Bibliothèque Saint-Sulpice

De tous les projets, les plus aboutis semblent être ceux de la Fondation Riopelle et de la Maison de la musique. Ce sont aussi mes deux préférés.

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Que le gouvernement se dépêche avant que ce ne soit plus récupérable :frowning:

La bibliothèque Saint-Sulpice a besoin de travaux urgents


Photo: Jacques Nadeau, Le Devoir
Ce rapport d’état de l’immeuble effectué au début du mois révèle l’urgence des travaux à faire sur ce bâtiment, classé monument historique en 1988. La démolition sélective et le toit sont les deux grandes priorités, réclamant des travaux de 344 087$ et de 170 538$ respectivement.

Catherine Lalonde
21 h 36
Culture

Un nouveau et très récent rapport de DMA architectes confirme le triste état de la bibliothèque Saint-Sulpice, inoccupée depuis plus de 15 ans. Sis rue Saint-Denis à Montréal, au cœur du Quartier latin, ce bâtiment centenaire a besoin dès cette année de travaux d’une valeur de 1,4 million de dollars et, d’ici trois ans, d’actions pouvant atteindre 7,6 millions.

Ce rapport d’état de l’immeuble de style Beaux-Arts effectué du 1er au 11 mars révèle l’urgence des travaux à faire sur ce bâtiment construit entre 1912 et 1914 par l’architecte Eugène Payette et classé monument historique en 1988. La démolition sélective et le toit sont les deux grandes priorités, réclamant des travaux de 344 087 $ et de 170 538 $ respectivement. Parmi les autres interventions immédiates requises se trouvent « l’élimination des fuites d’eau et autres conditions amenant à la détérioration physique de l’immeuble, ainsi que l’élimination des micro-organismes (moisissures), de l’amiante ou autres produits dangereux pour la santé. Ces travaux sont requis pour la stabilisation de l’immeuble à court terme, mais ne garantissent pas sa préservation à moyen ou long terme ».

Toujours dans les urgences se trouvent aussi des travaux à faire concernant l’électricité, la plomberie, les escaliers, l’enveloppe extérieure et les finitions intérieures.

Dans les actions à poser d’ici trois ans, l’enveloppe extérieure est la réparation la plus coûteuse (1 338 709 $), suivie par les finitions intérieures et l’électricité. « En raison de la qualité patrimoniale de l’immeuble, ces travaux visent également, dans le cadre de la remise en état, ou réhabilitation, des travaux de restauration des finis et des composantes historiques qui ont été endommagées depuis sa précédente occupation », indique le rapport.

Pour la mise aux normes, les interventions minimales sont listées, lesquelles permettraient une utilisation limitée des lieux et certaines restrictions d’usage. « Les interventions incluent donc, pour cette utilisation restreinte, l’ajout d’au moins une issue de secours en partie arrière, mais aucun ajout de sanitaires ou de dispositions pour l’accès universel. Ces travaux sont requis pour assurer la préservation du caractère patrimonial de l’immeuble à long terme. »

Des travaux à refaire bientôt ?

« Il est à noter, lit-on encore, que certains travaux de priorité 1, réalisés dans un contexte d’urgence et sans objectif d’utilisation des espaces, devront être refaits ou corrigés lorsque la planification des travaux permettra une mise en œuvre plus contextuelle, soit basée selon un usage ou une population définie. »

Ces données confirment le triste état des lieux rapporté déjà par Le Devoir à la suite d’une demande d’accès à l’information. Certains de ces travaux urgents auraient dû être menés par Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), dans le cadre de l’instauration de sa bibliothèque technologique pour adolescents en ces murs. Des travaux de réfection temporaires du toit et de protection des contre-fenêtres ont ainsi été déjà menés.

Mais le projet de BAnQ a été stoppé net en décembre dernier, désavoué par la ministre de la Culture, Nathalie Roy, lors d’une entrevue au Devoir. La ministre craignait que le temps de mener les travaux à terme, les technologies, cœur du projet, ne soient dépassées. BAnQ est toujours propriétaire de la bâtisse, mais s’attend à ce que cela change dès que le prochain projet d’habitation de Saint-Sulpice sera connu.

Au cabinet de la ministre de la Culture, on confirme que la recherche d’un projet qui redonnera une vocation à la bibliothèque Saint-Sulpice est une priorité, et que le gouvernement compte agir rapidement. Quatre critères guident la réflexion, sans forger une grille stricte d’évaluation. « Que ce soit dans le cadre d’une initiative gouvernementale ou portée par un OBNL, il est incontournable que ce projet soit à vocation culturelle », précise le cabinet, « qu’il soit rassembleur en s’adressant à un large public » et pas trop niché, comprend-on, et « qu’il respecte l’authenticité patrimoniale de ce bâtiment protégé par l’État et qu’il soit viable sur le plan financier ».

Ces deux derniers points sont complexes. La bibliothèque Saint-Sulpice comporte de multiples éléments patrimoniaux intérieurs, des vitraux à la ferronnerie des poignées de porte, qui limitent grandement la conversion des espaces. « L’architecture néoclassique et l’organisation du bâtiment imposent des contraintes d’usage importantes », note aussi le rapport de DMA. Et les OBNL capables d’assurer leur pérennité financière et celle de l’entretien d’un immeuble de cette superficie sont rares.

