CHUM - 20 étages (2021)

21 mars. L’auditorium de plus près.

16 « J'aime »

Les sculptures sur René-Lévesque représente une lignes du temps avec différents moments clés de l’hôpital, chaque stèle à un lien avec le descriptif installé dessus. De plus, les lignes sur l’asphalte venaient d’être faites sur le boulevard, donc ça send la fin des travaux.

5 « J'aime »

C’est fou que ça soit presque la fin. Quel projet!

1 « J'aime »

Empire State Building = 257,211 m2
CHUM = 342,000 m2

3 « J'aime »

Et l’Empire State Building s’est construit en TREIZE mois (15 en comptant l’excavation)! Complètement impensable de nos jours. Selon wiki, durant le pic de la construction, 14 étages ont été montés en DIX jours!

1 « J'aime »

342 000m2 ??? C’est beaucoup plus gros que ce que je pensais. La Place Bonaventure, qui fut le plus gros bâtiment commercial à son ouverture, ne fait que 288 000m2, ce qui est équivalent à tout le quadrilatère la Gauchetière / Peel / Maisonneuve / R-B

10 « J'aime »

11 « J'aime »

Plusieurs photo de l’intérieur de la dernière phase et de l’amphithéâtre sur Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) | Flickr

1 « J'aime »



9 « J'aime »

Le CHUM est fini !

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Le Dr Fabrice Brunet, PDG du CHUM

Après plus de 20 ans d’attente, le nouveau Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) a enfin été livré en entier le 16 avril. La dernière phase du projet de 3,6 milliards, qui comprenait des cliniques, les bureaux de médecins, une bibliothèque ouverte au public et l’amphithéâtre, est achevée. Le CHUM peut maintenant plancher sur le lancement de son tout nouveau Centre ambulatoire intégré, qui permettra à des patients, même très malades, d’éviter d’être hospitalisés.

Publié le 16 mai 2021 à 5h00

Partager

Ariane Lacoursière Ariane Lacoursière
La Presse

Le PDG du CHUM, le Dr Fabrice Brunet, confirme la « réception provisoire complète » de la dernière phase du CHUM, construit en partenariat public-privé. Malgré la pandémie, cette dernière phase a été livrée avec un mois d’avance et « dans les budgets ». Cela permet de rattraper légèrement le retard de 11 mois qui avait été accumulé lors de la deuxième phase du projet. La livraison de la deuxième phase du projet en 2017, qui comprenait la majeure partie de l’hôpital, avait été retardée. Des centaines d’éléments de non-conformité avaient été relevés. Environ 70 % de ces éléments sont maintenant corrigés, évalue le Dr Brunet. Pour la dernière phase, les erreurs sont quasi inexistantes. Si bien que le Dr Brunet estime que la réception finale du projet n’est plus très loin.

Le nombre d’espaces de stationnement passe de 400 à 1900. Et plus de 400 places de stationnement pour vélo sont maintenant disponibles.

Le nouveau CHUM au centre-ville est en activité depuis 2017. Mais certains éléments n’y avaient toujours pas été déménagés, faute d’espace, dont 30 % des cliniques de consultations externes.

La dernière phase du projet, qui comprenait la destruction de l’ancien hôpital Saint-Luc, a permis la construction des derniers locaux. Le déménagement sera conclu en juin. Tous les médecins auront dorénavant leur bureau au même endroit. Tous les acteurs seront réunis sur un seul site, ce qui permettra à l’hôpital de déployer « toute la force de la synergie », dit le Dr Brunet.

Éviter les hospitalisations inutiles

Le CHUM pourra aussi développer une toute nouvelle approche pour ses patients ambulatoires, en créant son Centre intégré ambulatoire. L’objectif de ce centre est de prendre en charge le plus de patients possible sans les hospitaliser. Les patients n’auront qu’à se présenter au Centre intégré ambulatoire et pourront obtenir une batterie de tests en peu de temps. Le Dr Brunet cite l’exemple d’un patient en attente d’une greffe de foie. De tels patients sont actuellement hospitalisés et passent des tests pendant deux à six semaines.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Le Dr Fabrice Brunet présente le Centre intégré ambulatoire du CHUM, qui pourra prendre en charge des patients venus passer des tests sans les hospitaliser.

