ALTO (TGV Québec-Toronto)

Intéressant d’avoir cette étude. À mon avis ça confirme qu’on n’aura pas de tunnel sous le Mont-Royal, à moins d’avoir du leadership en provenance de Québec pour améliorer les trains régionaux au Québec.

Je m’explique: à 1h26 pour faire Montréal-Québec avec le tunnel c’est “trop rapide”. Il faut se rappeler que c’est un trajet qui prend 3h en voiture. Donc même si on considère un temps d’accès de 30 à 45 minutes à une station, un temps de trajet de 2 heures du train nous donne quand même un trajet total compétitif à la voiture. Selon le rapport l’option tunnel sauve 8 minutes sur Montréal-Québec vs. l’option du CP et coûte 250 millions de plus avec une méthodologie très optimiste d’estimation des coûts. Et ça concernait l’élément de construction le plus risqué du projet. Sur la seule base du trajet Montréal-Québec je ne vois donc pas un consortium prendre ce risque pour sauver 8 minutes. Et honnêtement si on avait un train qui fait un détour mais qui offre Montréal-Qc en 1h34 je pense qu’on serait tous heureux.

Si on se place dans une perspective plus globale d’améliorer la mobilité dans la région de Montréal en amélioration la ligne Saint-Jérôme et en créant une nouvelle ligne vers Terrebonne qui utiliseraient le tunnel, c’est évidemment autre chose. Mais ces éléments débordent du cadre du projet fédéral et nécessiteraient des investissements de Québec autant du capital pour aménager les gares d’EXO que de fonctionnement pour avoir des fréquences de passage élevées. Je doute qu’on soit sur cette voie actuellement.

Capture d’écran, le 2024-08-27 à 07.33.13

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L’option CP n’est pas sans risques ou accros non plus. Il s’agit d’un segment critique au fret, dans des milieux urbains denses. Les normes applicables aux nouveaux aménagements ferroviaires sont assez sévères, et beaucoup ici se la jouent NIMBY rail/Cities Skylines en pensent qu’un gouvernement (fédéral, provincial ou municipal) accepterait de raser des gros pans d’une de ses plus grandes villes et que ça serait plus réaliste qu’un second tunnel. L’option du CN, elle, place le service très loin du centre. Si certain n’accorde pas trop d’importance à la desserte de l’hyper centre, il faudrait tout de même que le service soit plus central, diversifié et accessible que l’enclavé secteur de CSL.

Le second tunnel pourrait être budgété hors projet, comme le pont Samuel-de-Champlain dans le cas du REM.

Les gouvernements précédents se sont plantés dans leur planification des transports et le traitement du rail; on n’y échappera pas, il faudra être conséquent dans les prochains investissements.

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Je sentais que les membres du forum avaient une préférence pour Cadence mais pas à ce point :slight_smile:

Si Las Vegas veut baser ses cotes sur ce sondage et me donner du 32 contre 1 pour Interurbains je vais mettre un petit 2$! Viva Renfe!

Gotta remember the 401 and 417 are also quite busy. I have already done 2 round trips on the 401 from the gta to mtl, and I still have 1 more to do this year. The 401 is very busy from Toronto to Kingston, and slightly less busy but still busy from Kingston to mtl

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C’est pas une préférence. Je pense que Cadence va gagner à cause de la politique et non parce que je veux que Cadence soit sélectionnée.

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John Laing is the investor in QCONNEXION

Et il y a de bonnes chances qu’une migration massive des ressources vers les entreprises gagnantes se fasse. Et même que les entreprises “perdantes” soient engagées comme sous-traitantes par le consortium gagnant, comme ça s’était vu pour le REM.

Bref, c’est tout l’est du Canada qui va travailler sur ce projet.

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Au niveau politique je ne pense pas que le Fédéral faisant affaire avec un fonds de pension du gouvernement québécois soit très populaire dans le reste du Canada. Même chose pour donner un contrat à Atkins Relais qui a changé de nom pour une bonne raison…

De toute façon je ne sais pas à quel point le TGV sera un enjeu pour la prochaine élection fédérale.

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Je pense plus à la corruption.