Pourtant, nombreuses sont les idées pour réhabiliter la bâtisse, sur le bureau de la ministre Roy ou qui planent dans l’espace public. Musée pour la Fondation Riopelle, Café de la Louve du Festival du nouveau cinéma, Maison de la chanson et de la musique, Maison des gens de lettres, Maison de la littérature…

Pourquoi ne pas faire un appel d’offres, comme le prône Héritage Montréal, pour pondérer ces idées ? Des proches du dossier indiquent que ce processus serait trop long pour le bâtiment, qui réclame des soins urgents, et pour le désir de conclusion rapide du gouvernement. Aussi, les spécificités de Saint-Sulpice font qu’il faut trouver le meilleur projet pour cet édifice particulier, et non pas se mettre dans une situation où il faudrait accepter celui à moindre coût, souffle-t-on.

Vingt et un millions sont déjà disponibles « dans l’entente de développement culturel avec la Ville de Montréal pour la bibliothèque Saint-Sulpice ». Ils pourront « notamment servir aux importants travaux de restauration et de mise aux normes du bâtiment », a précisé le cabinet.

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Bibliothèque Saint-Sulpice

« Empoussiérée et abîmée par le temps »

Les travaux urgents se chiffreraient à 8,9 millions à faire d’ici trois ans

Publié le 23 mars 2021 à 6h00
HUGO PILON-LAROSE
LA PRESSE

(Québec) La bibliothèque Saint-Sulpice a « perdu de sa splendeur d’antan ». Pire, elle a subi « les contrecoups de son abandon » et demande des travaux urgents totalisant 8,9 millions d’ici trois ans. Une mise à niveau qui s’ajoute à ce qui a été fait ces dernières années et qui ne serait pas suffisante pour rouvrir l’édifice patrimonial au grand public.

Ces conclusions-chocs sont tirées d’un rapport remis le 14 mars dernier par DMA Architectes à la demande de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), propriétaire de l’édifice depuis 2016. Si rien n’est fait, « la dégradation de certains éléments patrimoniaux » pourrait être irréversible, prévient-on dans le document que La Presse a obtenu.

Le président-directeur général de BAnQ, Jean-Louis Roy, a communiqué ces informations le 17 mars dernier au ministère de la Culture. Dans sa lettre, il rappelle que la société d’État a informé Québec dès novembre qu’elle n’avait « plus la légitimité [selon elle] de garder la propriété de cet important immeuble patrimonial ».

Ce constat était partagé l’automne dernier alors que la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, rejetait officiellement le projet de laboratoire techno pour adolescents qui avait mené le précédent gouvernement à confier la bibliothèque Saint-Sulpice à BAnQ. Une somme de 21 millions de dollars était attribuée à la réalisation du projet dans le cadre d’une entente sur le développement culturel entre le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal.

Aucun nouveau projet n’a depuis été annoncé par Québec pour assurer l’avenir de la bibliothèque Saint-Sulpice.

Des travaux nécessaires

Plusieurs projets sont toutefois dans l’air afin de rouvrir l’édifice patrimonial du Quartier latin de Montréal au grand public. Ces dernières semaines, Monique Giroux et Luc Plamondon ont publiquement émis le souhait d’y établir un espace consacré à la chanson québécoise. L’idée d’y installer la Fondation Riopelle a aussi été discutée, tandis que les partis de l’opposition ont proposé à Québec d’en faire un musée de l’histoire ou un « repère de la littérature québécoise ».

Mais avant de réfléchir aux projets pour faire revivre le bâtiment, le rapport fourni par DMA Architectes liste les travaux « visant à la stabilisation de l’immeuble » et à un début de réhabilitation et de restauration. Ce sont ces travaux, à réaliser d’ici trois ans, qui totalisent 8,9 millions d’investissements. Des sommes supplémentaires seraient nécessaires, une fois un projet choisi, afin de rendre la bibliothèque Saint-Sulpice conforme aux normes actuelles en matière de sécurité des bâtiments.

Selon l’évaluation effectuée par la firme, Québec doit dans un premier temps prévoir la « réfection complète du système d’étanchéité, revoir et corriger le réseau de drainage pluvial qui est déficient et éliminer toute alimentation en eau sur le réseau de plomberie sous pression qui pourrait occasionner d’autres dégâts d’eau ».

« Il est également prévu de corriger toutes les ouvertures extérieures (portes ou fenêtres), de façon à assurer que celles-ci ferment de façon sécuritaire et étanche, pour éviter la pénétration du vent, de l’eau et des animaux provenant de l’extérieur », écrivent les experts.

Pour éviter la « prolifération de micro-organismes qui dégradent les finis et la structure [ce qui a été constaté à plusieurs endroits lors des récentes visites], il est recommandé de maintenir une température ambiante minimale de 18 degrés Celsius à l’année », ajoute-t-on.

Or, y parvenir n’est pas une mince tâche, alors qu’il faut « remettre en état de bon fonctionnement le système de chauffage à l’eau chaude ».

Et pour éviter « le risque d’incendie lié au réseau de câblage électrique d’origine, il est recommandé de débrancher tous les réseaux à la source et de ne plus utiliser le réseau électrique existant. Un système temporaire, installé en surface et minimalement intrusif, devra être installé pour permettre l’éclairage et la surveillance des espaces intérieurs ».

Un toit à refaire

Le rapport d’état de l’immeuble note également que « la toiture a atteint et dépassé largement sa durée de vie utile, [malgré le fait que] plusieurs réparations temporaires ont été effectuées en 2018 et en 2019 pour empêcher les infiltrations les plus importantes situées au périmètre des drains ».

BAnQ a proposé à Québec d’aller de l’avant ce printemps avec la réfection de la toiture, mais affirme avoir été avisée que le Ministère préférait « surseoir à la réfection et l’effectuer dans le cadre d’un futur projet afin d’éviter de refaire des travaux en double et de payer deux fois ».

