Trudel Studios (Cité du cinéma) - 3 étages

C’est décevant, il y a le potentiel d’en faire la version cinématographique de la cité des arts du cirque, avec un immense parc à coté.

Pendant ce temps à Queens

Fayetteville

Chaoyang Qu

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Le reste de l’ancien terrain de l’usine BASF sera bientôt transformé en un parc urbain d’une quinzaine d’hectares, soit un des plus gros à Laval. Bonjour, avez vous un lien sur ce projet, je ne trouve rien sur le web sur le parc urbain d’une quinzaine d’hectares, j’ai cherché comme un fou.
Merci au plaisir

Ça a été mentionné à l’oral lors des consultations publiques sur le projet du CSPE en 2018-2019. Le Centre sera intégré au sein d’un parc qui sera aménagé à plus long terme le long de l’avenue Huguette-Gaulin présentement en construction. Le CSPE sera à l’extrémité sud du futur parc, soit à l’intersection Huguette-Gaulin - Angèle.

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ah parfait et je viens de consulter la documentation du CSPE, merci pour les infos

Le promoteur Michel Trudel est parvenu in extremis à déposer à la Ville une lettre d’appui signée par une majorité de personnes habiles à voter dans la zone concernée.

Cela conduit immédiatement à l’annulation du processus référendaire en vertu de l’article 532 de la LERM : le registre devait être ouvert demain toute la journée et ne le sera donc pas.

Le changement de zonage et le projet pourront aller de l’avant.

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Le projet était un sujet de reportage radio à l’émission Le 15-18 cet après-midi

Laval veut accueillir le plus gros complexe cinématographique au monde

Un projet de complexe cinématographique de calibre mondial à Laval


Les installations de la Cité du cinéma - Trudel Studios seraient situés dans l’est de Laval, dans le quartier Saint-François près de l’extrémité est de l’île Jésus.PHOTO : Facebook : Trudel Studios

Le 15-18
Publié le 29 septembre 2022

Le fondateur des studios Mel’s, Michel Trudel, promet de construire le plus grand complexe cinématographique du monde dans l’est de Laval si son projet se concrétise. Cela viendrait répondre à un besoin d’espace de l’industrie cinématographique alors que le Québec devrait doubler sa capacité de studios de tournage, selon une étude produite l’an dernier.

Le Conseil régional de l’environnement (CRE) de Laval soutient toutefois qu’il s’agit d’un projet inacceptable, notamment en raison de son intégration dans le milieu.

La Ville, de son côté, défend le projet, comme l’explique le journaliste Philippe-Antoine Saulnier. Il s’est penché sur le dossier.

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Il y a deux Stéphane Boyer; celui qui défend ce projet dans cette forme, et celui qui a écrit ce livre.

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Laval dit oui à un grand complexe de productions de films malgré les avis contraires


Getty Images
Comme décrit dans le rapport, cette «Cité du cinéma» serait composée de sept studios, d’aires de tournage extérieur, d’entrepôts, d’espaces pour fabriquer des décors, de bureaux et d’une école de cinéma.

Ulysse Bergeron
19 h 32

Pour accueillir l’un des plus grands complexes de studios de cinéma d’Amérique du Nord, la Ville de Laval est passée outre les recommandations de son service d’urbanisme. Celui-ci estime que la « Cité du cinéma », qui devrait être composée de sept grands studios, ne respecte pas l’aménagement du territoire prévu, selon un rapport consulté par Le Devoir.

« Dans sa forme actuelle, ce projet ne permet pas d’assurer une saine planification de l’aménagement du territoire », lit-on dans un document du Service d’urbanisme de la Ville de Laval, réalisé en juin dernier. « En conséquence, il y aurait lieu [de recommander] au Comité exécutif de refuser » la demande de modification de zonage du promoteur immobilier Michel Trudel.

Figure connue de l’industrie cinématographique, Michel Trudel a, pendant plus de 30 ans, été responsable d’attirer des mégaproductions américaines à Montréal au nom des studios MELS. En juin 2020, il a quitté l’entreprise en mauvais termes avec Groupe TVA, qui en est devenu le propriétaire en 2015.

Depuis, celui que certains surnomment « Monsieur Cinéma » veut bâtir à Laval un immense complexe cinématographique pour accueillir les grandes productions, dont celles d’Hollywood. Comme décrit dans le rapport, cette « Cité du cinéma » serait composée de sept studios, d’aires de tournage extérieur, d’entrepôts, d’espaces pour fabriquer des décors, de bureaux et d’une école de cinéma.

Zonage et environnement

Or, le service d’urbanisme de Laval estime que le projet contrevient non seulement au zonage des terres que la Ville compte vendre pour 32 millions de dollars au promoteur, mais aussi qu’il déroge de l’ambition qu’entretenait Laval pour réduire l’impact du développement immobilier sur l’environnement : « Le projet de construction ne contribue pas à lutter contre les changements climatiques [ex : îlots de chaleurs, accès en automobiles, transports actifs]. »

Le document souligne les bouleversements qu’engendre le projet dans le quartier Saint-François. Par exemple, les services des loisirs et celui de l’ingénierie « sont préoccupés » par la perte d’une rue qui devait être construite sur le site et qui est présentée comme nécessaire à la construction d’une nouvelle école qui devait accueillir les élèves dès 2024.