Avec le Centre intégré ambulatoire, les patients pourront se présenter quelques jours pour subir tous leurs tests et retourner dormir à la maison le soir. Un projet est en cours pour concevoir un hôtel sur place pour dépanner les patients qui vivent plus loin, explique le Dr Brunet.

Le centre permettra aussi de prendre en charge les maladies plus complexes, comme la maladie de Lyme ou la COVID longue. « Il y aura sur place des soignants, des chercheurs, des enseignants […] Pour ces patients avec des maladies complexes, ça va diminuer leur errance médicale », dit le Dr Brunet.

La plus belle réussite

En 1996, l’hôpital Notre-Dame, l’Hôtel-Dieu et l’hôpital Saint-Luc ont fusionné pour former le CHUM. Cinq ans plus tard, l’idée de construire un nouvel hôpital a vu le jour. Après de longs débats sur l’emplacement du nouveau CHUM, le projet de construction d’un nouvel hôpital universitaire a été lancé en 2010. Le mode de construction en partenariat public-privé a été choisi.

Après le centre de recherche ouvert en 2013, l’hôpital a été livré en 2017, et maintenant, la dernière phase.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Le Dr Fabrice Brunet saluant des employés du CHUM

Pour le Dr Brunet, la plus belle réussite du nouveau CHUM aura été de créer rapidement une culture unique au sein des équipes de soins. Les médecins ne travaillent plus « à l’Hôtel-Dieu » ou à « Saint-Luc ». Ils travaillent au CHUM, résume le Dr Brunet.

On est probablement l’hôpital dans le monde qui a le mieux réussi la fusion de trois hôpitaux avec des cultures vraiment fortes le plus rapidement.

Le Dr Fabrice Brunet, PDG du CHUM, selon qui la pandémie aura peut-être permis d’accélérer cette union

Le Dr Brunet souligne qu’au cours de la dernière année, différents ajustements ont été réalisés au CHUM à cause de la pandémie. Selon lui, ces petites modifications n’ont pas coûté si cher.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Vue du CHUM au centre-ville de Montréal

Avec le mode de construction en PPP, ce qui coûtera cher, ce seront les grosses modifications qui viendront plus tard pour accueillir de nouvelles technologies. « Ça, ça va coûter cher, et c’est un peu le problème des PPP. Ce n’est pas tellement dans la construction initiale ou dans les premières années, c’est quand on va s’étendre dans le temps. Parce que là, ils sont en situation de monopole, et on va être obligés de payer un prix plus fort. C’est pour ça que dans les PPP, quand ils sont sur des durées si longues, on est toujours inquiets pour les innovations. Mais là, en ce moment, non. »

Le contrat de PPP du CHUM s’élève à 11 millions de dollars par mois jusqu’en 2050.

En chiffres

3,6 milliards : facture totale de la construction du nouveau CHUM au centre-ville

772 : nombre de chambres au CHUM

39 : nombre de salles d’opération dans les nouvelles installations

14 000 : nombre de personnes qui travaillent au CHUM, dont 4000 infirmières, infirmières auxiliaires, préposés aux bénéficiaires et inhalothérapeutes, ainsi que 1080 médecins
https://www.lapresse.ca/actualites/sante/2021-05-16/le-chum-est-fini.php

6 « J'aime »

17 mai 2021

14 « J'aime »

Seule petite critique autour de cette place est qu’elle aurait pu être moins minérale.
Mais sinon, c’est vraiment bien! :slight_smile:

1 « J'aime »

Que veux tu dire par minéral?

Minéral = pas de végétaux.

3 « J'aime »

8 « J'aime »

28 mai

11 « J'aime »

Les dernières unités du mégahôpital du CHUM sont ouvertes

(Montréal) Plus de 10 ans après le début des travaux de son immense chantier, le mégahôpital du CHUM de Montréal s’apprête à ranger ses outils et à le déclarer « terminé ». L’ingénieur Jacques Morency s’est infiltré petit à petit dans le projet pour être sûr d’en faire partie quand il sortirait de terre. À l’aube de l’inauguration de sa dernière phase, il s’est remémoré chacune des étapes de sa construction et est aujourd’hui fier de voir que l’hôpital soigne la communauté, et des patients d’un peu partout au Québec.

Publié le 29 mai 2021 à 12h06

STÉPHANIE MARIN
LA PRESSE CANADIENNE

Un projet comme cela, tu vois ça une fois dans ta vie. Pas deux.