Pour ce qui est de la ventilation, les systèmes existants d’origine « sont actuellement à l’arrêt, et ce, depuis plusieurs années. Aucun des systèmes en place n’est conforme aux normes en vigueur et ils ont tous largement dépassé la durée de leur vie utile », peut-on également lire dans le rapport.

« Les travaux de stabilisation visent à sécuriser l’immeuble et à en interrompre la dégradation qui, selon nos récentes observations, s’est grandement accélérée au cours des derniers mois. Si aucune action concrète n’est faite [quant à] à la présence d’humidité, nous croyons que les conditions observées risquent de se détériorer, au point de rendre la dégradation de certains éléments patrimoniaux irréversibles », conclut le rapport.

Que faire maintenant ?

Maintenant que Québec connaît l’état des lieux de la bibliothèque Saint-Sulpice et que le projet conçu pour BAnQ n’est plus dans les cartons, la société d’État propose que « le [ministère de la Culture] et la Ville [de Montréal] se portent garants de tous dommages liés à la dégradation de l’édifice Saint-Sulpice, à tout sinistre et accident survenus sur les lieux, intérieurs et extérieurs ainsi qu’à des poursuites judiciaires », réitère Jean-Louis Roy dans sa lettre transmise à Québec le 17 mars.

BAnQ rappelle aussi avoir informé dès décembre le ministère de la Culture que l’édifice patrimonial ne serait plus assurable « en raison de son inoccupation prolongée et du fait qu’aucun projet concret n’y est en cours de réalisation », comme l’a rapporté La Presse plus tôt ce mois-ci.

Ces photos prises en juin 2020 lors d’une inspection montrent l’état des lieux de la bibliothèque Saint-Sulpice, abandonnée depuis 2005.

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Bibliothèque Saint-Sulpice

L’opposition réclame des travaux d’urgence pour éviter une catastrophe


PHOTO FOURNIE PAR BANQ
Cette photo prise en juin 2020 lors d’une inspection montre l’état des lieux de la bibliothèque Saint-Sulpice.

(Québec) Les partis de l’opposition à Québec se disent « catastrophés » face à l’état de la bibliothèque Saint-Sulpice. Ils réclament une intervention immédiate de la ministre de la Culture, Nathalie Roy, qui n’a pas répondu mardi aux demandes d’entrevue de La Presse.

Publié le 23 mars 2021 à 14h09
HUGO PILON-LAROSE
LA PRESSE

La députée libérale Christine St-Pierre accuse Mme Roy d’être « aveuglée par la partisanerie en ne poursuivant pas le projet d’une bibliothèque pour adolescents », entrepris par le précédent gouvernement avec Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).

C’était un bon projet, un projet qui allait sauver la bibliothèque Saint-Sulpice. […] C’est maintenant urgent, urgent, urgent de lancer des travaux. Elle ne peut plus attendre de choisir un projet [avant de le faire].

Christine St-Pierre, députée libérale Christine St-Pierre

La Presse a rapporté mardi que la bibliothèque Saint-Sulpice, un joyau patrimonial du Quartier latin de Montréal, nécessite des travaux d’urgence de près de 9 millions, à réaliser d’ici trois ans, sans quoi « la dégradation de certains éléments patrimoniaux » pourrait être irréversible.


PHOTO FOURNIE PAR BANQ
Cette photo prise en juin 2020 lors d’une inspection montre l’état des lieux de la bibliothèque Saint-Sulpice.

La députée de Québec solidaire Ruba Ghazal, qui plaide pour que la bibliothèque Saint-Sulpice soit transformée en « repère de la littérature québécoise », demande à Nathalie Roy de rapatrier l’édifice sous l’égide du ministère de la Culture et d’entreprendre dès maintenant les travaux de réparation.

On est tellement inquiets. Si c’est possible, on irait faire une visite [de la bibliothèque] avec la ministre. […] Il faut sauver ce bâtiment.

Ruba Ghazal, députée de Québec solidaire

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, affirme pour sa part que « la CAQ a mis un terme au projet de BAnQ sans explications pour ensuite laisser en plan ce bâtiment qui se détériore ».

« C’est inacceptable, d’autant plus qu’il y a plusieurs projets sur la table, notamment la proposition du Parti québécois de faire de ce bâtiment un musée d’histoire nationale », dit-il.

La bibliothèque Saint-Sulpice, qui n’est plus assurée depuis décembre, est une propriété de BAnQ depuis 2016. À l’époque, le gouvernement de Philippe Couillard avait confié à la société d’État le mandat de transformer le lieu en laboratoire techno pour adolescents, projet qui a été abandonné par la ministre Roy l’automne dernier.

Le gouvernement Legault n’a pas indiqué la nouvelle vocation qu’il entend donner à l’édifice de style Beaux-Arts, classé immeuble patrimonial en 1988.

Au cabinet de la ministre Nathalie Roy, on a affirmé mardi que « les travaux les plus urgents seront entrepris à brève échéance ».

Bon encore une fois, on se rend compte d’une situation dramatique quand c’est trop tard… watch out les mauvaises surprises qu’on va trouver, juste en faisant les travaux d’urgence… Ah well, au moins les ‘‘propriétaires’’ se réveillent…

Bibliothèque Saint-Sulpice
#Mettez fin à ce calvaire !

Personne, sauf peut-être la ministre de la Culture, Nathalie Roy, n’arrive vraiment à comprendre pourquoi le sauvetage de la bibliothèque Saint-Sulpice s’est transformé en accident de train au ralenti.

Publié le 5 avril 2021 à 5h00

Alexandre Sirois
La Presse

Et pourquoi nous en sommes à supplier le gouvernement de venir de toute urgence à la rescousse de cet édifice patrimonial du Quartier latin.