Sans aucune preuve, ce que vous suggérez est essentiellement une théorie du complot

Tu a déjà oublier le scandale dans l’industrie de la construction au tournant de 2010? SNC-Lavalin et le parti Libéral ont tout les deux été impliqué de même que plusieurs compagnies de construction. Disons que considérant les prix qui demeurent assez élevé, c’est assez normal d’avoir des doutes. On a pas vraiment fait un nettoyage en profondeur après ce scandale. Il y a eu des amendes qui ont été distribué et ça été à peu près ça. Business as usual.

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Il n’y a actuellement aucune preuve que le choix du consortium pour le TGV sera influencé par la corruption. Je suis au courant du scandale qui s’est produit, mais nous devons avoir confiance qu’il ne se reproduira pas car il n’y a actuellement aucune preuve que SNC Lavalin soit favorisée dans ce dossier.

Dire avant même que le contrat n’ait été attribué qu’il sera 1. attribué à Cadence et 2. que si Cadence gagne, c’est injuste et corrompu n’est tout simplement pas sérieux. Aucune preuve = théorie du complot.

Rappelons que le parti libéral essaie sûrement d’éviter des scandales, compte tenu de ses sondages précaires ces jours…

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Sans parler de corruption, le gouvernement fédéral n’a pas la meilleure réputation en ce qui a trait de la gestion serrée de projets. Ils gèrent comme si c’est de l’argent Monopoly.

  • ArriveCan
  • Phoenix
  • Passeports
  • Primes Covid
  • Technologies et Développement durable
  • Choix de l’équipement de la Défense

Le gouvernement a augmenté de 100,000 le nombre de fonctionnaires tout en recourant comme jamais aux firmes de consultants… e.g. McKinsey.

J’ai un peu peur ici.

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Le Comité TRAN a sorti son rapport sur le tgf.

Quelques points:

Le comité demande que le ministre des Transports exige VIA TGF à fournir un budget et un calendrier détaillé pour le projet dans un délai de six mois, incluant aussi une comparaison des coûts entre un train à haute fréquence (TGF) et un train à grande vitesse (TGV).

Le comité invite le gouvernement à s’inspirer des exemples réussis de systèmes ferroviaires publics en Espagne, en Suisse, en Autriche et en Allemagne, afin d’élaborer un modèle d’approvisionnement et d’exploitation pour le projet TGF.

Le comité demande la publication complète du rapport du Bureau de projet conjoint sur le TGF, sans censure, pour assurer la transparence du processus.

Le comité demande au gouvernement de veiller à ce que le TGF soit conçu pour être une alternative compétitive aux modes de transport routier et aérien, afin de maximiser le transfert modal (réduction de l’utilisation des voitures et des avions).

Le comité demande qu’une analyse d’impact soit réalisée pour évaluer comment la nouvelle ligne dédiée du TGF affectera l’utilisation des services ferroviaires existants, notamment en matière de ponctualité et de nombre de trains.

Le comité demande que le gouvernement et VIA TGF travaillent avec les municipalités pour assurer une connectivité fluide entre le TGF et les systèmes de transport en commun, et pour calculer les temps de trajet de centre-ville à centre-ville en tenant compte de ces correspondances.

Le comité recommande de s’assurer que le développement du TGF ne mène pas à une réduction des services offerts aux communautés actuellement desservies par VIA Rail, et que les lignes régionales de VIA Rail soient connectées au réseau TGF.

Le comité propose qu’une station soit installée à Trois-Rivières pour desservir cette ville, intégrant ainsi la ville au réseau TGF.

Le comité recommande de développer des infrastructures de “hub” de transport en collaboration avec la Ville de Drummondville afin d’intégrer harmonieusement ces projets avec les plans actuels de la ville.

Le comité suggère de modéliser et réviser les horaires de trains à Drummondville pour résoudre les problèmes de fréquence et respecter l’engagement de VIA Rail de passer de cinq à huit fréquences quotidiennes.

Le comité demande que le gouvernement doit s’assurer que, dans la mesure du possible, les trains du TGF circulent sur des voies dédiées afin de garantir la fiabilité du service et de limiter les perturbations sur les réseaux de trains de marchandises.

Le comité évoque que des travaux doivent être entrepris pour identifier les sections du tronçon Montréal-Québec où il serait possible de doubler les voies ou d’ajouter des voies d’évitement pour améliorer la fiabilité et réduire les arrêts fréquents des trains.