Jacques Morency, ingénieur

Cette semaine, dans le couloir menant à son bureau, l’homme de 66 ans a montré à La Presse Canadienne des photographies de toutes les étapes de construction du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), qui a débuté en 2010.

PHOTO GRAHAM HUGHES, THE CANADIAN PRESS

L’ingénieur Jacques Morency a travaillé sur l’immense projet du nouveau CHUM.

Si les travaux se sont échelonnés sur 10 ans, il y avait une raison : outre la tâche titanesque, il fallait démolir l’hôpital Saint-Luc avant de pouvoir utiliser le terrain sur lequel il repose. Et avant de le détruire, il fallait bien sûr construire le lieu où ses activités cliniques seraient maintenant effectuées.

Le 10 juin prochain, la troisième et dernière phase du projet sera inaugurée : elle comprend des cliniques externes, des bureaux, une bibliothèque, un amphithéâtre de 356 places et la complétion du stationnement, ajoutant des espaces souterrains fort utiles en plein centre-ville.

Puis, le 21 juin, les patients franchiront pour la première fois l’entrée principale « officielle » du CHUM, située sur la rue Saint-Denis.

Juste à côté de celle-ci, Jacques Morency regarde avec satisfaction le nouvel amphithéâtre du CHUM, fait de feuilles de cuivre perforées, laissant joliment passer la lumière le soir, dit-il. Il servira notamment à l’enseignement avec ses quelque 350 places : le CHUM est un hôpital universitaire après tout. La structure évoque un pic de guitare, selon l’homme qui est le directeur associé, Architecture, ingénierie, construction et mise en service du nouveau CHUM.

Mais avant d’en arriver là, il a fallu démolir des maisons, la centrale thermique qui chauffe les bâtiments, l’ancienne école d’infirmières et une église, dont l’élégant clocher a été intégré à la structure de l’hôpital. M. Morency parle avec passion des gigantesques travaux d’excavation nécessaires, plus profonds que le roc.

Sans oublier la délicate démolition de l’hôpital Saint-Luc, dont il ne reste plus une pierre. En fait, il en reste deux, conservées comme artefacts.

Un vrai casse-tête : il a fallu dynamiter un terrain adjacent pour l’excaver, à quelques pieds, parfois seulement à quelques centimètres, d’un hôpital toujours actif. M. Morency raconte qu’il a fallu sceller l’hôpital avec des gaines, pour empêcher toute poussière d’y entrer, et des sismographes ont été installés à l’intérieur pour s’assurer que l’équipement médical n’était pas affecté. Les dynamitages avaient lieu sur le coup de chaque heure : « les chirurgiens le savaient : ils arrêtaient pendant 10 secondes et poursuivaient après », a-t-il mimé. C’est sur le site de l’ancien hôpital que se trouve la troisième phase du projet, inaugurée le mois prochain.

Elle permet de rapatrier des cliniques externes encore actives à l’Hôtel-Dieu et ses employés sont en train d’y apporter leurs boîtes. Désormais, les trois anciens hôpitaux — Hôtel-Dieu, Saint-Luc et Notre-Dame — sont tous sous le même toit.

Le complexe du centre-ville comporte maintenant 25 étages, dont cinq se trouvent sous la terre. Le Centre de recherche a été inauguré en 2013, et la phase 2 du projet l’a été en 2017 : ce fut alors l’ouverture de l’hôpital en tant que tel avec ses bâtiments dédiés aux soins et aux services diagnostiques, en plus de regrouper les laboratoires, la pharmacie et la banque de sang.

En occupant une partie de la rue de la Gauchetière, le méga-hôpital a aussi changé le canevas urbain et routier.

Sa facture ? 3,6 milliards pour les trois phases, ce qui comprend la construction bien sûr, mais aussi l’achat du terrain, les expropriations et l’achat d’équipements comme les appareils médicaux.

Le complexe hospitalier à la fine pointe de la technologie a reçu cinq distinctions aux Grands Prix du design 2018 en plus de remporter une vingtaine de prix à l’international.

Le projet d’une vie

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

En 1999, M. Morency était le directeur des services techniques du CHUM et l’une de ses missions était de moderniser les bâtiments hospitaliers existants. Il a entendu parler de ce concept de « site unique » pour le futur CHUM : « ça a piqué ma curiosité ». Il réalise alors qu’il n’est pas à la bonne place.