Dans nos pages il y a une dizaine de jours, Michelle Courchesne et Claude Corbo ont directement interpellé François Legault. « En désespoir de cause », ont-ils écrit.

« Vous êtes le dernier recours. Seule votre volonté politique sauvera cet immeuble chargé d’histoire et de contribution à l’identité et à la culture du Québec. »

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE

« Avoir laissé la bibliothèque Saint-Sulpice se transformer en fantôme urbain pendant plus de 15 ans est, dans le grand ordre des choses, particulièrement gênant », écrit Alexandre Sirois.

Voici donc qu’on implore le premier ministre, un peu comme la princesse Leia avait supplié le jedi Obi-Wan Kenobi de l’aider, dans le premier épisode de la Guerre des étoiles.

Nous n’avons guère d’autre choix que de les imiter.

De grâce, monsieur le premier ministre, mettez fin à ce calvaire.

Chaque jour compte.

Parce que l’immeuble se détériore.

Des travaux urgents doivent être faits d’ici trois ans au coût de 8,9 millions de dollars, a révélé récemment notre journaliste Hugo Pilon-Larose. Sinon, « la dégradation de certains éléments patrimoniaux pourrait être irréversible ».

On sait aussi à Québec que, depuis décembre, le bâtiment n’est plus assuré.

Désolé pour le mauvais jeu de mots, mais on joue avec le feu.

Rare bonne nouvelle : au bureau de la ministre Roy, on nous a dit qu’un montant de 1,4 million sera versé au cours des prochains jours pour les besoins les plus urgents. Tant mieux.

Cela dit, chaque jour qui passe nous rappelle aussi que le gouvernement manque à son devoir d’exemplarité en matière de protection du patrimoine.

Ce n’est pas nouveau. Et la bibliothèque Saint-Sulpice est loin d’être le seul exemple. Le vérificateur général l’a déploré l’an dernier dans un rapport sur la sauvegarde et la valorisation du patrimoine immobilier au Québec.

Découvrez le rapport du VG

N’empêche, avoir laissé la bibliothèque Saint-Sulpice se transformer en fantôme urbain pendant plus de 15 ans est, dans le grand ordre des choses, particulièrement gênant.

Et ça l’est encore alors qu’on vient tout juste d’adopter à Québec le projet de loi 69, visant à mieux protéger le patrimoine bâti de la province.

Mais revenons un instant à Michelle Courchesne et Claude Corbo. Ils ont joué un rôle crucial dans ce dossier en publiant – en 2015 – un rapport au sujet de l’avenir de la bibliothèque laissée à l’abandon. On y démontre à quel point cet immeuble est précieux.

« La préservation et la mise en valeur d’un édifice comme celui de la bibliothèque Saint‐Sulpice enrichit le tissu urbain de Montréal et contribue à en illustrer les métamorphoses dans le temps », écrivent-ils.

Et les auteurs d’ajouter qu’il est « capital de préserver les édifices qui ont une personnalité puissante et qui ont joué un rôle significatif dans l’histoire. »

Ce n’est qu’un des extraits consacrés à la « valeur architecturale reconnue » de la bibliothèque. Et d’autres soulignent avec éloquence sa « valeur historique établie », sa « valeur identitaire et symbolique » et le fait qu’elle ait joué un « un rôle d’agent de développement économique et social » au Québec.

Découvrez le rapport

Alors on en fait quoi ?

La ministre Roy a annoncé l’automne dernier de façon complètement inattendue que le projet prévu – de bibliothèque/laboratoire pour ados – était écarté. L’idée semblait pourtant judicieuse en cette ère où les géants américains du numérique ont pris l’attention de nos jeunes en otage.

On a raté une belle occasion d’innover.

D’autres initiatives pertinentes ont cependant été évoquées ces derniers mois. Incluant celle de « repère de la littérature québécoise », cautionnée par deux députées de Québec solidaire, Manon Massé et Ruba Ghazal. Ou encore la « maison de la chanson », parrainée par Monique Giroux et Luc Plamondon.

L’idéal serait un projet « d’une nature, d’une importance et d’une valeur […] qui soient à la hauteur de celles qui caractérisèrent l’utilisation de l’édifice durant son premier siècle d’existence, et qui furent éducatives et culturelles », ont conclu Mme Courchesne et M. Corbo.

Un projet qui garantirait, aussi, l’accessibilité de l’édifice. Et, bien sûr, la préservation de ses caractéristiques architecturales.

Une fois ces critères remplis, le choix du projet devient quasiment secondaire.

Car ce qui est prioritaire, c’est de sauver ce bâtiment au plus vite.
https://www.lapresse.ca/debats/editoriaux/2021-04-05/bibliotheque-saint-sulpice/mettez-fin-a-ce-calvaire.php

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Une bonne nouvelle ce matin dans le Devoir

Québec octroie 1,4 million pour soigner la bibliothèque Saint-Sulpice


Photo: Marie-France Coallier, Le Devoir
La bibliothèque Saint-Sulpice, sise sur la rue Saint-Denis à Montréal, a été dessinée par l’architecte Eugène Payette avant d’être construite en 1915 à l’instigation des prêtres sulpiciens.

Catherine Lalonde
8 avril 2021
Culture

Les travaux les plus urgents seront faits cette année à la bibliothèque Saint-Sulpice, rue Saint-Denis à Montréal. Ils pourraient même débuter dès les prochaines semaines. La ministre Nathalie Roy a annoncé à Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) une aide financière de 1 405 700 $ afin « d’effectuer des travaux visant à rétablir l’état physique de la bibliothèque Saint-Sulpice », comme l’a appris Le Devoir.