Le comité maintient que les gares du TGF doivent être localisées dans des carrefours stratégiques qui maximisent la connectivité avec d’autres modes de transport.

Le comité suggère que VIA TGF devrait collaborer avec Amtrak et les systèmes de transport régionaux, municipaux et provinciaux pour faciliter les déplacements intermodaux et internationaux, notamment pour soutenir le tourisme transfrontalier.

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Résumé

Grand train ira vite

Par Mylène Moisan, Le Soleil

21 septembre 2024 à 04h00

Le fédéral penchera-t-il vers le TGV?|800x463.33853354134163

Le fédéral penchera-t-il vers le TGV? (François Gervais)

CHRONIQUE / Devant moi, Martin Imbleau, président-directeur général de VIA TGF, qui pilote depuis un an le projet de train entre Toronto et Québec: «Je suis venu en voiture ce matin. Ça en dit long.»


Parce qu’avec VIA Rail c’est trop long, justement, et pas fiable.

Tout le contraire de ce qu’il promet avec ce futur réseau ferroviaire. «Ce projet fait trois choses: c’est beaucoup, beaucoup plus de départs et d’arrivées, donc très, très, très fréquents, fiables. […] Et puis, ce qui est certain, c’est que ça va être un train rapide. Comment rapide? C’est ça qu’on est en train de finaliser avec le gouvernement.»



Le mystère plane toujours sur lequel, entre le train à grande fréquence, le TGF, ou le train à grande vitesse, le TGV, le gouvernement fédéral choisira.

On devrait le savoir avant Noël.


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Ce qu’on sait, c’est que le TGF est parti avec une grosse longueur d’avance, tellement qu’on l’a carrément mis dans le nom du bureau de projet. Sur le site du ministère des Transports, on voit que le gouvernement avait fait son lit. Mars 2022, «le gouvernement du Canada a publié des décrets autorisant et ordonnant à VIA Rail Canada Inc. (VIA) de constituer une filiale en propriété exclusive ayant pour mandat de développer et de mettre en œuvre le projet de train à grande fréquence.»

Ils ont compris que sans la vitesse, ça ne servait à rien.

«La vitesse, au début, on ne la mettait pas autant de l’avant parce que dans l’acronyme de notre nom, c’est très haut.» On va le changer? «Ben oui, il faut le changer. J’aurais voulu le faire avant parce que ce n’est pas intuitif. Tu sais, la fréquence, c’est nécessaire, mais c’est clairement insuffisant. Les clients veulent de la vitesse.»

M. Imbleau répète que tout est encore sur la table, mais le mot «rapidité» revient souvent. «On va annoncer qui est notre partenaire et le niveau d’ambition du projet d’ici la fin de l’année […] J’ai dit à la blague à quelqu’un cette semaine, je commence vraiment à compter les dodos, parce qu’à partir de la mi-septembre, la fin de l’année, ça vient vite.»

Martin Imbleau a pris les commandes de VIA TGF il y a un an. (Stéphane Lessard/Archives Le Nouvelliste)

Ce qu’on va savoir aussi avant Noël, c’est lequel des trois consortiums en lice sera choisi pour «codévelopper» avec VIA TGF le réseau de 1000 kilomètres de rails qui rejoindra sept villes, Québec, Trois-Rivières, Montréal, Laval, Peterborough, Ottawa et Toronto. Ces sept arrêts sont coulés dans le béton, tout comme le fait que tout sera électrique.

Ce qu’on ne saura pas encore, c’est l’estimation de la facture. «Quand le gouvernement aura décidé ce qu’il développe, on pourra commencer à regarder les ordres de grandeur, mais je ne m’avancerai pas sur une enveloppe plus précise. Si je fais ça aujourd’hui, je ne serai plus dans cette chaise-là dans 12 ou dans 18 mois, je vais m’être planté, c’est sûr et certain. C’est trop tôt encore.»

Quand? «Il faut se presser lentement.»

Il y a beaucoup de variables, mettons. «Combien de cycles inflationnistes on va avoir dans le développement de ce projet qui va transformer le pays, qui va passer au travers de cycles politiques, de cycles économiques et sociaux? C’est comme ça qu’un pays développe de grandes choses, en s’immunisant contre ces petites vagues-là, de le regarder vraiment sur le long terme.»

