Architecture et urbanisme - Discussion générale et actualités

Kollectif a sorti le premier épisode de son Balado.

Le sujet des concours a souvent été discuté sur le forum, notamment avec le TNM et le MAC.

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via la chaîne YouTube des Archives de Radio-Canada

Sur les traces de l’Art déco montréalais

L’Art déco à Montréal se démarque par ses formes architecturales et ornementales distinctives. L’architecte Ernest Cormier y a laissé sa marque avec les bâtiments de l’Université de Montréal et du Théâtre Outremont.

Source : L’observateur, 10 mai 1981
Journaliste : Pierre Nadeau

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Les détails sont dans le rapport de visite du CCCA

Quelques points (parmi d’autres) :

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Merci @binou. C’est quand même une surprise pour le programme le plus lourd au pays. Est-ce que quelqu’un ici a travaillé avec des gradués récents de McGill et a remarqué quelque chose de particulier ou même de sérieuses déficiences?

J’ai envie de relancer @Gtmtl avec une question concernant les versions préliminaires et les versions finales (la citation est d’un autre sujet, mais je pense que la discussion sera plus appropriée ici).

Au-delà du pourquoi (je pense que la réponse facile est « dépassements/réductions de coûts »), j’aimerais mieux comprendre comment certains projets survivent mieux au passage à la version finale puis à l’exécution. Est-ce que ce sont des projets où on accepte de dépasser le budget? Est-ce qu’il y a eu une meilleure analyse de coûts dès le départ? Ou just plus d’efforts pour trouver de meilleures solutions de rechange lorsque les embûches arrivent?

C’est une question complexe!

Il y a évidemment de très nombreuses raisons, et chaque projet est unique, mais je propose deux pistes qu’on voit régulièrement:

  1. Souvent, à l’étape de l’esquisse, le promoteur engage une firme de «conception». La firme développe un projet d’une grande qualité, avec des images vendeuses et séduisantes. C’est avec ces images que le promoteur va aller convaincre ses différents créanciers, et parfois même faire une première approche à la ville. Par contre, ces firmes peuvent coûter plus cher en honoraires, et aussi ne pas avoir les ressources humaines pour les étape de production subséquentes. Les promoteurs se tournent donc vers l’une des 8 firmes de production à grande échelle. Cette nouvelle firme doit produire, vite et pour pas cher. Surtout, c’est cette firme qui prendra la responsabilité, à vie il faut le rappeler, sur le résultat du bâtiment. Inévitablement, le concept est dilué pour aller à l’essentiel, un projet rassurant, facile.

  2. Pour différentes raisons, les promoteurs modifient les projets sans arrêt durant leur développement. Ajout d’un étage, retrait de deux logements, ajout de trois commerces, qui deviennent finalement une grande surface qui a besoin d’un qui de chargement, retrait d’un ascenseur pour augmenter le profit selon un des prêteurs. Les raisons sont infinies, mais à chaque semaine le projet change. Alors c’est inévitable, les gestes d’origine, ce qui faisait l’essence du projet, s’effrite, s’épuise, tout va trop vite, tout bouge. Le résultat a l’air d’un bâtiment rénové avant même de commencer le chantier. Architecture de compromis.

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Dans le cas du 900 Saint-Jacques, c’est Chevalier Morales qui a fait la conception et je pense qu’ils sont resté par après aussi, mais selon les infos qu’on a dans le fil, c’est Brian Elsden Burrows Architectes / Le Groupe Architex qui était sur le projet et pourtant, le résultat a très peu changé de la conception, malgré tous les problèmes qu’il y a eu dans le domaine de la construction et de l’immobilier depuis 2021. Qu’est-ce qui explique cette réussite, qu’est-ce qu’on peut retenir et qu’est-ce qui devrait changer?

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J’ai 2 hypothèses, que dans leur contract de la firme d’architecture qui a réalisé les plans de construction, il y avait des clauses très claires pour conserver le design ou que le bien que le promoteur a imposer son design par Chevalier Morales, peu importe le coût à la firme qui a effectuée les plans

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Le cas du 900 Saint-Jacques est particulier. Il s’agit du seul projet majeur des 30 dernières années pour lequel la ville a mis sont point sur la table et a exigé une architecture de qualité, faisant recommencer le projet du début. Le promoteur a donc été «pris» à faire les choses bien. Je ne connais pas tous les détails, mais l’hypothèse de @Dom723 est bonne, et j’ajouterais que Chevalier Morales est partiellement resté dans le projet au-delà de son mandat initial pour superviser le respect de la qualité. Cette pratique est rare au Québec, mais un peu plus fréquente en Ontario; c’est ce qu’ils appellent le Design Excellence Lead.

J’ajouterais que Chevalier Morales a été habile en proposant un concept qui trouve l’équilibre entre une architecture d’une grande qualité et une logique de systématisation.

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Donc si je comprends bien, Chevalier Morales a en quelque sorte fourni un design « clé en main », facile à assembler.

Je serais vraiment curieux de savoir comment l’exécution a été gérée à l’interne et à quoi auront ressemblé les coûts au final. Ce serait une étude de cas très intéressante!