« C’est une très bonne nouvelle », a dit le président-directeur général de BAnQ, Jean-Louis Roy. « Pour le bâtiment. Pour tous ceux qui souhaitent que ce bâtiment ait un avenir. Et pour BAnQ, qui est responsable [et propriétaire] de ce bâtiment et qui n’avait pas les ressources pour s’en occuper. Là, on a les ressources. » Les travaux sont imminents, et pourraient même débuter dans les prochaines semaines, a avancé M. Roy.

La bibliothèque Saint-Sulpice, ouverte en 1914 et classée monument historique en 1988, est inoccupée depuis près de vingt ans et a souffert, jusqu’en sa structure même, de cette inoccupation. L’aide octroyée par le ministère de la Culture vient résoudre le « déficit de maintien d’actifs » constaté sur le joyaux patrimonial, lit-on dans une lettre de la ministre Nathalie Roy, datée du 6 avril et envoyée à la présidente du conseil d’administration de BAnQ, Isabelle Dubois, dont Le Devoir a obtenu copie.

La somme correspond exactement aux coûts des travaux les plus urgents évalués par la firme DMA architectes entre le 1er et le 11 mars dernier. Ce rapport révélait le triste état actuel de l’ancienne bibliothèque, sise en plein cœur du Quartier latin.

Le détail des dépenses attendues suit exactement les actions prioritaires, à faire dans l’année, déterminées par DMA. La plus grosse part du budget (344 100 $) va à la démolition sélective, démolition qui ne touchera pas les aspects patrimoniaux, et qui est même nécessaire pour les sauvegarder en réglant le problème des écoulements d’eau intérieurs.

« L’ouverture des plafonds, des murs et des cloisons formant les puits, le remplacement de la tuyauterie et la reconstruction des cloisons touchées » sont requis à court terme, peut-on lire dans le rapport de la firme d’architectes, pour empêcher « l’accélération de la prolifération des moisissures et éviter de créer davantage de dommage aux moulures et autres éléments patrimoniaux à proximité ».

Le toit (170 500 $) et les systèmes de chauffage, de ventilation et de conditionnement d’air (113 000 $) suivent dans la liste. Des réparations seront aussi faites à la superstructure, à l’enveloppe extérieure, à la construction intérieure, aux escaliers, à la finition, à la plomberie et à l’électricité.

Ces sous permettront-ils aussi de réassurer l’édifice patrimonial ? La Presse révélait à la mi-mars que Saint-Sulpice n’était plus assurée depuis décembre dernier. Or, ce n’était pas par choix de la part de BAnQ. « Les assureurs nous ont dit qu’ils n’étaient pas en situation de l’assurer à la suite du retrait du projet » de Fab Lab que BAnQ devait mener là, précise M. Roy. La hauteur de la protection demandée — 5 millions de dollars — et le fait que la bâtisse soit vacante et patrimoniale ont rendu la tâche impossible au courtier en assurances.

« Est-ce que la reprise des travaux, imminente, pourrait les faire changer d’avis ? Il est sûr qu’on va suivre ça de près. »

En ce qui concerne la bibliothèque Saint-Sulpice, BAnQ a trois préoccupations, précise M. Roy. D’abord, il faut répondre aux urgences de l’édifice. Puis suit la question de la propriété. « Ça ne se réglera pas rapidement, et cette question va évoluer dès qu’il y aura un projet arrêté pour l’occupation de Saint-Sulpice, mentionne M. Roy. On ne tient pas à en garder la propriété, c’est connu. »

« La troisième préoccupation, ajoute-t-il, ce sont les travaux à plus long terme, à faire au cours des trois prochaines années, pour remettre le bâtiment aux normes. On n’est pas rendus là, et on est en dialogue avec le ministère. Mais je ne crois pas que BAnQ ait la capacité de mener ces grands travaux, ni qu’on doive être l’opérateur de cette restauration patrimoniale. » Qui devrait l’être, alors ? « Le gouvernement a un bras séculier sur les bâtiments, qui est la Société québécoise des infrastructures (SQI); ou ça pourrait être un privé à qui on donnerait ce contrat », propose le p.-d.g.

Pourquoi d’ailleurs ne pas avoir demandé à la SQI de gérer le chantier ? Comme l’enveloppe vient financer « des interventions en maintien d’actif, c’est la société d’État [BAnQ dans ce cas-ci] qui s’en charge», répond le cabinet de la ministre Roy.

« La SQI intervient principalement pour les projets majeurs, les agrandissements et les constructions. » Ce « maintien des actifs » permet aussi de conserver entièrement les fonds de 21 millions venant de l’entente de développement culturel avec la Ville de Montréal et réservés à la bibliothèque Saint-Sulpice pour la suite des choses, et pour la prochaine vocation du lieu.

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Yes!!!

165 artistes apportent leur soutien au projet de Maison de la chanson

L’ancienne bibliothèque Saint-Sulpice est un lieu envisagé pour accueillir la Maison de la chanson.

Photo : Google Maps

Radio-Canada

à 5 h 20

Moins d’un mois après avoir été rendu public, le projet de Maison de la chanson et de la musique a déjà rallié le soutien de 165 artistes du Québec, qui ont publié jeudi une lettre en appui à Monique Giroux et à Luc Plamondon, à l’origine de ce projet.

Céline Dion, Les Cowboys fringants, Cœur de pirate, Roxane Bruneau, Gilles Vigneault, Les Soeurs Boulay, Mario Pelchat, Pierre Lapointe, Louise Forestier, Lara Fabian, mais aussi Laurence Jalbert, Webster, Samian, Fred Pellerin, Louis-Jean Cormier et Yannick Nézet-Séguin… Ils ont voulu exprimer leur volonté de voir naître cette Maison de la chanson et de la musique.