« Je voulais construire. Pas rénover ! »

Il a commencé à aller aider l’équipe responsable du projet, petit à petit, pour les devis de performance. Mais son patron l’a interpellé : il peut aller leur donner un coup de main — du moment qu’il fait son travail. Il a donc commencé à se joindre « bénévolement, sans être payé » à son équipe « d’adoption » de 8 à 16 h, avant de se rendre à son propre poste de 16 h à minuit. Pendant des années.

Pourquoi ?

« Je ne pouvais pas penser qu’un projet comme cela se bâtirait à côté de moi, pour la même organisation, sans que je puisse y participer. C’était impossible ».

Il est tombé dans la marmite quand il était fort jeune : « j’ai toujours regardé dans les petits carreaux sur les chantiers de construction », dit-il en souriant. Il dévouera finalement sa carrière à la construction hospitalière, comme ingénieur civil.

Puis il joint officiellement l’équipe.

Le projet n’a pas manqué de défis : l’on peut penser aux quelques 10 000 à 20 000 feuilles de plans, par exemple. Et puis, la « gouvernance n’était pas facile », souligne-t-il. L’ampleur du projet amenait un nombre élevé d’intervenants, de décideurs et des réunions à 30 participants.

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Les efforts investis ont donné l’un des hôpitaux les plus modernes du monde avec des innovations technologiques à tous les étages : l’on peut notamment penser à ces robots (les VAG : véhicules automatisés guidés) qui se rechargent par eux-mêmes, prennent l’ascenseur seuls, et qui livrent draps, nourriture et équipements de soin aux étages.

Il est particulièrement fier de la qualité d’air dans les corridors du CHUM, qui est, dit-il, est au moins égale sinon supérieure à celle des blocs opératoires au pays, avance-t-il. Et dans ses différentes ailes, tout a été pensé pour minimiser l’impact sur les activités cliniques. « Un point d’alimentation en eau brise ? On en a un deuxième », illustre-t-il.

« Si jamais il y a une panne d’électricité générale à Montréal, c’est le dernier bâtiment qui va rester illuminé !, a-t-il lancé. « On va passer une journée sur les génératrices et vous ne le saurez même pas ».

Alors que ce projet de plus d’une décennie tire à sa fin, M. Morency est fier de savoir qu’il tout complètement intégré : chacune des activités cliniques et de recherche ont été réunies sous le même toit pour une plus grande efficacité. Et surtout, il se réjouit de savoir que ce méga-hôpital sera au service de la collectivité « pour les 50 ou 100 prochaines années ».

2 « J'aime »

J’aime bien l’estétique du projet.

Par contre, je suis d’accord que la place pourrait être moins minérale.

Je pense aussi qu’ils ont fait une grave erreur de barrer la rue de la Gauchetière. Cette décision irrevertible est à l’encontre de plusieurs principes d’urbanisme. La rue de la Gauchetière est possiblement la seule rue à échelle humaine du centre ville. La nouvelle configuration oblige les piétons de faire un détour jusqu’à Rénée-Lévesque ou jusquà Viger, deux rues qui ne sont pas plaisantes à emprunter.
Bref, je pense qu’on ne devrait pas permettre la division des rues existantes, surtout au centre-ville. C’est le contraire de ce qu’on veut: une ville qui permet la fluidité des déplacements grace à une variété de chemins.

1 « J'aime »

Avant la covid, je continuais de marché à l’intérieur du CHUM dans les corridors publics du RDC pour ‘‘continuer’’ sur l’ancienne de la Gauchetière pour traverser le CHUM. Donc en temps normal, on va pouvoir recommencer à faire ce même parcours, et il va même être améliorer avec la dernière phase ouverte.

Juste avoir laisser la rue en extérieure on s’aurait retrouvé avec un canyon de 20 étages sur 2 côtés, donc le côté ‘‘échelle humaine’’ on en aurait été très loin. Viger ou René-Lévesque oui elles ne sont pas ‘‘agréables’’ mais au moins elles sont relativement large malgré l’effet canyon. Juste à imaginer marcher entre 2 bâtiments de 20 étages sur une rue étroite comme Gauchetière, ça aurait été trop venteux, sombre et claustrophobique.

1 « J'aime »