En entrevue au Devoir, le nouveau maire, Stéphane Boyer, défend son appui au projet : « Dans ce cas-ci, le service de l’urbanisme n’était pas favorable. Mais d’un autre côté, [les services] du développement économique et la direction générale de la ville étaient favorables. On a entendu les arguments de part et d’autre et on a tranché. »

Le projet devrait créer 150 emplois à temps plein, 300 emplois temporaires. En moyenne, ce sont 500 personnes par jour qui occuperont la « Cité du cinéma », selon la description du projet.

Le maire Boyer rappelle que les premières discussions entre Michel Trudel et la Ville ont eu lieu à « l’hiver dernier » : « Il n’était pas capable de trouver un terrain suffisamment grand pour accueillir le projet. » C’est la Ville elle-même qui a proposé deux lots situés en zone résidentielle (60 %) et industrielle (40 %), dans un secteur à l’est de l’île Jésus.

« Pas au bon endroit »

En juillet, la Ville a accepté de vendre sous condition que la modification du zonage soit acceptée. Depuis, ce changement a été adopté par les élus, mais des citoyens le contestent devant la Commission municipale du Québec, qui devra trancher d’ici la fin novembre. Jimmy St-Germain fait partie de ce regroupement : « Le projet est certainement un bon projet, mais on ne l’installe pas au bon endroit. »

« Le bâtiment tel qu’il a été présenté en juillet à l’Hôtel de Ville à Laval montre une bâtisse en longueur de 700 mètres de long et de sept étages de haut. Ce n’est pas rien dans un quartier résidentiel, surtout à l’entrée de ce qu’on peut présenter comme un petit village », dit-il, estimant que « tout s’est passé très vite dans ce dossier ».

Et il n’y a pas que l’impact que le complexe pourrait avoir sur le tissu résidentiel, ajoute-t-il : « Dans notre résistance, il y a — et on ne s’en cache pas — une composante écologique en lien avec ces terres-là. Non seulement on crée des îlots de chaleur, mais on détruit également des terres cultivables. »

Car si les terres ne font pas partie d’une zone agricole protégée, elles n’en restent pas moins cultivées. Mercredi, le site La Terre de chez nous rapportait que deux producteurs maraîchers louaient ces lots à Laval depuis des années. L’un des agriculteurs, Mathieu Forget, soutenait dans l’article avoir déjà tenté d’acquérir une partie de ces lots : « On a essayé de l’acheter [la terre de quatre hectares qu’on cultivait], mais la Ville n’a jamais voulu nous la vendre. On peut comprendre, car c’est un secteur très stratégique de Laval, avec une grande valeur commerciale. »

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Ouin, pas mal déçu du maire Boyer sur ce dossier - il se dit depuis son élection comme promoteur d’une ville nouvelle, un urbanisme plus résilient, etc., mais au final, c’est l’argent qui parle…

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Assez décevant, le développement économique a gagné contre l’urbanisme…

Une fois construit, c’est + difficile à défaire…

En entrevue au Devoir , le nouveau maire, Stéphane Boyer, défend son appui au projet : « Dans ce cas-ci, le service de l’urbanisme n’était pas favorable. Mais d’un autre côté, [les services] du développement économique et la direction générale de la ville étaient favorables. On a entendu les arguments de part et d’autre et on a tranché. »

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Effectivement c’est déjà une ombre au tableau du maire Boyer, car en dépit des promesses d’emplois, on force une greffe de corps étranger dans un quartier qui n’a pas été préparé pour vraiment la recevoir. C’est d’ailleurs assez rare qu’une administration municipale va à l’encontre de son service d’urbanisme de manière aussi marquée. Ce qui impliquera l’investissement d’infrastructures publiques particulières afin d’intégrer cet immense complexe dans un environnement tout à fait étranger à cette vocation et qu’on destinait à des valeurs plus écologiques.

Après ce superbe studio qui sera un énorme boost pour l’industrie du cinéma au Québec, j’espère qu’on aura ENFIN un scoring stage après.

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Laval serait-elle en train de retomber dans les ornières anti démocratiques laissées par les maires Vallancourt et Demers? Les articles plus hauts sont tout simplement révélateurs d’une mauvaise communication, pour ne pas dire de manipulation, entre l’administration municipale, son service d’urbanisme et la population.

Aussi beau soit le projet de cité du cinéma, on ne doit jamais abandonner le processus d’acceptabilité sociale. Car les citoyens ont le droit de connaitre les aboutissements d’un projet de cette envergure dans leur propre quartier. Puisque ce sont eux qui auront à vivre avec les conséquences d’un projet inadapté à leur milieu et surtout en contradiction avec la planification déjà réalisée et approuvée officiellement par le service d’urbanisme lavalois lui-même.

Après toutes les décennies de mauvaise gestion municipale à Laval, il devient intolérable que le nouveau maire se permette de mettre à son tour la politique à l’avant scène, en faisant obstacle à l’information et à la transparence dans un projet dont l’impact risque de nuire durablement à la qualité de vie des citoyens directement concernés.

Cette attitude désinvolte a le potentiel de briser définitivement le lien de confiance avec la population et en conséquence pourrait conduire ultérieurement à l’échec pur et simple du projet.

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C’est aussi un désaveu pour le maire Boyer qui appuyait le projet sans réserve.