Quels que soient leurs genres, notre chanson et notre musique nous ressemblent et nous représentent, ici et dans le monde entier, indique cette lettre. Elles ponctuent nos vies depuis toujours en évoquant nos joies, nos peines, nos défaites et nos victoires. Elles sont notre richesse.

La chanson et la musique québécoises ont bien besoin d’un lieu où on puisse les admirer, les raconter, les partager; conserver leurs archives; trouver de nouvelles manières de les faire connaître, de les créer et de les enrichir; de les faire entendre, de préserver leur riche passé et surtout d’inventer leur futur, ajoute-t-elle.

Un grand élan

Du jeune artiste émergent OTTO, qui n’a que 17 ans, à Gilles Vigneault, qui affiche 92 printemps, des voix de tous les styles de musique ont rapidement manifesté leur enthousiasme.

J’ai eu des Messenger, des textos, des appels, des courriels… Ça arrivait de partout, se réjouit l’animatrice de radio Monique Giroux. On a été très touchés par ça.

Née dans l’esprit de Monique Giroux et de Luc Plamondon, cette Maison de la chanson et de la musique se veut un écrin pour la chanson et la musique québécoises, ouvert aux artistes comme au public.

Monique Giroux et Luc Plamondon.

Photo : Radio-Canada / Mathieu Blanchette

À la fois un lieu d’exposition, de conservation d’archives, de documentation, de diffusion – mais sans concurrencer les salles de spectacle – et de création, cet espace vise à être un abri qui tiendra la chanson et la musique au chaud pour reprendre les mots de l’animatrice de radio et du parolier-producteur.

Monique Giroux l’imagine comme un phare pouvant accueillir aussi bien une exposition sur la vie d’Alys Robi qu’un atelier de création d’un jeune rappeur autochtone et une classe de maître donnée par Yannick Nézet-Séguin devant un public.

Cette ardente défenseure de la chanson québécoise imagine aussi le manuscrit de Quand les hommes vivront d’amour rédigé par Raymond Lévesque être exposé sous une cloche en verre afin que le public puisse l’admirer et s’en émouvoir. Ce manuscrit est une œuvre d’art, souligne-t-elle. Tout le monde devrait avoir accès à cette émotion.

La chanson est depuis toujours accessible à tous, peu importe notre âge ou notre niveau de scolarité. Les gens ont besoin de se retrouver et on peut se retrouver autour de cette petite chose de 3 minutes 30.

**Une citation de :**Monique Giroux

Raconter l’histoire de la chanson et, donc, celle du Québec

L’auteur-compositeur-interprète Dumas fait partie des artistes signataires. Dès qu’il a pris connaissance du projet, il s’est dit : quelle bonne idée!

J’ai pensé comme un mélomane, comme un gars qui depuis 25 ans fouille dans l’histoire de la musique québécoise [et qui] trouve toujours qu’il manque des morceaux.

Lui, rêve d’une maison que son fils visiterait avec sa classe de troisième année et qui serait un lieu de création où se rencontreraient des artistes de plusieurs générations. « J’ai déjà une idée de première exposition : De L’Osstidcho au show spectral de Klô Pelgag. »

L’histoire de la chanson québécoise, c’est l’histoire du Québec, ajoute-t-il. Ça fait 20 ans que le numérique est entré dans nos vies et qu’on se dit : “un jour, Spotify ou Apple Music va faire de la place à la chanson québécois eet ça ne le fait jamais”.

Faire découvrir le répertoire québécois aux gens d’ailleurs

Autre artiste à espérer la création de cette Maison : Djely Tapa. Cette chanteuse d’origine malienne avait elle-même eu l’idée d’un lieu de référence musical. Les livres ont des bibliothèques, les tableaux sont des galeries d’art, dit-elle. La chanson et la musique méritent leur maison.

Cette descendante de la communauté griotte, qui regroupe ces personnes poètes et musiciennes au Mali chargées de relayer l’histoire orale, voit la transmission de la mémoire comme un devoir.

[Cette Maison], c’est un cadeau que l’on va s’offrir pour aujourd’hui et pour l’avenir.

**Une citation de :**Djely Tapa, artiste

Elle voit également dans ce lieu une possibilité de faire connaître plus largement le patrimoine musical québécois aux personnes immigrantes.

Djely Tapa garde elle-même un souvenir ému de sa découverte de la chanson Chez nous de Daniel Boucher qu’elle a interprétée avec lui dans le cadre d’une émission. C’est comme s’il l’avait écrite pour moi, je me sentais à l’intérieur de cette chanson, je vivais cette chanson.

L’artiste aimerait voir dans cette future Maison une section consacrée à la musique québécoise venue d’ailleurs. Je veux que la Kora [un instrument de musique à cordes d’Afrique de l’Ouest] devienne un instrument traditionnel du Québec, déclare-t-elle.

La 2e étape du projet est en cours

Désormais, l’OBNL La maison de la chanson et de la musique est à la recherche de fonds pour concrétiser son projet et surtout d’un endroit. L’ancienne bibliothèque Saint-Sulpice reste un lieu envisagé pour accueillir la maison, car elle est située dans le Quartier des spectacles à Montréal. Toutefois, l’ampleur des travaux à y réaliser pourrait amener la Maison à investir un autre espace.

Le ministère de la Culture et des Communications du Québec a accordé à l’OBNL une contribution financière au financement de la deuxième étape de l’étude de faisabilité, qui devrait être achevée cet automne.