On parle de 10, 15 ans.

Et puis, selon un sondage fait en juillet pour VIA TGF, il semble qu’une majorité de Québécois et d’Ontariens ne seraient pas trop regardants sur la facture si c’est pour se payer la Cadillac des trains qui pourrait, supposons, relier Québec et Montréal en moins d’une heure et demie, Montréal-Toronto en un peu plus de trois heures. Sur les quelque 2000 personnes sondées, la moitié dans chaque province, presque 60% préfèrent un train plus vite et plus cher qu’un train moins cher et moins vite.



Plus de 90 % sont d’accord avec l’idée. «Ce qu’on nous dit, c’est que, si vous le faites, tabarouette, faites-le pour la peine. Faites-le le plus vite possible. Et ce qu’ils nous disent aussi, c’est que plus c’est vite, plus ils vont l’utiliser. […] Nos études nous disent qu’on va passer de quatre millions d’utilisateurs du train dans le corridor à 30 millions.»

Du lot, beaucoup de jeunes. Et qui dit jeune dit pas beaucoup d’argent. «Leurs attentes sont différentes de ma génération, à tous les égards. Dans le transport, leurs attentes, c’est un train électrique, rapide et pas cher pour se déplacer à l’université et au collège. Les étudiants de Trois-Rivières qui vont venir à l’Université Laval, que ça va leur prend une heure, une heure et dix, une heure et quart, c’est transformationnel pour eux.»

Il y a 700 000 étudiants le long du corridor, 300 000 juste au Québec.

Il faut présentement plus de trois heures pour prendre le train entre Québec et Montréal, parfois près de quatre, quand il n’y a pas de retards… (Gilles Gagné/Archives Le Soleil)

Martin Imbleau en est convaincu, nous sommes aux portes d’une révolution des transports. «Je suis persuadé, et les études sociologiques et démographiques la démontrent, c’est qu’avec la génération Z, il va y avoir une rupture comportementale. Il faut offrir aux générations qui nous suivent une véritable option de transport en commun rapide et abordable.»

Avec «un service aux standards européens».

Avec les récents – et moins récents - déboires de VIA Rail, qui fait parfois poireauter des passagers pendant des heures dans des wagons immobiles, ça fait rêver. Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines, ce réseau approximatif est là pour rester, pour continuer à relier les villes qui sont actuellement desservies. «C’est un service complémentaire. Le mandat, c’est de maintenir les services actuels. Et tenter de les rendre meilleurs.»

Notez, tenter.

Martin Imbleau a été officiellement «le premier employé» de VIA TGF il y a un an, il y en a une centaine aujourd’hui. Il y en aura «entre 5 et 10» à Québec dans quelques semaines, avec l’ouverture prochaine d’un bureau. Il y aura donc, en plus du siège social de Montréal, trois bureaux, les deux autres étant à Toronto et à Ottawa.



Je n’ai pas su où sera le bureau de Québec, ce n’est pas faute d’avoir essayé.

Ce que j’ai su, c’est que la gare du Palais n’est pas une «figure imposée», le train pourrait s’arrêter ailleurs. «Il faut qu’on choisisse la gare en fonction de comment les Québécois vont se déplacer pour les 50 prochaines années, pas comment ils se sont déplacés dans les 50 dernières. On va prendre le temps de bien choisir la station.»

Je mets un mauve sur l’ouest de la ville.

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Martin Imbleau sait vendre, parce qu’il sait ce que les gens veulent, et les gens veulent de la vitesse, et ils sont prêts à payer pour cette vitesse.

À voir comment ils vont expliquer la situation si l’option vitesse est écartée de la solution…

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On est passé de Novembre à « avant Noël » pour la sélection du co-développeur. Techniquement c’est la même chose mais j’ai l’impression qu’ils se laissent du lousse.

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Linkedin montre 73 employé-es à TGF :slight_smile:

https://www.linkedin.com/company/tgf-hfr/people/

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Je vous recommande cet article de La Presse : Un TGV « ferait toute la différence »

13 « J'aime »

Pendant qu’on se décide sur la vitesse pour le projet, le Shinkansen fête ses 60 ans…

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