L’espace bien nettoyé:
Pieutage, donc en construction
Il y a un permis pour transformer un des édifices existants d’un hôtel de 26 chambres à 26 logements. 1189 Crescent, permis du 2024-10-22:
Suite au permis 3001615535-23, 2e et 3e étages, transformer l’hôtel de 26 suites en 26 logements, tel que plans approuvés.
Je ne sais pas si c’est un hasard ou si c’est le même promoteur, mais tous les nouveaux immeubles construits sur la rue Crescent, entre Sainte-Catherine et René-Lévesque, sont absolument affreux. Ils donnent une impression de « cheap », sans effort architectural, ni choix de matériaux de qualité. C’est aberrant, surtout quand on considère que cette portion de la rue, avant 2006, était principalement occupée par des stationnements.
C’était pourtant une opportunité en or pour redonner vie et cachet à cette rue importante, qui bénéficie d’une grande visibilité. Mais au lieu de cela, on a construit des bâtiments sans caractère, qui n’apportent rien de vraiment remarquable.
Je trouve cela étrange que la ville n’ait jamais demandé de révision de ces projets. Surtout pour une rue aussi emblématique et fréquentée. Est-ce que j’ai manqué une information ? Ou l’ont-ils sacrifié délibérément, en connaissance de cause ?
Ce projet doit avoir 25 conditions architecturales du CCU dans deux procès-verbaux. On peut trouver le résultat médiocre en fin de compte. Cependant, il y a eu des révisions à la pelle.
Parfois, un promoteur veut juste construire un projet simple, et c’est avec ça que le CCU travaille.
La ville agit dans un contexte de règlements et de lois. Elle ne peut pas imposer arbitrairement des projets selon ses caprices. Quel est exactement le problème ici, est-ce le règlement d’urbanisme qui moule le projet dans cette forme? Un manque de force de l’avis du CCU? Un zonage trop restrictif, ou pas assez restrictif? Est-ce qu’on doit renforcer les unités de paysage du secteur? Cibler le problème apporterait une bonne solution.
J’ai fais le même constat. Rez-de-chaussée sans personnalité, dialogue avec la rue inexistant, caractéristiques typiques de Crescent avec espaces commerciaux à 2 niveaux abandonnés, qu’on aimait ou pas. J’ai l’impression que c’était plus uni et avec une personnalité plus forte quand il y avait des stationnements, malheureusement.
@vincemtl Comme je l’ai mentionné dans mon commentaire, mon constat porte sur l’ensemble des projets construits sur la rue Crescent, entre Sainte-Catherine et René-Lévesque, depuis 2006. (Je ne fais pas référence uniquement au 1197.) J’ai l’impression que la ville n’a pas été aussi rigoureuse que pour d’autres projets dans le même quartier.
Je ne fais que constater que l’ensemble des projets aboutit et a venir on un résultat décevant sur cette portion de Crescent que je considère comme une artère importante, avec une grande visibilité. Ce n’est bien sûr que mon humble opinion !
J’imagine que votre commentaire s’applique aussi à ce projet précis, sinon il n’aurait pas été fait ici. C’est pour démontrer que:
- Il est erroné de dire que la ville n’a jamais demandé de révision de ces projets. En regardant rapidement les projets du secteur pour lesquels nous avons documenté le compte-rendu du CCU, des conditions ont été imposées chaque fois, ce qui implique d’y répondre avec des corrections.
- Le projet ici présent est le résultat de 2 passages au CCU, pour environ 25 conditions. Le résultat n’est visiblement pas à la hauteur des attentes, mais ce n’est pas par simple laxisme au niveau de l’analyse architecturale.
La critique des projets similaires du secteur est parfaitement valide. Franchement, je ne suis pas un admirateur de plusieurs de ces projets non plus. Mais si on souhaite voir un changement, il faut comprendre où il y a un problème.
Je ne vois rien qui suppose que ce secteur aurait été défavorisé au niveau de l’analyse. Pourquoi, à travers de multiples comités, administrations, et projets, la même erreur reviendrait-elle constamment dans un secteur?
Mon point n’est pas de contredire une opinion, mais d’orienter les solutions en fonction du fonctionnement de la ville avec des points techniques précis, avec les outils utilisés par la ville pour faire cette analyse, et la place qui existe aux exigences, pour imposer des conditions subjectives sur la qualité ou règlementer la qualité.
Devant la grande uniformité des projets du secteur, je crois qu’il est plus pertinent de parler de ces critères.
La rue Crescent est vraiment une rue qui a perdu son cachet, son mouvement, sa vie. Il y a 10-15 ans c’était un attrait touristique, une rue à bars et à restos, la “St. Laurent anglophone”.
Ces derniers temps j’ai eu des visiteurs qui venaient à Montréal pour la première fois et on était dans le coin, j’ai voulu les amener prendre un verre… c’est rendu juste une autre rue, avec quelques vestiges comme Winnie’s mais plus grand chose à voir, et plus tu tout le mouvement fou qu’il y avait autrefois!
Dans mes souvenirs de la fin des années 2000 et du début des années 2010, la portion située au sud de la rue Sainte-Catherine n’a jamais été attrayante, contrairement au tronçon au nord.
Je suis d’accord pour dire que les projets actuels sur cette rue sont de qualité discutable, mais je ne peux pas affirmer qu’ils soient pires que les stationnements qui s’y trouvaient autrefois.
2009 / 2020
2008 / 2024