Des rencontres ont également eu lieu avec la mairesse de Montréal Valérie Plante, qui s’est montrée enthousiaste à l’égard du projet. Et un regroupement des Amis de la Maison de la chanson et de la musique est présentement en formation pour que le grand public puisse s’impliquer.

Si la Maison s’établit au sein de l’ancienne bibliothèque Saint-Sulpice, elle pourrait ouvrir ses portes dans cinq ans, selon Monique Giroux.

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La ministre Roy se montre intéressée par le projet de Maison de la chanson | Avenir de la bibliothèque Saint-Sulpice


PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE | L’édifice de la bibliothèque Saint-Sulpice, dans le quartier latin de Montréal.

La vocation de l’édifice de la bibliothèque Saint-Sulpice a été évoqué lors de l’étude des crédits budgétaires 2021-2022, mardi avant-midi. Le budget pour une étude de faisabilité a été accordé à un projet de Maison de la chanson, a expliqué la ministre de la Culture Nathalie Roy.

Publié le 4 mai 15h15 | MAYSSA FERAH | LA PRESSE

« Je trouvais que c’était extrêmement intéressant comme avenue possible. Pour ce qui est des autres groupes, on étudie les suggestions qui nous sont faites », estime Mme Roy.

La possibilité d’un laboratoire informatique destiné aux adolescents a été abandonné par la CAQ. La ministre Roy s’est montrée préoccupée par le budget élevé. « On parle de plus de 225 % en termes de dépassements de coûts. »

La ministre souhaite que le projet bénéficie au plus de monde possible. « C’est un joyau architectural et on souhaite que ça retrouve une vocation culturelle, on veut y faire entrer des humains plutôt que des ordinateurs. »

Le projet de Maison de la chanson et de la musique porté par l’animatrice Monique Giroux serait « unique et très beau », insiste la ministre.

Questionnée par la députée libérale Christine St-Pierre sur l’état de l’immeuble patrimonial, Mme Roy a confirmé que l’édifice était assuré. Des travaux vont « assurer la pérennité de la bâtisse », ajoute-t-elle.

Un budget de 21 millions de dollars est prévu pour la nouvelle vocation de l’ancienne bibliothèque. Quelque 4 millions supplémentaires sont alloués pour les travaux de rénovations. Le bâtiment est toujours la propriété de BAnQ.

« La bibliothèque Saint-Sulpice a déjà une âme. Le bâtiment a une âme. C’est une bibliothèque, et en ce sens, on pense qu’on doit en faire le repère de la littérature québécoise », avait plutôt confié la députée solidaire Manon Massé en entrevue avec La Presse en mars dernier.

L’immeuble patrimonial a beaucoup fait jaser ces dernières années. En 2015, La Presse avait révélé que le gouvernement libéral de Philippe Couillard avait tenté de le vendre au privé. Un projet de laboratoire techno pour adolescents avait ensuite été annoncé, en collaboration avec Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).


Plante embarque dans le projet de Maison de la chanson francophone

Jérôme Labbé
11 h 38 | Mis à jour à 13 h 47

Projet Montréal investirait 12 millions de dollars dans le cadre du projet de Maison de la chanson francophone à la Bibliothèque Saint-Sulpice, dans le Quartier latin.

Il faut bouger le plus rapidement possible, a convenu lundi matin sa cheffe Valérie Plante, qui présentait les engagements de son parti en matière de culture au théâtre Les Écuries, dans le quartier Villeray.

Le bâtiment s’effrite, a-t-elle souligné. Plus on le laisse sans usage, plus il s’abîme.

Son parti ne se dit pas prêt à prendre la responsabilité de l’immeuble. Du moins pas pour l’instant.

Il est encore trop tôt à ce stade-ci pour prendre un tel engagement, a expliqué la mairesse sortante. Car le diable est dans les détails, a-t-elle continué.

Un projet de bibliothèque numérique a été lancé sous le gouvernement libéral de Philippe Couillard. Celui de François Legault, toutefois, l’a abandonné, évoquant d’importants dépassements de coûts.

En mars dernier, l’animatrice Monique Giroux et l’auteur Luc Plamondon ont démarré un projet de Maison de la chanson francophone, qui a reçu le soutien de 165 artistes le mois suivant.

Le bâtiment est vacant depuis 2005.

Que du vent, réplique Coderre

En mai dernier, le chef d’Ensemble Montréal, Denis Coderre, s’était également engagé à protéger la Bilbliothèque Saint-Sulpice, se disant séduit par le projet de Maison de la chanson francophone.

L’ex-maire, qui tente un retour en politique active, n’avait pas promis de somme spécifique, mais il s’était montré ouvert à ce que la Ville de Montréal prenne possession de l’immeuble en cas de victoire aux élections municipales du 7 novembre.

Relancé sur le sujet lundi, M. Coderre, qui présentait lui aussi ses engagements culturels en matinée, a réitéré sa volonté de protéger la Bilbliothèque Saint-Sulpice sans pour autant dire combien il serait prêt à investir pour ce faire.

Selon lui, le projet est à un stade encore trop précoce pour dire combien la Ville de Montréal pourrait mettre, ce qui lui a fait dire que la promesse de Mme Valérie, plus tôt, n’était que du vent.

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Ce sera la Maison de la chanson:

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Une bonne nouvelle, mais je vais réellement y croire quand on aura un chantier dans notre face, on nous a déjà fait le même pattern avec la bibliothèque pour ado…

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Comme mentionné dans l’article, les projets abondaient en plus. Ce n’est pas comme si personne ne voulait de l’espace! Je peux comprendre des dossiers complexes à restaurer et utiliser des édifices patrimoniaux plus ingrats, mais cet espace n’avait besoin que… D’un peu d’argent. Enfin, au moins on a un nouvel espoir :slight_smile: .

