d’eau, elle est traitée plus efficacement et les déchets peuvent être valorisés sur place. Les poissons n’ont pas besoin d’antibiotiques. Les plans d’affaires de ces entreprises doivent inclure la provenance des œufs, un enjeu en soi, et le type d’alimentation de ces poissons carnivores – des projets réellement écoresponsables devront en tenir compte, note Céline Audet.

Selon cette professeure spécialiste de l’aquaculture, un plan bien ficelé doit aussi définir le marché visé par le producteur pour ces poissons locaux.

Autant Samonix que Nayad visent d’abord le Québec, avec un développement vers le Sud. La prétention est d’aller gruger une part à l’importation qui domine largement les comptoirs des poissonniers.

À huit heures de route de notre site, il y a environ 280 000 tonnes de saumon consommées annuellement. De ces 280 000 tonnes, il y en a à peu près 240 000 tonnes qui ne viennent pas du Canada.

Mathieu Farley, fondateur de Samonix

Le Canada est un grand importateur de saumon du Chili, mais notre plus grand fournisseur de poissons et fruits de mer demeure les États-Unis (36 %).

Reste la question de l’acceptabilité sociale à laquelle devront se frotter ces entreprises qui veulent produire des poissons en grands volumes – contrairement à d’autres piscicultures commerciales déjà présentes au Québec, mais qui font des volumes beaucoup plus modestes.

À Litchfield, Mathieu Farley assure que les discussions avec le voisinage et la municipalité se passent bien, jusqu’à présent.

« Quand on comprend la manière dont on s’approvisionne en saumon aujourd’hui au Québec, au Canada ou même en Amérique du Nord, on réalise qu’on vient régler beaucoup de problématiques causées par cet approvisionnement-là : 100 % du saumon de l’Atlantique qui est consommé à l’épicerie est du saumon d’élevage en milieu marin », dit Mathieu Farley.

La clé du succès de ces systèmes d’aquaculture en recirculation est un traitement d’eau plus efficace. La professeure Céline Audet rappelle qu’avec des circuits fermés, l’utilisation d’eau est également restreinte et les déchets métaboliques peuvent être bien gérés.

« Je pense que ce qu’on va voir dans le futur, et peut-être dans un proche futur, va être très différent de ce qu’on voyait en aquaculture il y a quelques années. Ça va vraiment être autre chose. Parce qu’on a identifié les problèmes et on essaie d’y remédier », indique Mme Audet.

Le président de Nayad Aquaculture va plus loin : le Québec est un possible eldorado pour cette industrie. « Le principal marché d’exportation de fruits de mer est juste au Sud, dit Cameron McDonald. La qualité de l’eau est incroyable et nous avons le meilleur système énergétique en Amérique du Nord, de l’hydroélectricité produite d’une manière renouvelable. » Nayad espère pouvoir entamer la construction de ses installations à La Tuque l’année prochaine.
En savoir plus

84
    Il y a au Québec 84 entreprises détentrices d’un permis d’aquaculture commerciale en milieu terrestre. En quantité, la truite mouchetée (omble de fontaine) et la truite arc-en-ciel sont de loin les plus produites. 

MAPAQ, données de 2023

25 tonnes
    Les entreprises qui font déjà de l’aquaculture en milieu terrestre font de plus petits volumes que ce qui est proposé par les nouveaux projets. À titre comparatif, Opercule, qui fait de l’omble chevalier en plein cœur de Montréal, a une production de 25 tonnes annuellement. 

J’achète de plus en plus de lait d’amande, au lieu du lait de vache. Mais est-ce ça a un fort impact sur l’environnement ? Est-ce que je devrais privilégier une boisson végétale plutôt qu’une autre ? », demande Christian.

Du côté environnemental, de façon générale, « les boissons végétales ont un moins grand impact que le lait de vache », avance Virginie Drolet-Labelle, nutritionniste-diététiste, qui examine cette question dans son projet de doctorat à l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels de l’Université Laval.

Mais toutes les boissons végétales ne se valent pas.

Par exemple, le soya et l’avoine utilisés dans les boissons végétales sont, la plupart du temps, cultivés au Canada. Verdict ?

Le meilleur choix environnemental pour Virginie Drolet-Labelle ? Le lait de soya, puisqu’il permet un apport en protéines équivalent au lait de vache, pour un impact environnemental moindre.

Pour Catherine Houssard, le lait d’avoine peut aussi être considéré, à condition qu’il soit enrichi en protéines. Selon elle, l’idéal est d’opter pour une boisson produite au Québec, issue de cultures locales, et non réfrigérée.

Dans les deux cas, les expertes conseillent de choisir une boisson enrichie en calcium et en vitamines, et non aromatisée et non sucrée. Mais bien sûr, tout dépend des intolérances alimentaires, des besoins nutritionnels et des goûts de chacun.

Congé de TPS du 14 décembre au 15 février sur certains items, puis un chèque de 250 $ au printemps. Le gouvernement libéral a déballé jeudi ces mesures qui pourraient avoir comme double avantage de mettre fin à la paralysie à la Chambre des communes.

Les produits qui seront exemptés de TPS

Aliments préparés, tels que les plateaux de légumes, les repas et salades préparées et les sandwichs ;
Repas au restaurant, qu’ils soient en salle à manger, à emporter ou livrés ;
Bière, vin, cidre et boissons alcoolisées préparées qui contiennent moins de 7 % d’alcool ;
Collations, y compris les croustilles, les bonbons et les barres tendres ;
Vêtements et chaussures pour enfants, sièges d’auto et couches ;
Jeux pour enfants, tels que les jeux de société, les poupées et les consoles de jeux vidéo ;
Livres, journaux imprimés et casse-tête pour tous les âges ;
Sapins de Noël.

La liste est quand même large…

  • Consoles de jeu vidéo, manettes ou supports de jeu physique (p. ex. cassette ou disque de jeu vidéo).

C’est le temps de s’acheter un PS5 Pro de première nécessité avec son 250$. :sunglasses:

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