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Deux articles dans Le Devoir sur le brutalisme

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Un article de Bloomberg sur l’essor du brutalisme en France quand le Parti communiste de France (PCF) était présent dans les banlieues

In the years after World War II into the 1970s and ’80s, the PCF was a powerful force of municipal policymaking, dominating Paris’ close-in suburbs, or banlieues. There, a tight community of party-affiliated architects designed social housing and other public buildings at the behest of local mayors.

In A Concrete Alliance: Communism and Modern Architecture in Postwar France, University of Pennsylvania architectural historian Vanessa Grossman explores how this group tested the limits of both formal innovation and the usefulness of urban design as an explicitly political tool. The first major architectural history of this time and place, the book takes readers into what looks like to be an alternate reality, where the suburbs of the country’s biggest city are known for radical class struggle and norm-shattering architecture instead of social homogeneity and tract homes.

Article : When French Communists Went on a Brutalist Building Boom

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À première vue, l’édifice Le Petit Laurent est un immeuble d’appartements comme tous les autres, tout près de la station de métro Saint-Laurent. Avec sa façade de cinq étages en pierre de Saint-Marc et son espace commercial au rez-de-chaussée, on pourrait croire qu’il a été bâti comme ses voisins au tournant du XXe siècle. Il est pourtant sorti de terre il y a à peine deux ans, là où l’on trouvait auparavant l’ancienne boutique de vêtements de moto Screaming Eagle.

C’est en y regardant de plus près que l’on remarque sa modernité architecturale, notamment sa grande fenestration qui semble encastrée au fond d’un large et gracieux relief métallique doré. Mais ce n’est là qu’un habile trompe-l’œil puisque, en réalité, les fenêtres sont sur le même plan que le reste de la façade.

PHOTO NICOLAS FRANSOLET, FOURNIE PAR MU ARCHITECTURE

Côté Saint-Laurent, la fenestration semble encastrée, créant un effet de profondeur, mais c’est un habile trompe-l’œil !

Par ce jeu d’illusion, le nouvel immeuble s’intègre naturellement dans le style architectural de cette artère commerciale emblématique, tout en agissant comme un trait d’union avec les immeubles plus récents du quartier, explique Jean-Sébastien Herr, cofondateur de la firme MU Architecture avec l’architecte Charles Côté.

Les anciens bâtiments de la rue sont reconnaissables par un jeu de maçonnerie en plusieurs couches. À l’époque, on amenait une animation de la façade avec les frontons, les pilastres, les entablements et l’enfoncement des fenestrations. Nous voulions répéter cette composition, mais dans un langage beaucoup plus moderne.

Jean-Sébastien Herr, cofondateur de la firme MU Architecture

La même astuce du trompe-l’œil a été utilisée pour la façade arrière, donnant sur la rue Clark, afin de faire le pont avec les vieilles arrière-boutiques briquetées et les formes carrées des nouvelles tours d’appartements. Mais aussi, et surtout, dans le but d’attirer l’attention de tous ceux qui fréquentent l’esplanade Tranquille.

Le résultat est un véritable tableau cubique d’ombres et de lumière qui déjoue l’œil des passants, créé avec un ingénieux jeu de briques de différents coloris. Là encore, le mélange de couleurs fait le lien avec la brique rouge et le béton des alentours.

PHOTO NICOLAS FRANSOLET, FOURNIE PAR MU ARCHITECTURE

Le projet a poussé aux abords de l’esplanade Tranquille.

« L’esplanade Tranquille n’était encore qu’à l’état de projet en 2019, quand nous avons commencé à dessiner l’immeuble. Mais nous savions qu’il fallait marquer le coup et donner le ton pour les futures constructions aux abords de l’esplanade », raconte M. Herr.

C’est là que l’idée du trompe-l’œil nous est venue afin de créer un fond d’écran pour les activités de l’esplanade, à l’image des anciens théâtres du XVIe siècle où on créait carrément des paysages complets.

Jean-Sébastien Herr, cofondateur de la firme MU Architecture …

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Un film sera projeté ce vendredi au CCA au sujet d’Arthur Erickson! M. Erickson est très fameux à Vancouver pour ses designs comme Simon Fraser University, les cours de justice et Robson Plaza, et plusieurs autres. À Montréal, il a dessiné le pavilion Canada pour Expo 67.

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Je serai à cet événement ce soir avec mon épinglette abeille. Tout le monde est bienvenu à venir dire bonjour. :slight_smile:

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Exposition sur l’architecture moderniste au MAC - Place Ville-Marie

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Article du Devoir sur l’exposition du MAC

À la manière d’une mise en abîme, l’exposition Les gratte-ciels par la racine que le Musée d’art contemporain (MAC) a inaugurée au début du mois de mars explore les notions de modernisme qui sous-tendent Place Ville Marie, là où il se réfugie depuis 2021. Par ce simple énoncé de principe, la manifestation réunissant sept artistes s’annonçait comme la plus pertinente du MAC en quatre ans : un sujet local avec des répercussions hors frontières.

Le projet piloté par François LeTourneux, conservateur adjoint, répond aux attentes de belle manière. Les « regards sur le modernisme tardif » qu’il a retenus pointent les travers du courant qui a marqué l’architecture (et le design et l’urbanisme) après la Deuxième Guerre mondiale et jusque vers la fin du XXe siècle. L’ensemble n’est pas teinté que d’acrimonie. On y retrouve aussi une part d’appréciation des lignes simples et fonctionnelles, sans fioritures, qui caractérisent le genre.

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