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Totalement d’accord, temps mieux qu’il y aie eu pleins de projets (en espérant qu’ils prennent tous vie quelque part). Oui cette espace est complexe et sa restauration ne se pas un luxe. Mon cynisme viens du fait qu’on tard tellement à agit avec nos bâtiments patrimoniaux. Vivement que cet espace prenne vie rapidement.

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Le talon d’Achille de ces bâtiments patrimoniaux est l’argent et le volume des lieux à restaurer. Une tâche colossale qui ne peut être menée à bien que pas une équipe d’experts, qui ne sont pas légion à Montréal. Donc le budget doit être en conséquence et garanti d’une certaine façon par le gouvernement.

Tant mieux si on a enfin un futur locataire culturel et une nouvelle institution à créer. La chanson est une part importante de notre culture et a littéralement explosé après la Révolution Tranquille. Par ailleurs il y a assez de matériel et d’artistes pour en faire un lieu vivant qui se perpétuera en puisant profondément dans le passé, tout en se projetant vers l’avenir.

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Bon, finalement un projet qui aboutit. Ou, je l’espère, qui aboutira ! Je trouve que c’est un bon choix et que la chanson sera bel et bien mise en valeur grâce au bâtiment et que celui-ci retrouvera une certaine grandeur.

Par contre, je n’aime pas trop la réaction du directeur général du Festival du nouveau cinéma. Je comprends sa déception mais il devrait se réjouir pour la chanson. Si son projet est bon alors je lui souhaite de trouver un endroit approprié dans le Quartier Latin car son idée d’avoir un quartier du cinéma ou du 7ème art est excellente. D’ailleurs, juste à coté, l’immeuble du Saint-Sulpice est à vendre !!! Pourquoi pas ?

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Grosse Nouvelle!!!

La Veille de la Saint-Jean

C’pas un Hasard !!

La Maison de la chanson et de la musique naîtra sur la rue Saint-Denis :

Actualités commerciales - Rue Saint-Denis

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Un peu plus d’info sur le site de Radio-Canada

La bibliothèque Saint-Sulpice accueillera bien la Maison de la chanson et de la musique


La Bibliothèque Saint-Sulpice à Montréal
PHOTO : GOOGLE MAPS

Radio-Canada
Publié à 13 h 56

Imaginée depuis plusieurs années par l’animatrice Monique Giroux et l’auteur-compositeur Luc Plamondon, la Maison de la chanson et de la musique du Québec s’installera bel et bien dans l’endroit dont ils rêvaient : l’ancienne bibliothèque Saint-Sulpice, à Montréal.

Le premier ministre François Legault et la ministre de la Culture et des Communications Nathalie Roy en ont fait l’annonce vendredi à la Grande Bibliothèque en présence notamment de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, mais aussi de Monique Giroux.

On veut que ce nouveau lieu fasse découvrir la musique d’ici aux Québécois, jeunes et moins jeunes, aux nouveaux arrivants et aux touristes. Qu’elle donne le goût de découvrir la musique d’ici et, à travers elle, nos grands artistes et notre culture, a déclaré, par communiqué, François Legault.

Située dans le Quartier latin, la bibliothèque Saint-Sulpice, dont l’immeuble est classé bâtiment patrimonial, est inoccupée depuis 2005.

Une vitrine pour la chanson québécoise

La Maison de la chanson et de la musique du Québec ambitionnera aussi de faire rayonner l’histoire de la chanson et de la musique québécoises, en donnant notamment accès à des documents manuscrits, sonores, numériques et visuels qui lui sont liés.

Ouverte au grand public comme aux artistes et aux personnes professionnelles de la musique, elle sera un espace de création ainsi que de pratique de la musique, mais aussi un lieu d’accueil de résidences d’artistes, d’ateliers scolaires, de classes de maître, de rencontres et d’échanges d’idées.

La chanson et la musique québécoises avaient besoin d’une maison, la première qui leur soit exclusivement consacrée, avec des locaux où l’on puisse les conserver, les raconter et les projeter dans le futur, a réagi par communiqué Monique Giroux, présidente d’Écho Sonore.

Un partenariat avec BAnQ

Créé en 2018, l’OBNL Écho Sonore, placé sous la présidence d’honneur de Luc Plamondon, s’occupera de l’animation ainsi que de la programmation artistique de la Maison et en assurera la codirection avec Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).

Les collections et les fonds de BAnQ liés à la chanson et à la musique sont riches. Chargée d’un passé hautement symbolique pour le Québec, la remarquable bibliothèque Saint-Sulpice nous permettra de les mettre en valeur et de les placer au cœur de l’animation et de la médiation culturelle et éducative de la Maison, a indiqué, par communiqué, Marie Grégoire, présidente-directrice générale de BAnQ.

BAnQ, en partenariat avec Écho Sonore, produira du contenu pour cette nouvelle Maison de la chanson et de la musique du Québec avec un projet baptisé La trame sonore du Québec, qui recevra 2 millions de dollars d’aide de Québec. L’objectif est de permettre à la population québécoise d’accéder en ligne au patrimoine musical issu des collections et des fonds de BAnQ jusqu’à l’ouverture de la Maison.

Un sondage sera aussi lancé à destination du grand public et du milieu culturel pour élire les 50 chansons québécoises incontournables. Chacune de ces chansons fera par la suite l’objet d’une capsule vidéo.

Plus de détails à venir

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Vraiment colossal et excitant comme projet!